Adrien Rabiot : "J'ai beaucoup travaillé sur moi-même"

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Transcript

00:00 Si je vous dis Bouffon, Conte, Baggio et vous, c'est quoi le point commun ?

00:06 C'est pas un piège, un capitaine de la Juve.

00:10 C'est un truc de fou, non ?

00:12 C'est un truc de fou parce que, déjà pour un joueur étranger en Italie,

00:18 c'est vraiment un honneur de pouvoir porter ce brassard,

00:23 parce qu'il y a même de très grands joueurs qui sont passés par cette Juventus

00:28 et qui n'ont pas eu l'occasion de porter ce brassard.

00:32 Je suis conscient de tout ça.

00:35 Ça se passe comment ce moment où on devient un cadre et un capitaine potentiel de la Juve ?

00:40 J'ai beaucoup travaillé sur mon jeu, sur moi-même, sur ma personne.

00:47 Maintenant, quand je suis sur le terrain, je suis concentré sur ce que j'ai à faire,

00:54 que ce soit un poste ou un autre.

00:57 Mon objectif, c'est de le faire du mieux possible pour aider mon équipe.

01:02 Souvent, on a entendu en parlant de vous, c'est un joueur élégant.

01:06 Est-ce que c'est flatteur ou réducteur par rapport à votre jeu ?

01:10 On me l'a souvent dit, mais je suis capable d'aller récupérer des ballons,

01:17 de faire des matchs un peu sales où il faut aller au charbon.

01:24 Le plus haut niveau, c'est la régularité.

01:27 Vous êtes devenu régulier. Comment devient régulier en équipe de France ?

01:31 Par le travail, l'implication, le fait de vouloir toujours aller plus haut,

01:37 chercher à gagner et pouvoir apporter le maximum.

01:40 C'est un travail global, il n'y a pas forcément que la technique ou le physique.

01:46 Désormais, vous êtes presque un relais du coach.

01:49 La confiance de Didier Deschamps, ça se voit, ça se sent au quotidien ?

01:53 Ça se sent, on échange pas mal, pas mal de petites blagues.

01:58 Il connaît la juve, donc ce côté-là aussi, ça a permis de nous rapprocher.

02:04 Quand le coach nous fait confiance et qu'on la rend sur le terrain,

02:08 forcément, la relation est beaucoup plus simple, beaucoup plus flide.

02:13 Un petit mot sur un jeune qu'on découvre, Renzaie Remry ?

02:17 Déjà, c'est un titi. Nous, on est une confrérie.

02:22 Une secte de titis.

02:25 On est content, nous, en tant que Parisien, joueur formé au club,

02:31 qu'il y ait des joueurs qui sortent aussi du centre de formation après nous.

02:35 Déjà, il a l'air très posé, très calme, très réfléchi.

02:41 Et puis, techniquement, c'est un super joueur.

02:45 Adrien, vous êtes quelqu'un d'assez discret dans la vie.

02:48 Est-ce que vous sentez quand même que depuis quelque temps,

02:51 que ce soit à Turin ou au Stade de France ou ailleurs,

02:53 votre code d'amour n'est pas la même ?

02:55 Non, j'ai jamais manqué d'amour des gens ou du public.

03:02 Mais c'est vrai que, notamment quand j'étais plus jeune,

03:07 pour deux, trois erreurs, on m'a fait passer pour un joueur caractériel,

03:13 parce que je ne suis pas.

03:15 Et donc, je pense qu'au fil du temps,

03:19 les gens se sont rendus compte de qui j'étais réellement.

03:23 Depuis que je suis tout petit, à chaque fois que je vais m'entraîner,

03:25 à chaque fois que je rentre sur un terrain, c'est du plaisir.

03:29 J'ai toujours cette flamme qui est en moi

03:32 et qui me fait me lever tous les matins pour aller taper dans le ballon.

03:37 Sur le terrain, c'est vraiment un plaisir.

03:41 Vous pouvez compter pour tout casser entre printemps et l'été.

03:43 Vous pouvez jouer le titre avec la Juve, jouer l'Euro avec l'équipe de France.

03:46 Ça fait un petit moment que le Scudetto nous échappe.

03:50 Je pense que ce serait un bon moment pour aller le rechercher.

03:55 Et puis gagner avec les Bleus, bien sûr, c'est important.

03:58 On n'est passé pas loin de la Coupe du Monde au Qatar.

04:02 Et c'est vrai que ça fait mal.

04:05 Donc, pouvoir aller chercher un titre cet été, ce serait incroyable.

04:10 [Musique]

04:12 [Musique]

04:13 [SILENCE]

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