I-Média n°467 - Marche contre l’antisémitisme : la réunion des complices ?

  • l’année dernière
Cette semaine dans "I-Média", Jean-Yves Le Gallou et Floriane Jeannin reviennent sur la manifestation contre l’antisémitisme et plus précisément sur les porteurs de la banderole du cortège en tête de file ainsi que les réactions qui ont suivi.

Le dossier de la semaine est lui consacré au reportage de "Zone interdite" sur l'Éducation nationale au bord du naufrage. L'équipe du tournage s’est déclarée "choquée" et ne paraissait pas s’attendre à “une telle pagaille"...

Pour conclure, on n’oubliera pas les pastilles de l'information et le portrait piquant du jour en partenariat avec l’OJIM consacré à la polémiste de Marianne, Natacha Polony.

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Sommaire I-Média 467

La météo de l’info : “il n’y a pas de guerre sans crimes de guerre”

L’image de la semaine : le premier rang de la marche contre l’antisémitisme

Le dossier : "L'Éducation nationale au bord du naufrage" : Zone interdite découvre la pagaille

Les pastilles de l’info :

Napoléon sur l’arc de triomphe

Booba, Napoléon et… Zemmour

Pascal Pro et la Palestine (2018)

France 2, L'Événement sur l’immigration

Affaire Nahel, le policier mis en cause remis en liberté

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Conclusion

Portrait piquant : Natacha Polony

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Liens utiles :

OJIM : www.ojim.fr

S’inscrire au forum de la dissidence : https://my.weezevent.com/9eme-forum-dissidence

Harcèlement, wokisme, islam : une directrice d'école balance tout ! Les Femmes et les Enfants ! : https://youtu.be/s5tnfR0EqB8?list=PLp4yPt3crmnEgzCOVUfxxfJM5eQoY7iSf

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Transcription
00:00 [Musique]
00:16 [Générique]
00:38 Bonjour à tous, je suis ravie de vous retrouver pour ce nouveau numéro d'E-Média,
00:44 le numéro 467, bonjour Jean-Yves. – Bonjour Floriane.
00:47 – Alors Jean-Yves, avant d'attaquer, on va faire un petit peu de pu
00:51 pour les téléspectateurs sur le forum de la dissidence, le 9ème,
00:57 qui a pour titre "Le gouvernement des juges, quel bilan, quelle légitimité ?"
01:01 On rappelle les informations si les téléspectateurs sont intéressés pour s'y rendre.
01:06 Samedi 18 novembre, de 10h à 18h30, c'est à la salle Athènes, service 8 rues d'Athènes, 75 900 Paris.
01:15 C'est le 9ème arrondissement pour les non-parisiens.
01:18 Et voilà, vous avez la billetterie en ligne sur le site de Polémia,
01:22 je vous mets le lien juste en dessous, naturellement,
01:24 comme vous en avez l'habitude, vous pourrez vous y inscrire ici.
01:28 Voilà, place maintenant à la suite, je vais, on continue la pub,
01:33 je vais vous le dire, avant de commencer, n'oubliez pas de cliquer sur le pouce en l'air
01:37 et puis éventuellement de laisser un commentaire,
01:39 c'est essentiel pour le référencement de l'émission,
01:43 l'émission dont le programme arrive tout de suite.
01:46 On va commencer bien sûr avec l'image de la semaine,
01:49 c'était cette manifestation contre l'antisémitisme
01:53 et notamment on va s'intéresser, nous, aux porteurs de la banderole du 1er cortège.
02:00 On continuera avec un dossier du jour
02:03 qui s'intéressera à l'émission de "Zone interdite"
02:07 qui est sortie il y a une petite semaine sur l'éducation nationale au bord du naufrage.
02:13 Vous le verrez, ils ont découvert des choses intéressantes,
02:17 mais peut-être déjà connues aussi.
02:19 Et puis on enchaînera bien sûr avec les pastilles de l'information,
02:21 sans oublier le portrait piquant à la fin de cette émission qui vous plaît toujours autant
02:26 et qui cette semaine sera consacrée à Natascha Polony,
02:30 immédiat 467, comme il le disait. C'est parti.
02:33 La météo de l'info, c'est un mot, un mot terrible.
02:41 Crime de guerre.
02:44 Ce mot occupe l'actualité depuis l'attaque terroriste du Hamas du 7 octobre.
02:49 Mais dans la guerre des propagandes,
02:51 il est aujourd'hui utilisé aussi contre Israël,
02:56 accusé de bombarder les populations civiles de Gaza.
03:01 Israël préfère parler de dommages collatéraux.
03:06 Les défenseurs d'Israël d'ailleurs relativisent les choses,
03:10 faisant valoir les 85 000 morts français,
03:15 victimes de bombardements principalement alliés, durant la Seconde Guerre mondiale.
03:23 Ils évoquent même la destruction de Dresde par des bombes au phosphore,
03:28 un bombardement allié ne répondant à aucun objectif stratégique
03:33 autre que celui de terroriser des populations civiles.
03:38 Bref, il n'y a pas de guerre sans crime de guerre,
03:42 y compris de la part du camp du bien ou de l'auto-proclamé camp du bien.
03:49 [Générique]
03:52 L'image de la semaine, je vous le disais, c'est cette marche contre l'antisémitisme.
03:57 Je vous propose tout de suite de regarder cette image.
04:00 [Musique]
04:29 [Musique]
04:33 Alors c'est formidable ce plateau, ce tableau.
04:37 On a tout le monde.
04:40 On a le président de l'Assemblée du Sénat, la présidente de l'Assemblée nationale,
04:45 les anciens présidents de la République, M. Hollande et M. Sarkozy,
04:50 le Premier ministre actuel, les anciens Premiers ministres,
04:54 mais pas seulement.
04:56 On a aussi le président du Conseil constitutionnel,
05:01 le prédécesseur du président du Conseil constitutionnel,
05:05 et puis on a aussi au premier rang le président du CRIF, M. Harfi,
05:10 le président des évêques de France,
05:13 donc ce qu'on a appelé à un moment les autorités morales, entre guillemets.
05:17 Bref, ce qui est assez étrange, c'est que c'est tous ceux
05:21 qui sont responsables de l'antisémitisme dans les banlieues,
05:27 puisqu'ils ont fait venir dans les banlieues une immigration massive
05:32 venue de pays musulmans qui développent une certaine hostilité
05:37 pour beaucoup d'entre eux à Israël et aux Juifs.
05:41 Donc ils se plaignent de ce qu'ils ont organisé.
05:45 Et alors honnêtement, on aurait voulu organiser la photo
05:48 de tous les responsables de la situation actuelle.
05:51 Ça aurait été très difficile de les réunir.
05:53 Eh bien là, ils sont tous derrière la banderole.
05:55 La République contre l'antisémitisme, ils auraient mieux fait de dire
05:59 les coupables de l'immigration de masse regrettent l'antisémitisme
06:03 qu'ils ont fait venir.
06:05 – Vous avez presque oublié Manuel Valls, j'arrive,
06:08 qui s'est bien placé avec son écharpe orange pour qu'on ne l'oublie pas.
06:12 – Voilà, exactement, vous avez tout à fait raison.
06:15 – Il ne faut pas oublier les essentiels.
06:18 – C'est un bon pro de la communication.
06:20 Si on regarde aussi dans les bons pros de la communication,
06:22 on voit le ministre actuel de la Santé, qui est quand même derrière
06:27 les éminences qui sont au premier ou deuxième rang,
06:30 mais on arrive à le voir quand même.
06:32 Il y a des champions du placement.
06:35 – Jean Castex, etc.
06:37 Alors, une rapide revue de presse sur cette manifestation
06:40 contre l'antisémitisme.
06:42 "Le Monde" nous parle des leçons politiques d'une manifestation apolitique.
06:47 Un titre, hein, qui nous permet de dire les choses en douceur.
06:52 Le JDD qui s'intéresse aux propos de Jean-Luc Mélenchon
06:56 qui a dénoncé, lui, un échec, pour parler de cette marche.
07:00 Et puis, "Le Figaro" qui titre, c'est très intéressant, vous allez le voir,
07:03 "Une marée humaine pour la grande marche contre l'antisémitisme".
07:08 Jean-Yves, un commentaire peut-être sur cette rapide revue de presse ?
07:11 – Un commentaire ? Bon, c'est un certain succès.
07:15 Il y a eu 105 000 personnes comptées par la police à Paris,
07:21 185 000 dans toute la France.
07:23 C'est une manifestation, on va dire, consistante.
07:27 Bon, ceci étant, il y a eu des manifestations
07:30 beaucoup plus importantes par le passé,
07:33 ne serait-ce que contre l'antisémitisme
07:36 au moment de la manipulation de Carpentras,
07:39 une manifestation dirigée par le président de la République.
07:42 À l'époque, Mitterrand, il y avait eu plus de monde.
07:45 Et puis, il y a eu, pour ce qui n'était qu'une manipulation,
07:49 au demeurant, mais il y a eu aussi, plus récemment,
07:54 pour les Gilets jaunes, beaucoup plus de monde.
07:57 Il y a eu des journées où on a compté 800 000 personnes
08:02 pour le ministère de l'Intérieur, sur l'ensemble de la France.
08:05 – Pour le 5 décembre 2019, c'était l'une des plus grosses journées.
08:07 – Oui, le 5 décembre 2019.
08:09 – Le chiffre de l'Intérieur est 1,5 million de personnes
08:11 pour les organisateurs, comme toujours, il y a cet écart.
08:14 – Comme toujours, il y a un gros écart.
08:16 Et puis, les grandes manifestations de la manif…
08:19 – De la manif pour tous, bien sûr.
08:21 1,4 million de participants le 24 mars 2013.
08:24 – Selon les organisateurs, beaucoup moins selon la police.
08:27 – 300 000 selon la police.
08:28 – Simplement.
08:29 – Là, l'écart est incroyable.
08:31 – C'est très simple d'ailleurs de comparer,
08:33 puisque la manifestation de dimanche dernier
08:36 de la place des Invalides, qui est assez grande,
08:38 mais qui est très petite par rapport à la manifestation,
08:42 la plus grande manifestation de la manif pour tous,
08:46 qui était sur le champ de Mars.
08:48 – Bien sûr.
08:49 – Qui est évidemment beaucoup plus grande.
08:51 Donc voilà, il y avait du monde, mais voilà.
08:55 Et puis c'était quand même une manifestation là,
08:58 assez parisienne, c'est-à-dire blanche, européenne,
09:05 voilà, et bourgeoisement,
09:10 enfin plutôt d'une sociologie classe moyenne, classe supérieure.
09:16 Contrairement par exemple aux Gilets jaunes,
09:19 où là il y avait davantage…
09:21 – C'était beaucoup plus populaire, naturellement.
09:23 – Une France plus populaire.
09:24 Dans toutes ces manifestations d'ailleurs,
09:26 il faut remarquer que l'immigration n'est pas présente,
09:31 ni pour la manif pour tous, ni pour les Gilets jaunes,
09:36 sauf très, très marginalement,
09:38 ni l'immigration extra-européenne, ni pour cette manifestation.
09:44 Donc on peut se poser la question,
09:47 est-ce qu'ils se sentent concernés par nos affaires ?
09:50 – Un grand absent, Jean-Yves, aussi,
09:52 cela a été beaucoup commenté par la presse,
09:55 c'est Emmanuel Macron qui n'est pas venu à cette manifestation,
09:59 vous avez un avis sur la question de sa présence ou pas ?
10:02 – Écoutez, il y a différents avis,
10:06 il n'aime pas beaucoup sortir quand il n'a pas vidé les rues avant,
10:10 donc peut-être qu'il craignait une bronca, je ne sais pas.
10:15 Alors il y a l'explication qui a été avancée,
10:18 selon laquelle il avait consulté M. Bellatar,
10:22 qui est un humoriste, par ailleurs condamné pour différentes choses,
10:25 mais un humoriste musulman assez virulent,
10:30 qui lui aurait déconseillé de s'y rendre,
10:35 en lui disant que ce serait une faute impardonnable,
10:39 parce qu'il aurait dressé contre lui, en s'y rendant,
10:43 une partie de la population des banlieues de l'immigration.
10:48 – Il y a eu un article de l'Express,
10:50 qui parlait de la troublante visite à l'Elysée de Yacine Bellatar,
10:55 et Emmanuel Macron qui a justifié cette visite,
10:58 en indiquant à son entourage qu'il voulait,
11:01 qu'il était soucieux de posséder 1000 capteurs,
11:05 pour se tenir au courant et se faire un avis
11:09 sur les différentes propositions qu'on lui fait.
11:13 Libération a également produit un article,
11:15 "Le marche contre l'antisémitisme", un sursaut national,
11:19 un article qu'on peut contrebalancer immédiatement,
11:21 avec un tweet de Julien Rochdy,
11:23 mais c'est un peu ce que vous évoquiez Jean-Yves,
11:25 les manifestations d'hier ont montré qu'il existe
11:28 une France blanche contre l'antisémitisme,
11:30 qui devient de plus en plus raciste,
11:33 et les manifestations pro-palestinienne des dernières semaines,
11:37 ont montré qu'il existe une France marron contre le racisme,
11:41 qui devient de plus en plus antisémite,
11:43 vive la société multiculturelle, quel bordel !
11:46 – C'est joliment résumé, c'est joliment résumé, oui.
11:50 – Alors il y a un dessin qui m'a un peu interpellé,
11:54 que je vous propose, certains les spectateurs,
11:56 c'est celui-là, alors je vous le lis,
11:59 pour ceux qui écoutent son image,
12:01 "Nous devons combattre l'exclusion et la division",
12:04 ça c'est un propos d'Emmanuel Macron,
12:07 un Badaud face à lui, lui répond,
12:09 "Vous venez à la manif ?"
12:11 et il répond, "Non, je suis aussi le président des antisémites".
12:16 Le dessinateur c'est Ranson Jean-Yves,
12:19 dessinateur du parisien.
12:21 – Oui c'est un dessinateur assez conformiste à voir dire,
12:24 du parisien, mais qui là a le trait assez piquant, assez acéré,
12:28 donc voilà, il a droit lui aussi à des petits coups de chapeau,
12:32 après tout, voilà.
12:34 – Après tout, sur France Info, Aurélien Pradié s'est exprimé,
12:38 il a déclaré ceci,
12:41 "Je fais une différence très claire entre l'islamisme et l'islam
12:44 et je sais ce qui amène le Rassemblement National
12:47 à se mobiliser contre l'antisémitisme,
12:49 c'est la haine indifférenciée des musulmans, rien d'autre".
12:53 – Oui, c'est des propos assez polémiques,
12:58 mais la distinction entre l'islamisme et l'islam
13:01 est quand même assez verbale,
13:03 parce que qu'est-ce que l'islamisme ?
13:05 C'est l'islam en mouvement, voilà.
13:07 Et on a vu l'islam en mouvement au cours des siècles,
13:10 voilà, c'est comme ça qu'il s'est répandu l'islam,
13:13 c'est par la conquête, pas autrement.
13:15 – Alors il y a ceux qui distinguent l'islam, l'islamisme,
13:18 et puis il y a ceux qui ne savent pas répondre sur l'antisémitisme.
13:21 Jean-Yves, je vous propose, chers téléspectateurs,
13:24 d'écouter cette séquence incroyable de Yael Brown-Pivet.
13:27 – Ce serait une grave erreur de considérer qu'aujourd'hui,
13:30 la France c'est simplement des communautés qui se juxtaposent,
13:34 ça n'est pas ça la France, c'est ce que nous avons montré massivement hier,
13:38 et c'est pour ça que je trouve que c'est un motif d'espérance.
13:41 Ça ne veut pas dire qu'il faut être naïf,
13:43 ça ne veut pas dire qu'il faut se voiler la face.
13:46 – Si je vous pose la question, selon vous,
13:48 quel est le moteur principal de l'antisémitisme ?
13:50 Quelle est votre réponse ?
13:52 – C'est difficile parce que vous savez…
13:54 – Tant que ça ?
13:55 – Oui, parce que l'antisémitisme, je crois, existe depuis que le juif existe.
14:00 Donc le moteur de l'antisémitisme, il a varié selon les âges,
14:04 selon les époques, selon les territoires, selon les circonstances.
14:08 Quel est, selon vous, le carburant principal de cet antisémitisme aujourd'hui ?
14:12 – Je n'en sais rien, parce que pour tout vous dire,
14:15 moi, depuis que je suis rentrée en politique, je suis frappée,
14:18 et je suis victime de l'antisémitisme.
14:20 – Bon, alors toujours Sonia Mabrouk est toujours une bonne intervieweuse,
14:25 et là elle lui dit "il ne faut pas se voiler la face",
14:28 et elle lui demande au fond qui est derrière l'antisémitisme.
14:32 Et alors cette dame qui a organisé une manifestation contre l'antisémitisme dit
14:37 "je ne sais pas, je ne sais pas".
14:40 Alors il faut dire qu'Elisabeth Lévy lui a un peu répondu à sa manière
14:46 en disant ce qui est assez fin comme réponse,
14:49 "l'antisémitisme qui pose un problème de vie aux juifs vient en général de musulmans".
14:55 À propos d'Elisabeth Lévy, c'est un petit sujet dans le sujet, vous allez voir.
15:00 Donc elle a fait ce tweet où elle répond à Yael Brunfivé,
15:03 puis elle a enfoncé le clou dans l'heure des pros sur CNews,
15:07 effectivement en tenant ce propos sur l'antenne.
15:11 Et puis ensuite elle a été reçue dans "Touche pas à mon poste",
15:16 et face à elle, il y avait Mundhir.
15:19 Mundhir, qui est-ce Jean-Yves ?
15:21 Mundhir c'est Mundhir Zoughari, qui est plus connu juste sous son nom Mundhir,
15:28 qui est espagnol et algérien.
15:34 Il était entraîneur sportif et puis il avait développé une petite ligne de vêtements, hop,
15:40 il est propulsé candidat à Koh Lanta, il commence à se faire une petite notoriété.
15:45 Puis ensuite il participe à une émission de télé-réalité encore qui porte son nom,
15:52 qui porte son nom, Mundhir l'Aventurier de l'amour.
15:55 – C'est la télé-célébrité ! – Mais oui, Mundhir l'Aventurier de l'amour.
16:00 Le concept de l'émission est très simple, 14 jeunes femmes sont là pour le séduire.
16:06 – C'est un peu matisse comme affaire.
16:08 – Il en élimine une, chacune à son tour.
16:10 – C'est un peu matisse.
16:11 – Oui, oui, oui, et alors attention, attention, non, parce que ça peut rapporter de l'argent.
16:15 – Ah bon ? – Parce qu'on n'est pas obligé de repartir avec Mundhir.
16:17 – Alors ça porte un autre nom alors, ça porte un autre nom.
16:19 – C'est ça, exactement, on n'est pas obligé de repartir avec Mundhir,
16:21 on pouvait repartir aussi avec un chèque de 15 000 euros.
16:23 – Ah bon ? – Très intéressant.
16:25 Alors il repart finalement avec la gagnante de l'émission, il reste peu de temps avec elle.
16:30 Mundhir continue dans la célébrité avec Danse avec les stars,
16:34 et puis maintenant il est chroniqueur à Touche pas à mon poste.
16:37 Depuis septembre 2023, on va voir s'il va garder ce poste
16:40 parce qu'il s'est attaqué à Élisabeth Lévy en demandant à Cyril, à Nouna,
16:47 de faire une lettre d'excuse à Madame Lévy en tant que Français de confession musulmane.
16:53 Cela commence de la façon suivante,
16:55 "Madame Lévy, nous musulmans, on s'excuse,
16:58 on s'excuse d'avoir sauvé la France lors de la Deuxième Guerre mondiale.
17:02 Nous les musulmans, on s'excuse d'avoir reconstruit la France
17:05 lors des Trente Glorieuses, lorsque le pays a été ravagé par la misère
17:09 et la famine."
17:10 Enfin, c'est tout plein de petites phrases comme ça, toutes faites.
17:14 Jean-Yves, un commentaire peut-être déjà sur le contenu.
17:16 Alors d'abord, le contenu, c'est un peu la…
17:18 Et le contenant.
17:19 Le contenu, le contenant, c'est la doxa politiquement correcte,
17:23 c'est-à-dire la présence, le sauvetage au fond de la France pendant les guerres
17:29 par les troupes coloniales et le sauvetage par la reconstruction.
17:33 C'est la doxa politiquement correcte que les gouvernements encouragent,
17:38 notamment par tous les phénomènes de commémoration
17:43 où ils focalisent sur ces minorités-là.
17:46 Alors maintenant, si on en vient au fait,
17:49 il y a eu une excellente réponse d'une journaliste de…
17:54 Juliette Briens.
17:55 Juliette Briens, journaliste à L'Incorrect,
17:59 qui a répondu de manière claire sur l'ensemble de l'argumentaire,
18:04 si on peut dire, mais c'est les mensonges qui sont complaisamment rapportés
18:10 par les médias et même par les paroles officielles.
18:14 Donc au fond, il ne fait que répéter.
18:15 C'est un perroquet ce Moundir.
18:17 Moundir donc, qui a été corrigé par Juliette Briens.
18:20 Je vous propose de l'écouter tout de suite.
18:22 Tout était faux, pratiquement, ou en tout cas, que la quasi-totalité était faux.
18:25 Alors, les musulmans ont sauvé la France.
18:28 Je suis désolée, mais il faut dégonfler son melon, quoi.
18:31 Et à un moment donné, je ne sais pas où vous êtes allé à l'école
18:34 ou qui vous a appris ça, mais il faut dégonfler son melon.
18:36 Les musulmans n'ont jamais sauvé la France.
18:38 Les musulmans morts, ça représente 100 000 morts sur les deux guerres mondiales.
18:46 Donc ces gens sont venus et ils sont morts pour la France.
18:49 On les remercie.
18:50 Mais rien qu'à la première guerre mondiale, il y a eu 1 300 000 morts.
18:55 Donc les musulmans n'ont pas sauvé la France.
18:57 Vous voyez ce que je veux dire ?
18:58 Et après son passage sur TPMP, Juliette Briens a même découvert,
19:02 tenez-vous bien, que la lettre de Moundir, "Nous les musulmans, on s'excuse",
19:07 correspondait à un post Facebook écrit en 2020 par Madame Rathiba Hamach,
19:15 qui est à priori une personnalité issue de la CGT,
19:19 et qui n'a pas changé un seul mot au post Facebook, Jean-Yves.
19:23 Et donc voilà, elle dit "Sujet clos, aucun intérêt à tirer sur une ambulance".
19:29 On verra donc si Moundir reste un des chroniqueurs de TPMP.
19:33 Place maintenant au dossier du jour.
19:36 [Générique]
19:39 Pour le dossier du jour, nous avons choisi de nous intéresser rapidement
19:43 à un reportage de Zone Interdite qui s'intitule "L'éducation nationale au bord du naufrage".
19:51 Ce qui est intéressant, c'est que quand on regarde des articles sur cette enquête de Zone Interdite,
19:57 eh bien on a Ophélie Meunier et son équipe qui ont déclaré qu'ils étaient choqués
20:02 par ce qu'ils ont découvert.
20:04 Manifestement, ils ne s'attendaient pas à une telle pagaille.
20:07 Voilà un magazine qui est sorti le dimanche 12 novembre 2023
20:11 avec toute l'équipe d'Ophélie Meunier.
20:14 Je vous propose d'écouter par exemple un petit extrait
20:17 qui parle du port du voile, de l'autorisation, du "laisser faire" plutôt serait le mot,
20:24 du "laisser faire" pour le voile dans les établissements et après on commente.
20:28 [Voix de l'interprète]
20:37 C'est assez préoccupant.
20:39 Certains de ceux qui sont censés faire respecter la loi ont plutôt l'air de la contester.
20:44 La consigne ici est très claire selon cette surveillante.
20:47 Comment on fait pour les voiles ?
20:49 Les capuches, regarde.
20:51 Les capuches j'enlève.
20:52 Les bandeaux tu les laisses.
20:54 Les bandeaux je les laisse.
20:55 Sinon ils vont te détester, ils vont te dire que t'es un raciste et tout.
20:58 Ah bon ?
20:59 C'est parce que les profs me laissent et tout.
21:01 Les CPU ils les voient aussi.
21:03 Pourtant le règlement et tout c'est interdit.
21:05 Hein ?
21:06 C'est interdit dans le règlement.
21:07 Mais eux ils disent rien, ils disent rien.
21:08 Zone Interdite donc qui a réussi à faire quelques reportages en caméra cachée
21:13 donc ils s'attardent évidemment sur cette question du voile dans les écoles
21:17 qui était une des thématiques récentes de la rentrée.
21:21 Ils s'attardent aussi sur le nombre de profs manquants et l'absentéisme également.
21:27 Et bien sûr, ils s'attardent sur les conséquences de tout cela.
21:31 La baisse de niveau pour les élèves, Jean-Yves.
21:34 Voilà donc ils sont choqués de découvrir ça.
21:36 Est-ce qu'on se dit pas finalement que Zone Interdite a un peu inventé l'eau chaude ?
21:41 Bah, il y a deux manières de voir les choses.
21:48 Ils auraient pu dire ça, ils auraient pu faire le même reportage
21:51 pratiquement il y a 10 ans ou il y a 20 ans.
21:53 Parce que les profs incompétents, les profs manquants,
21:57 la baisse du niveau, la montée de la violence, l'effondrement de la laïcité,
22:02 tout ça n'est pas nouveau.
22:05 Mais c'est quand même important que ce soit un média de grand chemin
22:10 comme Zone Interdite sur la 6 qui aborde le sujet.
22:17 Donc je pense que là, il y a un constat d'effondrement
22:23 qui est sorti au fond des milieux dissidents pour aller vers la grande…
22:32 C'est un constat pudique.
22:34 Pardon ?
22:35 C'est un constat pudique.
22:36 Un constat pudique, un constat effondrant quand même.
22:40 Je crois notamment…
22:41 Mais ils ne disent pas tout.
22:42 Je veux dire, il y a quand même des établissements
22:44 où il y a des choses bien plus graves qui se passent.
22:48 Notamment, je pense aux élèves qui peuvent se permettre maintenant
22:51 de poignarder leur professeur en cours.
22:53 Oui, mais ça c'est le pic de…
22:56 Oui, c'est le pic qu'on ne trace pas.
22:58 Ce qu'il nous montre, c'est le vivier de tout le reste.
23:03 Effectivement, ce n'est plus seulement l'effondrement du niveau des élèves,
23:06 c'est l'effondrement du niveau des profs.
23:07 Du niveau des profs, bien sûr.
23:08 Ce qui est quand même, évidemment, preuve du grand.
23:09 Dans le reportage, il manque des fautes d'orthographe
23:10 qui sont proprement hallucinantes pour des personnes
23:12 qui accèdent à un niveau d'éducation de nos enfants, en fait.
23:17 Le précédent numéro de Zone Interdite, Jean-Yves,
23:19 il était sur les Français qui partent vivre à l'étranger.
23:24 Peut-être ils auraient pu inverser les priorités.
23:26 C'est aussi un autre élément de l'effondrement.
23:29 Oui, c'est certain.
23:30 Et dans les faits que les Français partent à l'étranger,
23:32 il y a aussi le fait que les écoles se dégradent en France,
23:37 que la situation de sécurité se dégrade en France.
23:40 Voilà, donc il y a, malheureusement,
23:42 les deux sujets sont un peu en relation l'un avec l'autre.
23:47 C'est certain.
23:48 Un petit coup d'autopromo, chers téléspectateurs.
23:50 Comme vous le savez, je présente une émission
23:52 qui s'intitule "Les femmes et les enfants d'abord".
23:54 Et figurez-vous qu'en mai dernier,
23:57 eh bien, je parlais avec une directrice
24:00 que j'ai eu la chance de pouvoir interroger au téléphone.
24:03 Alors, vous n'aurez ni son nom,
24:05 ni l'école dans laquelle elle enseigne, naturellement,
24:07 mais elle est dans le 93,
24:09 et qui a donné un témoignage particulièrement intéressant
24:11 que je vous propose de réécouter ici.
24:13 Il y a beaucoup de choses à dire, mais avant toute chose,
24:15 je voudrais que l'on explique aux téléspectateurs
24:17 pourquoi est-ce que vous allez rester anonymes
24:20 si c'est très important qu'ils comprennent.
24:22 Alors, tout simplement parce que je suis fonctionnaire d'État
24:25 et que l'article 1er du statut de la fonction publique
24:28 nous rappelle que nous avons un devoir de neutralité
24:31 et notamment que nous n'avons pas le droit
24:34 de nous exprimer publiquement sur ce que l'on pense.
24:38 Et vous avez des représentants syndicaux,
24:40 mais qui n'ont pas forcément la même expérience de terrain que vous.
24:43 Tout à fait.
24:44 Au niveau du respect de la laïcité,
24:47 est-ce qu'elle est applicable dans toutes les écoles
24:50 et est-ce qu'elle est appliquée, surtout, dans toutes les écoles ?
24:53 La laïcité, c'est l'un des piliers de la République
24:57 et c'est l'un des piliers de l'école.
24:59 Elle devrait pouvoir être appliquée partout et elle ne l'est pas.
25:02 Elle ne l'est clairement pas.
25:04 Aujourd'hui, la laïcité, elle est dévoyée aussi bien par les élèves
25:08 qui se permettent des remarques au nom de la religion,
25:12 qui refusent certains enseignements au nom de la religion,
25:16 mais aussi de la part du corps professoral
25:19 qui parfois refuse de faire certaines matières
25:24 au nom de la religion.
25:26 Je pense à des cas rapportés par des collègues,
25:30 directeurs d'enseignants musulmans,
25:33 qui refusent de faire de la musique
25:35 parce que la musique n'est pas autorisée dans l'islam radical.
25:38 Et cela, on a, l'administration est au courant de ces phénomènes-là
25:42 puisque les collègues font remonter,
25:44 mais il ne se passe pas grand-chose.
25:46 On voit aussi la montée de mesures contre la laïcité
25:52 avec des enfants qui s'absentent,
25:55 pour certaines fêtes religieuses.
25:57 - Oui, j'allais dire, vous avez combien d'élèves, par exemple,
25:59 vous, dans votre école, les jours de fête musulmanes ?
26:02 - Les jours de fête musulmanes, on se retrouve
26:05 avec à peu près un sixième, un cinquième de l'effectif.
26:09 - En présent ou en absent ?
26:11 - En présent.
26:13 Et nous avons aussi le corps enseignant
26:17 qui est de confession musulmane,
26:19 qui demande ces fêtes puisque de toute façon,
26:21 la loi leur les autorise.
26:23 En tant que fonctionnaire d'État,
26:25 ils ont le droit de demander les fêtes religieuses
26:27 inhérentes à leur religion.
26:29 Alors, il y a les fêtes musulmanes, les fêtes bouddhistes,
26:31 arméniennes, juives et orthodoxes.
26:35 Mais ceux qui les demandent systématiquement,
26:38 c'est principalement les fêtes musulmanes.
26:42 Et c'est vrai que ça pose,
26:44 là, on va avoir l'Aïd qui arrive fin juin,
26:48 je pense qu'il y aura des effectifs dans certaines écoles
26:51 qui seront quasiment vidées de leurs élèves,
26:54 notamment nous en région parisienne,
26:56 mais c'est le cas aussi dans la région de Marseille,
26:59 c'est le cas dans les grandes métropoles
27:02 où il y a plus de population de confession musulmane.
27:07 Quand un enseignant est à 30 pour l'Aïd,
27:09 il montre clairement sa religion.
27:12 - Le film "Napoléon" est très attendu.
27:18 Il sortira le 22 novembre prochain en salles
27:21 et je vous propose de regarder cette chouette image
27:23 de l'arc de triomphe.
27:25 - C'est une illustration de la formule de Napoléon.
27:36 À ces soldats, vous ne rentrerez pas dans vos foyers
27:39 autrement que sous un arc de triomphe.
27:42 Je trouve que la publicité sur les bâtiments publics,
27:45 c'est assez contestable.
27:48 Au cas particulier, faire une publicité sur un film
27:52 sur Napoléon en drapant l'arc de triomphe
27:56 pour la circonstance, c'est plutôt adapté,
27:59 c'est plutôt un coup de chapeau.
28:02 - Ça nous change en plus des différentes décorations
28:05 qui ont pu orner l'arc de triomphe
28:07 qui avait été emballé une fois le jour 1.
28:09 - Oui, emballé, absolument.
28:11 - Dans une espèce de papier cadeau
28:13 où on ne peut plus le voir, c'est quand même dommage.
28:16 Bon, un petit bon point sympathique.
28:19 - Et puis je pense que le fait de faire un film sur Napoléon,
28:22 c'est quand même un des grands personnages
28:25 de l'histoire française et au-delà de l'histoire de l'Europe
28:29 et de l'histoire du monde, c'est plutôt bien,
28:32 même si c'est un Anglais qui le fait.
28:34 - Voilà, il l'escote, on ne peut pas en signer à ce trop critiqué.
28:38 - Je pense que c'est un film à aller voir.
28:41 - Oui, il sort le 22 novembre.
28:43 - Le 22 novembre, c'est la semaine prochaine, téléspectateurs.
28:45 - Donc il faut encore attendre un petit peu,
28:47 mais je pense que c'est sûrement un film à aller voir,
28:49 même s'il y a sûrement des choses irritantes dedans.
28:51 Mais voilà, c'est la vie.
28:53 - Peut-être. Alors en tout cas, il y a certaines personnes
28:55 qui ont pu assister à l'avant-première
28:57 et il y a des premières critiques qui sont sorties.
28:59 Voilà, Le Figaro à l'eau ciné et France Info, ainsi que Le Point.
29:02 Il y en a certains qui ne sont pas très contents,
29:05 notamment qui citent que c'est le film d'un Anglais très anti-français.
29:09 - L'épopée de Napoléon sur le grand écran.
29:12 Et puis nous avons vu le Napoléon de Ray de l'Escotte,
29:16 morne pleine et mélo impérial.
29:19 Bon, pour l'instant, les premières critiques mitigées,
29:21 mais allez le voir, ça peut valoir le coup.
29:23 - Le fait qu'il y ait une mauvaise critique n'est pas forcément…
29:26 - De mauvaise augure. - De mauvaise augure.
29:28 - C'est certain.
29:29 Napoléon encore, et puis surtout un tweet absolument fou
29:36 de Booba qui tweet "Notre seul espoir"
29:39 avec une magnifique illustration de Napoléon.
29:43 Il a été retweeté par Eric Zemmour.
29:47 Il a vu le retweet et donc il a retweeté son propre tweet
29:51 en disant "Eric Zemmour, vade retro".
29:55 Ce tweet existe.
29:57 - Là aussi, c'est un combat de titans
30:01 entre un essayiste d'un côté et un influenceur de l'autre.
30:06 On retrouve toujours les influenceurs.
30:08 Il faut le faire avec. - Il faut le faire avec.
30:10 - Une vidéo du 10 juin 2018 a été ressortie
30:17 le 14 novembre, ce 14 novembre, par Zoé Sagan.
30:21 C'est une vidéo qui concerne des propos hors antenne de Pascal Praud.
30:26 Je vous propose d'écouter tout de suite.
30:28 - Vous n'avez de quoi défendre les Palestiniens dans votre tête,
30:30 vous avez dit... - Pourquoi ?
30:32 Je ne défends pas les Palestiniens. - C'est quoi ?
30:34 - J'ai défendu les Palestiniens. - Oui, oui, non.
30:36 - Tu dis que tu les comprends. - J'ai dit que je comprends les Palestiniens.
30:39 - Non, il n'a pas dit qu'il comprenait, il a expliqué la situation.
30:41 - Les mecs, ils veulent tuer Israël, les Palestiniens.
30:44 - Tu préférais que je dise ça, Pascal ? - Comment ?
30:46 - Tu préférais que je dise ça ? - Oui.
30:48 - D'accord. - Parce que c'est la réalité.
30:50 - Non, mais c'est une réalité. - C'est l'espoir.
30:52 - C'est la réalité. - D'accord.
30:54 - Le twist, frère. - C'est le twist, moi, ouais.
30:58 - Le twist. - C'est aberrant de dire ça.
31:00 C'est aberrant de dire ça.
31:02 - Alors Zoé Sagan qui a publié cette vidéo,
31:04 la compagnie d'un petit texte, je vous en lis un petit extrait.
31:07 "Les hommes de télé devraient savoir que ce qui se dit hors antenne
31:10 est quand même filmé et que leurs employés peuvent à tout moment
31:13 transmettre les off, découvrez ici à partir de la 16e seconde
31:17 donc le vrai visage du journaliste Pascal Praud
31:19 qui explique la profession à l'un de ses collaborateurs.
31:22 Ensuite elle retranscrit le discours.
31:24 Pascal Praud qui s'est fendu d'un tweet d'excuse, dirons-nous,
31:30 en notant que le comte Zoé Sagan publie une vidéo qui date de 2018,
31:35 parce que tout le monde a remis bien sûr la vidéo dans le contexte actuel,
31:39 ce qui est un peu délicat malgré tout.
31:41 "Les propos entendus sont enregistrés hors antenne", nous dit Pascal Praud.
31:44 "Ils constituent ce qu'on appelle un off.
31:46 Cette séquence est décorrélée de l'actualité dramatique que nous connaissons
31:50 même si certains s'évertuent à prouver le contraire.
31:53 Tous les avis ont le droit de citer sur ces news", rappelle Pascal Praud.
31:58 Alors Jean-Yves, on va s'intéresser à qui est Zoé Sagan
32:01 et je vais vous lire d'abord la présentation, sa petite bio Twitter,
32:05 "X" plutôt, dirons-nous.
32:07 "Je suis la première IA, Intelligence Artificielle,
32:10 donc féminine, du 21e siècle.
32:13 Je ne suis pas une personne mais une présence,
32:15 l'instigatrice d'un nouveau genre littéraire, la not fiction."
32:19 Alors Zoé Sagan, moi je ne sais pas qui c'est.
32:24 C'est une sorte, vous pouvez dire, de canard enchaîné sur Twitter
32:29 parce qu'elle rapporte beaucoup, il faut bien le dire,
32:34 de bruits de couloir, de ragots, certains pouvant être vrais,
32:41 d'autres étant invérifiables et d'autres étant probablement faux.
32:46 Donc la difficulté, c'est de faire le tri, mais c'est incontestablement.
32:53 Là aussi, c'est une influenceuse ou un influenceur,
32:57 enfin, il y a un groupe derrière, sans doute un groupe d'intérêt.
33:01 Honnêtement, je ne sais pas qui est derrière, je m'interroge.
33:06 Je pense par contre qu'elle doit attirer les dénonciations
33:12 parce que vous avez quelque chose que vous voulez faire sortir,
33:16 vous lui envoyez et hop c'est parti.
33:18 – Et peut-être qu'elle s'en chargera, oui.
33:20 – Peut-être qu'elle s'en chargera.
33:22 Alors bon, voilà, ça fait partie des batailles, des batailles d'idées,
33:27 des batailles de propagande, des batailles d'influence,
33:30 je ne sais pas trop pour le compte de qui.
33:33 – C'est un petit rappel aussi pour tous les journalistes,
33:36 effectivement, que le off n'est pas toujours off et qu'il faut se méfier,
33:40 notamment lors des reprises post-reportage,
33:43 parfois ils sont en train de papoter et de sortir des énormités,
33:47 qu'ils passent à l'antenne, là il se trouve que bon,
33:50 visiblement c'est quelque chose qui est vraiment hors émission,
33:53 qui est ressorti, c'est pas de bol, mais ça arrive,
33:56 donc méfiance, on ne vous préviendrait pas le off d'immédiat par exemple.
34:00 – Eh bien nous vérifierons à ce que l'antenne soit coupée
34:03 quand nous arrêterons cette présentation.
34:05 – Attention aux réalisateurs.
34:08 [Générique]
34:10 France 2 a organisé un "braintime" sur l'immigration,
34:14 ça s'appelle "L'événement",
34:17 alors évidemment ils reviennent sur l'examen du projet de loi immigration
34:21 qui avait débuté au Sénat, et c'est Caroline Roux qui animait ce débat,
34:27 elle avait préalablement reçu Gérald Darmanin en duplex, pas sur le plateau,
34:32 puis de nombreux invités politiques pour un grand débat,
34:37 qui a remplacé d'ailleurs, il faut le noter, l'épisode "Ainsi grand soleil"
34:41 qui est normalement prévu dans cette tranche horaire-là,
34:44 on va faire un petit résultat tout de suite sur les chiffres,
34:48 que "Ainsi grand soleil", normalement sur France 2,
34:52 ça récolte environ 3 millions de téléspectateurs,
34:55 là je vous divulgache le score de cette émission "L'événement",
34:59 eh bien il y a eu 1,5 million de téléspectateurs,
35:03 donc on a divisé par deux l'audience avec de la politique,
35:07 c'est malgré tout intéressant de le savoir,
35:09 et ce qui va nous interpeller, c'est un article de Télérama, Jean-Yves,
35:15 dans le "braintime" de France 2 "L'événement",
35:18 un débat gênant sur l'immigration,
35:21 et pourquoi est-ce que c'est gênant selon Télérama ?
35:24 Eh bien, bon, il cite bien sûr Gérald Darmanin
35:28 qui développe ses arguments en faveur du texte,
35:31 "Régulariser la nono, l'ouvrier ou le serveur
35:34 qui respecte les règles de la République",
35:36 ça, ça ne plaît pas à Télérama, pourquoi pas ?
35:38 Et ensuite, il dit qu'il y avait au milieu du public
35:41 quelqu'un qui était chargé de donner la parole à des gens,
35:44 je cite, "qui portent des convictions mais aussi des colères",
35:47 comme cette femme dont la fille de 20 ans et la nièce de 22 ans
35:51 ont été assassinées en 2017 à la gare Saint-Charles de Marseille,
35:55 et il parle de l'émotion compréhensible de cette mère,
35:59 mais que c'est finalement un débat qui n'aura pas tellement servi
36:03 le débat politique.
36:05 Ça les embête, hein ?
36:07 – Je crois que ce que ça veut dire, c'est qu'il ne faut pas
36:11 que les victimes du terrorisme islamiste puissent s'exprimer.
36:17 Si France 2 invite la famille des Traoré
36:21 qui se présente comme victime de la police ou de la gendarmerie,
36:24 ça c'est bien, mais si on invite la famille d'une victime
36:29 de l'islamisme ou de l'immigration, ça c'est pas bien.
36:33 Donc on voit bien, c'est ça qui les choque.
36:36 C'est ça qui les choque, c'est que l'émotion puisse aller
36:40 dans un sens qui ne correspond pas à l'idéologie dominante de Télérama.
36:47 Alors ceci étant, l'émission était très bien conçue
36:51 pour la propagande de Darmanin, puisqu'il y avait la séquence
36:56 "émotion par rapport au terrorisme" pour justifier les petites mesures,
37:01 les mesurettes du projet de loi Darmanin sur l'expulsion ou les OQTF.
37:09 Ça c'était pour un volet du texte.
37:12 Et puis il y avait un autre volet du texte où on interrogeait
37:16 le restaurateur qui avait besoin de clandestins.
37:19 C'était Ibrahima, travailleur sans papier, qui était présent.
37:22 Et le travailleur sans papier du bâtiment pour justifier
37:27 l'autre partie du texte permettant la régularisation
37:32 de centaines de milliers de personnes.
37:34 Les métiers sous tension.
37:35 Donc c'était habilement fait, avec à chaque fois le ressort
37:39 de l'émotion au service de la politique gouvernementale.
37:44 Très bien conçue.
37:46 Alors moyennant quoi, ça n'a fait qu'un million cinq cent mille spectateurs.
37:51 À la place d'Un Silent Grand Soleil qui est diffusée vendredi.
37:54 Jean-Yves, vous pourrez vous rattraper.
37:55 Absolument.
37:56 Regardez votre série préférée.
37:58 [Musique]
38:02 Et enfin, pour conclure, ces pastilles de l'information,
38:05 un petit flash info sur la remise en liberté du policier
38:09 qui avait été mis en cause dans l'affaire Nahel.
38:12 Ce qui va être intéressant, ce sont les titres que les médias ont choisis.
38:16 Pour Radio France, mort de Nahel, le policier auteur du tir
38:20 remis en liberté.
38:21 Pour Le Parisien, mort de Nahel.
38:23 Florian M, le policier soupçonné du tir remis en liberté,
38:27 sous contrôle judiciaire.
38:28 Huffington Post, mort de Nahel.
38:30 À Nanterre, le policier à l'origine du tir remis en liberté,
38:33 sous contrôle judiciaire.
38:34 Libération, mort de Nahel, le policier auteur du tir
38:37 sur l'adolescent remis en liberté.
38:40 Il n'y a pas beaucoup de variations, mais quand même certaines
38:43 qui font sens.
38:44 Soupçonné ou à l'origine, ce n'est pas tout à fait la même chose.
38:47 On rappelle que ce Florian M, qui a 38 ans,
38:50 est encore mis en examen pour homicide volontaire.
38:54 Alors, ce qui est contestable, c'est l'homicide volontaire,
38:59 mais ça, c'est le parquet et le juge qui ont choisi cette qualification,
39:05 alors que, manifestement, ce n'est pas volontaire,
39:10 c'est accidentel.
39:12 Ce qui est intéressant, quand même, c'est d'apprendre
39:17 qu'il a été mis en liberté après trois mois de détention,
39:21 qui n'était pas justifié par l'enquête,
39:26 qui était la marque d'une volonté symbolique de le maintenir en prison
39:29 parce qu'il était policier.
39:32 Et on ne rappelle pas, quand même, que le dénommé Nahel
39:36 était un délinquant qui voulait franchir un barrage de police
39:47 qui refusait d'obtempérer.
39:49 L'acte de départ, c'est ça.
39:53 – Sans permis de conduire, etc.
39:55 On ne rappelle pas point par point, mais c'était…
39:58 – Mais ça, ce n'est pas rappelé, c'était un ange, un petit ange.
40:02 – Un petit ange. – Un petit ange, voilà.
40:04 [Musique]
40:07 – Et voilà, on arrive à la fin de cette émission.
40:09 Merci à tous de nous avoir suivis.
40:11 Je vous le rappelle, n'oubliez pas, surtout si ça vous a plu,
40:14 ce serait dommage de cliquer sur le pouce en l'air,
40:17 de nous laisser un commentaire également,
40:19 c'est très très bon pour l'algorithme de YouTube
40:22 et cela nous permet d'assurer notre succès.
40:25 Si vous n'êtes pas assez nombreux à le faire,
40:26 eh bien personne ne verra cette émission sur YouTube.
40:29 Ce sont les dures lois de l'algorithme.
40:31 Merci de nous avoir suivis.
40:32 Jean-Yves, on ne se quitte pas sans dire à nos téléspectateurs
40:35 qu'ils peuvent retrouver juste après "Le portrait piquant".
40:38 – "Le portrait piquant" de Natacha Polony par Claude Cholet.
40:42 – Exactement, en partenariat avec l'OGIM.
40:45 D'ici là, écoutez, à ce qu'on se retrouve,
40:47 eh bien portez-vous bien et à très vite sur TV Liberté.
40:53 Parfois définie comme une réac de gauche ou une anarde droite,
40:57 parlons aujourd'hui de Natacha Polony, la patronne de Marianne.
41:02 Née en 1975 à Paris, d'origine polonaise,
41:05 elle fait de bonnes études.
41:07 Lycée Louis-le-Grand, DEA de poésie contemporaine,
41:10 agrégation de lettres, Sciences Po, dont elle est diplômée en 2002.
41:15 Après avoir enseigné dans un lycée,
41:17 elle démissionne, refusant les réformes de Jacques Lang.
41:20 Elle s'engage par la suite au sein du "Mouvement des citoyens"
41:23 de Jean-Pierre Chevènement,
41:25 tout en menant en parallèle une carrière de journaliste
41:29 au magazine Marianne, comme spécialiste de l'éducation,
41:32 puis au Figaro.
41:34 Sur le plan politique, elle devient en juin 2001
41:36 secrétaire nationale du MDC,
41:39 puis membre du bureau du Pôle républicain.
41:42 En juin 2002, elle est candidate aux législatives
41:45 pour le Pôle républicain, dans la 9e circonscription de Paris,
41:49 où elle obtient un maigre 2% des suffrages.
41:52 Elle a ensuite la lourde tâche de remplacer
41:55 le polémiste et journaliste Éric Zemmour
41:58 dans l'émission "On n'est pas couché".
42:00 Elle travaillera également à Europe 1,
42:03 Canal+, BFM, LCI et Sud Radio.
42:06 En 2015, Natacha Polony crée le comité Orwell,
42:10 qui a pour objectif de défendre, je cite,
42:13 "un souverainisme populaire contre l'absence totale
42:17 de pluralisme sur des sujets comme l'Europe,
42:20 la globalisation et le libéralisme".
42:23 En mars 2017, elle avait lancé sa télévision indépendante,
42:26 Polony TV, où elle défend une ligne souverainiste.
42:30 Polony TV sera rachetée intégralement
42:33 et deviendra Marianne TV en 2020.
42:36 En septembre 2018, elle est nommée directrice
42:38 de la rédaction de Marianne par son nouveau propriétaire,
42:42 le milliardaire tchèque Daniel Kretinsky.
42:45 Natacha Polony opère un virage souverainiste marqué
42:49 dès sa prise de poste.
42:51 Les couvertures se font volontiers anti-Macron,
42:54 anti-élite et en faveur des gilets jaunes.
42:57 Cela suscite l'agogne de certains journalistes en interne.
43:00 Elle répondra, je cite,
43:02 "Nous avons réorienté le journal vers ses fondamentaux
43:05 alors qu'il avait glissé vers la social-démocratie".
43:08 Quand elle prend la tête de la rédaction de Marianne,
43:11 le magazine est en très grande difficulté.
43:13 Avec un passif de 3 millions d'euros
43:15 et un redressement judiciaire à la clé.
43:18 Elle parvient à redresser la situation
43:20 et en septembre 2023, Marianne a une diffusion totale,
43:23 proche de celle de L'Express,
43:25 avec une rédaction nettement moins nombreuse.
43:28 Sa vision européenne s'accorde au moins partiellement
43:31 avec celle de son actionnaire,
43:33 comme elle le déclare le 3 septembre 2018.
43:36 "Je ne suis pas contre l'Europe.
43:38 Je critique cette Union européenne
43:40 et l'actionnaire aussi est capable de le faire.
43:42 Nous voulons tous les deux
43:44 que les peuples européens puissent prospérer".
43:47 Elle ajoute sa propre définition de Marianne, je cite,
43:50 "Marianne doit être ce qu'il a toujours été,
43:53 un journal critique, pas systématique,
43:56 qui refuse les assignations idéologiques".
43:59 Une ligne de crête difficile à tenir,
44:02 mais Natacha Polony a du caractère.
44:04 C'est ça.
44:05 ♪ ♪ ♪

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