Midi News Week-End (Émission du 18/11/2023)

  • l’année dernière
Thierry Cabannes reçoit les acteurs de l'info du jour, des experts et nos journalistes dans #MidiNewsWE

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Transcription
00:00:00 Il est midi, bonjour, soyez les bienvenus.
00:00:03 Je suis très heureux de vous retrouver.
00:00:05 12h, 14h, c'est Midi News Week-end.
00:00:07 Deux heures d'informations non-stop avec des témoignages,
00:00:10 des reportages et bien sûr des débats vous concernant
00:00:12 aux plus pros de vos préoccupations.
00:00:15 Tout de suite, le sommaire de notre première heure.
00:00:18 On commencera notre émission en prenant la direction d'Israël
00:00:20 avec nos envoyés spéciaux Antoine Estève et Thibaut Marche-Tout
00:00:24 à Ashkelon.
00:00:25 L'information du jour, c'est l'armée israélienne
00:00:28 qui ordonne l'évacuation de l'hôpital Al-Shifa.
00:00:31 Israël accuse le Hamas, vous le savez,
00:00:32 de se servir de cet hôpital comme base militaire.
00:00:35 L'analyse, Darol Diman, notre spécialiste sur notre plateau.
00:00:38 On sera aussi avec le porte-parole de l'armée israélienne.
00:00:42 Dans Midi News Week-end, on prendra la direction de Nice.
00:00:45 Nice où des élèves de CE2 ont organisé des prières musulmanes
00:00:49 dans leur établissement.
00:00:50 Le maire Christian Estrezy a convoqué les parents hier.
00:00:53 Notre reportage et le débat évidemment.
00:00:56 Et puis dans Midi News Week-end, on sera aussi à Lyon.
00:00:59 Lyon où de nouveaux tags contre Israël ont été découverts
00:01:02 sur la façade du centre d'histoire de la résistance et de la déportation.
00:01:07 Le reportage de notre correspondant permanent à Lyon, Olivier Madiné.
00:01:10 Voilà, vous connaissez le menu.
00:01:12 Tout de suite, un point sur l'information avec Isabelle Guiboulot.
00:01:15 Bonjour Isabelle.
00:01:16 Bonjour Thierry, bonjour à tous.
00:01:17 À la une, neuf individus mis en examen pour la mort de Fayed,
00:01:21 âgé de 10 ans, à Nîmes.
00:01:23 Dans le détail, huit majeurs âgés de 18 à 30 ans
00:01:26 ont été placés en détention provisoire.
00:01:28 Un adolescent de 17 ans est, lui, sous contrôle judiciaire.
00:01:32 Les personnes interpellées sont originaires de Nîmes, Marseille et Paris.
00:01:35 Fayed a été tué le 21 août dernier dans le quartier de Pissvin,
00:01:39 victime collatérale du trafic de drogue.
00:01:43 Près de 240 otages, toujours retenus à Gaza,
00:01:46 hier, Tsaïl a annoncé avoir retrouvé la dépouille de Noah Martiano,
00:01:49 une soldate de 19 ans, otage du Ramas.
00:01:53 Jeudi, le corps d'une autre otage a été découvert près de l'hôpital Al-Shifa.
00:01:57 Judith Weiss, mère de famille, institutrice en maternelle,
00:02:01 était âgée de 65 ans.
00:02:03 Écoutez la réaction de son fils.
00:02:06 Des officiers ont frappé à notre porte
00:02:10 et nous étions dans la même situation 34 jours auparavant.
00:02:15 Nous avons tout de suite compris.
00:02:19 Il nous a donné l'information et le monde s'est écroulé pour la deuxième fois.
00:02:24 Retrouvés en France, les membres du bureau politique d'Horizon
00:02:31 ont suspendu à l'unanimité le sénateur Joël Guerriau.
00:02:34 Une suspension avant d'entamer une procédure disciplinaire
00:02:38 pouvant conduire à une exclusion définitive.
00:02:40 Joël Guerriau a été mis en examen hier soir et placé sous contrôle judiciaire.
00:02:45 Il est soupçonné d'avoir drogué à son insu la députée modem Sandrine Jossot
00:02:49 en vue de l'agresser sexuellement.
00:02:51 Les précisions de Noémie Schultz.
00:02:53 Une confrontation a été organisée ce vendredi
00:02:57 avec d'un côté la plaignante Sandrine Jossot, députée,
00:03:00 de l'autre le sénateur Joël Guerriau.
00:03:02 Les deux parlementaires se connaissent très bien depuis une dizaine d'années.
00:03:05 La première a d'ailleurs aidé le second dans sa dernière campagne électorale.
00:03:09 Et c'est pour fêter sa réélection que Joël Guerriau avait invité mardi soir
00:03:14 Sandrine Jossot à venir boire un verre chez lui.
00:03:16 Très vite, la députée se sent mal, elle a des palpitations
00:03:19 et selon son avocate, elle aperçoit le sénateur avec un petit sachet
00:03:22 en plastique à la main, terrorisé.
00:03:25 Elle réussit à quitter ce "guet-à-pan" comme le qualifie son avocate,
00:03:28 maître Julia Minkowski.
00:03:30 Elle retourne à l'Assemblée nationale où des collègues parlementaires
00:03:33 finissent par appeler les secours.
00:03:35 Des prélèvements urinaires et sanguins ont révélé la présence d'ecstasie.
00:03:39 Sandrine Jossot a donc déposé plainte et une enquête a été ouverte
00:03:42 par le parquet de Paris pour "administration à une personne à son insu
00:03:46 d'une substance de nature a altéré son discernement
00:03:49 ou le contrôle de ses actes pour commettre un viol ou une agression sexuelle".
00:03:53 Le sénateur a été arrêté, placé en garde à vue.
00:03:55 De l'ecstasie a été retrouvé à son domicile.
00:03:57 Selon nos informations, le suspect explique qu'il ne savait pas
00:04:01 que la poudre était de la drogue.
00:04:03 Il pensait que c'était un euphorisant et qu'il n'a pas volontairement
00:04:07 administré cette substance à Sandrine Jossot.
00:04:11 Enfin, Noël approche à grands pas et vous êtes peut-être déjà
00:04:14 en train de préparer vos cadeaux.
00:04:16 Avec l'inflation, les Français s'organisent en avance
00:04:19 pour faire la chasse aux bonnes affaires.
00:04:21 Reportage de Fabrice Elsner et Corentin Briau.
00:04:24 Une fois de plus cette année, les Français anticipent
00:04:29 pour préparer les cadeaux de Noël.
00:04:31 Pour une question d'organisation évidemment,
00:04:34 mais également pour des raisons économiques.
00:04:37 S'y prendre en avance pour pouvoir étaler les dépenses.
00:04:41 Je fais vraiment petite partie par petite partie.
00:04:43 Donc j'en achète un une semaine, l'autre l'autre semaine.
00:04:46 J'essaie de faire avec les moyens que j'ai.
00:04:47 Oui, on étale plus qu'avant.
00:04:49 On achète bien en avance.
00:04:52 Et puis, tout au long, depuis la rentrée, on commence à y penser.
00:04:58 Il y a ceux qui s'y prennent le plus tôt possible
00:05:00 et ceux qui trouvent des solutions pour que Noël coûte moins cher.
00:05:04 On a réduit, on n'a pas fait un cadeau à tout le monde.
00:05:06 On a fait à deux personnes en particulier,
00:05:08 on a fait un Secret Santa en famille.
00:05:09 Je n'aurais pas les mêmes cadeaux cette année que les années précédentes.
00:05:13 Ça fait déjà, à mon avis, au moins deux ans qu'on est effectivement comme ça.
00:05:19 Avant, j'avais des beaux sacs et maintenant, j'ai des porte-monnaies.
00:05:22 Et d'autres qui profitent des journées de promotions exceptionnelles.
00:05:26 Vous allez voir le Black Friday par exemple.
00:05:28 Ça peut correspondre à nos besoins pour les enfants, pour les proches.
00:05:33 Noël, une fête où certains vont privilégier le bonheur des plus petits.
00:05:37 Cette année, le budget d'un Français sera de 124 euros par enfant.
00:05:43 Rendez-vous à 12h30 pour un prochain Point Info.
00:05:45 Tout de suite, Midi News Weekend avec Gauthiery.
00:05:47 Merci ma chère Isabelle.
00:05:49 C'est parti, Midi News Weekend.
00:05:50 Nous sommes ensemble jusqu'à 14h.
00:05:51 Peut-être que j'interrogerai mes grands témoins du jour
00:05:53 pour savoir s'ils ont commencé leur course de Noël.
00:05:55 Mais ce n'est pas l'objet du sujet.
00:05:56 Avec moi pour m'accompagner durant une première heure,
00:06:00 François Puponi, ancien député.
00:06:01 Ravi de vous accueillir.
00:06:02 Bonjour.
00:06:02 Vous n'êtes pas souvent sur mon plateau, François.
00:06:04 Oui, on va remédier à ça.
00:06:06 Oui, très bien.
00:06:07 Un fidèle de l'émission, Kevin Bossuet.
00:06:09 Bonjour Thierry.
00:06:10 Ravi de vous accueillir.
00:06:11 Toujours un plaisir de vous accueillir.
00:06:13 Philippe David, animateur sur radio.
00:06:15 Toujours un plaisir.
00:06:15 Toujours un immense plaisir.
00:06:17 Notre ami Jonathan Sixsou, journaliste à Causa.
00:06:20 Il y a longtemps que je ne vous avais pas vu.
00:06:20 Bonjour Thierry, c'est un plaisir renouvelé.
00:06:23 Harold Imane, avec nous aussi,
00:06:25 spécialiste des questions internationales.
00:06:27 Donc je remarque que d'un côté, sur ma droite,
00:06:29 il y a le clan des cravates.
00:06:30 De l'autre côté, le clan des non-cravates
00:06:33 et du cul de colle brûlée.
00:06:35 C'est un peu comme sous la Constituante.
00:06:37 Il y avait d'un côté les Girondins,
00:06:38 et de l'autre, les culottes, les sans-culottes.
00:06:41 Vous voyez ce que je veux dire ?
00:06:41 C'est ça même.
00:06:42 Allez, nous sommes partis pour deux heures d'information
00:06:44 avec une information, une actualité très lourde.
00:06:46 En ce samedi, on va débuter cette émission
00:06:48 en évoquant le conflit entre le Hamas et Israël.
00:06:51 Avec cette information tombée ce matin,
00:06:53 les soldats israéliens qui mènent pour le quatrième jour consécutif,
00:06:56 vous le savez, à Raid, sur l'hôpital Al-Shifa de Gaza,
00:07:01 ont ordonné son évacuation.
00:07:03 On va retrouver tout de suite à Ashkelon
00:07:05 Antoine Esteve et Thibaut Marcheteau.
00:07:07 Bonjour Antoine Esteve.
00:07:09 Je le disais, il y a eu une demande d'évacuation de l'hôpital,
00:07:13 mais on n'a toujours pas de nouvelles des otages, Antoine Esteve.
00:07:17 - Effectivement, d'après l'armée israélienne,
00:07:22 qui est notre principale source d'informations ici,
00:07:24 les positions de l'armée sont autour de cet hôpital d'Al-Shifa.
00:07:28 Ils attendent maintenant que l'évacuation soit terminée.
00:07:31 Je vous rappelle qu'il y a deux jours,
00:07:32 il y avait encore 2000 personnes dans ce complexe hospitalier.
00:07:36 Des réfugiés, bien sûr, qui avaient trouvé refuge à l'intérieur des couloirs,
00:07:39 qui sont quand même sécurisés pour un immeuble en béton comme celui-ci,
00:07:42 mais aussi de nombreux blessés et des enfants aussi,
00:07:46 forcément, qui sont soignés là-bas en soins intensifs.
00:07:48 Donc tout cela va prendre du temps à évacuer.
00:07:50 Forcément, le cordon humanitaire est ouvert en ce moment,
00:07:54 justement entre le nord et le sud de la bande de Gaza.
00:07:57 En fait, l'armée israélienne veut tout simplement sécuriser cette zone
00:07:59 pour pouvoir mieux fouiller le sous-sol,
00:08:01 notamment ces souterrains, ces tunnels qui ont été déjà découverts.
00:08:05 Ils pourraient en trouver d'autres dans lesquels
00:08:07 ils pourraient trouver des preuves de vie de ces otages
00:08:09 parce que, évidemment, l'objectif principal
00:08:11 des militaires israéliens dans la bande de Gaza en ce moment,
00:08:13 c'est la libération des otages.
00:08:15 Beaucoup ici d'experts militaires, mais aussi des experts scientifiques
00:08:18 nous expliquent qu'il y aurait un déplacement en ce moment des otages
00:08:22 par le Hamas, entre le nord et le sud de la bande de Gaza,
00:08:25 pour aller les cacher, notamment dans ces immenses camps de réfugiés
00:08:28 où sont réfugiés des Palestiniens, justement,
00:08:30 à Cannes-Unesse ou encore à Rafah.
00:08:32 Merci beaucoup Antoine Estier,
00:08:33 je rappelle que vous êtes accompagné par Thibaut Marcheteau.
00:08:36 On est en direct tout de suite avec Olivier Rafovitch,
00:08:40 porte-parole de l'armée israélienne.
00:08:41 Merci d'être notre invité ce samedi sur l'antenne de CNews.
00:08:46 Bonjour.
00:08:47 Les forces israéliennes investissent très lentement
00:08:49 dans l'hôpital Al-Shifa dans le nord de Gaza.
00:08:51 Pourquoi ces lenteurs, Olivier Rafovitch ?
00:08:56 Bonjour, merci de m'inviter sur votre plateau.
00:08:57 D'abord, je dois dire que je dément catégoriquement le fait
00:09:00 qu'on a demandé l'évacuation de l'hôpital Al-Shifa.
00:09:04 En fait, on a reçu une demande de la direction de l'hôpital
00:09:07 pour permettre d'élargir et d'assister l'évacuation
00:09:10 de ceux qui veulent partir de l'hôpital par un couloir sécurisé.
00:09:15 Mais les malades ou ceux qui sont là-bas et qui ne peuvent pas partir
00:09:18 sont évidemment traités dans l'hôpital
00:09:20 et on n'a aucune intention de vider l'hôpital comme ça a été dit
00:09:24 en une heure de temps, c'est entièrement faux.
00:09:25 Donc je dément catégoriquement cette information
00:09:28 qui provient, je crois, ce matin de l'AFP à Gaza.
00:09:34 Et pour ce qui est maintenant de votre question sur le travail
00:09:37 qui est fait actuellement dans l'hôpital par les forces de Tsahal,
00:09:41 c'est qu'on aborde des forces spéciales de Tsahal
00:09:43 qui travaillent extrêmement lentement, accompagnées de médecins militaires
00:09:49 et d'arabophones et nous cherchons vraiment comme chercher une aiguë
00:09:53 dans une botte de foin l'entrée de certains tunnels
00:09:58 qui sont extrêmement petits et le bâtiment est très grand.
00:10:02 Et j'aurais également vous dire qu'on a trouvé hier,
00:10:04 comme vous le savez, avant-hier, deux corps malheureusement de nos otages
00:10:09 dans le campagne, dans le périmètre de cet hôpital qui est très grand
00:10:13 et donc nous continuons cette recherche extrêmement minutieuse
00:10:18 et également très dangereuse parce que pour nous Tsahal,
00:10:22 c'est la première fois que nous sommes dans cet hôpital-là
00:10:24 et nous savons très bien que le Hamas a piégé,
00:10:26 comme c'était le cas dans d'autres endroits,
00:10:28 l'entrée de tunnels et de souterrains sous les sous-sols de l'hôpital.
00:10:32 Merci en tout cas pour cette précision.
00:10:34 Harold Iman a une question à vous poser,
00:10:35 notre spécialiste des questions internationales.
00:10:37 Bonjour mon Colonel.
00:10:39 Les combats n'ont pas seulement lieu à Gaza,
00:10:42 Hezbollah a tiré il y a quelques minutes encore sur le territoire israélien,
00:10:47 sur Kiryat Shemona depuis le Liban
00:10:49 et aussi il y a des groupes terroristes qui planifient des attaques,
00:10:53 des attentats en Cisjordanie.
00:10:55 Alors comment l'armée israélienne fait pour tenir sur ces trois fronts en même temps ?
00:11:00 Vous allez tenir mais sous quelle tension pouvez-vous le faire ?
00:11:05 Alors votre question est très intéressante
00:11:07 parce que les gens oublient que nous sommes en guerre
00:11:11 avec des gens qui veulent nous attaquer et voire nous détruire.
00:11:16 Alors Hezbollah c'est le bras armé de l'Iran, du sud Liban.
00:11:19 Effectivement, en or, il y a depuis maintenant le 8 octobre,
00:11:22 donc le lendemain de l'attaque meurtrière du massacre du Hamas,
00:11:25 il y a des attaques quotidiennes
00:11:27 qui pour l'instant sont je dirais à un niveau d'intensité contrôlée.
00:11:33 J'espère que le terme existe si vous me permettez.
00:11:36 Et Israël est d'abord aujourd'hui focus et centré
00:11:40 sur la destruction du Hamas et de la bande de Gaza
00:11:43 et le retour de nos otages, plus de 230 aux mains du Hamas.
00:11:48 Par contre, là vous avez raison,
00:11:50 c'est que les attaques multiples au nord également,
00:11:53 au jeu des Samaritans, nous obligent à frapper.
00:11:56 Nous avons déjà éliminé plus de 75 terroristes du Hizballah au Liban
00:12:03 et que si le Hizballah continue d'attaquer Israël
00:12:05 et a la mauvaise intention d'aller plus loin,
00:12:07 eh bien nous détruirons le Hizballah et le Liban paiera un prix très cher.
00:12:12 Et j'espère, nous espérons d'Israël que ceci ne se fera pas.
00:12:16 Mais la menace reste une menace très sérieuse du Hizballah.
00:12:19 Pour ce qui est du terrorisme en Judée et Samarie,
00:12:21 entre hier et aujourd'hui on a éliminé 12 terroristes de la région de Jenin,
00:12:25 de Hébron, également de Naplouse.
00:12:28 Des attaques contre des gens qui étaient prêts à passer à l'action avec des armes
00:12:33 et certains également avec des haches, pour ceux de Hébron.
00:12:37 Et là c'est le Hamas qui essaye avec le djihad islamique
00:12:39 de faire transférer l'action de Gaza en Judée et Samarie.
00:12:43 Mais le Shin Bet et Tsaïd sont là aussi sur le pied de guerre.
00:12:47 Dernière question mon colonel,
00:12:49 on l'évoquait avec Antoine Esthènes, notre envoyé spécial en Israël,
00:12:54 les otages restent toujours introuvables.
00:12:56 Des milliers de manifestants marchent aujourd'hui en Israël
00:12:58 pour réclamer la libération des otages.
00:13:01 Le gouvernement israélien en est où sur les otages ?
00:13:05 Le dossier des otages, si vous êtes en Israël avec vos reporters,
00:13:10 est un dossier je crois le plus terrible qui touche Israël
00:13:15 à part ou en parallèle avec le massacre du 7 octobre.
00:13:18 Il y a un pays entier qui attend plus de 230 otages,
00:13:24 les enfants dont des bébés de 10 mois maintenant,
00:13:27 puisqu'il avait 9 mois lorsqu'il a été kidnappé.
00:13:30 Nous sommes tous en attente et il y a une pression évidemment des familles.
00:13:34 Mais TSAL et toutes les agences sécuritaires d'Israël,
00:13:38 je dis bien toutes, travaillent jour et nuit
00:13:41 pour ce dossier qui est un dossier d'une sensibilité
00:13:44 et d'une importance primordiales.
00:13:47 Merci mille fois mon colonel d'avoir été notre invité.
00:13:51 Je rappelle que vous êtes le porte-parole de l'armée israélienne.
00:13:53 Merci pour cet ultime point et cette information
00:13:56 que vous avez comprodite sur cette évacuation de l'hôpital Al-Shifa.
00:14:01 Kevin Bossuet.
00:14:02 Oui, moi je voulais dire une chose là, il y a la guerre sur le terrain.
00:14:05 Mais il y a une autre guerre qui est très puissante,
00:14:07 c'est la guerre de l'image, c'est la propagande des deux côtés.
00:14:10 Celle dont on parle depuis le premier jour d'ailleurs.
00:14:11 Évidemment que l'hôpital Al-Shifa est au cœur de cela.
00:14:15 On voit passer en effet sur les réseaux sociaux des images de patients,
00:14:19 en effet, qui parfois ont été tués, qui sont malmenés.
00:14:23 Mais ce qu'il faut dire, c'est que moi j'entends des gens nous raconter
00:14:28 que les frappes israéliennes sont indiscriminées et disproportionnées.
00:14:32 Ce n'est pas vrai.
00:14:33 Les Israéliens ne ciblent pas des femmes et des enfants.
00:14:36 Par contre, c'est vrai qu'à Raqqa ou à Mossou, la coalition internationale,
00:14:40 en effet, leurs frappes étaient indiscriminées et disproportionnées.
00:14:44 La vérité, c'est qu'on a le Hamas qui utilise des écoles,
00:14:47 qui utilise des hôpitaux comme boucliers,
00:14:50 qui utilise la population comme bouclier humain.
00:14:53 Et vous avez d'ailleurs, ça a été très bien théorisé par Ismail Haniyeh,
00:14:57 qui est le chef du bureau politique du Hamas, qui disait
00:15:00 « Nous avons besoin du sang des femmes, des enfants et des personnes âgées à Gaza
00:15:05 afin d'éveiller notre esprit révolutionnaire ».
00:15:08 Donc ça, il faut le rappeler.
00:15:10 Et toute cette propagande autour de cet hôpital al-Shifa,
00:15:14 il faut aussi la démonter.
00:15:15 Bien sûr, la guerre, c'est horrible.
00:15:17 Bien sûr, il y a des enfants, des femmes, des vieillards palestiniens qui meurent,
00:15:21 qui sont blessés, mais ce n'est pas la volonté d'Israël.
00:15:25 Le but d'Israël, c'est de détruire le Hamas et de libérer les audages.
00:15:30 Ça, il faut le dire et le redire.
00:15:31 Et on le voit bien, cette guerre de communication entre cette information
00:15:34 que je vous donnais et qui a été reprise par tout le monde,
00:15:36 pas que par CNews sur cette évocation et qui a été contredite
00:15:39 par le porte-parole de l'armée israélienne, François Pupponi.
00:15:42 Oui, pour aller dans le même sens, j'étais en Israël il n'y a pas longtemps,
00:15:46 on a fait ce voyage pour aller constater sur place.
00:15:49 Je pense que les Israéliens ont compris qu'ils avaient malheureusement perdu
00:15:52 la bataille de l'opinion parce que les réseaux sociaux,
00:15:55 parce que les médias, parce que...
00:15:57 Mais quelque part, ils disent "C'est pas grave, tant pis,
00:16:00 nous on est obligés de nous sauver, de sauver notre vie en Israël,
00:16:06 on est obligés d'aller jusqu'au bout, c'est une question de survie pour nous,
00:16:09 on va faire ce qu'on doit faire et on le fera et on ira jusqu'au bout
00:16:12 et personne ne pourra nous empêcher de le faire.
00:16:14 Après, on ne sait pas ce qui se passera,
00:16:16 mais ils savent très bien qu'ils ont perdu cette bataille-là.
00:16:18 Quoi qu'ils fassent, quoi qu'ils disent, on voit bien comment, par exemple,
00:16:21 le gouvernement israélien veut diffuser les fameuses images
00:16:24 qui avaient été filmées par les terroristes
00:16:26 et comment certains disent tout de suite "mais c'est de la manipulation".
00:16:29 Mais bon, ils n'ont pas le choix, ils sont obligés d'aller jusqu'au bout.
00:16:31 Et puis il y a cette pression de la rue et des familles des otages
00:16:34 que j'évoquais avec le porte-parole,
00:16:36 qui demandent tous les jours effectivement des comptes.
00:16:38 Absolument, alors c'est très compliqué pour eux,
00:16:41 mais malheureusement, ils savent très bien qu'entre tous les réseaux sociaux
00:16:44 qui véhiculent des contre-informations et leurs propres communications,
00:16:47 cette bataille est perdue, mais ils n'ont pas le choix.
00:16:50 Philippe, Philippe David.
00:16:51 Je tiens à rappeler une chose,
00:16:53 ce n'est pas parce qu'on perd la guerre des images qu'on a tort.
00:16:56 Bien sûr, bien sûr, tout à fait.
00:16:58 Je tiens à rappeler quand même, on va rajeunir d'à peu près 50 ans,
00:17:01 rappelez-vous comment une certaine presse française de gauche
00:17:04 tressait des couronnes de lauriers au Khmer Rouge,
00:17:06 qui était qualifié de libérateur du Cambodge en avril 1975.
00:17:10 Quand on voit ce qu'on fait en termes de génocide à les Khmer Rouges,
00:17:15 ils étaient encensés par les médias,
00:17:16 on disait que les Américains, qui ont fait des choses inqualifiables,
00:17:19 bombardé des villages au Napalm, c'est inqualifiable,
00:17:22 mais ce n'est pas parce que vous avez perdu la guerre de l'image que vous avez tort.
00:17:27 Et ce que je tiens à rappeler, notamment sur l'hôpital d'Al-Shifa,
00:17:29 qui est passé assez inaperçu dans les médias français,
00:17:32 et c'est pour ça qu'il faut le rappeler,
00:17:34 c'est Alain Bauer qui l'a dit il y a quelques jours,
00:17:36 en 2015, Amnesty International,
00:17:39 qui n'est pas fondamentalement l'officine la plus pro-israélienne
00:17:43 qui existe dans le monde d'aujourd'hui,
00:17:45 avait dit que l'hôpital d'Al-Shifa abritait un centre de torture du Hamas
00:17:49 pour les opposants du FATA.
00:17:53 Est-ce que vous avez entendu beaucoup de médias français rappeler cette vérité ?
00:17:56 – C'est vrai. – Pas beaucoup.
00:17:58 Alors que, excusez-moi, si un régime, le Hamas, a un centre de torture,
00:18:03 c'est que ce n'est pas théoriquement le régime le plus recommandable
00:18:05 et le plus démocratique qu'il y ait.
00:18:07 D'ailleurs, je constate que sur les réseaux sociaux,
00:18:09 ceux qui hurlent contre les bombardements sur Gaza
00:18:12 après le pogrom du 7 octobre, n'ont strictement rien dit
00:18:15 quand le Hamas a tiré à balles réelles sur la foule qui manifestait contre lui à Gaza.
00:18:20 On est vraiment dans le deux poids deux mesures un peu douteux à mon avis.
00:18:23 – Jonathan Sixouy.
00:18:24 – Deux choses, la manif que Philippe a fait, c'était cet été, l'été dernier,
00:18:32 où effectivement le Hamas a réprimé dans le sang une manifestation
00:18:37 parce que le Hamas, énormément de Gazaouis aussi n'en peuvent plus,
00:18:41 le Hamas c'est comme le parti communiste ou comme le parti nazi,
00:18:44 si vous voulez pour avoir un appartement il faut être membre,
00:18:46 si vous voulez monter dans la hiérarchie,
00:18:48 il faut donner des preuves d'allégeance supplémentaire, etc.
00:18:54 et beaucoup d'habitants de Gaza ne l'en pouvaient plus.
00:18:57 Ça a été réprimé dans le sang, ce n'est pas une nouveauté.
00:18:59 Il y a un article dans le Figaro pour rebondir sur ce que tu dis,
00:19:01 "Ce matin qui en parle", qui rappelle qu'Amnesty International
00:19:05 avait pointé ce centre de torture dans cet hôpital
00:19:08 et le même article rappelle également qu'en 2007,
00:19:11 une autre officine, si je puis dire, qui est le New York Times,
00:19:15 - Votre avis, vous appelez une officine, mais...
00:19:19 - Non mais une autre officine qui n'est pas réputée
00:19:22 pour son soutien inconditionnel à la politique israélienne,
00:19:26 le New York Times, qualifiait aussi, démontrait que cet hôpital Al-Shifa
00:19:34 abritait des tunnels, des salles de réunion de la direction du Hamas
00:19:39 et aussi des salles de torture.
00:19:41 Donc si vous voulez, on sait, on savait depuis fort longtemps
00:19:45 et ce qui est aussi étonnant, c'est la réaction, la non-réaction des Nations Unies.
00:19:51 Parce que l'unroi est régulièrement, qui est en charge de l'aide humanitaire
00:19:55 dans la bande de Gaza, est régulièrement pillé par le Hamas,
00:19:58 est régulièrement la cible d'expulsion de la part du Hamas, etc.
00:20:02 On n'entend jamais l'ONU le dire.
00:20:03 Sauf qu'aujourd'hui, on en parle pour un hôpital qui est en droit international,
00:20:07 en plus avec tout ce qu'on sait, une cible légitime en droit militaire désormais.
00:20:11 - Je voudrais qu'on évoque maintenant l'inquiétude des habitants du nord du pays
00:20:14 avec vous Harold Iman.
00:20:15 Le Hezbollah exerce une pression permanente sur les forces militaires de Tsahal
00:20:18 et sur la population locale.
00:20:20 Les échanges de tirs ont lieu tous les jours avec le sud du Liban.
00:20:23 Regardez ce reportage de Thibault Marche-Tou et d'Antoine Esteve.
00:20:26 - Depuis cette montagne, nous avons pu observer la situation.
00:20:30 Vous voyez en face de nous, il y a le Liban.
00:20:32 La ligne de démarcation se trouve ici, la fameuse "Blue Line".
00:20:35 Juste de l'autre côté, les positions du Hezbollah sont disséminées partout sur le territoire
00:20:39 et tirent chaque jour des obus des mortiers en direction d'Israël.
00:20:43 Nous sommes allés dans le village qui se trouve juste en dessous
00:20:46 pour recueillir les témoignages des habitants.
00:20:48 Enas a les yeux rivés sur la colline en face de chez elle.
00:20:51 En contrebas, chaque jour, des missiles explosent tirés depuis le Liban.
00:20:58 - Il y a une pression, il y a une angoisse.
00:21:01 Ces brutes sont en face de nous et nous regardent tout le temps.
00:21:05 Ils veulent nous attaquer, nous tuer et détruire Israël.
00:21:13 Dans cette ville frontalière de 6000 habitants,
00:21:18 aucun système ne permet d'alerter la population, aucune alarme sonore.
00:21:21 En cas d'attaque du Hezbollah, il faut être prêt à se défendre.
00:21:25 - Ici, on est tous très équipés, on est tous prêts si quelque chose se passe en face.
00:21:30 Je ne vais pas vous dire combien d'habitants sont armés pour des raisons de sécurité,
00:21:34 mais je peux vous dire qu'on est prêts 24h/24.
00:21:37 Pour s'informer sur les positions militaires du Hezbollah
00:21:41 et les dangers qu'elles représentent,
00:21:43 les habitants peuvent compter sur ce centre de recherche.
00:21:45 Ils publient des informations en temps réel sur Internet.
00:21:48 - Le nombre de missiles dans les mains du Hezbollah,
00:21:52 c'est 10 fois plus que le Hamas.
00:21:54 Ils ont même des missiles à guidage laser.
00:21:56 Et la tactique, c'est exactement la même,
00:21:58 ils cachent les missiles dans les maisons, dans les écoles,
00:22:01 et utilisent des boucliers humains.
00:22:02 Depuis une semaine, les échanges de tir entre le Hezbollah
00:22:08 et l'armée israélienne sont permanents.
00:22:10 Ici, la population est convaincue que le conflit actuel
00:22:13 va s'intensifier sur la frontière nord.
00:22:15 - Alors, Liman, vous êtes notre spécialiste,
00:22:18 on pointe les inquiétudes des gens du nord,
00:22:21 mais il n'y a pas que le nord qui est concerné, évidemment, en partant de la situation.
00:22:24 - Non, bien sûr, le nord, c'est essentiellement le Hezbollah,
00:22:27 qui est, lui, très, très proche du régime de Téhéran, qui tire.
00:22:32 Il y a aussi une présence du Hamas dans le sud de Liban,
00:22:36 qui tire aussi et qui tente les infiltrations armées.
00:22:41 Il y en a eu plusieurs.
00:22:42 Donc, vous voyez une journée normale dans le nord d'Israël, le sud de Liban,
00:22:47 c'est que vous êtes en Israël, vous recevez les points rouges,
00:22:49 vous êtes au Liban, vous recevez les points bleus en réplique.
00:22:53 Donc, Israël ne veut pas tirer sur la population,
00:22:57 donc, il essaie de viser les points stratégiques du Hezbollah,
00:23:00 alors que le Hezbollah tire un petit peu n'importe où, où il y a des maisons.
00:23:05 Maintenant, ailleurs, en Suisse jordanie,
00:23:09 que les Israéliens appellent de plus en plus "Judé-Samari",
00:23:13 eh bien, là, il y a une renaissance, non seulement du Fatah,
00:23:17 qui se retient un peu,
00:23:20 c'est le Hamas et des groupes qui n'ont même pas d'étiquette.
00:23:23 Et c'est ces groupes-là qui sont en train d'essayer d'embraser la Suisse jordanie.
00:23:28 Et dès le premier jour, dès le 7 octobre,
00:23:31 les soldats qui étaient en Suisse jordanie n'ont pas été retirés,
00:23:34 parce qu'on a cru, on a craint qu'il y aurait une espèce de tenaille
00:23:39 entre Gaza et la Suisse jordanie, et donc, ça a été évité.
00:23:42 Et puis, sinon, ailleurs, dans cette complexe situation,
00:23:47 vous avez des forces iraniennes en Syrie et des tirs de missiles qui viennent du Yémen,
00:23:53 parce qu'il y a une milice là-bas, les Houthis, qui sont d'obédience iranienne.
00:23:57 Et là, c'est la marine et l'aviation américaine et un peu saoudienne
00:24:02 qui s'en occupent et protègent le sud d'Israël.
00:24:05 Bref, ça se bat sur tous les fonds.
00:24:07 Merci Harold pour toutes ces précisions.
00:24:09 On va marquer une pause, la première pause de "News of the Weekend".
00:24:12 On va se retrouver dans quelques instants, on prendra la direction de Lyon,
00:24:15 puisque de nouveaux tags contre Israël ont été découverts dans la nuit de mercredi à jeudi
00:24:19 sur la façade du centre d'histoire avec l'existence de la déportation de Lyon.
00:24:23 Puis, on parlera également de tous ces actes antisémites en France.
00:24:26 On a un programme très chargé jusqu'à 14h.
00:24:27 Restez bien avec nous, vous êtes bien sûr, c'est "News".
00:24:30 A tout de suite.
00:24:31 Soyez les bienvenus, merci de nous accueillir chez vous.
00:24:37 On a un programme très chargé en ce "News of the Weekend".
00:24:39 On se retrouve dans quelques instants avec mes grands témoins du jour.
00:24:41 On met tout de suite un point sur l'information avec Isabelle Piboulot.
00:24:45 Ces derniers jours, l'Hexagone a connu des pluies records.
00:24:51 Météo France l'affirme, c'est la première fois que le pays enregistre un tel cumul
00:24:55 sur 30 jours consécutifs, toutes saisons confondues.
00:24:59 De fortes inondations ont sévi notamment dans le Pas-de-Calais,
00:25:01 après une succession de tempêtes, des phénomènes naturels
00:25:04 qui peuvent être amplifiés par le réchauffement climatique.
00:25:08 Un homme de 62 ans, condamné à 18 mois de prison ferme avec mandat de dépôt
00:25:13 pour avoir écrit plusieurs tags antisémites à Strasbourg.
00:25:16 Des faits survenus entre le 13 octobre et le 14 novembre.
00:25:19 Le retraité a été jugé hier en correctionnel pour incitation à la haine raciale
00:25:23 et apologie du terrorisme.
00:25:25 Il a également été condamné à 1 500 euros d'amende
00:25:28 et 5 ans de suivi socio-judiciaire.
00:25:30 Et puis la Formule 1 fait son retour avec le Grand Prix de Las Vegas.
00:25:34 Charles Leclerc a signé le meilleur temps des qualifications
00:25:37 et s'élancera en pole position.
00:25:39 Carlos Sainz a lui réussi le deuxième meilleur temps,
00:25:42 mais pénalisé de 10 places sur la grille de départ.
00:25:45 La deuxième position revient à Max Verstappen,
00:25:47 déjà assuré d'un troisième titre de champion du monde.
00:25:50 La course est à suivre demain à 7h sur Canal+.
00:25:53 Ne manquez pas ce rendez-vous, même si vous l'avez dit,
00:25:57 il n'y a pas trop de suspense pour le titre.
00:25:59 Allez, soyez bienvenus, c'est Bignews Weekend.
00:26:02 Jusqu'à 14h avec moi pour commenter l'actualité depuis 30 minutes,
00:26:05 Kevin Bossuet, Philippe David, Jonathan Cixous, François Puponi.
00:26:09 On va commencer par, hélas, ces chiffres.
00:26:12 Les actes antisémites en France sont fortes hausses
00:26:14 depuis l'attaque du Hamas en Israël.
00:26:16 On ne cesse de le dire.
00:26:17 Je vous donne ces quelques chiffres.
00:26:18 1 762 faits antisémites ont été recensés depuis le début de l'année,
00:26:23 dont 1 518 depuis le 7 octobre.
00:26:26 Il s'agit d'un chiffre trois fois, je dis bien trois fois,
00:26:29 supérieur au nombre d'actes aux propos antisémites
00:26:31 enregistrés sur toute l'année.
00:26:33 2022, dans le même temps, 564 faits anti-chrétiens et 131 anti-musulmans
00:26:39 ont été enregistrés.
00:26:40 Vous voyez 50% tags à banderoles, affiches, 22% menaces et insultes,
00:26:45 8% atteinte aux biens, comportement suspect, 6% coups et blessures, 2%.
00:26:52 Et justement, puisque on évoquait tristement ce triste bilan,
00:26:56 de nouveaux tags contre Israël ont été découverts dans la nuit de,
00:27:00 je le disais, mercredi à jeudi sur la façade du centre d'histoire
00:27:02 de la Résistance et de la déportation de Lyon.
00:27:05 Voilà ce qu'on pouvait y lire.
00:27:07 Encore une fois, la France collabore, ou encore une fois,
00:27:11 génocide à Gaza, des faits qui y interviennent.
00:27:13 Alors que ce lieu doit accueillir une exposition à la fin du mois
00:27:17 dédiée à la figure de la Résistance, Jean Moulin.
00:27:19 On voit tout cela avec Miquel Dos Santos et Olivier Madinier
00:27:23 et on en parle, hélas, avec nos grands témoins.
00:27:26 Jean Moulin, condamnez-vous le Hamas.
00:27:28 Voici l'un des tags peints sur les murs du musée de la Résistance à Lyon.
00:27:33 Cette inscription sous-entend que le célèbre résistant,
00:27:35 torturé ici pendant la Seconde Guerre mondiale par le régime nazi,
00:27:39 aurait été aujourd'hui dans le camp des terroristes.
00:27:42 Une erreur historique.
00:27:44 On est en plein renversement des valeurs et en pleine inversion
00:27:47 du combat de Jean Moulin, qui était un combat pour la République,
00:27:49 un combat pour les libertés publiques, un combat contre l'antisémitisme.
00:27:53 Donc on s'aperçoit qu'il y a un détournement,
00:27:55 une falsification de l'histoire en convoquant Jean Moulin,
00:27:57 qui est absolument désastreuse.
00:27:59 Les deux autres tags accusaient la France et Israël
00:28:02 d'être les collabos et les nazis d'aujourd'hui.
00:28:05 Deux inscriptions, génocide à Gaza comme toujours la France complique
00:28:08 et encore une fois la France collabore, effacée depuis par la municipalité.
00:28:12 L'adjoint au maire de Lyon a fermement condamné ces dégradations.
00:28:16 Je condamne fermement ces tags retrouvés sur les murs
00:28:19 du centre d'histoire de la Résistance et de la déportation.
00:28:22 Agiter les pires périodes de notre histoire menace la concorde et l'unité nationale.
00:28:27 La préfète Duron a également fait part de son indignation.
00:28:30 Ces nouveaux tags détournent honteusement l'action héroïque de Jean Moulin
00:28:33 et de la Résistance ainsi que la mémoire des victimes de la déportation.
00:28:37 Depuis les attaques du Hamas, des tags antisémites ont été retrouvés
00:28:41 sur une synagogue, une école ou encore une pizzeria de la région lyonnaise.
00:28:46 François Pupeni, associé, associé Jean Moulin à tout cela.
00:28:52 Dans quel monde vit-on sincèrement ?
00:28:55 On vit dans un monde où ceux qui défendent le Hamas et la cause palestinienne
00:29:02 ont décidé de dire qu'Israël est un pays colonisateur,
00:29:05 qu'il n'a aucun droit d'exister là où il existe
00:29:09 et que tous ceux qui soutiennent Israël sont des collaborateurs
00:29:13 et qu'Israël est un pays nazi.
00:29:16 Et cette dialectique-là, elle est en train...
00:29:19 Cette petite musique, l'oséa-onde...
00:29:21 Elle est en train de s'infiltrer partout depuis des années d'ailleurs
00:29:23 et encore plus depuis, bien sûr, la riposte d'Israël.
00:29:26 Et sur un certain nombre d'esprits un peu faibles
00:29:30 dans un certain nombre de quartiers que je connais bien,
00:29:32 ça peut avoir des conséquences catastrophiques.
00:29:34 Et il ne faut pas s'étonner après qu'il y ait des tags.
00:29:36 Parce qu'on est en train d'installer du poison dans un certain nombre de personnes
00:29:40 pour leur permettre de passer à l'acte.
00:29:41 Mais ça ne s'arrête jamais dans la famille.
00:29:44 Enfin, c'est terrible ce qu'on entend.
00:29:45 Ça va rester, ça va rester, ça va continuer.
00:29:48 Et plus Israël va se défendre et plus la guerre durera
00:29:52 et plus ceux qui veulent attaquer et détruire Israël
00:29:55 vont en profiter pour instiller tout ça.
00:29:58 Jonathan Sixon.
00:29:58 Je veux rebondir spécifiquement sur le lieu, sur le mur
00:30:02 sur lequel a été fait cet acte.
00:30:04 Les personnes qui ont commis cet acte,
00:30:07 quelle que soit leur naissance, leur couleur de peau, leur religion,
00:30:11 ne sont pas françaises.
00:30:13 Les personnes qui ont fait ça n'ont pas en elles-mêmes
00:30:16 ce qui a fait depuis tant d'années le ciment de notre société.
00:30:19 C'est un acte supplémentaire de sécession,
00:30:22 comme on est malheureusement trop souvent amenés
00:30:25 à les déplorer, ces actes de sécession.
00:30:29 Et souiller, salir la mémoire de Jean Moulin
00:30:32 et à travers la mémoire de ce héros,
00:30:33 la mémoire de la Résistance française,
00:30:35 c'est abject et c'est dégueulasse.
00:30:38 Et ça révèle, au-delà de ce que vient de dire François,
00:30:42 qui est très juste, mais ça révèle aussi une bêtise horrible,
00:30:46 une bêtise qui atteint un niveau d'acculturation,
00:30:49 d'absence de connaissance de ce que l'on est,
00:30:53 de ce que nous sommes, de notre histoire et de notre culture
00:30:56 qui devraient être communes,
00:30:58 est assez effrayant pour l'avenir,
00:31:01 parce que souvent ce sont des jeunes qui commettent ça.
00:31:02 Ça veut dire que ce sont les citoyens de demain
00:31:05 et c'est avec eux que nous devrons vivre.
00:31:07 Ce n'est pas très engageant, je vous l'avoue.
00:31:08 C'est vrai, il y a un tel climat.
00:31:10 J'étais à un dîner l'autre jour
00:31:12 et il y a des gens qui suivent un peu moins l'actualité,
00:31:14 mais qui entendent et qui me disent
00:31:16 "mais jusqu'où ça va s'arrêter Thierry, mais c'est quoi ?
00:31:19 Qu'est-ce qui se passe dans notre monde ?"
00:31:20 Alors que ce sont des gens qui ont à peu près mon âge.
00:31:24 Je me dis "mais c'est incroyable ce qu'on est en train de vivre
00:31:25 aujourd'hui en France, c'est incroyable Philippe David."
00:31:28 Tant qu'on regarde et qu'on laisse faire,
00:31:29 notamment sur les réseaux sociaux qui, dans ce domaine,
00:31:32 sont une plaie des falsifications historiques
00:31:34 et une falsification des mots.
00:31:37 Je vais vous prendre un exemple.
00:31:38 Ceux qui parlent de génocide à Gaza,
00:31:41 regardez la population de Gaza il y a 10 ans ou 20 ans,
00:31:43 regardez la population de Gaza aujourd'hui,
00:31:46 regardez la population juive de Pologne en 1939,
00:31:49 regardez la population juive de Pologne en 1945,
00:31:53 vous verrez dans un cas une population qui a massivement augmenté
00:31:56 et dans l'autre cas une population qui a été réduite,
00:31:58 je crois, de l'ordre de 90% en Pologne.
00:32:01 J'ai pris la Pologne, j'aurais pu dire la Biélorussie,
00:32:03 la Lettonie ou l'Ukraine.
00:32:06 Donc déjà quand on met un mensonge absolu sur un mot,
00:32:09 parce qu'un génocide c'est planifié, c'est exterminer une population.
00:32:13 Ce n'est absolument pas le cas.
00:32:15 Deuxièmement, quand on se permet de comparer,
00:32:17 et on parlait de Jean Moulin et de la façade du musée Jean Moulin de Lyon,
00:32:22 le Hamas à la résistance,
00:32:24 les résistants français, et je peux en parler,
00:32:26 mon grand-père que j'ai bien connu était médaillé de la résistance,
00:32:29 il ne tirait pas sur des civils.
00:32:31 Lui s'est battu en tirant sur des soldats allemands pour libérer Paris.
00:32:34 Il n'aurait pas été éventré des femmes,
00:32:36 tuer leur bébé, décapiter des petits-enfants.
00:32:40 La résistance, ce n'était pas ça.
00:32:42 On est bien d'accord.
00:32:43 Et ce qu'il y a de pire, et quelqu'un en a parlé cette semaine,
00:32:46 j'ai un trou de mémoire, je ne sais plus qui c'est,
00:32:48 il dit qu'on a inversé en fait l'accusation.
00:32:51 C'est-à-dire que c'est la victime qui se défend qui est considérée comme coupable.
00:32:55 Et ça c'est absolument terrible.
00:32:57 Et je le dis, je le répète, dans ce domaine,
00:32:58 les réseaux sociaux font un travail de sable,
00:33:01 c'était Kevin qui avait parlé en premier de la guerre de l'image,
00:33:04 qui inverse totalement la réalité des faits.
00:33:08 Deux mots rapides Kevin.
00:33:09 Bien sûr, on voit les conséquences de la propagande,
00:33:13 puisqu'on arrive quand même à faire passer le Hamas
00:33:16 pour un mouvement de résistance.
00:33:17 C'est une image qui a beaucoup marqué l'opinion publique.
00:33:20 Vous savez, c'est l'image de ces bébés avec ces couveuses qui ont été débranchées.
00:33:25 Il y a eu la même chose en 1991 lors de la guerre du Golfe,
00:33:28 où on a accusé le régime irakien d'avoir débranché ces couveuses
00:33:33 avant de se rendre compte que ce n'était pas vrai.
00:33:36 Attention quand même à la propagande.
00:33:38 Et quand on fait passer le Hamas pour un mouvement de résistance,
00:33:42 mais il faut aller sur le terrain,
00:33:44 qui c'est qui tire sur les patients de l'hôpital El Shifa qui veulent fuir ?
00:33:49 Ce n'est pas les Israéliens, c'est évidemment les membres du Hamas.
00:33:52 Qui c'est qui a empêché les Gazaouis du Nord d'aller vers le Sud pour se protéger ?
00:33:59 Ce n'est pas les Israéliens, c'est le Hamas,
00:34:01 parce que souvent on oublie en effet qu'Israël a mis en place des corridors humanitaires.
00:34:06 Donc à un moment, toute cette propagande qui n'est pas démontée,
00:34:09 moi je trouve ça incroyable.
00:34:11 Et le fait que ça a autant de prise sur la jeunesse, c'est très inquiétant.
00:34:14 - Allez, on va rester à Lyon.
00:34:15 Je ne sais pas si vous avez regardé L'Heure des pros ce matin avec notre ami Eliott Deval
00:34:19 et recevez Franck Tapiro, vous connaissez Franck Tapiro,
00:34:22 qui intervient souvent sur les plateaux de CNews,
00:34:24 spécialiste de la communication bien connu.
00:34:26 Il était très en colère, Franck Tapiro.
00:34:28 Tout ça, pourquoi ?
00:34:28 Parce qu'en fait, il devait être le parrain d'une grande conférence débat
00:34:32 ce samedi à l'Université catholique de Lyon.
00:34:34 Eh bien, imaginez-vous qu'il a été déprogrammé par SMS,
00:34:38 puis par un simple coup de fil.
00:34:40 Tout ça, pourquoi ?
00:34:41 Justement pour ses raisons et ses prises de position sur ce conflit entre le Hamas et Israël.
00:34:46 Mais je ne vais pas commenter, on va l'écouter et puis vous réagirez.
00:34:50 On écoute Franck Tapiro.
00:34:52 - Il y a à peu près de 10 jours, 15 jours, je reçois un SMS un peu sibilin qui me dit
00:34:58 "nous devons absolument vous parler pour des raisons de sécurité".
00:35:00 Alors je me suis dit, c'est peut-être pour arriver là-bas, arriver à Lyon.
00:35:03 En fait, pas du tout.
00:35:04 Ils ont estimé, et leurs arguments sont absolument terribles,
00:35:08 que vu mon positionnement par rapport au conflit entre Israël et le Hamas,
00:35:14 vu ce que je dis dans les médias, ici ou ailleurs,
00:35:18 et vu aussi que Karim Benzema, de Lyon, aurait lancé une fatwa contre moi,
00:35:25 ma présence n'était plus souhaitable.
00:35:27 On se demande si Houellebecq n'avait pas raison.
00:35:30 Si finalement aujourd'hui, on se soumet, on soumet de l'éducation face à la haine,
00:35:36 une haine présumée, parce que les gens qui ont dit ça, c'est quoi ?
00:35:39 Ce sont des gens qui, tous les jours, instrumentalisent une haine présumée
00:35:43 entre juifs et arabes, il faut dire le mot.
00:35:45 Moi, je me bats depuis des années contre cela.
00:35:47 Je me bats pour une union sacrée, je le dis ici je ne sais pas combien de fois.
00:35:51 - Vous la comprenez, cette colère de Franck Tapiro, François Puponi ?
00:35:54 - On est au début, enfin moi, ça fait quelques années que je dénonce tout ça.
00:35:57 Ça va se passer systématiquement.
00:35:59 C'est-à-dire qu'aujourd'hui, des gens qui défendent Israël,
00:36:01 et Franck Tapiro défend Israël, explique la position et on le sait,
00:36:06 vont être interdits de s'exprimer par certains,
00:36:09 au motif que ça serait dangereux, que ça va poser des problèmes,
00:36:12 qu'il ne faut pas faire de vagues.
00:36:13 Et donc, en fait, ceux qui soutiennent le Hamas sont en train de gagner, tout simplement.
00:36:18 Les frères musulmans qui s'implantent dans notre pays sont en train de gagner.
00:36:20 C'est-à-dire qu'ils terrorisent tout le monde et certaines organisations disent
00:36:23 "on ne peut plus faire parler certains parce que c'est trop dangereux".
00:36:26 Et donc, ils sont en train de gagner.
00:36:27 Mais Franck, que je connais bien...
00:36:30 Quand on connaît Franck Tapiro sincèrement,
00:36:32 qui est un type d'une grande gentillesse,
00:36:35 on ne peut pas lui faire un tel procès, c'est quand même...
00:36:39 Mais Franck Tapiro, c'est la énième victime de ce type de censure.
00:36:45 Sylvia Nagasinski, ce n'était pas au moment de la guerre entre Israël et le Hamas,
00:36:50 elle a été interdite de s'exprimer dans une université,
00:36:53 je crois que c'était à Bordeaux,
00:36:55 parce que ses positions sur le féminisme en gênaient certaines.
00:36:59 On est un peu, vous savez, un peu comme dans la période stalinienne,
00:37:02 où on fait disparaître des rayons des livres.
00:37:06 Je peux vous raconter une anecdote très drôle que j'ai vécue au lycée.
00:37:09 J'avais une élève dans ma classe dont les parents avaient fui l'URSS.
00:37:13 Et quand on a étudié la Révolution russe, la prof d'histoire nous parle de Trotsky.
00:37:17 Et elle lève le doigt et elle dit "Madame, qui est Trotsky ?"
00:37:19 Toute la salle de classe éclate de rire.
00:37:21 Pourquoi ? Parce qu'à l'école, on ne lui avait jamais parlé de Trotsky.
00:37:23 Et nous dire "C'est logique, il devait être considéré comme ennemi du peuple."
00:37:27 Alors, on n'est pas encore au stade de l'Union soviétique,
00:37:29 mais on fait disparaître les gens qui ont un discours libre de certains endroits.
00:37:33 C'est d'autant plus choquant que c'est dans une université.
00:37:35 Et je tiens à rappeler que ces universités sont payées par notre argent.
00:37:38 Oui, c'est assez important de le rappeler.
00:37:39 Je vais attendre six secondes.
00:37:40 Les universités sont des lieux intellectuellement libres
00:37:43 depuis à peu près le XII ou le XIIIe siècle à Paris.
00:37:45 Mais il y a tout de même un ministre de l'Éducation supérieure.
00:37:50 Ces universités, comme vient de le rappeler Philippe Sonté,
00:37:53 sont des universités catholiques.
00:37:55 Oui, mais je veux dire, on passe aussi nos journées
00:37:59 à voir des manifs hallucinantes qui ne sont même plus pro-palestinienne,
00:38:02 qui sont pro-Hamas dans des universités publiques françaises.
00:38:06 À Lyon, ils avaient invité la responsable du FPLP,
00:38:09 qui est considérée comme une organisation terroriste.
00:38:10 Et tout ça avec notre argent.
00:38:11 Si les universités veulent être franchement indépendantes à ce moment-là,
00:38:15 préconisons des cotisations uniquement de la part des élèves.
00:38:18 Comme ça, ils pourront faire tout ce qu'ils veulent à l'intérieur,
00:38:20 mais qu'on arrête de le faire avec nos impôts.
00:38:22 Oui, cela pose la question de l'idéologie au sein de nos universités.
00:38:28 On sait bien que certaines universités sont gangrénées
00:38:32 par l'idéologie islamo-gauchiste, par l'idéologie wauquiste.
00:38:37 Et il y a des étudiants juifs qui n'osent même plus se rendre dans certains amphithéâtres.
00:38:43 Moi, je connais des étudiants juifs qui se rendent parfois sur les sites
00:38:47 et on leur dit "Vive la Free Palestine", "Free Palestine",
00:38:52 "Assassin, assassin, est-ce que vous vous rendez compte ?"
00:38:55 Et parfois, il y a certains présidents d'universités
00:38:59 qui ont une forme d'acquaintance idéologique avec ces étudiants
00:39:02 qui sont capables de faire venir des conférenciers pro-palestiniens.
00:39:07 Mais quand ce sont des gens qui défendent le droit d'Israël à se défendre,
00:39:11 alors là, c'est aux abonnés absents, il n'y a plus personne.
00:39:14 Quand allons-nous dégraisser le mammouth au sein de nos universités ?
00:39:19 Cette idéologie est en train de grainer, de tuer la liberté d'enseigner,
00:39:25 la liberté de s'exprimer et c'est grave quand même dans une université.
00:39:29 - Allez, après, on va prendre la direction de Nice, si vous le voulez bien.
00:39:31 Pourquoi Nice ? Parce que des prières musulmanes ont été organisées
00:39:34 par des élèves dans plusieurs écoles primaires de la ville.
00:39:37 Des élèves, tenez-vous bien, âgés seulement de 8 à 9 ans.
00:39:41 Ça s'est produit deux fois cette semaine.
00:39:42 On regarde le sujet de Miquel Dos Santos et évidemment,
00:39:44 on en parle très rapidement ensemble.
00:39:48 C'est lors des pauses et à l'heure du déjeuner que 5 élèves musulmans de CE2
00:39:52 ont prié dans la cour de récréation.
00:39:54 Les faits ont eu lieu mardi et jeudi dans deux écoles primaires de Nice,
00:39:58 l'une dans le centre-ville, l'autre dans le quartier prisé du port.
00:40:02 En début de semaine, Christian Estrosi avait déjà demandé à ses collaborateurs
00:40:05 de convoquer les parents de deux autres élèves.
00:40:08 Ce vendredi, le maire de la ville a pris les choses en main.
00:40:12 - Je tiens à remercier les parents présents
00:40:13 et saluer l'esprit de responsabilité de ces trois familles.
00:40:17 Il apparaît clairement que les cellules familiales
00:40:19 n'ont démontré aucune volonté d'enfreindre les principes de laïcité et de la République.
00:40:24 De son côté, le rectorat de l'Académie de Nice évoque un possible phénomène de mimétisme.
00:40:29 Néanmoins, aucune entorse aux principes de laïcité ne sera tolérée.
00:40:33 - Il y a derrière cela une tentative de déstabilisation de l'école.
00:40:37 Comme pour le phénomène des abayas à la rentrée,
00:40:39 nous devons faire preuve d'une extrême fermeté
00:40:41 pour mettre un terme à ce type de comportement.
00:40:44 Pour lutter contre les prières musulmanes à l'école,
00:40:46 le conseil municipal de Nice a voté plusieurs mesures.
00:40:50 Parmi elles, un plan laïcité destiné au personnel des milieux scolaires,
00:40:54 mais aussi un livret édité pour les élèves niçois.
00:40:58 - Je vous rappelle l'âge.
00:41:00 8 ans à 9 ans, François Pipponi.
00:41:03 - Moi j'avais eu à gérer ça quand j'étais maire de Sarcelles.
00:41:05 On avait organisé une semaine de découverte pour une classe.
00:41:11 Et à la fin de la semaine, les enseignants avaient l'habitude d'organiser une petite boum
00:41:14 pour les élèves qui étaient en CM2.
00:41:16 Et ils mettent de la musique pour la petite boum.
00:41:18 Et là, il y a un élève qui dit arrêtez ça, arrêtez ça,
00:41:22 donnez-moi des cotons-tiges, on n'a pas l'air d'écouter de la musique comme ça.
00:41:26 Panique à bord, les enseignants ne savent plus quoi faire.
00:41:29 Ils annulent la boum.
00:41:30 Donc quand l'école est revenue du séjour, j'avais convoqué les parents.
00:41:36 Et en fait, c'était des familles qui n'étaient pas de Sarcelles
00:41:37 qui avaient inscrit leur enfant.
00:41:40 La mère très correcte, m'expliquant que jamais l'enfant n'avait fait ça.
00:41:44 Et on sait que derrière, il y a une stratégie.
00:41:46 C'est-à-dire qu'il y a certains réseaux proches des frères musulmans
00:41:49 qui testent la République, qui envoient parfois des enfants
00:41:53 faire des actes pour provoquer des réactions.
00:41:56 Et pour dire vous voyez, on ne nous aime pas, on est islamophobe, on ne peut pas.
00:42:01 Avec une double stratégie, provoquer la République et avoir des réactions.
00:42:05 Et deuxièmement, arriver un jour à constituer un réseau d'écoles privées
00:42:09 proche de ces réseaux.
00:42:11 En disant aux parents, vous voyez, de toute façon, cette école ne vous aime pas.
00:42:15 Et ça avait été très, très fortement de la théorie du genre.
00:42:17 Vous savez, c'était une polémique qu'il y avait eue.
00:42:18 Là, ces réseaux s'étaient activés pour dire mais confiez-nous vos enfants,
00:42:21 nous, on va s'en occuper.
00:42:22 Et bien, qu'est-ce que font les parents ?
00:42:23 Ils enlèvent les enfants de l'école publique pour les mettre dans ces écoles.
00:42:26 Donc, il y a une double stratégie.
00:42:28 Tester la République et récupérer les enfants.
00:42:30 - Kevin, Jonathan et Philippe.
00:42:32 - C'est tout à fait ça.
00:42:34 Il y a un phénomène qui, notamment, jaillit sur les réseaux sociaux.
00:42:38 Une coordination pour tester l'école de la République.
00:42:41 On l'a vu avec l'Abaya, on le voit évidemment avec ses prières.
00:42:45 Et cela a pour conséquence que l'école publique est de moins en moins publique.
00:42:50 Je m'explique.
00:42:51 Quand vous avez des élèves juifs qui ne veulent plus s'inscrire dans nos écoles publiques
00:42:55 parce qu'ils ont peur, ça pose question.
00:42:58 Quand vous avez des juifs qui fuient le 93, ça pose question.
00:43:02 Je vais juste prendre un exemple.
00:43:04 C'est celui que racontait Bernard Ravet dans son très bon ouvrage
00:43:09 "Principal de collège et Emam de la République".
00:43:11 Bernard Ravet, c'est un ancien principal de collège qui a exercé, notamment, à Marseille.
00:43:16 Et il y a une maman qui venait d'Israël, qui lui a demandé d'inscrire son fils dans son collège.
00:43:23 Et Bernard Ravet lui a répondu "écoutez, je vais vous le dire, ce n'est pas possible".
00:43:28 Parce que quand il aura baraguiné quelques mots de français avec son accent,
00:43:34 il va se faire démonter.
00:43:36 C'est-à-dire que l'école de la République, sur ce cas précis,
00:43:40 a refusé l'inscription d'un élève juif parce qu'elle ne pouvait plus assurer sa sécurité.
00:43:46 Mais on est où là ?
00:43:47 Est-ce que c'est encore la France ?
00:43:49 Jonathan et Philippe, très rapidement, il nous reste un peu de temps.
00:43:52 On peut franchement se poser la question.
00:43:54 Effectivement, il y a cette sorte de coup de boutoir, cette façon de tester les limites de notre République
00:44:01 qui sont assez terribles.
00:44:03 Parce qu'on voit en plus que ça se rapproche et ils sont de plus en plus nombreux.
00:44:06 On nous apprend aujourd'hui que des gamins de 8 ans ou 9 ans prient à l'école.
00:44:11 Il y a eu, il y a une semaine, des prières à l'aéroport Roissy de Paris.
00:44:15 Il y a des prières de rue ailleurs.
00:44:17 On nous parle de la Baïa, on nous parle du Burkini.
00:44:19 Il y a quand même un climat qui n'est pas anodin et qui est répété,
00:44:23 qui est répété et qui se répète à travers des actions quasi quotidiennes.
00:44:30 Et il faut peut-être réaffirmer le courage politique,
00:44:33 qu'il faut en avoir du courage politique pour pouvoir s'opposer à cela.
00:44:36 Une République est un système politique fragile,
00:44:39 mais ça ne veut pas dire qu'on doit être faible.
00:44:41 Ce n'est pas parce qu'on est fragile qu'on est faible.
00:44:43 C'est vrai que vous avez pris un peu le temps de parler de Philippe David là, Jonathan.
00:44:45 Il est en train de me regarder avec les gros yeux.
00:44:46 Je vais lui en rendre, je vais lui en rendre.
00:44:49 On ne peut pas imaginer que des gamins de 8-9 ans
00:44:52 veuillent faire comme ça des prières sans être poussés par derrière.
00:44:55 Rappelez-vous, nous tous, quand on avait 8-9 ans,
00:44:57 on attendait la récré pour jouer au foot.
00:44:59 – Allez, on va marquer une pause, nous sommes très en retard.
00:45:01 Merci François Puponi, vous nous quittez.
00:45:03 Dommage parce qu'on va parler de Nantes juste après, en début d'émission,
00:45:07 parce que vous savez la décoration de Noël de Nantes fait polémique
00:45:12 et nous aurons en exclusivité Jean Blaise,
00:45:14 qui est le grand ordonnateur de la culture à Nantes
00:45:16 et qui a accepté gentiment de nous expliquer
00:45:19 qu'elle était la philosophie et l'essence même de ces décorations de Nantes
00:45:22 et on l'écoutera avec beaucoup de plaisir.
00:45:23 Allez, restez avec nous, il va se passer beaucoup de choses
00:45:26 d'ici la fin de "Mini News Week-end".
00:45:28 À très bientôt François, à Rolles, merci.
00:45:31 Et vous, je vous garde, tous les trois.
00:45:33 Allez, à tout de suite.
00:45:34 [Musique]
00:45:38 Il est 13h, rebonjour, merci de nous accueillir,
00:45:40 c'est "Mini News Week-end", partie 2.
00:45:42 Dans quelques instants, je vous représente l'équipe de grands témoins
00:45:45 qui m'accompagne en ce samedi,
00:45:47 mais tout de suite, le sommaire de votre deuxième heure.
00:45:50 Pour débuter cette deuxième heure, direction Nantes.
00:45:52 Nantes, dont on a beaucoup parlé hier avec ces décorations de Noël
00:45:57 qui interpellent certains Nantais en exclusivité.
00:46:00 Jean Blaise, le grand ordonnateur de la culture à Nantes,
00:46:03 va répondre dans "Mini News Week-end".
00:46:05 Sa parole est rare, il va nous expliquer le sens de ces décorations.
00:46:09 Elle nous a promis de répondre à toutes les critiques, à toutes les questions.
00:46:13 Il sera avec nous.
00:46:14 Emmanuel Macron réunissait hier les chefs des partis,
00:46:17 les présidents des chambres, c'était les rencontres de Saint-Denis.
00:46:21 Faute d'accord, l'idée d'un référendum sur l'immigration est écartée.
00:46:24 Élodie Huchard, notre spécialiste politique,
00:46:27 nous dira tout, comme d'habitude, vous la connaissez.
00:46:30 Enfin, Noémie Schultz, notre spécialiste police-justice,
00:46:33 sera avec nous, elle nous donnera les toutes dernières informations
00:46:36 sur ce qu'on appelle déjà l'affaire Joël Guerriot.
00:46:39 Le bureau politique d'Horizon a décidé ce matin
00:46:41 de suspendre immédiatement ce sénateur soupçonné
00:46:44 d'avoir drogué à son insu une députée de Loire-Atlantique.
00:46:48 Voilà pour le programme, un programme très chargé pour cette deuxième heure.
00:46:52 Mais tout de suite, la salle info à nouveau avec Isabelle Piboulot.
00:46:55 Rebonjour Isabelle.
00:46:56 - Rebonjour Thierry, bonjour à tous.
00:46:58 Des centaines de personnes ont évacué l'hôpital Al-Shifa de Gaza
00:47:02 en direction de la route Salah-e-Din qui mène vers le sud du territoire.
00:47:06 Le ministère de la Santé du Ramas précise que 120 patients,
00:47:10 dont des bébés prématurés, n'ont pu être évacués.
00:47:13 Six médecins sont restés sur place.
00:47:15 L'établissement a abrité 2300 personnes, selon l'ONU.
00:47:19 L'armée israélienne mène pour le quatrième jour consécutif
00:47:22 un raid sur le complexe hospitalier qui, selon elle, sert de repère au Ramas.
00:47:27 En France, le nombre de victimes de violences conjugales
00:47:30 enregistrées l'année dernière est en hausse par rapport à 2021.
00:47:34 C'est ce que confirment les chiffres du ministère de l'Intérieur.
00:47:37 On va vous donner les détails avec Aminata Demphal.
00:47:40 Dans son dernier bilan, le ministère de l'Intérieur fait état
00:47:44 de quelque 244 000 victimes de violences conjugales.
00:47:48 En augmentation de 15% sur un an, ces violences concernent à 86% les femmes.
00:47:54 Il y a vraiment un problème de fermeté, de formation,
00:47:58 avec des juges qui hésitent à condamner à de la prison ferme.
00:48:01 Ce qui fait que les auteurs, les agresseurs, sont en toute impunité.
00:48:06 Pour le ministère de l'Intérieur, ces augmentations sont notamment
00:48:10 en partie expliquées par la libération de la parole des femmes.
00:48:13 Je pense qu'il y a eu une réelle prise en charge des forces de l'ordre
00:48:17 qui prennent beaucoup mieux les plaintes.
00:48:20 Mais je pense que les femmes ont libéré leur parole depuis bien longtemps déjà.
00:48:25 Parmi les violences rapportées, les deux tiers sont d'ordre physique,
00:48:29 30% sont verbales ou psychologiques et 5% des violences sont sexuelles.
00:48:33 L'association demande plus d'efforts de l'Etat et plaide pour la mise en place
00:48:37 d'un dispositif de recueil d'informations sur les victimes,
00:48:40 similaire à celui existant en Espagne.
00:48:43 On va faire des évaluations en temps réel qui permettra de déclencher
00:48:46 des mesures adéquates. Il faudrait aussi peut-être créer un fichier des auteurs,
00:48:50 des agresseurs.
00:48:52 Comme en 2021, la Seine-Saint-Denis, la Guyane, le Pas-de-Calais, le Nord
00:48:56 et la Réunion sont les départements qui affichent le plus fort taux
00:48:59 de victimes enregistrées pour 1000 habitants âgés de 15 à 64 ans.
00:49:04 Faut-il interdire les grèves dans les transports pendant les vacances scolaires ?
00:49:09 49% des Français sont favorables, selon le sondage de la CSA pour CNews,
00:49:14 alors que Sudray envisage une grève à Noël.
00:49:17 Le syndicat réfléchit à une mobilisation pour se poser aux mesures salariales
00:49:21 proposées par la direction de la SNCF pour l'année 2024.
00:49:25 Après les inondations dans le nord de la France, la décrue se poursuit.
00:49:29 Avant un retour à la normale, l'entraide est de mise à la caloterie
00:49:33 dans le Pas-de-Calais. Un agriculteur propose ses services aux habitants
00:49:37 en guise de Taxi 2.0. Reportage de Maxime Leguet, Léo Marcheguet
00:49:42 et le récit d'Adrien Fontenot.
00:49:45 - Papy, mamie, là au bord, à l'entrée de la rue, j'ai téléporté, tout ça.
00:49:49 Depuis quelques jours, Daniel n'est plus un agriculteur comme les autres.
00:49:53 Avec les inondations qui touchent la caloterie, lui et son tracteur
00:49:56 sont devenus indispensables aux quelques âmes encore présentes dans la commune.
00:50:00 - Comme ils ont leur voiture, elle a baigné dans l'eau, tout ça,
00:50:04 du coup, on vient les aider, on vient les chercher pour faire des courses
00:50:08 et puis après, on va les ramener, quoi. Après, on va les ramener.
00:50:13 - C'est un peu le taxi. - Ouais, voilà.
00:50:16 L'exploitation de Daniel a été noyée sous 1,50 m d'eau.
00:50:20 La caloterie submergée et le maire ne peut qu'apprécier
00:50:23 cette reconversion solidaire du maraîcher.
00:50:26 - Principalement, aller ramener des vêtements, des médicaments
00:50:30 aux personnes qui sont restées, dont leurs maisons ne sont pas impactées
00:50:34 parce qu'elles sont très hautes, mais néanmoins, elles sont entourées d'eau.
00:50:37 Quand c'est possible, je dis bien quand c'est possible,
00:50:40 y accéder avec le tracteur.
00:50:42 Dans la commune, plus de 80% des habitants ont été évacués
00:50:45 et malgré la solidarité, le traumatisme de 1988 est encore présent.
00:50:50 Il y a 35 ans, les inondations étaient moins importantes,
00:50:53 mais l'eau n'était partie qu'au bout de 3 mois.
00:50:56 - Et puis, à l'approche des fêtes de fin d'année,
00:51:00 la capitale se part de ses plus belles lumières.
00:51:03 Le jardin des plantes a brillé hier soir, illuminé par des structures géantes
00:51:07 en LED sur le thème de la biodiversité.
00:51:10 Un spectacle nocturne pour petits et grands à admirer jusqu'au 21 janvier.
00:51:15 - C'est très beau.
00:51:17 - C'est la fin de ce journal, l'heure de retrouver notre lumière à nous,
00:51:20 c'est à vous Thierry.
00:51:21 - C'est trop gentil, merci beaucoup ma chère Isabelle Puboulot.
00:51:24 On vous retrouve dans 30 minutes.
00:51:26 C'est la dernière ligne droite, la dernière heure pour Mini News Week-end
00:51:29 avec beaucoup de sujets.
00:51:30 Avec moi pour commenter l'actualité, déjà depuis une heure,
00:51:32 Kévin Bossuet, professeur d'histoire, rebonjour.
00:51:34 - Bonjour Thierry.
00:51:35 - Philippe David, animateur de ce radio, rebonjour.
00:51:38 - Bonjour.
00:51:39 - Jonathan Cixous, journaliste à cause d'heures, re-re-rebonjour.
00:51:42 Et on accueille avec beaucoup de plaisir Elodie Huchard, notre spécialiste.
00:51:45 - Bonjour.
00:51:46 - Elle anticipe.
00:51:47 - J'anticipe.
00:51:48 - Bonjour.
00:51:49 - Je coupe.
00:51:50 - Elodie Huchard, notre spécialiste politique.
00:51:51 - À 13h, ça va un petit côté Yves Morosy, bonjour.
00:51:53 - Bonjour.
00:51:54 - Voilà.
00:51:55 Eh bien écoutez, on va prendre la direction de Nantes si vous voulez bien,
00:51:58 puisqu'on a beaucoup parlé de Nantes sur cette antenne hier.
00:52:00 On évoquait les décorations de Noël à Paris, on va évoquer celles de Nantes
00:52:04 qui font couler beaucoup d'encre, puisque fini les décorations traditionnelles,
00:52:09 place à des sculptures lumineuses, on vous en a beaucoup parlé.
00:52:12 On va être, et on est avec Jean Blaise, le monsieur culture de la ville de Nantes
00:52:16 qui a accepté gentiment de répondre à toutes les critiques qu'il a pu entendre.
00:52:20 Bonjour Jean, soyez le bienvenu.
00:52:23 On est très heureux que vous ayez accepté de participer à cette émission de Mini News.
00:52:27 Alors avant d'ouvrir le débat, je vous propose d'écouter quelques réactions de Nantes.
00:52:32 Vous savez, on a une application qui s'appelle Sivox où les Nantais,
00:52:35 on a posé la question "Que pensez-vous des illuminations ?"
00:52:38 et ce sont des réactions spontanées.
00:52:41 On vous a préparé un petit best-of de ces réactions et puis on ouvre le débat juste après.
00:52:45 Écoutez bien, regardez, écoutez bien surtout.
00:52:48 Allez, on écoute.
00:52:49 - Moi pour moi, il ne faut pas modifier ni encore moins supprimer les décorations de Noël.
00:52:53 N'enlevons pas nos traditions, car nous en avons déjà assez perdu jusqu'à présent.
00:52:58 - Je suis terriblement choquée par ce qui se passe dans la ville de Nantes.
00:53:00 D'un côté, on nous demande d'accepter toutes les diverses cultures et les diverses religions
00:53:04 qui peuvent se trouver sur notre territoire et dans l'autre sens, on nous enlève les nôtres.
00:53:10 - Je trouve ça assez aberrant dans le sens où les fêtes de fin d'année, la fête de Noël,
00:53:14 c'est une fête qui existe depuis tout temps, qui culturellement font partie de l'histoire de la France.
00:53:19 - J'ai le sentiment qu'on nous retire de plus en plus notre identité et ça m'attriste profondément.
00:53:26 - C'est inadmissible, une fois de plus on donne encore un blanc-seing à tous ces gens qui ne sont pas judéo-chrétiens.
00:53:31 Mais j'ai aussi une question qui m'interpelle.
00:53:33 La prime de Noël, j'espère qu'on va la supprimer, puisque plus rien ne doit avoir de rapport avec Noël.
00:53:39 - Bonjour Jean Blaise, soyez le bienvenu, vous êtes en forme pour répondre.
00:53:44 Il n'y a pas que des Nantais, ce sont les Français en général qui ont répondu.
00:53:46 - Essayez, essayez.
00:53:47 - Vous l'avez vu.
00:53:48 Alors, quelle est un peu votre réaction par rapport à ces remarques, Jean ?
00:53:51 Et puis surtout, expliquez-nous ce que vous avez voulu faire cette année à Noël
00:53:54 d'une façon différente.
00:53:57 - J'ai envie de dire que tout ce qui a été dit là est totalement faux.
00:54:02 On n'a jamais nié que Noël était une fête religieuse à l'origine.
00:54:07 C'est aussi devenu une fête laïque et pas seulement religieuse.
00:54:12 Mais moi, quand j'étais enfant, j'ai été élevé dans la religion catholique,
00:54:16 j'ai fait ma première communion et toute ma mémoire affective retourne vers ça.
00:54:21 Et nous travaillons énormément avec le diocèse de Nantes pour ce voyage en hiver,
00:54:26 ces fêtes de Noël.
00:54:28 Nous avons allumé hier deux clochers absolument magnifiques,
00:54:32 l'église Sainte-Croix, l'église Saint-Nicolas.
00:54:35 Et nous travaillons depuis l'année dernière sur la restauration des cloches
00:54:40 de ces églises qui ont été à l'abandon, qui ont été abandonnées,
00:54:45 alors que ce sont des instruments de musique extraordinaires.
00:54:48 Et vous verrez le 25 novembre, quand on va inaugurer le voyage en hiver,
00:54:53 dans les douves du château des Ducs de Bretagne,
00:54:56 qui accueillent une magnifique exposition sur Gengis Khan, l'empire Gengis Khan,
00:55:02 eh bien nous aurons des cloches qui viennent de l'abbaye de Fontevraud
00:55:07 et qui seront au ras de l'eau dans les douves du château
00:55:11 et qui vont sonner et qui seront magnifiquement éclairées.
00:55:14 Donc tout ce qui a été dit sur cette espèce de négation de Noël est complètement faux.
00:55:20 Mais est-ce que vous comprenez que certaines personnes,
00:55:22 certains enthèses réagissent au fait de voir une mère Noël en jogging
00:55:25 et que pour les petits bouts de chou, effectivement, voir une mère Noël en jogging,
00:55:29 c'est moins magique que le père Noël traditionnel, des images que l'on a tous à l'esprit ?
00:55:35 Mais nous on a les deux.
00:55:37 On a un père Noël, place du bouffé, bien conforme, avec une grosse barbe
00:55:41 et avec une boîte aux lettres de Noël pour mettre ses commandes.
00:55:47 Et puis on a cette mère Noël qui a été imaginée par Virginie Barré,
00:55:52 qui est très marrante et très jolie et très belle et très douce.
00:55:55 Elle a un peu de surpoids.
00:55:57 Bon, mais ça c'est Virginie Barré qui l'a souhaitée comme ça.
00:56:00 Et puis pourquoi la mère Noël ?
00:56:02 D'abord pour faire un peu d'humour et puis aussi pour dire
00:56:05 c'est la mère Noël qui se tape tout le boulot.
00:56:08 C'est elle qui en paquette, c'est elle qui en ruban.
00:56:11 Et puis après le père Noël dépose le cadeau.
00:56:14 Mais voilà, il faut conserver les traditions, essayer de faire preuve de créativité,
00:56:21 mais jamais provoquer.
00:56:25 On n'a pas envie de provoquer.
00:56:27 On a envie d'amuser, on a envie bien évidemment de perturber un peu,
00:56:31 sinon ce n'est pas marrant.
00:56:32 Mais voilà notre attitude.
00:56:34 On ouvre le débat très rapidement parce qu'on ne va pas refaire le débat.
00:56:37 Mais merci en tous les cas d'avoir accepté de témoigner dans notre émission.
00:56:40 Kevin Bossuet, que répondez-vous à Jean Blaise ?
00:56:42 Non, mais moi j'entends.
00:56:43 Vous avez envie d'amuser, sauf que vous n'amusez personne, vous consternez.
00:56:48 C'est quand même ça le résumé de toute cette affaire.
00:56:51 Quand vous parlez de voyage en hiver, je suis désolé, pourquoi vous abandonnez le mot Noël ?
00:56:56 Ça participe à l'effacement de nos traditions, ça participe à l'effacement de notre culture,
00:57:01 ça participe à l'effacement de notre civilisation.
00:57:04 Notre pays a des racines judéo-chrétiennes.
00:57:08 Quand vous allez dans n'importe quel village, vous ne voyez pas une mosquée,
00:57:11 vous ne voyez pas un temple bouddhiste, vous voyez une église.
00:57:14 Et le fait que de manière générale, les vacances de Noël, on appelle ça maintenant les vacances d'hiver,
00:57:19 que les marchés de Noël, on appelle ça les marchés d'hiver,
00:57:21 ça participe à cette forme de déconstruction finalement de notre identité.
00:57:26 Alors moi je suis allé deux fois à Nantes.
00:57:28 Je peux vous dire que je n'ai pas envie d'y retourner.
00:57:30 Au lieu d'essayer d'amuser la galerie avec votre mère Noël en surpoids,
00:57:34 essayez plutôt de lutter contre l'insécurité parce que cette ville est devenue une poubelle.
00:57:39 Donc bravo à Johanna Roland, maire socialiste, qui a transformé cette ville finalement en dépotoir insécuritaire à ciel ouvert.
00:57:49 Kévin, Jean Blaise a accepté gentiment de répondre.
00:57:52 Ah non mais moi je lui dis clairement les choses.
00:57:53 Bien sûr, mais la thématique c'était quand même…
00:57:55 Moi je vais répondre clairement aussi.
00:57:56 C'était avant tout Noël.
00:57:57 Petite réaction rapidement et Jean je vous donne la parole.
00:58:00 Alors moi je vais vous avouer que je suis peut-être un peu ringard,
00:58:03 mais je n'aime pas trop les arbres de Noël en métal.
00:58:06 Moi par exemple pour moi un sapin c'est un sapin.
00:58:09 Allez, ça peut être un épicéa, je n'ai pas de problème.
00:58:12 Mais moi je n'aime pas trop ces trucs qui sortent du naturel.
00:58:17 Pour moi un arbre de Noël, c'est pas en bois, enfin si c'est en bois,
00:58:20 c'est pas en acier, c'est pas en verre, c'est pas en aluminium.
00:58:23 Alors je sais que je suis un peu ringard, mais j'assume totalement.
00:58:27 Jean, une petite réponse évidemment, puisque vous avez été attaqué ici sur ce plateau,
00:58:31 tout le monde peut répondre et c'est bien la philosophie de cette émission en tout cas.
00:58:36 Jean Blaise.
00:58:37 Bon d'abord on ne réalise pas d'arbres de Noël en métal, c'est pas notre truc.
00:58:42 On a absolument conservé tout ce qui faisait les fêtes de Noël jusqu'à l'année dernière,
00:58:48 jusqu'à ce qu'on nous demande, ce sont les associations de commerçants qui nous ont demandé
00:58:55 de créer ce qu'on appelle le voyage en hiver, mais on ne nie pas Noël,
00:59:00 parce qu'on a un voyage en été, donc on nous a demandé de le faire aussi en hiver,
00:59:04 et voilà, on l'a appelé le voyage en hiver.
00:59:06 Et ce sont des artistes, on a introduit des artistes dans notre ville
00:59:10 pour interpréter la ville à un moment donné.
00:59:13 Donc voyez par exemple les sculptures lumineuses dans la ville,
00:59:18 ce sont des animaux qu'on est allé chercher dans les jardins publics de la ville.
00:59:22 On parle de notre ville, véritablement.
00:59:25 Et quand vous dites mais tous les Nantes, c'est n'importe quoi,
00:59:32 ça fait, je suis désolé, ça fait 40 ans que je travaille à Nantes,
00:59:37 donc si c'était le cas, ça fait longtemps qu'on m'aurait viré.
00:59:40 Non, et quand vous parlez de Johanna Roland,
00:59:43 que vous liez cette question des fêtes de Noël à la sécurité,
00:59:47 je trouve ça honteux, c'est tout ce que j'ai à vous dire.
00:59:51 Et Johanna Roland, elle se bat pour continuer à gérer sa ville
00:59:56 en pleine transformation, parce que depuis la pandémie…
00:59:59 Mais si elle souhaite intervenir…
01:00:00 Mais c'est sûr qu'elle a bien transformé la ville, Johanna Roland,
01:00:02 il n'y a pas de…
01:00:03 Si Johanna Roland souhaite être l'invité de Minnews Weekend,
01:00:06 elle est invitée évidemment, puisqu'on parle assez souvent
01:00:10 de cette ville de Nantes, et elle est bien évidemment invitée.
01:00:13 Jonathan Sixou, un mot très rapide avec Jean Blaise.
01:00:16 Un mot, mais ce qu'il y a, c'est que c'est difficilement…
01:00:19 C'est-à-dire que c'est vraiment subjectif.
01:00:22 Moi, ce qui me dérange, dans les images que je vois concernant Nantes,
01:00:25 mais ça peut être celle que je vois aussi du Jardin des plantes à Paris,
01:00:28 qui n'ont, précisons-le, rien à voir avec Noël spécifiquement,
01:00:31 comme on le voyait dans le flash.
01:00:33 Dans ces deux cas-là, mais comme ailleurs,
01:00:35 ce qui m'embête profondément, c'est l'esthétique.
01:00:38 Je trouve, à titre personnel, pour faire simple,
01:00:40 je trouve que c'est moche.
01:00:42 Je trouve que ses couleurs sont moches,
01:00:43 je trouve que le design est moche,
01:00:45 je trouve que le dessin est moche,
01:00:47 je trouve que c'est une esthétique du moche,
01:00:49 c'est une esthétique du laid, et qu'il y a…
01:00:51 On voit les images, là.
01:00:52 Il y a une offensive, et ce n'est pas à Nantes comme ailleurs,
01:00:57 une offensive de la laideur dans l'espace public qui me désole.
01:01:01 Et on voit que des traditions comme des monuments historiques
01:01:05 peuvent très bien vivre leur vie tranquillement,
01:01:08 mais on ne les laisse pas tranquilles.
01:01:09 On doit, on se doit, comme si on était,
01:01:12 et on est peut-être plus bête qu'avant,
01:01:14 on se doit de les peinture-lurer,
01:01:16 on se doit de mettre de l'art contemporain partout,
01:01:18 comme s'il n'y avait pas des lieux réservés,
01:01:21 des lieux préservés, plus exactement.
01:01:24 Et la fête de Noël, on est…
01:01:25 Une seconde. Jean Blaise, est-ce que la culture traditionnelle
01:01:27 a encore sa place à Nantes, évidemment ?
01:01:30 Évidemment, évidemment, et j'espère qu'elle l'aura longtemps.
01:01:34 Mais quand vous parlez de tradition,
01:01:36 le père Noël, il a été importé en Occident, à Nantes,
01:01:40 en France par Coca-Cola.
01:01:41 Donc les traditions, elles évoluent bien évidemment.
01:01:44 On ne porte plus de chapeau melon dans la rue à Noël.
01:01:48 Donc il faut conserver effectivement cet esprit
01:01:52 qu'on a tous envie de retrouver, qui est très affectif,
01:01:56 et en même temps, tenter la créativité.
01:01:59 Quand je parlais tout à l'heure de Jona Roland,
01:02:02 elle gère sa ville, mais elle est audacieuse aussi,
01:02:04 elle tente la créativité.
01:02:06 Et ça, toutes les villes pourraient le faire.
01:02:09 Et puis de toute façon, ça paye.
01:02:11 Quand on voit l'augmentation du tourisme à Nantes
01:02:14 depuis qu'on a lancé le voyage à Nantes,
01:02:17 c'est extraordinaire.
01:02:19 Et ça, ça va vous intéresser, les retombées économiques,
01:02:21 elles sont dix fois plus importantes
01:02:23 que le coût de ces manifestations.
01:02:26 Donc moi, ce que je vous dis aujourd'hui,
01:02:28 j'invite tous vos téléspectateurs
01:02:31 à venir le 25 novembre à Nantes,
01:02:33 et vous verrez, c'est une véritable magie.
01:02:35 Bon, écoutez, Jean Blaise, merci d'avoir accepté
01:02:38 de témoigner, c'est important,
01:02:40 on donne la parole à tout le monde.
01:02:42 Et il était logique de vous inviter,
01:02:44 et c'est le principe même de notre antenne.
01:02:46 Voilà, et si Jona Roland souhaite s'exprimer
01:02:48 sur notre antenne, vous pouvez lui transmettre le message.
01:02:50 Il n'y a aucun problème, nous la recevrons
01:02:52 avec beaucoup de plaisir.
01:02:54 À très bientôt, Jean Blaise.
01:02:56 On va parler politique, et Léonie Huchard est avec nous.
01:02:58 On va parler politique.
01:03:00 Alors, on va parler du référendum sur l'immigration,
01:03:02 qui est a priori plus à l'ordre du jour,
01:03:04 puisque les rencontres dans ce Sint-Denis,
01:03:06 on ne va pas dire qu'elles ont fait pchit,
01:03:08 mais elles n'ont pas accouché de grand-chose, au final.
01:03:10 Non, parce que ceux qui demandaient précisément
01:03:12 ce référendum sur l'immigration
01:03:14 avaient choisi de ne pas venir, et parfois,
01:03:16 les absents ont tort, on connaît la formule.
01:03:18 Effectivement, il y avait sur la table, notamment,
01:03:20 un référendum sur l'immigration. Attention, ça n'était pas
01:03:22 le seul point, évidemment, pour les rencontres de Sint-Denis,
01:03:24 parce que si on veut un référendum sur l'immigration,
01:03:26 il faut élargir le champ du référendum,
01:03:28 qui est prévu pour l'instant, pour être précis,
01:03:30 sur l'organisation des pouvoirs publics,
01:03:32 sur des réformes relatives à la politique économique
01:03:34 ou sociale, et aux services publics qui y concourent,
01:03:36 ou sur la ratification des traités.
01:03:38 Et ce sont les participants eux-mêmes
01:03:40 qui, à l'issue de la réunion, ont expliqué
01:03:42 que, justement, il n'y avait pas eu de consensus
01:03:44 sur cette question. Justement, on écoute
01:03:46 les représentants des partis politiques
01:03:48 qui étaient présents hier.
01:03:50 J'ai été, aujourd'hui, à Sint-Denis,
01:03:52 le seul porte-parole de la France
01:03:54 qui veut maîtriser l'immigration.
01:03:56 Le président de la République
01:03:58 n'envisage pas, pour l'instant, cette possibilité.
01:04:00 Je lui ai dit que la loi qui était actuellement
01:04:02 en discussion au Parlement ne suffirait pas
01:04:04 et qu'elle serait, somme toute, assez dérisoire.
01:04:06 Je sors avec une grosse satisfaction,
01:04:08 une satisfaction immense,
01:04:10 c'est qu'il n'y aura pas de référendum sur l'immigration.
01:04:12 Il y a deux personnes
01:04:14 qui le portaient fortement.
01:04:16 Une n'est même pas venue.
01:04:18 Je ne comprends pas à quoi ça sert de porter fortement
01:04:20 une proposition que le président la mette
01:04:22 à l'ordre du jour d'une réunion et vous ne venez même pas
01:04:24 sur des prétextes fallacieux auxquels personne n'a rien compris.
01:04:26 À cette heure,
01:04:28 je peux dire que la possibilité d'avoir
01:04:30 un référendum sur l'immigration
01:04:32 n'est pas à l'ordre du jour.
01:04:34 Elle n'est même plus à l'ordre du jour.
01:04:36 Effectivement, Eric Ciotti
01:04:38 qui s'est exprimé sur les réseaux sociaux
01:04:40 a tout ça pour ça et ça a fait un petit peu
01:04:42 rigoler dans l'entourage du chef de l'État
01:04:44 parce qu'on nous dit qu'il ironise
01:04:46 sur son absence en disant que c'est difficile
01:04:48 de porter une proposition et ensuite
01:04:50 de ne pas venir à la même réunion où justement
01:04:52 le chef de l'État accepte d'en parler.
01:04:54 On est un peu malheureusement peut-être dans de la politique
01:04:56 politicienne. Le chef de l'État qui veut bien jouer le jeu,
01:04:58 qui veut bien évoquer pourquoi pas
01:05:00 cette proposition de changer
01:05:02 le champ du référendum. Et puis il y a un homme politique
01:05:04 qui tient absolument et il le dit et il le répète
01:05:06 sans arrêt à ce référendum
01:05:08 mais qui pourtant ne vient pas.
01:05:10 Évidemment, ça a laissé libre cours à toute
01:05:12 cette gauche qui ne voulait pas de ce référendum.
01:05:14 Jordan Bardella, on l'a entendu, a dû
01:05:16 se sentir effectivement bien seul puisqu'il n'avait
01:05:18 personne pour le défendre et quand vous êtes un
01:05:20 face à l'intégralité du reste de la table
01:05:22 évidemment ça ne fonctionne pas.
01:05:24 C'est le moins qu'on puisse dire. Jonathan.
01:05:26 Ce qu'il y a c'est que ce contournement de la vie parlementaire
01:05:28 aussi s'explique parce qu'il n'y a plus de vie parlementaire.
01:05:30 On va parler du texte
01:05:32 de la loi immigration.
01:05:34 On en parle depuis déjà un moment. On ne sait même pas
01:05:36 finalement de quel texte de loi
01:05:38 il va s'agir puisque tout ce que
01:05:40 le Sénat vient de tricoter, ça sera détricoté
01:05:42 par l'Assemblée nationale
01:05:44 où le spectacle parlementaire
01:05:46 est navrant depuis
01:05:48 le début de cette législature.
01:05:50 Donc, on voit
01:05:52 que rien ne marche. Le Président
01:05:54 veut contourner la Chambre, ça fait
01:05:56 pchit. Ça va être le
01:05:58 cirque total à l'Assemblée nationale
01:06:00 alors que les sénateurs ont plutôt bien bossé.
01:06:02 Il y a de quoi être peu optimiste
01:06:04 en Amatcher.
01:06:06 Moi, je suis d'accord
01:06:08 avec Éric Ciotti.
01:06:10 Il y en a marre de tous ces gadgets,
01:06:12 de ces comités,
01:06:14 de ces états généraux
01:06:16 qui ne servent
01:06:18 strictement à rien. Est-ce que vous pensez
01:06:20 sincèrement que si Éric Ciotti
01:06:22 était venu, on aurait eu un référendum
01:06:24 sur l'immigration ? Évidemment,
01:06:26 non ! Et en plus, moi, je comprends
01:06:28 l'argument d'Éric Ciotti, le fait qu'Emmanuel
01:06:30 Macron n'ait pas pris la peine de venir
01:06:32 dimanche dernier à la marche contre
01:06:34 l'an 6/20. C'est la République qui a été
01:06:36 convoquée, c'est M. Larcher
01:06:38 et c'est Mme Yael
01:06:40 Broun-Pivet qui avaient convoqué les Français
01:06:42 pour aller défiler et le fait que
01:06:44 M. Macron n'y aille pas
01:06:46 pour des raisons, finalement, de petite
01:06:48 politique intérieure, je trouve ça
01:06:50 très grave. Je pense qu'en effet,
01:06:52 le chef de l'État n'a pas été
01:06:54 à la hauteur et quand Éric Ciotti
01:06:56 met en avant cet argument, moi, je le comprends.
01:06:58 Alors, moi, je vais faire du à charge
01:07:00 et à décharge, Éric Ciotti, si vous
01:07:02 permettez. Alors, déjà,
01:07:04 on va commencer par le à charge.
01:07:06 Boycotter les rencontres
01:07:08 de Saint-Denis, très bien,
01:07:10 mais je pense qu'il y aurait quand même une chose
01:07:12 beaucoup plus virile et
01:07:14 correcte, ce serait de voter une fois de temps
01:07:16 en temps une motion de censure.
01:07:18 - De pouvoir la déposer déjà.
01:07:20 - Comment ? - Ou de pouvoir la déposer.
01:07:22 - Non, je ne demandais même pas d'avoir le courage
01:07:24 d'en déposer, mais d'en voter une.
01:07:26 Je ne voulais pas aller trop loin, quand même, ma chère Élodie.
01:07:28 Ça, c'est la première chose.
01:07:30 Parce que ça changerait du roulement de mécanique
01:07:32 de dire "je ne vais pas
01:07:34 à Saint-Denis, mais je ne voterai jamais
01:07:36 une motion de censure" ou presque.
01:07:38 Alors, il y a quand même une chose qui est amusante.
01:07:40 Et là, Ciotti a eu raison
01:07:42 quand il a dit "ce qui se fait aux rencontres
01:07:44 de Saint-Denis, ça devrait se faire au Parlement".
01:07:46 Mais au Parlement,
01:07:48 il y a un seul chiffre qui marche,
01:07:50 c'est le 49-3.
01:07:52 Et donc, vous n'avez plus
01:07:54 de débat au Parlement parce qu'il y a le 49-3.
01:07:56 On en est quand même à 17.
01:07:58 Alors, on va me dire "Rocard a fait plus".
01:08:00 Mais Rocard, ce n'était quand même pas un modèle dans ce domaine.
01:08:02 Et donc,
01:08:04 il n'y a plus de débat au Parlement,
01:08:06 donc on fait les rencontres de Saint-Denis.
01:08:08 Et pour la moitié, pour une bonne partie de l'art politique,
01:08:10 on n'y va pas, parce que la première
01:08:12 a été un long blabla
01:08:14 qui s'est terminé à 3 ou 4 heures du matin.
01:08:16 Et je tiens à dire une chose,
01:08:18 le référendum est mort en 2005.
01:08:20 D'ailleurs, comme les Français n'avaient pas
01:08:22 voté, comme on espérait qu'ils le fassent,
01:08:24 on a voté au-dessus des Français
01:08:26 l'an 2008 avec le traité de Lisbonne.
01:08:28 Donc, pour ceux qui rêvaient d'un référendum,
01:08:30 si, on en fera peut-être un référendum
01:08:32 sur "faut-il taxer plus
01:08:34 les SUV pour stationner dans Paris
01:08:36 comme va le faire la mairie de Paris",
01:08:38 mais il n'y aura pas de référendum en France, ne rêvez pas.
01:08:40 Ou alors, sur un sujet qui n'intéressera
01:08:42 personne.
01:08:44 - Allez, on marque une pause. Merci ma chère Elodie.
01:08:46 Vous venez comme vous voulez, évidemment, c'est toujours un plaisir de vous avoir.
01:08:48 On se retrouve dans quelques instants
01:08:50 pour la dernière ligne droite de "Midi News Weekend".
01:08:52 A tout de suite.
01:08:56 - Je ne sais pas si vous êtes comme moi, mais le temps est passé
01:08:58 très vite pour ce "Midi News Weekend".
01:09:00 Nous sommes déjà dans la dernière ligne droite, il est quasiment 13h30.
01:09:02 Je vous présente mes invités dans quelques instants,
01:09:04 mais tout de suite, on fait un point sur l'information
01:09:06 avec Isabelle Piboulot.
01:09:08 - Ces derniers jours, l'Hexagone a connu des pluies
01:09:12 records. Météo France l'affirme.
01:09:14 C'est la première fois que le pays
01:09:16 enregistre un tel cumul sur 30 jours
01:09:18 consécutifs, toutes saisons confondues.
01:09:20 De fortes inondations
01:09:22 ont sévi, notamment dans le Pas-de-Calais,
01:09:24 après une succession de tempêtes.
01:09:26 Des phénomènes naturels qui peuvent être amplifiés
01:09:28 par le réchauffement climatique.
01:09:30 Cinq ans après le début des gilets jaunes,
01:09:32 le rond-point de l'étoile a été saccagé.
01:09:34 Aujourd'hui, le sol a été recouvert de peinture jaune.
01:09:36 Une action en présence de militants
01:09:38 du collectif Dernière Rénovation.
01:09:40 "Toujours debout, jamais à genoux"
01:09:42 pouvait-on lire sur un gilet. Les forces de l'ordre
01:09:44 sont intervenues.
01:09:46 Et puis, une guitare du chanteur Kurt Cobain,
01:09:48 vendue aux enchères pour plus d'un million
01:09:50 500 000 dollars hier aux Etats-Unis.
01:09:52 Il s'agissait de la guitare préférée
01:09:54 du leader de Nirvana, avec laquelle
01:09:56 il a joué lors de la dernière tournée
01:09:58 du groupe en 1994.
01:10:00 En mai dernier, une autre guitare de Kurt Cobain,
01:10:02 celle-ci fracassée par le chanteur,
01:10:04 avait atteint près de 600 000 dollars
01:10:06 lors d'enchères à New York.
01:10:08 - Ça fait une belle somme.
01:10:12 Pour moi, qu'on puisse dire. Merci, chère Isabelle.
01:10:14 Allez, c'est la dernière ligne droite avec moi pour commenter l'actualité
01:10:16 depuis quasiment une heure et demie.
01:10:18 Kevin Bossuet, en grande forme.
01:10:20 Je pense que les décorations de Noël,
01:10:22 ça a bien chauffé, Kevin Bossuet.
01:10:24 Philippe David.
01:10:26 C'est le moins qu'on puisse dire.
01:10:28 Jonathan Sixou.
01:10:30 Et nous a rejoint Noemi Schultz, spécialiste
01:10:32 police-justice. Et on va commencer
01:10:34 avec vous, ma chère Noemi.
01:10:36 Je voudrais que l'on revienne sur ce qu'on appelle déjà
01:10:38 l'affaire Joël Guerriot.
01:10:40 Ce sénateur de l'Ouvert Atlantique mis en examen
01:10:42 et placé sous contrôle judiciaire.
01:10:44 Il est soupçonné d'avoir drogué sa collègue députée
01:10:46 Sandrine Josseau. Et ce matin, dernière information,
01:10:48 il a été carrément suspendu par le bureau politique d'Horizon.
01:10:51 Alors, quelles sont les toutes dernières informations
01:10:53 sur cette affaire qui fait
01:10:55 beaucoup, beaucoup de bruit ?
01:10:57 On sait que Joël Guerriot a été
01:10:59 mis en examen hier en fin de journée,
01:11:02 placé sous contrôle judiciaire avec interdiction
01:11:04 d'entrer en contact avec la plaignante,
01:11:06 Sandrine Josseau, et avec les témoins
01:11:08 également. On sait que
01:11:10 le soir des faits, Sandrine Josseau
01:11:12 s'est retournée à l'Assemblée nationale.
01:11:14 Après donc être allée
01:11:16 au domicile de Joël Guerriot.
01:11:18 Les deux parlementaires se connaissent bien depuis une dizaine
01:11:20 d'années. Ils sont tous les deux élus
01:11:22 de la même
01:11:24 circonscription. Lui, sénateur, elle, députée.
01:11:26 Et d'ailleurs, elle l'avait aidée
01:11:28 dans la dernière campagne
01:11:30 électorale. Et c'est pour fêter sa
01:11:32 réélection que Joël Guerriot lui propose, donc,
01:11:34 mardi soir, de venir boire
01:11:36 un verre chez lui.
01:11:38 Très vite, la députée raconte
01:11:40 qu'elle se sent mal après avoir
01:11:42 bu. Elle a
01:11:44 des palpitations et elle voit,
01:11:46 c'est ce qu'elle a en tout cas expliqué aux enquêteurs,
01:11:48 elle voit Joël Guerriot avec un petit sachet
01:11:50 en plastique à la main, terrorisée.
01:11:52 En tout cas, c'est ainsi que son avocate
01:11:54 décrit l'état dans lequel elle se trouve.
01:11:56 Elle réussit à quitter l'appartement de
01:11:58 Joël Guerriot, à s'extraire
01:12:00 de ce "guet-apens", comme le qualifie son
01:12:02 avocate, maître Minkowski, et elle
01:12:04 retourne à l'Assemblée nationale, où des collègues
01:12:06 parlementaires vont appeler les secours.
01:12:08 Des prélèvements urinaires et sanguins
01:12:10 vont révéler la présence
01:12:12 d'Extasy. Elle a donc déposé plainte.
01:12:14 Une enquête a été ouverte par le Parquet de Paris pour
01:12:16 administration à une personne, à son insu
01:12:18 d'une substance de nature à altérer son discernement
01:12:20 ou le contrôle de ses actes
01:12:22 pour commettre un viol ou une agression sexuelle.
01:12:24 Le sénateur a donc été
01:12:26 arrêté cette semaine, placé en garde à vue.
01:12:28 De l'Extasy a été retrouvé à son domicile.
01:12:30 Mais lui se
01:12:32 défend. Il y a eu hier une
01:12:34 confrontation avec
01:12:36 Sandrine Jossot et pour sa défense
01:12:38 il explique que c'est un ami
01:12:40 du sénateur qui lui avait fourni
01:12:42 cette substance, mais qu'il pensait
01:12:44 qu'il s'agissait d'un euphorisant. Il dit
01:12:46 qu'il ne va pas très bien en ce moment
01:12:48 et qu'il avait besoin de se remonter
01:12:50 le moral. Il explique aussi que la veille
01:12:52 des faits, il avait versé un peu de
01:12:54 poudre dans une coupe
01:12:56 à champagne et puis que finalement il ne l'avait
01:12:58 pas consommée et que c'est par
01:13:00 erreur que le
01:13:02 lendemain, il a versé du champagne
01:13:04 dans cette coupe et qu'il l'a servi
01:13:06 à Sandrine Jossot.
01:13:08 Voilà donc pour la défense
01:13:10 de ce sénateur qui n'a pas
01:13:12 vraiment convaincu puisqu'il a donc été
01:13:14 mis en examen
01:13:16 par un juge d'instruction
01:13:18 et donc placé, je l'ai dit, sous contrant judiciaire.
01:13:20 - Et puis écarté, évidemment,
01:13:22 du bureau politique. Il y a eu d'autres affaires un petit peu
01:13:24 comme ça ? Il se passe drôles de choses ? Dites-moi
01:13:26 du côté du Sénat.
01:13:28 - Le Sénat, je ne sais pas
01:13:30 mais cette affaire-là, on rappelle une autre
01:13:32 assez récente aussi qui était
01:13:34 c'est Laurent Bigorne qui était
01:13:36 le directeur de l'Institut
01:13:38 Montaigne qui a été condamné
01:13:40 il y a moins d'un an, en décembre 2022
01:13:42 pour avoir drogué à son insu
01:13:44 une collaboratrice qui était par ailleurs
01:13:46 son ancienne belle-sœur. Et là aussi
01:13:48 les faits sont très similaires.
01:13:50 La plaignante avait raconté s'être sentimale
01:13:52 après avoir bu une demi-coupe de champagne
01:13:54 au domicile de Laurent Bigorne.
01:13:56 Elle avait réussi à quitter les lieux.
01:13:58 Elle était allée à l'hôpital
01:14:00 où une expertise avait révélé qu'elle avait absorbé de la
01:14:02 MDMA. En fait, MDMA, ecstasy, c'est la même
01:14:04 c'est la même chose.
01:14:06 Laurent Bigorne avait reconnu les faits
01:14:08 mais il avait toujours contesté toute intention sexuelle.
01:14:10 Il avait dit qu'en gros, il voulait faire la fête
01:14:12 et avec elle et donc
01:14:14 qu'elle se détende
01:14:16 et c'est pour ça qu'il lui avait administré de la MDMA.
01:14:18 Le tribunal
01:14:20 n'avait pas été convaincu par ces explications
01:14:22 et il l'a condamné à 12 mois de prison avec sursis
01:14:24 et 2000 euros d'amende pour avoir administré cette
01:14:26 drogue afin de commettre à son égard
01:14:28 donc à l'égard de la victime un viol
01:14:30 ou une agression sexuelle
01:14:32 et il a fait appel, lui, de cette condamnation
01:14:34 donc ça peut nous donner aussi une idée
01:14:36 de ce qu'il pourrait attendre
01:14:38 effectivement, Joël Guerriot
01:14:40 s'il est jugé un jour pour ses faits.
01:14:42 Et j'aimerais apporter aussi
01:14:44 une autre précision, merci pour toutes ces informations
01:14:46 ma chère Noémie, c'est que Joël Guerriot
01:14:48 a été maire de Saint-Sébastien
01:14:50 sur Loire qui est une petite commune située juste à côté
01:14:52 de Nantes, enfin pas une petite commune, une belle
01:14:54 commune et dont on avait beaucoup parlé
01:14:56 qui avait défrayé la chronique il y a à peu près
01:14:58 30 ans puisque la maire de l'époque
01:15:00 Yves Laurent s'était suicidée
01:15:02 suite à une affaire où
01:15:04 il avait été mêlé, où son nom avait été associé
01:15:06 au cours d'un article de presse dans le cadre
01:15:08 du financement du Parti Socialiste. Donc évidemment
01:15:10 pour Saint-Sébastien, j'imagine
01:15:12 l'état d'esprit des habitants de Saint-Sébastien
01:15:14 il y a 30 ans
01:15:16 leur mère qui se suicide
01:15:18 et les 30 ans après
01:15:20 leur ancien maire qui est mêlé à cette
01:15:22 drôle d'affaire. Jonathan Stixsou
01:15:24 une petite réaction.
01:15:26 Je trouve que Mme Josseau a eu
01:15:28 un excellent réflexe d'aller le soir même
01:15:30 à l'Assemblée Nationale et pas d'aller
01:15:32 chez un médecin
01:15:34 aux urgences ou quoi. Elle devait y retourner
01:15:36 en fait. Ah d'accord. C'était prévu
01:15:38 elle devait retourner à 22h exactement
01:15:40 c'était prévu qu'elle y retourne et donc c'est ce qu'elle a fait
01:15:42 elle s'est rendue. D'accord.
01:15:44 Je trouve les points de la
01:15:46 défense du sénateur
01:15:48 Guerriault
01:15:50 assez bancales.
01:15:52 L'enquête est en cours
01:15:54 donc voilà. C'est ce que j'allais dire pour faire bien
01:15:56 l'enquête est en cours mais les éléments
01:15:58 qu'on nous donne comme ça
01:16:00 ferait passer le palais du Luxembourg
01:16:02 pour un point de deal assez extraordinaire.
01:16:04 Peut-être que le garde des Sceaux
01:16:06 doit se pencher sur le dossier.
01:16:08 Exactement. Non je plaisante mais
01:16:10 c'est très grave et c'est pourquoi c'est aussi très grave
01:16:12 parce que ça implique
01:16:14 des élus
01:16:16 des deux chambres, enfin surtout
01:16:18 celui qui serait à l'origine
01:16:20 de cela c'est quand même la
01:16:22 chambre haute, le Sénat ça n'est pas rien
01:16:24 et de montrer qu'il y a de tels
01:16:26 rapports de force, c'est-à-dire être obligé
01:16:28 de droguer une femme
01:16:30 pour essayer d'arriver à ses fins
01:16:32 comme on peut le voir dans les quartiers les plus sordides
01:16:34 ou dans d'autres quartiers qui ne le sont pas sordides
01:16:36 non plus, mais de voir que ça arrive jusqu'au
01:16:38 palais du Luxembourg, c'est révélateur
01:16:40 d'une société qui ne va pas bien à tous
01:16:42 les étages. Philippe David.
01:16:44 Ça on est bien d'accord. Alors une enquête
01:16:46 est en cours. D'accord. Il ne faut pas rentrer.
01:16:48 Il faut être excessivement prudent évidemment sur tout ce qu'on peut dire
01:16:50 sur ce plateau. Dans les détails mais
01:16:52 c'est sûr que si les faits sont
01:16:54 avérés et je pense que l'ecstasie
01:16:56 qui a été retrouvée dans les urines
01:16:58 ou le sang de la députée
01:17:00 ne sont pas arrivées par le fait du hasard
01:17:02 on est d'accord.
01:17:04 Un média, alors je crois que le sénateur
01:17:06 l'a contredit. Déjà
01:17:08 que fait de l'ecstasie chez un sénateur ?
01:17:10 Excusez-moi. Chez n'importe qui.
01:17:12 Ou chez n'importe qui. Non mais a fortiori
01:17:14 chez quelqu'un qui vote la loi
01:17:16 et qui dit qu'il faut sanctionner
01:17:18 ceux qui ne la respectent pas.
01:17:20 C'est une grosse question. Et puis comme le disait notre ami
01:17:22 Jonathan, la défense, j'avais
01:17:24 besoin d'un euphorisant. Permettez-moi de mettre
01:17:26 un peu de légèreté. Quand on est sénateur
01:17:28 de la Loire-Atlantique, il y a le gros plan
01:17:30 Nantais et le Muscadet. Quitte à avoir un euphorisant
01:17:32 et c'est parfaitement légal.
01:17:34 Et toute consommation d'alcool ?
01:17:36 Et dangereuse pour la santé à consommer avec modération. C'est pour l'ARCOM.
01:17:38 Merci.
01:17:40 Kevin Bossuet. Écoutez, moi je suis très à l'aise
01:17:42 très mal à l'aise pardon.
01:17:44 Avec ce genre d'histoire. Je crois que
01:17:46 l'enquête est en cours.
01:17:48 Je ne vais pas commenter cela. Par contre, je pense
01:17:50 un petit peu à ce devoir d'exemplarité.
01:17:52 Que certains élus oublient.
01:17:54 Et il faut le rappeler aussi, il y a des élus
01:17:56 qui sont irréprochables moralement
01:17:58 et éthiquement, qui servent notre pays
01:18:00 tous les jours. C'est de plus en plus compliqué
01:18:02 de le faire parce qu'ils sont menacés,
01:18:04 parce qu'ils sont souvent mal payés,
01:18:06 parce qu'ils sont souvent déconsidérés.
01:18:08 Donc moi j'aimerais avoir plutôt une pensée pour ces élus
01:18:10 qui servent la République
01:18:12 avec respect et honneur.
01:18:14 Merci Noemi. Vous suivez cette affaire évidemment.
01:18:16 Si vous avez du nouveau d'ici la fin de cette émission
01:18:18 mais il nous reste 9 minutes, ça m'étonnerait.
01:18:20 En tous les cas, merci mille fois pour toutes ces précisions.
01:18:22 Allez, dernier sujet sur lequel j'aimerais vous faire réagir
01:18:24 c'est cette initiative.
01:18:26 Et si les élèves portaient une tenue unique à l'école ?
01:18:28 On en a déjà parlé au cours de nombreuses émissions.
01:18:30 C'est l'idée en tous les cas proposée
01:18:32 par le maire de Talmont-Saint-Hilaire
01:18:34 en Vendée aux parents d'élèves.
01:18:36 L'objectif selon lui, c'est de faire émerger
01:18:38 un esprit de groupe, d'appartenance
01:18:40 mais aussi éviter les comparaisons entre les élèves.
01:18:42 C'est un sujet pour vous mon cher Kevin Bossuet.
01:18:44 Reportage de Jean-Michel Decaze.
01:18:46 Dans le bureau du maire,
01:18:50 elle est quasiment prête.
01:18:52 La tenue unique, ce n'est pas un uniforme,
01:18:54 proposée aux élèves des 4 écoles
01:18:56 de la commune de Talmont-Saint-Hilaire.
01:18:58 L'idée c'est de partir sur un modèle simple,
01:19:00 pratique,
01:19:02 ça se met au-dessus des habits
01:19:04 et ça se met sur le temps scolaire,
01:19:06 extra-scolaire et puis quand on rentre à la maison,
01:19:08 on l'enlève.
01:19:10 Dans un sondage effectué auprès des familles,
01:19:12 56% des parents ont dit oui
01:19:14 à cette sorte de blouse
01:19:16 qui sera fournie par la mairie.
01:19:18 Il y a un esprit de groupe, un esprit de camaraderie
01:19:20 et ça, ça se cultive, ça ne gommera pas
01:19:22 les inégalités, je n'y crois pas.
01:19:24 Néanmoins, ils ont chacun la même dignité.
01:19:26 Sur les 4 écoles,
01:19:28 l'une d'entre elles a voté non,
01:19:30 les parents sont partagés.
01:19:32 Ça ne paraît pas du tout être la bonne solution
01:19:34 puisque les enfants auront
01:19:36 malgré tout les mêmes chaussures,
01:19:38 des différences de marques au niveau des chaussures,
01:19:40 des tables, des trousses,
01:19:42 que tout le monde soit pareil.
01:19:44 C'est peut-être quelque chose de favorable
01:19:46 pour justement avoir des bonnes relations à l'école.
01:19:48 Chez les enseignants,
01:19:50 l'avis est plutôt négatif.
01:19:52 Ce n'est pas l'école de Monsieur le maire, disent les instits.
01:19:54 L'autre partie du sondage
01:19:56 porte sur la levée des couleurs
01:19:58 et la reprise de la marseillaise 3 fois par an.
01:20:00 À la rentrée, le 11 novembre
01:20:02 et le 8 mai, les parents ont massivement
01:20:04 voté oui à 71%.
01:20:06 Bon, Philippe David,
01:20:08 Jonathan Sixoux, vous ne m'en voulez pas
01:20:10 si j'interroge mon importeur.
01:20:12 Sur ce plateau,
01:20:14 un enseignant, un professeur d'histoire,
01:20:16 Kevin, s'il vous plaît, ne vous tape pas.
01:20:18 - Il va vous mettre des coups de règle sur les doigts.
01:20:20 - L'époque a changé.
01:20:22 Et heureusement.
01:20:24 Moi, je trouve que le port de l'uniforme
01:20:26 à l'école est une très bonne chose.
01:20:28 - Vos collègues ne sont pas d'accord dans le sujet de Jean-Michel Decaze.
01:20:30 - Si vous interviewez
01:20:32 des collègues de gauche,
01:20:34 ça c'est sûr qu'on ne va pas se ressortir.
01:20:36 Mais si vous interviewez des collègues
01:20:38 républicains qui sont
01:20:40 attachés en effet
01:20:42 aux valeurs liées à la République,
01:20:44 ils vont plutôt y être favorables.
01:20:46 En tout cas, c'est une idée qui émerge
01:20:48 depuis pas mal de temps. Jean-Michel Blanquer
01:20:50 l'avait porté, Gabriel Attal
01:20:52 est pour, il est pour une expérimentation
01:20:54 au niveau local
01:20:56 et je pense que c'est une bonne chose.
01:20:58 Pourquoi ? Parce que l'uniforme
01:21:00 à l'école, ça permet déjà
01:21:02 de créer une forme de frontière symbolique
01:21:04 entre l'extérieur de l'école
01:21:06 et l'intérieur de l'école. Ce qui se passe
01:21:08 à l'intérieur de l'école, ce n'est pas ce qui se passe
01:21:10 à l'extérieur. En outre, Gabriel Attal
01:21:12 a juste titre a fait
01:21:14 de la lutte contre le harcèlement scolaire
01:21:16 une priorité et ça permet en effet
01:21:18 d'effacer les différences
01:21:20 pour ne pas sombrer
01:21:22 dans le harcèlement
01:21:24 lié au vêtement. Ensuite, il y a un sentiment
01:21:26 d'appartenance. Quand vous êtes
01:21:28 vous appartenez à un collège ou
01:21:30 à un lycée, vous êtes fier de porter les couleurs
01:21:32 du collège et du lycée
01:21:34 et ça permet de créer un lien
01:21:36 tout à fait favorable.
01:21:38 Que les chapelles d'extrême-gauche
01:21:40 ou de gauche ne soient pas d'accord
01:21:42 avec ça, je peux le comprendre
01:21:44 mais simplement c'est une mesure
01:21:46 profondément républicaine qui va
01:21:48 dans le sens de la justice sociale,
01:21:50 qui va dans le sens de la république
01:21:52 et je pense en effet qu'on devrait sortir
01:21:54 de l'expérimentation locale
01:21:56 pour l'étendre. En tout cas, moi j'y suis
01:21:58 évidemment favorable. Je ne suis pas surpris.
01:22:00 Vous savez, je ne sais pas, vous avez connu
01:22:02 la blouse ? Oui, moi j'ai connu la blouse.
01:22:04 À l'école primaire, on avait
01:22:06 la blouse obligatoire. Quelle couleur ? Parce que moi j'avais
01:22:08 la blouse bleue et la blouse grise.
01:22:10 Il y avait des blouses roses pour les filles.
01:22:12 Nous, on n'avait que bleu. Mais moi j'ai connu
01:22:14 l'époque de la blouse
01:22:16 et c'était très bien.
01:22:18 On se faisait une remarque avec Jonathan, moi j'ai connu
01:22:20 au collège, pour le sport, on avait
01:22:22 le maillot
01:22:24 qui n'était pas de la même couleur
01:22:26 que les autres. Par exemple, quand on faisait
01:22:28 les interclasses de foot, il y avait la 6ème A
01:22:30 qui était en vert, la 6ème B qui était en rouge,
01:22:32 la 6ème C qui était en bleu, la D en blanc,
01:22:34 peu importe. Et on était
01:22:36 aux couleurs de la classe. Moi je trouve
01:22:38 ça très bien. Déjà, ça évite la
01:22:40 discrimination
01:22:42 par l'argent, ceux qui ont
01:22:44 des grandes marques et ceux qui n'en ont pas.
01:22:46 Moi je suis pour des pays comme
01:22:48 le Royaume-Uni.
01:22:50 Après là, il y a la blouse, mais il y a encore les chaussures. On ne parle pas des chaussures.
01:22:52 Il y a aussi des débats sur les
01:22:54 uniformes.
01:22:56 De pieds en cap.
01:22:58 Parce que là, il y a juste la blouse.
01:23:00 Mais moi, ça ne me choque absolument pas.
01:23:02 Même si je
01:23:04 vous avoue que
01:23:06 les blouses de Saint-Almond ne sont pas
01:23:08 une esthétique que j'apprécie particulièrement.
01:23:10 Si on peut se permettre
01:23:12 une remarque, même ça c'est moche.
01:23:14 Ça pourrait être mieux.
01:23:16 Monsieur le maire, faites un petit effort
01:23:18 sur la reçonnée de la blouse.
01:23:20 C'est sobre. On a un conseil
01:23:22 à lui donner avec l'équipe de Mini News Weekend.
01:23:24 J'ai une idée là.
01:23:26 Entre Nantes et Talmont-Saint-Hilaire,
01:23:28 l'esthétique de l'Ouest de la France
01:23:30 ne fait pas l'unanimité.
01:23:32 Ne tapez pas sur Monsieur Bley.
01:23:34 Arrêtez.
01:23:36 Jonathan.
01:23:38 Je voulais faire le distinguo entre blouse
01:23:40 et uniforme.
01:23:42 C'est une blouse qu'il nous a proposée vraisemblablement.
01:23:44 Il n'y a rien
01:23:46 d'indécent, d'anti-républicain
01:23:48 que de vouloir faire porter une blouse
01:23:50 à des élèves.
01:23:52 On n'avait pas de blouse à porter au quotidien.
01:23:54 À l'école, selon les matières,
01:23:56 chimie, arts plastiques,
01:23:58 on portait une blouse.
01:24:00 Il arrivait qu'on garde cette blouse
01:24:02 sur le dos l'après-midi,
01:24:04 si on n'avait pas de place dans notre sac pour la ranger.
01:24:06 Ça ne posait aucun problème,
01:24:08 même dans nos esprits.
01:24:10 La question ne se posait pas.
01:24:12 Certaines familles seront peut-être contentes
01:24:14 de n'avoir qu'une blouse à laver le week-end
01:24:16 et moins de pulls et autres chemises
01:24:18 à laver au quotidien.
01:24:20 Ce débat
01:24:22 mérite d'être posé.
01:24:24 C'est vrai qu'il y a
01:24:26 une rupture caricaturale
01:24:28 entre certains esprits
01:24:30 de gauche et autres sur ce sujet-là.
01:24:32 J'aurais été curieux de savoir
01:24:34 si le sondage dont nous parlait votre correspondant
01:24:36 avait interviewé
01:24:38 les professeurs sur la levée
01:24:40 des couleurs et la marseillaise.
01:24:42 J'aurais été curieux de savoir s'il y avait eu
01:24:44 cette question posée au corps enseignant pour avoir
01:24:46 les réponses.
01:24:48 Ce qui m'a choqué dans votre reportage,
01:24:50 ce sont ces enseignants
01:24:52 qui s'émeuvent
01:24:54 parce qu'on apprendrait la marseillaise
01:24:56 à nos élèves
01:24:58 ou parce qu'il y aurait un levée de drapeau
01:25:00 dans la salle de cours.
01:25:02 Vous voyez bien qu'on se sentait bien
01:25:04 avec l'ordre et l'efficacité.
01:25:06 Moi, qui évolue dans le milieu enseignant,
01:25:08 vous inquiétez pas.
01:25:10 Ces enseignants,
01:25:12 dès qu'on met en avant le patriotisme,
01:25:14 disent que c'est du fascisme.
01:25:16 C'est une réalité.
01:25:18 Je pense que l'école de la République
01:25:20 doit retrouver sa fibre patriotique,
01:25:22 sa fibre républicaine.
01:25:24 Faire en sorte, finalement,
01:25:26 que les élèves qui sortent du système scolaire
01:25:28 aiment la France,
01:25:30 aiment les valeurs de la République
01:25:32 et arrivent à s'intégrer dans la société française
01:25:34 parce qu'ils ont eu une formation républicaine.
01:25:36 Moi, ce que j'aime bien chez Gabriel Attal,
01:25:38 c'est qu'il est clairement là-dedans.
01:25:40 D'un côté, il met en avant
01:25:42 des mesures républicaines comme l'interdiction
01:25:44 de la baïa ou comme, finalement,
01:25:46 mettre en avant l'idée de l'uniforme.
01:25:48 Et de l'autre côté,
01:25:50 il veut renouer avec la transmission
01:25:52 des savoirs
01:25:54 parce que c'est d'abord ça, le rôle de l'école.
01:25:56 Le rôle de l'école,
01:25:58 ce n'est pas seulement de lutter
01:26:00 contre le sexisme, l'homophobie, etc.
01:26:02 Il faut le faire, c'est important,
01:26:04 mais c'est d'abord d'apprendre à lire, écrire, compter
01:26:06 et à respecter autrui.
01:26:08 C'est pour ça que j'aime beaucoup ce ministre
01:26:10 parce que je trouve qu'il met en avant
01:26:12 les mesures, il les met à l'œuvre
01:26:14 et la lutte contre le harcèlement scolaire,
01:26:16 on en a longtemps parlé,
01:26:18 Papendia y en parlait sans vraiment y remédier,
01:26:20 là enfin, les élèves harcelés vont enfin
01:26:22 se sentir en sécurité.
01:26:24 Merci, monsieur le ministre.
01:26:26 Il est en forme.
01:26:28 Ce que disait Kevin,
01:26:30 c'était l'idée de ce qu'on appelle
01:26:32 les hussards noirs de la République de Jules Ferry.
01:26:34 Avec des motifs inavouables
01:26:36 parce que le patriotisme exacerbé
01:26:38 qui était enseigné, c'était pour faire
01:26:40 la guerre à l'Allemagne et récupérer l'Alsace-Lorraine.
01:26:42 Rappelez-vous le livre "Le tour de France"
01:26:44 par deux enfants qui était donné
01:26:46 dans les écoles sur la 3ème, c'est avec ce livre
01:26:48 que mes grands-parents ont appris à lire.
01:26:50 Donc vous voyez l'éducation qu'ils avaient reçue.
01:26:52 Un très bon livre d'ailleurs
01:26:54 que j'avais encore il y a quelques temps.
01:26:56 Et c'est vrai,
01:26:58 regardez aux États-Unis, dans toutes
01:27:00 les salles de classe, il y a le drapeau
01:27:02 et le drapeau de l'État. Le drapeau du Californie
01:27:04 à Los Angeles, de New York à New York
01:27:06 et les gamins, quelle que soit leur origine,
01:27:08 et les États-Unis, c'est un pays d'immigrants
01:27:10 contrairement à la France,
01:27:12 ont vraiment la fierté d'être américains
01:27:14 et avant un simple match de basket
01:27:16 ou de baseball, ils sont tous debout à chanter
01:27:18 le "Star Spangled Banner".
01:27:20 Eh bien écoutez, on va refermer le livre
01:27:22 de "Mini-News Weekend" si vous me permettez.
01:27:24 Ainsi se termine cette émission.
01:27:26 Merci pour votre très grande fidélité,
01:27:28 ça nous fait très plaisir.
01:27:30 Merci à vous. Merci à Kevin Bossuet, très en forme.
01:27:32 Merci à Philippe David, merci à Jonathan Cixous,
01:27:34 merci à François Piponi qui a participé à la première heure
01:27:36 de notre émission. - Et à Monsieur Blaise.
01:27:38 - Je veux remercier Lédi Huchard
01:27:40 et Noemi Schultz,
01:27:42 évidemment.
01:27:44 Monsieur Blaise qui a accepté de répondre
01:27:46 à nos questions. Merci à Laura Tapiero,
01:27:48 à David Brunet, Arthur Bastide
01:27:50 qui m'ont aidé à préparer cette émission.
01:27:52 Merci aux équipes de la programmation.
01:27:54 Raphaël de Montferrand, Magdalena Dervish,
01:27:56 merci aux équipes en régie, je n'ai oublié personne.
01:27:58 Thibaut Palfroy, à la vision, Hugo Autradade
01:28:00 et au son, Thomas,
01:28:02 vous pouvez revivre évidemment cette émission
01:28:04 sur notre site. Vous connaissez le site,
01:28:06 c'est news.fr.
01:28:08 Et tout de suite, c'est qui ?
01:28:10 - C'est le tramee Lionel Rousseau.
01:28:12 - C'est Lionel Rousseau, 180 minutes.
01:28:14 - Oui, très bien.
01:28:16 - Dès que je suis dans Zélande, je me suis bien senti.
01:28:18 - On aime si Newt, on connaît la grille.
01:28:20 - Bonne note.
01:28:22 - Merci.
01:28:24 - Merci Lionel Rousseau, vous avez trouvé tout de suite pour 180 minutes info.
01:28:26 Moi je vous dis bye bye et n'oublie pas,
01:28:28 le dimanche, on ouvre au Midi News à...
01:28:30 - 11h. - 11h. Tâchez d'être au rendez-vous,
01:28:32 la lumière sera allumée, on sera là. Allez,
01:28:34 bonne journée.
01:28:36 [Musique]

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