Manque d’efficacité, progression des jeunes, arbitrage, revivez la conférence de presse d’Aliou Cissé
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00:00 C'est une bonne question.
00:02 L'efficacité, bien sûr, ça nous a un peu manqué dans ce match-là, quand on regarde
00:08 le nombre d'occasions qu'on s'est créées.
00:11 Mais je suis plutôt dans la deuxième option que tu parles.
00:14 Ce n'est pas un manque de motivation.
00:15 C'est surtout des combinaisons qu'il faut continuer encore à travailler.
00:20 C'est vrai que, face à ce bloc-là, qui était pratiquement dans leurs 18 mètres,
00:24 ils nous avaient fermé l'intérieur du jeu.
00:26 Il fallait qu'on contourne.
00:27 Ismaël Jacob a apporté beaucoup de centres, mais souvent l'adversaire les a déviés.
00:33 De l'autre côté, avec Répan, il a apporté aussi des centres.
00:35 Mais l'adversaire a toujours un pied ou bien une jambe pour enlever le ballon.
00:40 C'est ce que je disais.
00:41 Dans ces zones-là, on peut dire que le centre n'est pas bon.
00:44 Mais quels sont les mouvements à l'intérieur ?
00:46 Il faut un peu plus de sacrifices.
00:48 Un qui va au premier poteau, l'autre qui va au deuxième poteau.
00:51 En réalité, il faut avoir un peu plus de mouvements pour que le centre puisse trouver
00:57 le receveur dans de meilleures conditions.
00:59 Nous allons continuer à travailler.
01:01 Le plus difficile dans le football, c'est de se procurer des occasions.
01:04 Ces derniers temps, on se procure effectivement beaucoup d'occasions par rapport au nombre
01:09 de buts que nous marquons.
01:11 À côté de ça, je suis très satisfait.
01:14 Parce que c'est important, comme je l'ai dit, dès le début des éliminatoires, de
01:19 gagner.
01:20 On l'a fait.
01:21 Ça nous donne plus de confiance.
01:23 Ça nous permet, si vous voulez, de bien préparer ce match-là contre le Togo, qui
01:28 sera un adversaire supérieur au Soudan.
01:31 J'espère que là-bas, on trouvera cette efficacité qui nous a manqué.
01:34 Mais quatre buts, ce n'est pas mal.
01:37 Même si on peut marquer plus.
01:39 Les trois points sont là.
01:40 Je crois que je suis satisfait des trois points.
01:43 Aussi, par moments, le contenu n'a pas été mal aussi dans ce match-là.
01:47 C'est une bonne question.
01:51 Mais je vais mesurer mes paroles avec l'arbitrage.
01:55 Parce que je pense que si je commence à parler de tout ce qui se passe dans l'arbitrage
01:59 sur le continent africain, je risque d'être suspendu.
02:02 Mais sur ce match-là, aujourd'hui, à mon avis, il doit y avoir carton rouge.
02:06 Et sur le but d'Habib, je ne suis pas sûr qu'il y ait orjo.
02:12 Il faut que je regarde les images.
02:13 Ce que je peux dire, c'est que, moi, je le répète encore, le football africain est
02:17 en train de se développer.
02:19 Adéquat pour que ce football africain continue à se développer.
02:22 C'est un processus aussi au niveau des arbitres.
02:24 Pour moi, les arbitres, on doit les aider aussi.
02:27 On doit les accompagner.
02:28 Pour moi, les arbitres sont seuls.
02:29 Il est important que la CAF continue à accompagner ses arbitres.
02:36 Moi, je ne suis pas seul.
02:37 J'ai mon staff.
02:38 Les joueurs ne sont pas seuls.
02:40 Ils ont leurs coéquipiers qui sont là.
02:42 Et puis, ils ont leur staff.
02:43 Depuis huit ans que je suis ici, partout où je vais, il faut voir les arbitres.
02:47 Ils sont dans leurs hôtels seuls.
02:49 Ils sont dans les vestiaires seuls.
02:51 Il n'y a personne aujourd'hui qui est capable de les accompagner.
02:53 Imaginez-vous, ces arbitres-là, ils viennent du Lézouto.
02:56 Ce sont des anglophones.
02:57 Ils arrivent dans un pays qui est francophone.
02:59 Dans quelles conditions ? Ils sont là.
03:01 Tout ça, ça doit faire partir de la réflexion de la CAF.
03:04 Et la réflexion qui fera qu'à un moment donné, le niveau du jeu va s'améliorer.
03:10 On ne peut pas jouer au football sans arbitres.
03:12 Les arbitres font partie de nous.
03:13 Nous, on fait partie d'eux.
03:14 Donc, nous devons, à un moment donné, les aider, les mettre dans de meilleures conditions.
03:20 Aujourd'hui, quel est le statut d'un arbitre ?
03:22 On peut se le poser aujourd'hui sur le continent africain.
03:25 Il y a combien d'arbitres aujourd'hui qui sont coptés, qui sont payés, qui sont réunimérés ?
03:30 Et je pense qu'aujourd'hui, c'est tout ce travail-là que la CAF doit regarder encore en profondeur.
03:36 Parce que, comme je l'ai dit, depuis huit ans que je suis ici,
03:38 vous répertoriez et que vous regardez rien que ces éliminatoires-là de la Cannes.
03:43 Écoutez, des erreurs d'arbitrage, il y en a eu partout sur le continent africain.
03:47 Ce n'est pas seulement que ce soit, mais partout où vous allez,
03:50 il y a eu des matchs, en dehors même des matchs du Sénégal.
03:53 Donc oui, si on veut un football qui va de l'avant,
03:56 oui, on va demander aux joueurs d'être au niveau,
03:58 on va demander aux entraîneurs d'être au niveau,
04:00 on va demander aussi au pays de mettre les infrastructures adéquates
04:04 pour qu'on puisse jouer au football.
04:05 Mais il est temps de continuer à accompagner encore les arbitres.
04:08 C'est notre progression.
04:11 C'est notre progression.
04:12 Aujourd'hui, il est important non seulement de gagner,
04:16 mais surtout de bien jouer.
04:18 C'est vrai qu'il y a une nouvelle philosophie qui est en train de se mettre en place.
04:21 Depuis le match du Brésil, même le match contre le Benin,
04:26 on arrive sur le plan tactique, si vous voulez, à changer notre style.
04:32 Parfois, on peut jouer avec trois défenseurs.
04:35 Parfois, on est incapable de jouer avec un numéro 10,
04:38 comme on l'a fait aujourd'hui à l'image d'Irimane,
04:40 qui a été en dessous de Sadio et d'Habib.
04:44 Je pense que c'est très intéressant de partir à cette canne-là
04:48 en ayant deux ou trois systèmes de jeu qui nous permettront,
04:52 si vous voulez, que l'adversaire aura de moins en moins la possibilité de nous lire.
04:57 Mais je crois que ce qui est important, c'est surtout cette animation-là,
05:00 l'expliquer à nos garçons sur le plan théorique,
05:02 mais surtout sur le plan pratique aussi.
05:04 J'ai vu de très bonnes choses par rapport aux consignes,
05:07 par rapport à notre philosophie des jeux, par rapport à notre plan de jeu.
05:12 Tout ce qu'on a travaillé pratiquement toute la semaine, je l'ai vu.
05:14 Je pense qu'il faut qu'on continue.
05:16 C'est vrai que le système qu'on a joué à Lens est différent du système qu'on a joué aujourd'hui.
05:20 Celui qu'on a joué aujourd'hui est différent aussi de celui qu'on a joué contre le Brésil.
05:25 En réalité, avec les joueurs intelligents qu'on a,
05:27 ils sont capables de s'adapter et donner des bons résultats.
05:30 Il faut qu'on continue comme ça.
05:32 Ce sont des matchs difficiles à préparer.
05:35 Croyez-moi, ça n'a pas été facile parce que c'est une équipe qui a perdu son entraîneur déjà.
05:41 À partir de là, il y a un nouveau entraîneur qui arrive.
05:44 C'est une équipe qui a toujours eu l'habitude de jouer à 5 derrière.
05:48 Ils ont joué tous les matchs qu'on les a regardés.
05:50 Ils ont joué une défense à 5.
05:52 Mais on sait que depuis Madagascar, ils ont l'habitude de jouer à 4.
05:57 Ils sont arrivés à 4.
05:58 Des matchs où vous jouez contre des équipes que vous ne maîtrisez pas,
06:02 que vous ne connaissez pas.
06:03 En réalité, quand vous jouez les grandes équipes,
06:05 vous connaissez les individualités.
06:06 La difficulté dans ces matchs-là, c'est que vous allez vers l'inconnu.
06:11 C'est au jour au jour.
06:12 En réalité, le jour du match, peut-être que vous pouvez voir véritablement
06:16 ce que l'adversaire peut vous apporter.
06:18 Mais aujourd'hui, ils nous ont amené un système à 4 en première mi-temps.
06:21 En deuxième mi-temps, ils ont changé.
06:23 Ils sont passés à 5.
06:26 Mais je pense que dans la globalité du match,
06:28 ça a été plutôt un match assez maîtrisé.
06:30 Maintenant, sur l'évolution des systèmes,
06:32 oui, nous sommes en train de monter en puissance.
06:35 Chaque fois qu'il y a un changement, il faut l'expliquer.
06:38 Il faut l'expliquer.
06:39 On passe du temps, beaucoup de temps avec les joueurs,
06:41 collectivement, avec des vidéos.
06:42 Mais on passe aussi du temps individuellement pour leur expliquer leur position
06:47 et ce qu'on entend d'eux.
06:48 Je crois qu'ils adhèrent.
06:50 Et à un moment donné, ce qui est important pour un entraîneur,
06:54 c'est que tes joueurs adhèrent, comprennent ce que tu fais.
06:58 Et surtout qu'ils essayent de l'appliquer du mieux qu'ils puissent le faire.
07:00 Et ils sont en train de le faire.
07:01 C'est quelque chose de nouveau.
07:02 Mais nous nous développons de mieux en mieux.
07:05 La qualité, c'est important.
07:08 C'est bien.
07:09 Vaut mieux en avoir que de ne pas en avoir.
07:12 Je crois qu'aujourd'hui, je vais louer pratiquement la prestation de l'équipe
07:16 dans son ensemble.
07:18 Mais je vous le dis, je vous le répète,
07:21 que ce soit Ismail Assar quand il est arrivé,
07:23 rappelez-vous, notre façon de manager, c'est de laisser ces jeunes-là arriver.
07:27 Ismail Assar quand il est arrivé, il n'a pas joué de suite.
07:30 Petit à petit, il s'est installé dans cette équipe-là pour devenir tutélaire.
07:33 Un garçon comme Pape, ça fait quand même un bon bout de temps qu'il est là.
07:39 Le débat a été autour de pourquoi on ne le tutéralise pas.
07:42 Mais je dis que c'est une étape.
07:44 Aujourd'hui, c'est vrai que depuis quelques temps, il s'installe.
07:47 Mais ça coïncide aussi aux performances qu'il fait avec son club Tottenham.
07:50 Forcément, il prend un peu plus d'envergure.
07:54 Physiquement, il est en train de s'étoffer.
07:56 C'est un garçon qui a énormément de qualité.
07:57 Nous comptons sur lui.
07:59 Nous comptons sur lui.
08:00 Le Lamey Nkamara, c'est la même chose aussi.
08:02 C'est un garçon qui est pétri de talent.
08:03 Comme je l'ai dit, aujourd'hui, on a voulu le mettre.
08:06 On l'a vu.
08:07 Il est capable de faire de très bonnes choses.
08:08 Il a marqué un but.
08:09 On les encourage à continuer à avoir surtout la tête sur les épaules.
08:14 Ne pas s'enflammer.
08:15 Parce que le football, ça va très vite.
08:17 Aujourd'hui, ils sont là.
08:18 Tout se passe bien pour eux.
08:19 Ce n'est pas pour autant qu'ils doivent s'enflammer.
08:22 Mais garder vraiment la tête sur les épaules et continuer à travailler.
08:26 C'est des pédigrés sûrs.
08:27 C'est une valeur sûre de notre équipe nationale.
08:30 C'est à nous de les accompagner et de ne pas leur mettre trop trop trop la pression.
08:35 Comme leurs aînés, on leur a mis la pression pendant des années et des années.
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