L'ultralibéral et "antisystème" Javier Milei a remporté ce dimanche l'élection présidentielle argentine, devançant le ministre de l'Économie Sergio Massa avec plus de 55% des voix.
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00:00 on regarde son score déjà, voilà, 55, enfin au figure et des...
00:03 Bref, au propre comme au figuré, plus de 55% des voix.
00:07 Vous allez comprendre, vous allez comprendre.
00:08 Il a largement devancé le ministre de l'Économie sortant,
00:12 Sergio Massa qui lui était un centriste.
00:15 Et alors donc au propre, pourquoi ?
00:17 Parce que sa campagne, c'était un peu la "demolition party",
00:20 si vous voulez, si vous allez comprendre, le cheveu en pétard.
00:23 Il veut carrément y aller à la tronçonneuse.
00:25 Tronçonneuse dont il ne se départissait pas pendant ses meetings
00:29 pour joindre le geste à la parole.
00:31 Le message, c'est qu'il veut trancher dans les budgets,
00:35 dans la dépense publique.
00:36 Très concrètement, pour lui, ça revient carrément à faire disparaître
00:40 la plupart des ministères.
00:42 Il a annoncé la couleur dès la mi-octobre sur ses réseaux.
00:44 Il est très présent.
00:46 Ministère de Tourisme et de Sport,
00:48 à l'extérieur !
00:50 Ministère de Culture,
00:51 à l'extérieur !
00:53 Ministère de l'Ambiance et du Développement Sostenible,
00:55 à l'extérieur !
00:57 Ministère des Femmes, des Généres et de la Diversité,
00:59 à l'extérieur !
01:00 Ministère des Affaires Publices,
01:02 à l'extérieur !
01:04 Même si tu t'en supprimes !
01:05 Ministère de Travail, Employé et de Sécurité Sociale,
01:07 à l'extérieur !
01:09 Ministère de l'Éducation,
01:11 d'adoption, à l'extérieur !
01:13 Ministère de Transport, à l'extérieur !
01:16 Ministère de la Santé, à l'extérieur !
01:18 C'est fini, le travail de la politique !
01:22 Vive la liberté, putain !
01:25 Voilà, et ça, ça a convaincu une bonne partie de l'Argentine,
01:27 dont un tiers des habitants vit quand même sous le seuil de pauvreté,
01:30 avec une inflation galopante de plus de 143%.
01:34 Il a joué sur leur colère, tout simplement.
01:37 Il a mis l'accent sur toutes les mesures les plus populistes,
01:40 comme par exemple offrir son indemnité parlementaire
01:44 au tirage au sort pour, je cite,
01:46 "rendre au peuple ce qu'il lui avait été volé".
01:48 Mais on ne le connaissait pas, il y a encore très peu de temps.
01:51 Il vient d'où d'ailleurs ?
01:52 En fait, il a un parcours, alors toute comparaison gardée,
01:55 mais un peu à l'ère Éric Zemmour.
01:57 C'est-à-dire qu'il était polémiste sur des plateaux télé,
02:00 c'était un habitué des plateaux.
02:02 Il a débuté sa carrière politique il y a seulement deux ans,
02:06 fondant son parti, le mouvement La Libertad Avanza, en juillet 2021,
02:11 un mouvement assez anarchiste.
02:13 Donc c'est quand même très récent.
02:14 Après, il a été élu député quelques mois seulement plus tard,
02:17 et il a créé la surprise en montant progressivement dans les sondages
02:20 et dans les enquêtes d'opinion pour finir à près de 30% des voix au premier tour.
02:25 De l'élection, c'était le 22 octobre dernier.
02:27 Il faut quand même préciser qu'il est surnommé "le fou" dans tous les médias du pays.
02:33 Sa santé mentale interroge très sérieusement.
02:35 Il a même interrompu une interview en disant qu'il entendait des voix.
02:39 Donc c'est un peu spécial.
02:41 Mais il a manifestement parlé au peuple argentin qu'il a élu hier.
02:45 Écoutez-le, c'était son tout premier discours.
02:48 Aujourd'hui est un tournant de notre histoire.
02:51 Nous reprenons le chemin que nous n'aurions jamais dû perdre.
02:54 Aujourd'hui marque la fin de l'état Providence et de son modèle,
02:58 qui ne profite qu'à quelques-uns pendant que la majorité des Argentins souffre.
03:03 Ce schéma de décadence prend fin désormais.
03:06 La situation de l'Argentine est critique.
03:08 Les changements dont ce pays a besoin sont radicaux.
03:11 Il n'y a pas de place pour des demi-mesures.
03:13 Vive la liberté, bordel !
03:16 Vive la liberté, carajo !
03:18 Vive la liberté, carajo !
03:20 Vive la liberté, carajo !
03:22 Une élection saluée par un certain nombre d'hommes politiques.
03:24 Voilà, dont un certain Donald Trump.
03:27 De toute façon, on le surnomme le Trump de la pampa.
03:29 Donc il n'y a pas de hasard.
03:30 Il y a une petite filiation quand même.
03:32 Il rêve de faire de l'Argentine une nouvelle puissance mondiale.
03:35 Il est très fier d'ailleurs de lui.
03:37 Donald Trump, il le dit.
03:38 Tu vas transformer ton pays et faire de l'Argentine à nouveau un grand pays.
03:41 Le fameux "America Great Again".
03:42 Là, c'est "Argentina Great Again" finalement.
03:45 Donc il veut faire de l'Argentine une nouvelle puissance mondiale.
03:47 Il est anti-avortement.
03:48 Il est climato-sceptique.
03:50 Favorable aux armes en vente libre.
03:52 Et à la création d'un vrai marché pour la vente d'organes.
03:55 Voilà, je n'en sais plus.
03:57 Bolsonaro aussi, la saluée bien sûr.
04:00 L'ancien président brésilien, lui aussi d'extrême droite.
04:04 Donc estime que l'espoir brille de nouveau en Argentine.
04:07 Et souhaite d'ailleurs, par la même occasion, la réélection de Trump très bientôt.
04:11 Donc Millei entrera en fonction le 10 décembre prochain.