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TOUCHE PAS À MON POSTE : 100% médias, 100% darka ! 


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Transcription
00:00 Il y a une émotion considérable partout sur le côté totalement délirant du jugement.
00:05 On peut polémiquer ici de tout, mais là c'est incompréhensible.
00:09 Le policier a failli mourir, il a des séquelles irréversibles.
00:12 On nous avait lu une lettre qu'il avait écrite ici, vous vous souvenez ?
00:15 Là il s'exprime pour la première fois.
00:17 Mais Cyril c'est délirant.
00:18 Alors le parquet a fait appel, les réquisitions c'était un an avec sursis,
00:21 ça me paraît nettement plus proportionné.
00:23 Je ne comprends pas cette décision qui me révulse.
00:26 Prison ferme. Déjà tu traînes quelqu'un.
00:30 On aurait traîné quelqu'un de notre famille sur 20 mètres en le laissant mort et en se sauvant.
00:34 Déjà on n'aurait pas été content.
00:35 Là c'est les représentants de l'État, c'est les mecs qui sont là pour régner la justice.
00:39 Moi pour moi, je suis désolé, c'est de la prison ferme.
00:41 Tu t'attaques à un pompier, une infirmière, un docteur, un policier, c'est de la prison ferme.
00:45 Parce que le message que tu envoies, moi là, ce qu'un jeune voit quand il lit ça,
00:49 35 heures, c'est bon alors, la prochaine fois je ne m'arrête pas.
00:52 Et moi la prochaine fois, le mec, je n'ai pas de permis, je ne m'arrête pas.
00:55 Je vais traîner le policier, fonce, c'est 35 heures de travaux d'intérêt.
00:58 Fonce, c'est ça le message.
00:59 – Peut-être que justement le problème c'est le nombre d'heures
01:01 et ce n'est pas nécessairement le fait d'être emprisonné,
01:03 parce qu'être emprisonné, les prisons sont déjà pleines.
01:05 Est-ce que le mec en ressortant, ça va vraiment lui avoir sa vie de son ?
01:08 Peut-être, juste si je termine, peut-être que c'est le nombre d'heures le problème
01:11 et qu'avec plus d'un nombre d'heures, plus qu'on ne sait quand, ça reste quelque chose.
01:15 – Je peux lui répondre.
01:16 – On avait ici Pierre Botton qui nous a parlé des prisons.
01:20 C'est très fort parce que lui il y a été, contrairement à nous,
01:23 nous on parle mais on n'a jamais foutu un pied là-bas
01:24 et on veut mettre tout le monde là-bas.
01:26 Lui il y a été deux fois.
01:27 Et qu'est-ce qu'il te dit Pierre Botton ?
01:28 Il te dit "en prison, le temps ne sert à rien".
01:30 C'est-à-dire qu'on ne fait rien en prison.
01:31 On fait de la muscule, on fume, on fait rentrer des portables,
01:34 on regarde la télé, on ne fait rien.
01:36 – En fait, on fait ce que je fais.
01:37 – Surtout ce qu'on fait, c'est qu'on ne fait pas peur aux gens de vouloir y retourner.
01:41 Si tu mets les gens en prison en leur disant "tu vas aller là-bas,
01:44 tu vas faire de la muscule, tu vas ressortir plus beau que quand t'es rentré",
01:46 évidemment les mecs ils n'ont pas peur de la prison.
01:48 – Du coup, je te vois, tu donnes l'argument du nombre d'heures.
01:50 En fait, tu vas dans mon sens en train de me donner des arguments.
01:52 – Non, non, moi je ne dis pas que…
01:53 – Je ne vous ai pas dit qu'à la prison c'était le Club Med.
01:54 – Non, non, quand tu vas en prison, je n'ai pas dit que c'était le Club Med.
01:56 – Il a dit qu'il a fabriqué de la délinquance.
01:57 – Je n'ai pas dit que c'était le Club Med de la prison.
01:59 Attention, il y a des gens qui sont sortis de la prison.
02:01 Mais je connais aussi des gens qui sont sortis de prison.
02:03 Je connais des gens qui sont sortis de prison, ça ne leur a rien fait du tout.
02:06 Ils ont été deux, trois mois, je me dis "oui, franchement, tranquille".
02:08 – Mais pourquoi tu dis prison ferme ?
02:09 – Je ne leur ai rien fait du tout.
02:10 – Vraiment, pourquoi tu dis prison ferme ?
02:11 – Mais changer peut-être de la prison et mettre de la prison ferme.
02:13 Mais changer peut-être la prison.
02:14 Quand tu rentres en prison, normalement, tu ne dois plus vouloir y retrouver.
02:16 – Le mec, il ne va pas rester 50 ans en prison.
02:18 – Je n'ai pas dit 50 ans.
02:19 – Il va rester peu de temps, il va ressortir, ça n'a rien à voir.
02:21 Alors que le fait de taffer pendant plein d'heures, ça va peut-être aller plus loin.
02:24 – Il n'ira pas taffer.
02:25 – Vous êtes où là ? Vous croyez vraiment qu'un mec, tu vas lui donner 35 ans
02:29 pour aller travailler déjà, il va prendre le boulot d'un mec
02:31 qui peut-être cherche du travail et qui est compétent, il s'en fout,
02:33 il va le faire salement, il ne va pas aller faire des travaux.
02:37 – Bien sûr, tu fais des fausses condamnations, tu n'y crois pas.
02:39 – Bien sûr que c'est des fausses condamnations.
02:40 – Ils ont déjà OQTF, tu vois OQTF déjà, ils ont inventé un nom,
02:44 même les OQTF déjà, ils ne font rien, on n'en fait rien pour eux,
02:48 ils restent sur le territoire, ils tuent, ils violent des gens.
02:50 – Il n'y a pas d'interdiction.
02:51 – Ça veut dire que tu donnes un nom à quelque chose qui n'existe plus.
02:53 – Il ne sert à rien.
02:54 – OQTF, on a un nom, c'est une condamnation.
02:56 – Mais qu'il y ait une condamnation qui est bidon,
02:58 ce qu'il faut dire c'est que ça renvoie un signal terrible
03:00 pour tous ceux qui s'en prennent, aux policiers, aux gendarmes
03:05 et à tous ceux qui représentent l'ordre.
03:06 – C'est ce que j'ai dit.
03:07 – Mais ne nous parle pas des prisons.
03:08 Le vrai problème c'est que là la peine elle est misérable, elle est nulle.
03:13 – Il ne va pas en prison, il est contre.
03:14 – Moi je pense qu'il doit aller en prison.
03:15 – Alors pourquoi tu ne me parles pas des prisons ?
03:17 – Mais parce que tu me dis que la prison ne sert à rien.
03:19 – Il dit la même chose.
03:20 – Tu dis tout et sans compter.
03:21 – Je dis que…
03:22 – Je suis d'accord.
03:22 – Non, tu n'as pas compris Jacques, tu n'as pas écouté.
03:24 Je dis que Pierre Botton qui était là, nous expliquait qu'en prison,
03:26 le temps ne servait à rien et on n'utilisait pas le temps.
03:30 Et moi je connais des gens qui ont été en prison,
03:31 quand ils sortent, je leur dis "alors c'était comment ?
03:34 Ça va c'est chiant, on perd du temps".
03:35 Oui, mais ça ne lui fait pas peur, s'il doit y retourner, il y retournera.
03:37 C'est peut-être ce système-là qu'il faut changer.
03:39 Parce que dans d'autres pays, quand tu vas en prison, tu n'as pas envie de retourner.
03:41 – Mais du coup Raymond, il y a un problème, je ne comprends pas ce que tu racontes.
03:44 – Non, c'est juste qu'il n'est pas sur le même débat.
03:45 – Là on sait très bien que quelqu'un qui a fait ça,
03:47 il ne va pas rester très longtemps en prison.
03:48 Donc en gros, ce que tu es en train de dire,
03:49 c'est que le mec qui va ressortir, il n'en aura rien à foutre.
03:50 – Non, il faut qu'il y aille quand même, c'est encore pire.
03:52 – Alors que là, du coup, s'il taffe pendant longtemps et que vraiment il y va,
03:55 peut-être ça va le faire chier.
03:56 – Mais quoi taffer ? C'est quoi taffer 35 heures ?
03:58 – Mais du coup, c'est quoi ta solution s'il n'a pris que ces riens ?
04:00 – Il va faire quoi 35 heures ?
04:01 – C'est une semaine, il va faire une semaine.
04:02 – Il va faire 35 heures, il va taffer où ?
04:04 – Mais alors du coup, on fait quoi ?
04:05 – Dis-moi où il va taffer.
04:06 – Non mais tu dis deux choses différentes.
04:07 Tu dis qu'il faut à la fois durcir les conditions en prison
04:10 pour que les mecs aient vraiment peur d'y aller,
04:13 et ça je suis d'accord avec toi, mais là, sur cette question-là…
04:16 – Les mecs, faut arrêter.
04:16 – Durcir les conditions.
04:17 – Les mecs, là vous dites que les conditions en prison,
04:19 vous dites que les conneries de la prison, c'est l'enfer.
04:20 – Moi j'ai plein de potes qui sont au placard, je veux te dire,
04:22 ils ne sont pas au club med, arrêtez de dire des conneries non plus.
04:24 – Je n'ai pas dit qu'ils étaient au club med.
04:25 – Non mais les mecs, arrêtez de dire, il faut durcir les conditions en prison.
04:27 – Non mais c'est tellement l'enfer qu'ils sont.
04:29 – Arrêtez de dire ça.
04:29 – C'est tellement l'enfer, il nous l'a dit.
04:31 – On ne peut pas entendre, il faut durcir les conditions en prison.
04:33 – Non mais d'ailleurs, c'est tellement l'enfer.
04:35 – Vous là, c'est une question de permissivité.
04:37 – Mais allez, c'est bon.
04:38 – Mais il nous l'a dit très bien Pierre Bonnet.
04:40 – Non mais les conditions en prison, elles sont déplorables, arrêtez.
04:42 – Non mais c'est tellement l'enfer que quand ils ressortent,
04:44 c'est encore pire parce que justement, ça les a complètement broyés.
04:46 – Oui, donc il faut arrêter de dire, il faut durcir les conditions en prison.
04:48 – Bien évidemment.
04:49 – Mais en revanche, pour moi, le vrai problème, c'est encore une fois,
04:51 c'est la justice, pardonnez-moi, la justice en fait déteste la police.
04:53 La justice toujours va à l'en-compte de ce que décide la police.
04:55 Et en fait, c'est ça pour moi le problème, idéologiquement,
04:57 on a une justice qui est extrême gauche et qui déteste la police.
04:59 Et à chaque fois, c'est ça, c'est soit des peines trop light pour les bourreaux,
05:05 soit des choses qui vont contre les policiers.
05:07 – Mais Géraldine, non mais là…
05:08 – Attends, mais qui t'a donné la parole, excuse-moi ?
05:10 Ah pardon, excuse-moi.
05:11 Merci, non mais merci.
05:13 Oui Géraldine.
05:14 – Il t'a donné la parole à Gilles, j'ai l'impression qu'il n'est pas d'accord avec moi.
05:16 – Non, non, merci.
05:17 Qu'est-ce qu'il voulait dire ?
05:18 – Non mais là, c'est une affaire spécifique qui nous révulse toutes et tous.
05:22 La justice n'est pas d'extrême gauche.
05:24 – Si, si.
05:25 – La justice ne juge pas à l'onde de ses convictions.
05:27 – Mais arrêtez, la justice, on était quand même très loin à la fête de l'Humain, Gilles,
05:30 donc ça baille.
05:31 – J'ai rien dit, Cémile.
05:32 – Arrête de dire que la justice n'est pas d'extrême gauche.
05:35 C'est prouvé, quand il y a eu les manifestations,
05:37 c'était le syndicat de la magistrature qui a été représenté à je ne sais pas combien de pourcents, etc.
05:41 Et dès qu'il y a des condamnations comme ça,
05:43 que ce soit les squatters, les délinquants, etc.,
05:45 ils prennent toujours les peines minimums.
05:47 Et quand c'est les policiers, alors là c'est tout de suite en prison d'emblée.
05:51 Regarde le policier de Nahel, il était en prison tout de suite.
05:54 [Musique]

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