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00:00 Ici, c'est le 6/9, France Bleu Besançon.
00:04 On parle de sécurité dans les hôpitaux ce matin.
00:07 Qu'est-ce qui est fait pour prévenir d'éventuels accidents ou d'éventuelles erreurs ?
00:11 On pose la question à la directrice qualité du CHU de Besançon, l'invité du 6/9.
00:15 Mireille Pacot-Tricot, bonjour.
00:17 Bonjour.
00:17 Merci d'être venue ce matin dans les studios de France Bleu.
00:20 Avant qu'on parle de ce qui est fait au CHU,
00:22 est-ce qu'on vient d'entendre la Michelle Gérard des témoignages de patients
00:24 qui sont presque « heureux » d'être à l'hôpital,
00:27 en tout cas qui se sentent bien, qui se sentent en sécurité ?
00:30 Ça vous rassure ?
00:32 Parce que souvent, les hôpitaux sont montrés du doigt,
00:34 le manque de personnel est montré du doigt,
00:37 on sait effectivement ce qu'ils ressentent.
00:38 Est-ce que ça vous rassure finalement d'entendre que oui,
00:41 il y a aussi ce ressenti-là qui se manifeste chez les patients ?
00:44 Alors qu'il y ait des difficultés effectivement en termes de recrutement,
00:47 c'est clair et nous ne le nions pas.
00:50 En revanche, effectivement, ces propos sont rassurants
00:53 et ils ont été confirmés tout récemment par la Haute Autorité de Santé,
00:57 qui vient de nous rendre son rapport de certification
01:00 avec la mention « Haute qualité des soins »,
01:03 ce qui correspond au niveau d'exigence le plus élevé possible.
01:08 Mais c'est une espèce de label en fait ?
01:09 Bien sûr, c'est un label qualité, effectivement, des soins,
01:13 et qui place le CHU de Besançon
01:16 aux côtés des six autres établissements sur les 32 CHU, à cette date,
01:22 qui bénéficient de cette reconnaissance.
01:24 Il n'y a que six établissements qui ont eu cette reconnaissance.
01:26 Alors qu'est-ce qu'il y a derrière cette reconnaissance ?
01:28 Haute qualité des soins, ça veut dire quoi ?
01:30 C'est-à-dire qu'est-ce qu'on fait particulièrement bien
01:32 pour avoir obtenu ce label au CHU de Besançon ?
01:34 Ça signifie que sur les 140 critères du manuel de certification,
01:38 nous avons obtenu un taux de satisfaction très élevé, de 98%.
01:43 Donnez-nous des exemples, par exemple, de ce qui satisfait.
01:45 Par exemple, l'exemple concret, l'information des patients,
01:48 l'implication du patient dans sa prise en charge,
01:51 la reconnaissance du circuit, de la sécurité du circuit du médicament,
01:55 ce qui est extrêmement important,
01:57 le travail qui est accompli dans le domaine de la prévention des infections nosocomiales,
02:01 tout le travail qui est fait sur l'analyse des événements et des irables,
02:06 leur analyse en équipe, de manière à éviter que des incidents
02:09 ou des presque-incidentes se reproduisent,
02:11 un travail très important également sur la coordination des équipes.
02:14 C'est très important au CHU, car nous avons uniquement des médecins spécialistes.
02:19 L'important, c'est donc leur coordination,
02:21 de manière à garantir la continuité des soins.
02:23 C'est ce qu'indiquait d'ailleurs votre première auditrice, le premier témoignage,
02:27 et c'est ce à quoi nos professionnels s'attèlent au quotidien.
02:30 Donc c'est une reconnaissance de leur qualité de prise en charge
02:33 et cela doit donner confiance, c'est l'objectif,
02:36 aux patients ou aux personnes qui vont s'adresser au CHU pour y recevoir des soins.
02:40 Vous avez parlé, par exemple, des infections nosocomiales,
02:43 de la façon de les prévenir.
02:44 J'ai regardé les chiffres sur Santé et Public France,
02:46 donc les chiffres officiels, on a un patient sur 18
02:49 qui risque d'être contaminé par une infection nosocomiale
02:54 lorsqu'il va à l'hôpital en France.
02:56 Qu'en est-il au CHU de Besançon ?
02:58 Au CHU de Besançon, je ne vais pas vous noyer sous des chiffres.
03:01 En revanche, nous développons une action quotidienne
03:05 avec l'équipe opérationnelle d'hygiène,
03:07 avec les médecins et les infirmiers infectiologues et hygiénistes.
03:12 Peut-être qu'on va apprécier qu'une infection nosocomiale,
03:14 c'est une infection qu'on attrape à l'hôpital,
03:17 qu'on n'avait pas avant et pour laquelle on n'avait pas de symptômes,
03:19 qu'on a vraiment bien attrapé à l'hôpital.
03:21 Voilà.
03:22 D'abord, le caractère nosocomial n'est pas toujours démontré.
03:25 Il arrive que les patients, malheureusement,
03:27 aient déjà un taux d'infection lorsqu'ils arrivent dans l'établissement.
03:32 Mais nous avons une équipe d'hygiène hospitalière
03:36 qui intervient vraiment au quotidien et sans relâche
03:39 auprès des autres professionnels de santé
03:41 pour les former, pour les sensibiliser à l'hygiène de l'environnement du patient,
03:46 que ce soit dans les blocs opératoires, dans les salles de réveil,
03:49 dans les chambres des patients.
03:51 Nous avons cette action au quotidien.
03:53 Malgré tout, j'imagine qu'on en a quand même au CHU de Besançon.
03:55 Donc, je disais au niveau national, un patient sur 18,
03:57 au CHU de Besançon, c'est combien ?
04:00 Je n'ai pas le chiffre précis.
04:02 Ce sont des infections qui sont répertoriées.
04:04 Ce sont des infections, bien sûr, qui sont répertoriées.
04:07 On a très peu d'infections,
04:09 on a très peu d'événements indésirables graves associés aux soins.
04:11 Vous savez, parfois, en donnant les chiffres, on rassure les gens.
04:13 Est-ce qu'on peut reconnaître ce chiffre ?
04:15 Je vais vous donner un chiffre, effectivement,
04:17 puisque je vois bien que vous êtes insistante.
04:19 Nous avons, sur les 150 000 hospitalisations
04:24 et les 90 000 passages aux urgences,
04:26 nous avons 0,007% d'événements indésirables graves associés aux soins.
04:33 D'événements indésirables graves ?
04:35 Est-ce qu'une infection de l'endogamiale, c'est un événement indésirable grave ?
04:38 Ça peut l'être, effectivement.
04:40 Ça peut l'être, bien sûr, lorsque...
04:42 Mais toutes ne le sont pas ?
04:44 Toutes ne le sont pas. C'est selon la gravité des conséquences.
04:46 Il y a une évaluation de la gravité,
04:49 une cotation de la gravité des conséquences.
04:51 Et en fonction de ce niveau de gravité,
04:53 une situation va être qualifiée de grave ou pas grave.
04:58 Notre conversation, elle démontre un petit peu ce qu'on entend
05:00 et ce qui se passe un petit peu tout le temps.
05:02 C'est-à-dire qu'on sent quand même que l'hôpital est frileux,
05:04 que ce soit au CHU de Besançon ou ailleurs, pour donner des chiffres.
05:06 On sent qu'effectivement, nous les journalistes ou d'autres,
05:09 on a envie de savoir pourquoi est-ce que c'est si compliqué, finalement,
05:14 de dire au CHU de Besançon, on a tant de pourcentages d'infections de nos endogamiales
05:19 parce qu'on ne peut pas faire autrement, surtout depuis le Covid.
05:21 C'est un secret pour personne qu'on peut être infecté.
05:24 Pourquoi est-ce qu'il y a toujours cette difficulté
05:28 à vraiment communiquer dans la transparence ?
05:32 On n'a pas de difficulté à communiquer dans la transparence.
05:34 Nous l'avons fait auprès des experts de la Haute Autorité de Santé au mois de juin dernier.
05:40 Nous le faisons très régulièrement auprès de tous les organismes de contrôle.
05:44 Je rappelle que nous sommes effectivement avec des organismes de tutelle,
05:51 que ce soit l'Agence de Sûreté Nucléaire, que ce soit l'ARS, que ce soit l'Agence de Biomédecine.
05:57 Nous avons de multiples contrôles qui sont effectués.
06:00 Nous ne cachons rien, nous ne dissimulons rien.
06:03 Simplement, je crois qu'il ne faut pas inquiéter les personnes
06:07 parce que réellement nous mobilisons nos énergies, nos professionnels, les équipes.
06:12 Nous les mobilisons autour d'un travail collectif de qualité de la prise en charge
06:18 et de sécurité de la prise en charge, encore une fois,
06:21 qui vient d'être reconnue par la Haute Autorité de Santé,
06:24 l'organisme indépendant qui évalue les hôpitaux et les soins.
06:28 On va le rappeler, ce label "Haute qualité des soins" qui a été attribué.
06:31 Il n'y a que 6 hôpitaux qu'ils ont eu en France, dont le CHU de Besançon.
06:39 C'est ce dont on voulait parler ce matin,
06:42 de la façon dont on s'occupe de la prévention et de la sécurité au CHU de Besançon.
06:47 Vous nous l'avez dit, le label prouve que c'est bien fait.
06:49 Les auditeurs, ce matin, nous ont renvoyé l'image qu'ils s'y sentaient bien.
06:53 Merci d'être venue en tous les cas dans les studios de France Bleue pour nous parler sécurité.

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