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00:00 On en vient à notre page environnement avec Audrey Racine. Bonjour Audrey.
00:03 Le sommet de Nairobi pour lutter contre la pollution plastique s'est achevé dimanche.
00:07 Quand est-il ressorti ?
00:08 Alors, les représentants de 175 pays qui y participaient sont d'accord sur la nécessité d'un traité.
00:17 Vous conviendrez avec moi que c'est un peu faible puisque ce traité pour l'instant il n'existe pas.
00:21 Plusieurs pays producteurs de plastique, de pétrole dont il est issu, ne veulent pas d'un traité contraignant.
00:26 Les ONG de défense de l'environnement ont accusé l'Iran, l'Arabie saoudite et la Russie d'avoir bloqué les discussions à Nairobi.
00:33 Pour le nouveau président du comité international de négociation, c'est celui qui dirige les discussions,
00:38 il s'agit de mettre fin à la pollution au plastique et non pas au plastique.
00:43 Une position qui va dans le sens de ces pays producteurs qui plaident, eux, pour une augmentation du recyclage
00:49 qui représente actuellement moins de 10% du plastique produit dans le monde.
00:54 Je rappelle ce que je vous disais la semaine dernière, pour recycler il faut de l'énergie, il faut des produits chimiques.
00:59 Et ça, ça entraîne une pollution supplémentaire. Et puis tous les plastiques ne sont pas recyclables.
01:03 On ne peut pas recycler une matière indéfiniment. Voilà pour les limites de ce projet de dépollution.
01:09 À 10 jours du début de la COP 28, il faut aussi souligner que le plastique représente à lui seul 3,4% des émissions mondiales de gaz à effet de serre.
01:17 Rendez-vous donc en avril prochain au Canada pour l'avant-dernier sommet de ce processus qui doit s'achever fin 2024
01:24 pour aboutir enfin à un traité contre la pollution au plastique mi-2025. En tout cas, ça, c'est l'objectif.
01:30 Vous voulez nous parler aussi de la COP 28. On parle beaucoup d'adaptation au dérèglement climatique qui est déjà là.
01:37 Les Maldives, par exemple, refusent tout simplement de disparaître.
01:40 Oui, les Maldives, c'est l'un des premiers États qui pourrait être inhabitable en raison de la montée des eaux.
01:44 L'eau douce manque déjà sur place. Le GIEC prévoit que l'archipel pourrait être englouti d'ici la fin du siècle.
01:52 Mais pas de fatalisme pour le nouveau président maldivien qui a pris ses fonctions vendredi dernier.
01:59 Mohamed Miuz, vous venez de le voir, ingénieur de profession, propose un vaste programme de surélévation de ses îles,
02:06 de construction de surfaces habitables artificielles. Un programme très différent de celui de son prédécesseur, Mohamed Nachid,
02:13 qui négociait, lui, l'achat de terres en Inde, au Sri Lanka ou en Australie pour relocaliser tout simplement la population maldivienne.
02:21 L'Australie, d'ailleurs, qui a annoncé au début du mois qu'elle accorderait l'asile climatique aux habitants d'un autre archipel,
02:27 les Tuvalu, qui pourraient disparaître encore plus vite que les Maldives.