Les Restos du cœur remettent le couvert pour une 39e fois. Après "l'appel national du 3 septembre", lancé par le président bénévole des Restos du coeur, Patrice Douret, au journal télévisé, c'est au tour du président de l'association dans les Bouches-du-Rhône, Alain Evezard de jouer les porte-voix. Cette fois-ci, le cri d'alerte est lancé depuis un local de l'association situé rue Sylvabelle, dans le 6e arrondissement de Marseille.
"On ne tiendra pas longtemps", prévient Alain Evezard entre deux étagères pleines de boîtes de conserve. "Que ce soit au niveau national ou départemental, la tendance est la même : beaucoup de gens vivant avec moins de 550 euros par mois (deux fois moins que le seuil de pauvreté, NDLR) sollicitent une aide alimentaire pour la première fois. La raison est simple : après le loyer et les charges, il ne leur reste rien."
En créant les Restos du coeur un jour de septembre 1985 (lire ci-contre), Coluche ne s'imaginait sans doute pas que la pauvreté s'enracinerait autant. Dans les Bouches-du-Rhône, 41 centres ont distribué 4,7 millions de repas sur l'année écoulée à plus de 50 000 personnes, contre 3,7 millions de repas l'année précédente. Une véritable détresse que tentent de juguler les 1 850 bénévoles en rotation permanente au sein du département.
Le président de l'antenne des Bouches-du-Rhône espère voir son nombre de bénévoles s'agrandir cette année. De nombreux postes très spécifiques "sont en déficit" comme ceux des chefs de gestion de centres. Ce manque de bénévoles à plusieurs niveaux risquent de compliquer la tâche des Restos, alors que la précarité continue de toucher de plus en plus de personnes.
"On ne tiendra pas longtemps", prévient Alain Evezard entre deux étagères pleines de boîtes de conserve. "Que ce soit au niveau national ou départemental, la tendance est la même : beaucoup de gens vivant avec moins de 550 euros par mois (deux fois moins que le seuil de pauvreté, NDLR) sollicitent une aide alimentaire pour la première fois. La raison est simple : après le loyer et les charges, il ne leur reste rien."
En créant les Restos du coeur un jour de septembre 1985 (lire ci-contre), Coluche ne s'imaginait sans doute pas que la pauvreté s'enracinerait autant. Dans les Bouches-du-Rhône, 41 centres ont distribué 4,7 millions de repas sur l'année écoulée à plus de 50 000 personnes, contre 3,7 millions de repas l'année précédente. Une véritable détresse que tentent de juguler les 1 850 bénévoles en rotation permanente au sein du département.
Le président de l'antenne des Bouches-du-Rhône espère voir son nombre de bénévoles s'agrandir cette année. De nombreux postes très spécifiques "sont en déficit" comme ceux des chefs de gestion de centres. Ce manque de bénévoles à plusieurs niveaux risquent de compliquer la tâche des Restos, alors que la précarité continue de toucher de plus en plus de personnes.
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00:00 [Musique]
00:04 Cette mission avec les personnes accueillies s'est faite grâce à 1850 bénévoles,
00:09 que je remercie évidemment,
00:11 qui oeuvrent dans 41 centres d'activité
00:14 et 4 structures spécialement conçues pour les gens de la rue.
00:17 [Musique]
00:28 Des bénévoles, on en a besoin sur deux profils particuliers.
00:35 Premier profil, c'est la distribution alimentaire dans les centres.
00:39 Maintenant, on a aussi besoin de bénévoles avec des compétences particulières.
00:43 Et là, on est en déficit et on en a besoin.
00:47 Donc s'il y a des personnes qui sont spécialisées dans les achats, dans les appros,
00:53 ou dans la gestion de stocks ou la gestion d'entrepôts,
00:56 ces gens-là qui ont une compétence managériale,
00:59 qui ont une compétence sur une gestion de centres de profit,
01:04 eh bien oui, on en a besoin d'eux et on les accueillera au Ravouet.
01:07 [Musique]
01:18 Alors mon rôle, c'est un peu plus le soleil du resto du cœur.
01:23 Alors moi, je suis là, ça fait deux ans déjà.
01:26 Je suis là pour amener un peu de chaleur aussi aux gens.
01:29 Et je trouve que quand je souris, ça les remet plus en confiance,
01:33 de s'ouvrir un peu plus parce que des fois, les gens ont un peu honte
01:37 d'expliquer leur situation financière ou autre.
01:42 Et que moi, je suis là pour les aider un peu à oublier un peu aussi
01:47 leurs difficultés de vie.
01:49 [Musique]