Une marche blanche silencieuse a réuni quelque 6000 personnes à Romans-sur-Isère (Drôme) pour rendre hommage à Thomas, tué dans la nuit de samedi à dimanche en marge d'un bal dans le village de Crépol.
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00:00 C'est important quand on est député d'un territoire d'être présent,
00:04 dans les moments difficiles comme dans les moments de fêtes.
00:08 Et je connais très bien Crépol.
00:09 Crépol, c'est une petite commune rurale.
00:12 De surcroît, je suis conseillère départementale.
00:14 J'habite dans le nord de Rome, dans un petit village.
00:18 Et je connais très bien les habitants de Crépol, les familles.
00:22 Madame le maire avec laquelle je suis amie, avec le comité des fêtes,
00:26 je les vois régulièrement.
00:27 Et puis, je connais aussi la famille de Thomas,
00:31 une famille qui est honorablement connue,
00:33 qui a un restaurant à Haute-Rive, la commune où je vis.
00:37 Et ce sont des gens que j'apprécie beaucoup.
00:40 Et il était de mon devoir d'être présente à cette manifestation.
00:45 Comme hier, dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale,
00:48 que nous puissions avoir un hommage national.
00:52 Et dans l'hémicycle, j'ai commencé mes quelques mots
00:56 en disant que Thomas n'aurait pas une minute de silence.
00:59 Et que je souhaitais que la représentation nationale
01:02 lui rende un hommage à lui, à sa famille.
01:05 Et l'ensemble des députés, tous bords confondus,
01:09 s'élevaient avec les ministres pour applaudir Thomas.
01:13 Et par ces applaudissements, encourager aussi sa famille.
01:17 – Mais la famille avait demandé que le rassemblement soit apolitique.
01:23 Alors vous étiez sur place parce que vous la connaissez,
01:26 vous êtes l'élu du département.
01:28 Mais vous comprenez ce que voulait la famille ?
01:31 – Bien sûr, bien sûr que ces faits dramatiques
01:39 ne puissent pas être utilisés, réutilisés au service d'idéologues
01:47 pour derrière essayer d'en tirer un quelconque avantage politique.
01:52 – Vous pensez à qui, madame la députée ?
01:54 – Là, on est dans le temps de la douleur.
01:58 Je ne pense à personne.
01:59 – Parce qu'on a entendu Laura Tourneur-National,
02:02 on a entendu Éric Zemmour, Marion Maréchal aussi,
02:05 qui sera d'ailleurs notre invitée tout à l'heure,
02:08 qui ont très vite réagi sur ce drame.
02:12 Vous pensez que c'était de la récupération,
02:13 qu'ils jouent avec nos peurs, comme le dit la Première Ministre ?
02:20 – Je vais vous dire, je pense que dans toute affaire pénale,
02:23 il convient d'être toujours prudent.
02:27 J'ai été avocate pendant 30 ans, donc je sais de quoi je parle.
02:31 Et de surcroît, en tant que politique,
02:34 et politique d'un territoire comme un député,
02:39 on ne peut pas tous se permettre, se permettre tous les excès,
02:42 ne serait-ce que par respect pour la famille.
02:44 Il y a une dignité à avoir.
02:46 Je veux dire, ce jeune, sa vie lui a été ôtée
02:51 dans la nuit de samedi à dimanche.
02:52 Nombre de ses amis ont également été blessés, sont touchés.
02:58 Sa famille va l'enterrer vendredi.
03:01 Aujourd'hui, c'était cette marche blanche.
03:06 Et vous avez vu, 6 000 personnes,
03:08 ça veut dire que tout le territoire était là
03:10 pour soutenir la famille et rendre hommage à Thomas.
03:14 Nous sommes dans ce temps-là.
03:15 Et puis moi, je tiens vraiment à ce que l'enquête,
03:17 elle puisse se faire et se faire sereinement.
03:20 Vous avez vu, ça a été très bien dit
03:22 par la représentante de la gendarmerie.
03:24 Les moyens ont été mis par la gendarmerie.
03:27 On a plus de 50 personnes qui travaillent sur cette affaire.
03:30 Cette affaire, elle avance.
03:33 Donc, nous devons faire confiance à la gendarmerie
03:35 pour savoir ce qu'il en était réellement.
03:38 Et lorsque nous saurons ce qui s'est passé,
03:41 là, toutes les conséquences devront être tirées de cette affaire.