Vercoutre : « On est responsables » - Foot - L1 - OL
Le prochain match face à Lille, la place de lanterne rouge, l'ambiance au sein du club, les incidents à Marseille : Rémy Vercoutre, l'entraîneur des gardiens de l'OL, est revenu sur l'actualité de son club, ce jeudi, dans «L'Equipe de Choc » sur la chaîne L'Equipe.
Transcript
00:00 Lyon qui, on le rappelle, a enfin connu sa première victoire,
00:02 enfin avant la trêve et qui a bien profité de la trêve,
00:04 j'imagine, pour se remettre dans le droit chemin.
00:06 On a envie d'enchaîner face à Lille dimanche, j'imagine ?
00:08 - Oui, envie de performer face à Lille,
00:13 une équipe qui, elle, pour le coup, est en haut du classement
00:16 et qui va nous poser beaucoup de problèmes.
00:19 Mais à chacun ses problèmes et nous le nôtre,
00:22 c'est de prendre des points et d'essayer de remonter au classement,
00:26 bien entendu, mais ça ne sera pas facile, on le sait.
00:28 - Loël qui n'a presque jamais connu une telle crise de résultats,
00:31 il faut le dire.
00:32 Toi Rémi, de voir Lyon dernier, est-ce que c'est dur à vivre ?
00:34 On sait que c'est ton club de cœur.
00:35 Comment c'est l'ambiance au quotidien ?
00:37 Ce n'est pas trop pesant ?
00:38 - C'est pesant et c'est assez nouveau pour tout le monde,
00:43 parce que ce n'est pas une situation à laquelle on s'attend au club
00:47 en début de saison.
00:48 Alors il faut s'approprier un petit peu ce genre de situation
00:53 pour faire en sorte de vite en sortir,
00:55 mais c'est quelque chose que le club ne connaît plus
00:58 depuis maintenant un bon nombre d'années.
01:00 Et bien entendu, on est responsable
01:04 et on travaille chaque jour pour sortir de ça,
01:06 mais ce n'est pas facile à vivre,
01:09 et puis encore moins quand on se sent responsable.
01:12 Donc on essaie de faire fléchir la tendance,
01:16 mais c'est quotidien et c'est un travail de longue haleine,
01:20 parce qu'il va falloir faire une série pour réussir à remonter au classement.
01:24 - Et là on voit des images de l'entraînement avec tes gardiens.
01:27 J'imagine que toi, qui t'occupes en plus du poste de gardien de but,
01:29 tu te sens encore plus responsable.
01:31 On se met un peu la pression, il ne faut plus prendre de but.
01:33 - Oui, alors c'est une adéquation qu'il faut mener,
01:40 qui est parfois un peu savante,
01:43 parce qu'il ne faut pas en prendre, mais il faut en marquer,
01:45 parce que sinon on ne gagne pas les matchs.
01:47 Donc c'est un équilibre qu'il faut retrouver
01:51 et on y travaille chaque jour de manière différente
01:53 maintenant qu'on a Fabio aux manettes de l'équipe.
01:57 Mais oui, c'est important pour les gardiens déjà
02:01 de trouver une certaine forme de stabilité dans le travail,
02:04 d'avoir des repères et dans les séances et dans les matchs
02:08 et au quotidien pour faire en sorte de ne pas perdre pied.
02:12 C'est ce qu'on essaie de faire avec mon groupe de gardiens,
02:15 mais j'ai deux garçons notamment sur les trois qui sont expérimentés
02:19 et qui gardent le cap.
02:20 - Lion qui a vécu un triste épisode, on le rappelle.
02:23 Tu étais dans le bus KSC lors du déplacement à Marseille.
02:25 Pardon de raviver des mauvais souvenirs,
02:27 mais est-ce que tu peux nous raconter
02:28 à quel point c'était traumatisant à vivre ?
02:30 - France, on se connaît un petit peu tous les deux
02:36 et je ne veux pas faire pleurer dans les chaumières, loin de là,
02:40 mais moi je me suis fait bouger pas mal de fois dans des déplacements,
02:45 dans le bus, en allant au stade,
02:47 mais cette fois-là, c'était la plus horrible, la pire.
02:51 J'ai vu mon ami, mon supérieur hiérarchique ou tout simplement Fabio Grosso,
02:56 l'entraîneur, à 50 centimètres de moi avoir la tête en sang, très touché.
03:03 Et quand la lumière s'est rallumée dans les couloirs du stade Vélodrome,
03:08 en y entrant avec le bus, on était tous très touchés physiquement
03:14 et mentalement les jours suivants.
03:16 On s'en est remis petit à petit,
03:19 mais c'était un moment que je ne souhaite à personne.
03:23 On a vu des choses dignes de scènes de guerre presque.
03:29 Et les bruits en tout cas qui étaient ce soir-là
03:32 resteront marqués dans les têtes de chacun.
03:35 Et je n'en garde pas un bon souvenir
03:38 et je me pose beaucoup de questions sur la suite,
03:41 notamment lorsqu'on va se rendre à Marseille.