Retouramont en résidence au Chaplin, le Val Fourré 2022

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Transcript
00:00 Pourquoi la compagnie "Retour à Mont" précisément ?
00:04 C'est une compagnie avec qui on travaille depuis longtemps,
00:07 qui a déjà été repérée par les habitants du quartier,
00:10 puisqu'on travaille avec eux depuis 2013.
00:13 Et puis, il y a cette manière d'avoir un regard sur l'architecture
00:18 qui est quand même très particulier,
00:20 et le temps qu'ils donnent dans leur résidence,
00:23 ou en amont même d'un spectacle.
00:25 Du coup, c'est du temps qui permet l'échange
00:27 avec les passants, avec les usagers.
00:31 Ce qui est chouette aussi, dans un rapport comme ça sur le long terme,
00:35 sur plus de 10 ans,
00:36 c'est qu'on se retrouve à faire partie d'un paysage,
00:40 et donc ça devient tout à fait normal d'avoir des gens
00:43 qui traversent dans les airs,
00:45 des enfants qui s'essayent à leur tour.
00:48 Je pense que les habitants,
00:51 quand ils se sentent en tout cas en confiance,
00:54 ou qu'ils voient que l'échange est facile avec les artistes,
00:57 ça leur renvoie une image d'eux et de leur quartier,
01:01 qui habituellement est plutôt péjorative.
01:05 Ça tend à renverser justement cette image.
01:08 Donc du coup, ça permet de dénouer des nœuds,
01:11 des nœuds qui peuvent y avoir ailleurs, il me semble,
01:13 dans d'autres lieux où justement,
01:15 cette présence artistique est inexistante.
01:18 Là, on est parti sur ce projet d'exploration dansée
01:23 et filmée sur quelque chose d'extrêmement graphique,
01:27 qui fait qu'on a les lignes des corps
01:31 qui dialoguent avec les lignes et les surfaces de l'architecture.
01:35 C'est important d'avoir à la fois les corps
01:38 qui sont en aplats sur les surfaces,
01:40 mais aussi qui dialoguent avec les lignes de l'architecture.
01:44 On dessine des trajectoires nouvelles,
01:47 et tout ça vient en quelque sorte créer une espèce de fusion
01:52 entre le corps, le mouvement, l'architecture
01:56 et toutes les lignes s'entrecroisent.
01:58 Et donc le projet avec ce film, c'est aussi de faire
02:00 une espèce de reconstruction au montage,
02:02 en inversant les perspectives,
02:04 en collant différents fragments d'images les unes aux autres,
02:09 pour continuer à jouer encore plus que ce qu'on a fait
02:14 dans la réalité avec le groupe d'enfants et d'adolescents
02:18 qui nous accompagnaient.
02:19 Je pense que les habitants le reçoivent forcément
02:22 de façon positive et qu'ils le rendent.
02:24 Et que ça participe à une ambiance de vie.
02:30 C'est ce qui est ressenti assez souvent d'ailleurs
02:32 quand on vient dans ce quartier et que quelqu'un ne le connaît pas.
02:34 On s'attend certainement à des codes ou à des manières d'être
02:38 qui finalement ne sont pas là.
02:42 Les gens sont très abordables, les gens sont souriants,
02:44 les gens posent des questions facilement, sans agressivité.
02:47 Tout à l'heure c'était un peu dur de faire des figures
02:50 parce que j'avais peur du vide au début.
02:52 Ça me faisait peur, comme si je tombais.
02:55 Alors qu'en vrai je restais en haut,
02:57 comme si on était un petit oiseau dans l'air.
03:00 Merci.
03:02 Sous-titrage ST' 501
03:04 Merci à tous !