Hélène Ségara refait la télé : son agacement devant le comportement de certains journalistes, la raison pour laquelle elle ne peut pas faire l'Eurovision ou encore des révélations sur son chat noir : Eric Dussart !
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00:00 qu'il peut vous donner les boules en interview ?
00:02 Ah, bah évidemment qu'on aille creuser dans des choses que j'ai pas envie de raconter,
00:06 trop intimes, trop... qu'on soit lourd avec ça ! J'ai eu des gens qui l'ont été
00:10 dernièrement et je peux vous dire que j'ai beau briefer les gens en disant "je n'ai
00:13 pas spécialement envie de me plaindre ou de parler de ma santé ou je n'ai pas spécialement
00:17 envie de parler politique" parce que tout le monde se sent obligé maintenant d'avoir
00:20 son petit avis politique alors que la moitié des gens n'y comprennent rien, donc ça me
00:24 gonfle quand les gens insistent.
00:25 Parce qu'en plus, ce qu'ils ne comprennent pas c'est qu'après une phrase est prise
00:30 hors de son contexte, elle est récupérée et elle est mal interprétée parce qu'elle
00:33 est isolée de son contexte et ça c'est gonflant vraiment à la force.
00:37 Et déjà on ne respecte pas les deals comme on dit ?
00:39 Bah oui, je l'ai vécu il n'y a pas longtemps avec une journaliste de magazine télé qu'on
00:43 avait briefée et puis elle est quand même partie, je lui ai dit "je crois qu'on vous
00:46 avait demandé quelque chose" et je l'ai vécu aussi dans un direct à la radio il
00:50 n'y a pas très longtemps où vraiment la personne a été très insistante.
00:53 Comment vous réagissez dans ce cas-là ?
00:54 C'est une bonne question, vous savez ce qu'il m'a dit ? Il m'a dit "mais vous
00:57 avez dû avoir peur d'être aveugle quand même".
00:59 Je veux dire quand on entend ce genre de phrase, qu'est-ce que vous voulez répondre ? Il
01:02 y a la guerre partout dans le monde, il n'y a pas que ma petite personne qui compte,
01:05 moi j'ai envie de...
01:06 Enfin je ne sais pas me plaindre, quand j'allume la télé et que je vois, on s'en fout un
01:09 peu de mes yeux, de mes soucis quoi.
01:11 Je pense qu'il y a beaucoup plus grave dans le monde, ça serait bien qu'on aille mieux
01:14 un peu sur cette planète en général, pas Hélène Séguin.
01:16 On est loin de s'en foutre Hélène Séguin, mais c'est vrai que vous avez eu la franchise,
01:19 d'autres ne l'auraient pas fait à votre place, d'évoquer tout de suite votre état
01:22 de santé.
01:23 J'ai pas eu le choix, parce que si vous voulez vous recevez, chaque émission que je fais,
01:27 je reçois des messages du type "qu'est-ce que t'as fait à ton visage ?", "qu'est-ce
01:30 que tu as fait ?", "tu as fait une chirurgie ratée et tu fais croire que t'es malade".
01:34 J'entends, je vois ces mots-là et un jour je pense que je vais les publier avec les
01:38 noms de ceux qui me les ont envoyés pour que les gens réalisent ce que je me prends
01:41 dans la tête.
01:42 Alors que moi, je le dis franchement, j'ai pas choisi ce qui s'est passé.
01:45 J'ai passé beaucoup de temps à l'hôpital avec des traitements lourds et vous le savez
01:49 parce qu'on se connaît depuis très longtemps et que mes changements physiques, j'ai dû
01:53 les justifier.
01:54 Et puis le jour où j'ai dû les justifier, je me suis dit tant qu'à en parler, je vais
01:58 me rendre utile et je vais lever des fonds pour l'association Inflameuil.
02:01 Est-ce que vous n'avez pas eu peur, en même temps que ça vous essentialise, comme on
02:04 dit, sur le plan médiatique, c'est-à-dire que ça occulte le reste ? Tout ce que vous
02:06 faites aujourd'hui est énervé de la vôtre.
02:07 Mais en fait, c'est ce que je vis.
02:08 Et quand je fais une interview, tout ce qui est mis en avant, c'est mes problèmes de
02:12 santé et je n'ai pas du tout choisi cela.
02:14 Ce n'est pas là-dessus.
02:15 Ce n'est pas pour ça que j'accepte de faire des interviews.
02:17 Et en fait, je suis stigmatisée là-dessus constamment et sur Internet particulièrement.
02:22 Vous aviez peur des caméras au début ? J'avais super peur des caméras.
02:25 Pour vous dire une chose, jusqu'à l'âge de 27 ans, je crois que ma mère peut compter
02:29 sur ses doigts le nombre de photos que je les ai laissées prendre de moi.
02:33 Elle n'avait quasiment pas.
02:34 Aujourd'hui, à chaque fois qu'elle est invitée, elle me dit "tu as des photos quand tu étais
02:36 petite ?" J'en ai quatre qui tournent en boucle parce que je détestais être capturée,
02:42 capturer mon image.
02:43 Et je me souviens, quand je chantais sur le port de Hyères en tant que chanteuse mais
02:47 pas connue, il y avait un gars qui avait fait une photo de moi et le lendemain, il est revenu
02:52 me la faire signer parce qu'il adorait ma voix.
02:54 Et ce fan-là, aujourd'hui que je suis connue, il est revenu, il m'a remontré cette photo.
02:59 Et vous savez ce que j'avais marqué sur la photo ? "Je suis moche mais je ne compte pas
03:02 le rester toute ma vie".
03:03 Vous étiez vraiment dans l'autovalorisation.
03:06 Oui, mais je pense que… Non, je n'ai jamais été…
03:09 Mais c'est Orlando quand il devient votre producteur qui vous apprend aussi à apprivoiser
03:13 les caméras.
03:14 Oui, mais en fait j'étais très complexée, je n'aimais pas mon image.
03:17 Je trouve que c'est dur d'affronter son image quotidiennement parce que nous, quand
03:21 on est connue, on n'a pas le droit d'être fatiguée, on n'a pas le droit de grossir
03:24 avec de la cortisone, on n'a pas le droit de maigrir, de machin.
03:27 Alors quand on grossit, mais qu'est-ce qu'elle a fait ? Quand on est bien, ah ben elle a
03:31 dû faire quelque chose.
03:32 Oui, on est malade.
03:33 Vous voulez dire qu'à ce petit jeu d'image, on est toujours perdant ?
03:36 Oh là là, mais franchement, quoi qu'on fasse.
03:38 Ça vous pèse ça, on le sent.
03:40 Parce que j'aime les gens, parce que j'ai fait ce métier, parce que j'aimais les gens
03:43 et j'aime vraiment.
03:44 Pour moi, je suis une assistante sociale musicale, donc je suis une psy musicale.
03:49 Je vais dans les hôpitaux, je chante à des enfants malades.
03:52 Voilà, j'ai fait ce métier par amour, comme Sir Emmanuel me l'a demandé.
03:55 Alors ce n'est pas pour m'en prendre plein la tête, souvent par des gens qui sont très
03:59 malheureux eux-mêmes.
04:00 Donc j'ai envie de leur dire, si vous êtes malheureux, parlez-moi, mais ne me dites pas
04:03 des horreurs s'il vous plaît.
04:04 Les premières scènes, vous les faites de manière professionnelle un peu plus tard,
04:07 à l'adolescence, alors que vous quittez le domicile familial.
04:09 Vous jouez dans des pianobars où les gens ne vous écoutent qu'à moitié et encore.
04:13 Ce n'est pas facile ça.
04:14 Oui, forcément.
04:15 C'est une grande école.
04:16 Après, je me suis fait vraiment mon petit public.
04:18 À l'époque, j'avais eu l'idée de faire une carte où les gens choisissaient les chansons.
04:23 J'allais de Barbara Streisand à Queen, à Yes, à Police, à Palavon.
04:28 C'est vrai que vous connaissiez pas loin de 1500 titres à l'époque.
04:30 Et donc je chantais déjà en 7 langues à l'époque.
04:33 Et les gens avaient leur petit menu.
04:34 Du coup, j'avais des gens qui venaient chaque soir pour entendre leur chanson préférée.
04:38 Par exemple, je faisais Nothing Compares de Sinead O'Connor.
04:41 Que des chansons faciles, définitivement.
04:43 Elle était belle cette chanson.
04:45 Il y a un soir où vous avez plus encore que d'habitude leur attention.
04:48 C'est ce soir où vos cheveux se rapprochent dangereusement de bougies.
04:51 C'était un soir de Noël quasiment.
04:53 Voilà, une belle histoire.
04:54 Écoutez, ça me l'a mis sur un joli conte de Noël.
04:56 En fait, je vais chanter dans un endroit, dans une soirée qui se rapprochait de Noël.
05:01 On était proche de Noël.
05:02 Et donc ils avaient mis des beaux sapins de chaque côté autour de la scène.
05:06 Et il y avait comme des bougies sur les sapins.
05:08 C'était vraiment joli.
05:09 Et personne ne m'écoutait, évidemment.
05:11 Personne ne me regardait.
05:12 Et moi, je chantais Whitney Houston.
05:14 Et mais ils s'en foutaient.
05:18 Jusqu'au moment où j'ai penché ma tête pour faire ma note.
05:21 Et en fait, la bougie a enflammé mes cheveux.
05:24 Et là, d'un coup, je vois tous les gens qui me regardent qui font "Oh".
05:27 Quel sens du show !
05:28 Et en fait, je me suis éteinte sur la veste d'un copain.
05:32 Je suis allée me...
05:33 Mais vous nous avez fait une Michael Jackson ou pas sur le tournage de la pub ?
05:37 Heureusement que j'ai réagi très vite.
05:38 Ah c'est beau ça ! C'est beau ça !
05:44 Quelle voix, quelle voix !
05:48 La chanson de Slimane qui représentera la France à l'Eurovision.
05:53 La question qu'on avait voulu la poser, vous avez déjà répondu.
05:54 Vous validez ce choix, Hélène Chegara.
05:56 Déjà, j'adore sa voix.
05:57 J'adore ce mec.
05:58 Et puis, je pense que cette chanson est très belle.
06:00 Et je pense que la France, ils vont gagner s'il n'y a pas la politique dans l'Eurovision.
06:06 Et pourquoi Hélène Chegara n'est jamais allée à l'Eurovision ?
06:08 On me l'a proposé deux fois.
06:09 Une fois pour le Luxembourg, une fois pour la Suisse.
06:11 Pas pour la France.
06:12 Mais en fait, je suis trop traqueuse.
06:14 C'est-à-dire que moi, quand je fais un concert, la première chanson, j'ai tellement le cœur
06:17 à 3000 que je peux tout foirer.
06:19 Il me faut deux, trois chansons pour me calmer.
06:22 Parce que moi, je ne prends pas de calmant.
06:23 Donc il faut quand même que je me calme en respirant.
06:25 Je voulais dire qu'il y en a qui prennent des calmants peut-être.
06:27 Je pense.
06:28 Ça peut arriver.
06:29 Et là, en fait, l'Eurovision, on a trois minutes.
06:31 On a le monde entier qui nous regarde.
06:32 Alors si tu te loupes, tu sais, si tu fais "il y a trop de gens qui t'aiment", t'es
06:36 morte.
06:37 T'es morte à jamais.
06:38 Vous savez, Slimane, il est aussi du genre traqueur.
06:40 Et il y va quand même parce qu'il a le goût du défi.
06:42 Oui, il faudrait que je me challenge.
06:43 C'est vrai.
06:44 Mais il faudrait vraiment que je fasse un gros travail psycho parce que j'ai vraiment
06:46 du mal.
06:47 Les premières minutes, c'est vraiment une souffrance pour moi.
06:50 Et j'en avais parlé avec Henri Salvador qui m'avait dit que Brel était pareil.
06:53 Brel, il pouvait vomir.
06:54 Ah non, vous n'allez pas à l'Eurovision pour vomir à la cigarette.
06:57 Je ne veux pas vomir.
06:58 Oh mais qu'est-ce que c'est ces discussions ce matin ?
07:00 Vous avez deux chats qui vous parlaient beaucoup à la cigarette.
07:02 Vous les connaissez mes chats ? Oui, ils sont très bavards.
07:04 J'ai eu un chat qui s'est fait attaquer un soir.
07:06 Vous étiez là ? Oui.
07:07 Par un coyote.
07:08 Je suis sortie.
07:09 Je peux vous dire qu'il a pris peur le machin.
07:11 Je vous dois la vérité, c'est qu'en fait, pourquoi le coyote est parti ? Parce que je
07:15 venais de descendre dans l'avion, j'avais une bien mauvaise mine, le coyote m'a vu,
07:18 il s'est barré.
07:19 Il a eu peur.
07:20 Il a eu très peur.
07:21 Alors il faut préciser que dans votre entourage, vous avez aussi un chat noir qui s'appelle
07:24 Eric Dussart.
07:25 Oui.
07:26 Alors voilà.
07:27 Il faut que je vous dise.
07:28 À ma gauche.
07:29 Eric et moi, on se connaît dans la vie et à chaque fois qu'on se voit, il m'arrive
07:32 une merde.
07:33 Non, il faut dire la vérité.
07:34 J'aurais pu dire une tuile mais non, je vais dire une merde.
07:36 Je suis votre porte-bonheur.
07:38 Eric, c'est un...
07:39 Je l'appelle Black Minou quoi, parce que c'est un chat noir.
07:42 C'est également un petit surnom la nuit.
07:44 Je crois que ça va rester ce Black Minou.
07:47 Il est chez moi.
07:48 Il essaie d'ouvrir un truc, un placard, mais il voit que ça ouvre pas bien.
07:51 Donc il insiste, il tire, il tire jusqu'à ce que le placard s'ouvre.
07:54 Mais ça s'ouvrait pas bien parce qu'il y avait mon pied.
07:56 Donc en fait, il m'arrache le pied.
07:59 Mais vous l'avez dans la peau maintenant Hélène Séguin.
08:01 Maintenant j'ai une cicatrice à vie.
08:02 Comme ça, je suis sûr que vous m'oublierez jamais.
08:04 Avec vous, Hélène Séguin, n'importe quelle route peut être dangereuse dans l'absurde
08:07 où vous ne savez pas conduire.
08:08 Je ne sais pas conduire.
08:10 Enfin, je pense une fois, alors pour vous dire la vérité, une fois, j'avais des amis
08:13 qui étaient un peu ivres et j'ai choisi de prendre le volant.
08:16 Ça va bien, mais c'était ça où on mourait.
08:17 Avec vous, il y avait peut-être une chance de survivre.
08:20 Oui, on a survécu.
08:21 Je suis rentrée à 25 à l'heure.
08:22 Parce que vous n'avez pas le permis de conduire.
08:23 J'ai pas le permis.
08:24 Non, j'ai pas le permis.
08:25 C'est rare.
08:26 En fait, non, j'ai pas le permis.
08:27 Mais alors quand j'aurais eu le temps, j'avais pas l'argent.
08:28 Et quand j'ai eu l'argent, j'ai plus jamais eu le temps.
08:29 Et alors une fois, j'ai été pour prendre des cours de conduite.
08:36 Je commençais à aller au Code et tout.
08:38 Et entre temps, Vivo Perleil est sorti.
08:40 Et le mec m'a plus vu.
08:41 Et il me croise dans la rue genre deux, trois semaines après.
08:44 Il me fait "ouais, tu viens plus.
08:45 Qu'est-ce que tu fous pour le Code, le machin ?"
08:46 Et j'ai dit "excuse-moi, je bosse beaucoup en ce moment."
08:48 Et il me fait "ouais, tu fais quoi ?"
08:49 J'ai dit "ben, j'ai un duo qui est sorti avec Bocelli."
08:51 Et le mec me fait "ouais, c'est ça.
08:53 Ben, tu viens au Code."
08:54 Et il me croit pas.
08:55 Et trois semaines après, il me voit sur Notre-Dame de Paris.
08:58 Il me fait "ok, ok, bon, tu viens quand tu veux, tu sais."
09:01 - Vous pensez que vous serez quel genre de conductrice ?
09:03 Du genre zen ou un peu énervée ?
09:04 - Alors, je suis très...
09:05 Vous voyez comme je suis gentille, là ?
09:07 Les rares fois où j'ai pris quelques leçons de conduite,
09:10 parce que j'ai essayé quand même,
09:11 si il y avait un type qui essayait de me doubler,
09:14 je baissais la vitre, je faisais "ah, qu'est-ce que tu fais ?"
09:16 "Waouh !"
09:17 - Tu dis un monstre.
09:18 - Il vaut mieux pas, il est là.
09:19 - Un monstre !
09:20 Je sais, c'est Jackie, les Mister Hyde.
09:22 Et surtout, je suis très distraite.
09:24 C'est-à-dire, si je suis en voiture et que je vois un poussin ou un machin,
09:26 je fais "ah, un ménopoussin ! Ah, coucou !"
09:28 Et je regarde rien.
09:30 Je vois une libellule, je vois...
09:32 - Donc c'est peut-être mieux comme ça que vous ne conduisiez pas.
09:34 - Oui, oui.
09:35 - Il paraît que vous avez toujours sur vous
09:36 un petit remède en cas de coup de froid.
09:38 Un médicament qui ne se prend pas par la bouche.
09:40 - Ah bon ?
09:41 - J'ai toujours des suppositoires.
09:43 - C'est pas vrai !
09:44 - Donc si quelqu'un a un petit coup de froid ce matin,
09:46 sachez que...
09:47 - Si vous voulez un petit suppo,
09:48 si vous avez un petit mal de gorge, j'ai ce qu'il faut.
09:50 Maman a tout prévu.
09:51 - Et en public, c'est encore plus agréable.
09:54 - Non, je trouve l'efficacité...
09:56 Le suppo n'est pas assez de mode,
09:57 mais je trouve qu'il est d'une efficacité très, très redoutable.
10:00 Et souvent, quand mes amis prennent froid,
10:02 comme moi, je fais très attention à ma voix,
10:04 j'ai toute ma panoplie sur moi,
10:06 et je dégaine mes suppos,
10:07 et ça amuse beaucoup mes potes.
10:09 - Vous voyez comme quoi.
10:10 Quand on vous emmène côté couille, c'est différent.
10:11 - Mais je ne sais pas pourquoi,
10:12 beaucoup sont vétissants.
10:13 - Alors que d'autres sont très candidats.
10:15 Il y a deux décolles, en fait.
10:17 11h30, 12h30, on refait la télé sur RTL.
10:21 Les improbables d'Eva Kruiver.
10:24 - Hélène Sigaret est en train de casser le matériel de RTL.
10:27 Je ne suis pas sûr qu'on trouve ça comme cadeau à Kaysersberg,
10:29 sur ce marché de Noël.
10:30 Il y a plein de trucs, peut-être pas les boîtiers à chef de micro.
10:32 Elle aussi, elle a fait le voyage jusqu'avec nous,
10:34 jusqu'à ce marché de Noël,
10:35 où nous sommes ce matin.
10:36 Bonjour Eva Kruiver.
10:37 - Bonjour à tous, enchantée Hélène.
10:38 - On se connaît déjà, mais enchantée Eva.
10:40 - Oui, mais on se dit bonjour.
10:41 - Non, mais Eva, elle oublie au fur et à mesure, c'est pour ça.
10:43 - Elle envoie à toi, c'est pour ça.
10:45 Un artiste, deux artistes, trois artistes.
10:47 - Alors, puisqu'on est dans l'ambiance de Noël,
10:49 quelle chanson d'Hélène Sigaret on pourrait vous offrir ?
10:51 C'est laquelle votre préférée Eva ?
10:53 - "Valais d'Irlande".
10:54 - C'est toi qui l'as obligée Eva.
10:58 C'est la chanson préférée des Valais d'Irlande.
11:01 - Ok, les Valais d'Irlande, que les initiés appellent les gamins, les valoches.
11:04 - Les valoches.
11:05 - J'avoue que oui, Hélène, c'est moi qui vous ai demandé de dire ça,
11:08 pour que vous chantiez enfin ce titre sur scène.
11:10 - Voilà, à chaque fois qu'il vient à mes concerts, il me dit "tu fais pas les valoches ?"
11:14 - Mais vous êtes d'accord ? Chers publics, vous êtes d'accord ? Il faut les valoches.
11:17 Donc #lesvaloches, mobilisez-vous sur la réseau.
11:19 - Alors je la ferai pour le concert symphonique.
11:21 Promis, je la ferai pour le symphonique.
11:23 - Et moi je jouerai de l'ocarina.
11:25 - Tu joues vraiment de ton pouvoir, vraiment.
11:27 - Eva a donc trouvé des infos improbables sur vous, Hélène Sigaret.
11:30 - Ah, alors ça m'intéresse.
11:31 - Et la première, c'est une rencontre à la télé qui a sauvé sa carrière.
11:35 - Ça s'est passé en 2001 sur le plateau de Vivement Dimanche.
11:38 - Vous étiez l'invitée de Michel Drucker aux côtés de Soeur Emmanuel.
11:41 Elle ne sait absolument pas qu'à ce moment-là, vous envisagez de mettre un terme à votre carrière.
11:46 Et pourtant, elle va vous dire ceci.
11:48 - C'est toi qui a fait Smeralda ?
11:50 - Oui. - Applaudissez !
11:52 - Elle reste muette.
11:54 - Moi je dis que nous sommes des poussières à côté de cette dame-là.
11:56 Je voudrais dire qu'il faut beaucoup de courage pour donner sa vie aux autres.
12:00 Parce que chanter, donner un message d'amour dans ses chansons, ce n'est pas à la solitaire.
12:05 Tout le monde ne peut pas être dans un bidonville.
12:08 C'est évident, il faut des gens comme toi.
12:10 Alors tu continues.
12:12 - Allez, continue !
12:14 - C'est incroyable parce qu'elle ne savait absolument pas, quand elle vous exhorte à continuer,
12:18 que vous aviez ce projet d'arrêter.
12:19 Le midi même, vous déjeunez avec vos équipes, vous dites "j'arrête".
12:21 - Oui, je voulais arrêter parce que la pression médiatique était trop forte.
12:24 J'avais l'impression que ma vie m'échappait.
12:26 Je n'avais pas l'habitude d'être surexposée.
12:28 J'avais mon petit garçon, Raphaël, que je cachais.
12:31 J'étais suivie constamment.
12:33 C'était trop de pression pour moi.
12:35 J'enchaînais, j'enchaînais, j'enchaînais.
12:37 Je n'avais plus de vie.
12:38 Je voulais profiter de mon petit garçon.
12:39 Je voulais être avec lui, etc.
12:41 Et donc, le midi avant cette émission, ou la veille, je crois que j'ai dit à mon équipe
12:45 "écoute, je souhaite arrêter.
12:47 Je crois que je ne suis pas faite pour ça.
12:48 Je ne suis pas faite pour des paparazzis qui me suivent partout.
12:50 Je ne suis pas faite pour être sous les projecteurs tout le temps.
12:53 Moi, je suis bien en train de faire la cuisine à mon fils.
12:55 Ça me fait du bien.
12:57 - Et là, évidemment, cette étincelle de Soeur Emmanuel qui change la donne.
13:00 - Oui, qui me dit en partant, et ça c'était hors micro, "tu continues, tu n'arrêtes pas.
13:04 Ce métier a besoin de vrais gens comme toi".
13:06 - Incroyable.
13:07 Autre info improbable.
13:08 - Hélène Ségura était toiletteuse pour chien ?
13:10 - Oui.
13:11 - C'était pour une caméra cachée.
13:13 Mais le pire, c'est que la nana aimait tellement son chien.
13:16 - Attendez, parce qu'on a tout le temps.
13:18 - Je crois qu'elle a failli me tuer quand même.
13:20 - C'était dans une émission de télé qui s'appelait "Sosie".
13:23 En "not sosie", vous interprétiez une toiletteuse qui avait eu un petit problème avec un toutou.
13:27 - Je vous attendais parce que ça ne s'est pas bien passé du tout avec Mouette.
13:31 Elle m'a vraiment mordu.
13:33 Elle a trouvé mes clés, elle les a attrapées et en plus, elle les a avalées.
13:36 Donc je suis très embêtée.
13:37 J'ai appelé le vétérinaire d'urgence.
13:38 - Docteur ?
13:39 - Oui ?
13:40 - Vous allez l'opérer comment ?
13:41 Vous allez l'ouvrir ?
13:42 - Ah bah évidemment, les clés ne peuvent pas du tout passer par les voies naturelles.
13:44 - On va prendre le risque de tuer mon chien.
13:46 - Moi je ne veux pas tuer mon chien, je veux mes clés.
13:48 - Moi docteur, je suis pressée là.
13:49 J'ai besoin de mes clés.
13:50 - On ouvre ou on ne l'ouvre pas, mais en tout cas, il faut que je récupère mes clés.
13:53 - C'est horrible, vous avez fait croire à cette pauvre dame qu'on allait lui rentrer son chien.
13:56 - Non mais cette dame, je crois que même quand on lui a dit que c'était une caméra cachée,
14:00 elle n'arrivait pas à redescendre.
14:02 Elle m'en voulait à mort.
14:03 - C'est un monstre.
14:04 - Je comprends parce que si on fait ça à mon chat, moi je peux buter des gens.
14:07 - C'est ça, parce que vous n'avez pas de chien, mais vous avez deux chats qui vous parlaient beaucoup.
14:10 - Vous les connaissez mes chats ?
14:11 - Oui, ils sont très bavards.
14:12 - J'ai eu un chat qui s'est fait attaquer un soir, vous étiez là, et je suis sortie.
14:17 Je peux vous dire qu'il a pris peur le machin.
14:19 Parce que moi, je recule du vent.
14:21 - Je vous dis la vérité, c'est qu'en fait, pourquoi le coyote est parti ?
14:23 Parce que je venais de descendre dans l'avion, j'avais une bien mauvaise mine, le coyote m'a vu, il s'est barré.
14:26 Il a eu peur.
14:27 Il a eu très peur.
14:28 - Alors il faut préciser que dans votre entourage, vous avez aussi un chat noir qui s'appelle Eric Dussart.
14:33 - Oui, alors voilà.
14:35 Il faut que je vous dise, Eric et moi on se connaît dans la vie,
14:38 et à chaque fois qu'on se voit, il m'arrive une merde.
14:41 Non, il faut dire la vérité.
14:42 J'aurais pu dire une tuile, mais non, je vais dire une merde.
14:44 - J'ai vu votre porte-bonheur.
14:46 - Eric, je l'appelle Black Minou, parce que c'est un chat noir.
14:51 - C'est également un petit surnom la nuit.
14:53 - Je crois que ça va rester ce Black Minou.
14:55 - Il est chez moi, il essaie d'ouvrir un truc, un placard, mais il voit que ça ouvre pas bien.
14:59 Donc il insiste, il tire, il tire jusqu'à ce que le placard s'ouvre,
15:02 mais ça s'ouvrait pas bien parce qu'il y avait mon pied.
15:05 Donc en fait, il m'arrache le pied.
15:07 - Mais vous m'avez dans la peau maintenant, Hélène Séguin.
15:09 - Maintenant j'ai une cicatrice à vie.
15:10 - Comme ça, je suis sûr que vous m'oublierez jamais.
15:12 - Mais il y en a d'autres, mais on va pas toutes les dire.
15:14 - Non, ça sera un peu long, parce qu'en plus, on a les infos qui arrivent bientôt.
15:16 - Non, mais je pense que c'est plus important que les infos de dire que vous êtes un Black Minou.
15:20 - Non, parce que je suis votre problème, je suis pas le problème des gens qui nous écoutent.
15:23 - Les infos, elles font pas marrer les gens, alors que ça, oui.
15:26 *rires*