Forum Innovation Défense. WarGaming. Paris/France - 25 Novembre 2023

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Transcript
00:00 [Musique]
00:16 [Bruits de la marche]
00:25 Et voilà, normalement c'est...
00:26 Vous entendez ?
00:27 Vous entendez ?
00:28 Pardon ?
00:29 [Bruits de la marche]
00:30 Allez-y, vous pouvez tirer.
00:32 [Bruits de la marche]
00:36 Tirez, madame.
00:37 [Bruits de la marche]
00:47 On peut servir de montagne.
00:48 [Bruits de la marche]
00:49 On peut être en système ouvert avec des atossades,
00:51 si vous avez le droit.
00:52 [Bruits de la marche]
01:21 [Bruits de la marche]
01:37 [Bruits de la marche]
01:54 En fait, en général, on va vers l'échec.
01:57 [Bruits de la marche]
02:11 C'est évident, juste avec le volant.
02:12 Le premier...
02:13 Si vous allez donner des accrochements, ça sera compliqué.
02:15 Restez tout droit.
02:16 [Bruits de la marche]
02:39 Donc, bonjour à toutes et à tous.
02:40 Vous êtes sur le stand de l'NX Esport.
02:42 Donc, l'NX Esport, c'est la structure esport du ministère des Armées,
02:44 avec différents objectifs, en propre,
02:46 et aussi appuyer les initiatives existantes.
02:48 Donc, en propre, nous, trois champs d'action principaux.
02:50 Rassembler les différents joueurs militaires et entités qui existent aujourd'hui.
02:54 Venir aussi rayonner au niveau national, international et mondial.
02:58 Et enfin, la recherche dans l'esport.
03:00 Donc, rassembler ces différents militaires qui pratiquent,
03:03 de différentes armées, armées de l'air, armées de terre,
03:06 venir fédérer, faire des compétitions inter- et intra-armées,
03:08 afin d'en tirer des talents,
03:10 de construire une équipe de France à l'NX Esport,
03:12 pour ensuite aller défier nos homologues européens,
03:14 MNJO, les différentes armées transverses,
03:16 qui elles aussi sont déjà pas mal développées dans le domaine.
03:19 Ensuite, au niveau recherché, la pratique de l'esport sollicite des compétences,
03:24 qu'elles soient sociales, neuromusculaires, cognitives ou mentales.
03:26 Donc, sur des jeux gaming qui n'ont pas forcément un but esport,
03:29 c'est surtout mettre un accent sur les aspects sociaux de cohésion,
03:32 de communication, de liédergie, etc.
03:34 Et sur des jeux un peu plus compétitifs, on retrouve ces éléments,
03:37 mais notamment, ce qui est compétences neuromusculaires,
03:39 précision, agilité, coordination, dextrérité, avec de la non-tristeté fine,
03:43 compétence cognitive, savoir décoder son environnement,
03:46 prendre la bonne décision au bon moment, être vigilant,
03:48 faire preuve d'attention et de concentration.
03:50 Et enfin aussi, tout ce qui est compétence mentale.
03:52 Des fois, on peut faire face à des situations stressantes
03:54 dans les différents jeux auxquels on exerce.
03:56 Donc, c'est savoir aussi gérer ses émotions, gérer son stress,
03:58 savoir faire preuve de confiance en soi, de motivation dans sa pratique.
04:02 Et c'est ça qu'on essaye de chapeauter au niveau du main-to-armes.
04:05 Donc, comme je vous le disais, on appuie aussi des initiatives
04:08 du ministre des Armées comme l'AEEG,
04:11 l'association d'e-sport gaming de l'armée de l'air et de l'espace,
04:14 qui veut être présentée dans un instant.
04:16 Pour sensibiliser les généraux, c'est directement
04:18 l'ancienne ministre des Armées, Florence Parly,
04:20 qui a impulsé cette initiative, en collaboration avec Emmanuel Kiva,
04:24 qui était l'ancien numéro un de l'agence innovation défense,
04:26 qui a ensuite été parti à la DGA.
04:28 En fait, c'était un cadre très sensible déjà
04:30 à tout ce qui était e-sport gaming, qui était favorable.
04:33 Il y a eu des discussions en interne pour lui en parler
04:37 et amener éventuellement cette idée-là.
04:39 Du coup, ça a été validé en amont directement,
04:41 ce qui nous a permis de très rapidement constituer LNX,
04:44 avec l'association CréPartite, avec l'agence innovation défense
04:47 pour le côté défense, militarisation et institutionnalisation.
04:50 Le côté, enfin, les jeunes IHUDN pour le côté RH et jeunesse des projets.
04:54 Et enfin, l'e-sport, donc, société e-sport avec notre partenaire technique,
05:00 que ce soit au niveau des ressources humaines, ressources matérielles,
05:02 ou aussi sur des conseils sur l'organisation, etc., des espaces comme nous le vois aujourd'hui.
05:06 Donc voilà, c'est vraiment en fait une demande qui est venue du ministère des armées
05:10 afin de développer l'e-sport et le gaming pour les compétences sociales, la cohésion, etc.
05:15 et aussi tout le champ exploratoire qu'on pourrait voir éventuellement avec IRBA,
05:19 Institut de recherche biomedical des armées,
05:21 au niveau du transfert de ses compétences du monde de l'e-sport au monde des armées,
05:24 puisque le monde militaire se numérise de plus en plus, et de plus en plus 2.0,
05:28 et c'est des compétences qu'on cherche de plus en plus au sein du MinArm.
05:31 Alors, les jeux que nous utilisons, nous, c'est simple,
05:33 on se base sur les jeux auxquels jouent les militaires, tout simplement.
05:36 C'est-à-dire que récemment, on avait beaucoup de militaires qui jouaient à Rocket League,
05:40 au sein de l'ANIX, on a fait, on a organisé une compétition, l'Armée Rocket Cup,
05:44 il y avait plus d'une trentaine de joueurs qui participaient, de toute armée,
05:48 alors, il y avait encore un petit peu de l'armée de terre, un petit peu de militaires des services inter-armes,
05:54 beaucoup de militaires de l'armée de l'espace, parce qu'ils sont déjà très en avance à ce niveau-là,
05:57 il manquait aussi un petit peu de militaires de la marine, etc., mais ça arrive petit à petit,
06:01 et ensuite, les différents jeux, en interne, ça va être en fonction de la demande,
06:04 des jeux, par exemple, on voit que dans l'armée de terre et de l'espace,
06:07 il y a des compétitions sur du sim-racing, etc., des choses qui sont, des jeux qui ne sont pas du tout militarisés,
06:11 mais il y a aussi beaucoup de joueurs sur les jeux traditionnels, Call of Duty, Counter-Strike,
06:15 où là, on est sur des jeux plus militarisés, avec promotion de tactique, technique, combat,
06:19 communication, leadership, on le retrouve aussi dans le monde militaire.
06:22 Alors, en fait, l'avantage des jeux vidéo et des sports, c'est que, nous, on les utilise non pas
06:26 pour remplacer ce qui se fait déjà au sein du MinArm, parce qu'un fantasain aura toujours besoin
06:30 d'une formation physique opérationnelle, et il y a déjà des simulateurs, etc.,
06:34 mais l'intérêt, c'est que dans les jeux vidéo, notamment les jeux vidéo militarisés,
06:37 on retrouve des codes techniques, tactiques, qui peuvent permettre soit de tester de nouvelles choses,
06:42 soit de mettre en pratique ce qui a peut-être été fait en armes en théorie.
06:45 Le but est vraiment de venir compléter, en fait, l'entraînement que peut avoir le militaire,
06:51 surtout qu'on n'invente rien, en fait, les sports existent, déjà, énormément dans le civil,
06:54 mais les militaires jouent aux jeux vidéo, donc au lieu de mettre ça sous le tapis, un peu comme si c'était tabou,
06:59 ils décident de prendre cet outil et de l'utiliser pour, justement, développer le côté tactique,
07:03 les priorités techniques, les différents modes d'action qu'on peut retrouver sur des jeux, bien sûr,
07:07 plus ou moins réalistes en fonction de l'objectif qu'ils cherchent.
07:10 Alors, c'est vrai qu'il y a une nouvelle génération qui arrive, qui est très sensible à l'esport et au gaming.
07:13 Après, nous, on a un axe de prévention là-dessus, on rappelle que ce qu'on retrouve dans les jeux vidéo,
07:17 ce n'est pas ce qu'il y a dans la réalité inversement, donc attention là-dessus.
07:21 Après, nous, l'objectif, c'est vraiment, sur les différents jeux sur lesquels sont intéressés les militaires,
07:27 de pouvoir faire des compétitions intra et interarmées, de pouvoir faire nos équipes LNX Esports internationales
07:33 et d'aller défier les armées étrangères.
07:35 Au niveau des généraux, leurs réactions, on a eu un petit peu de tout, notamment au précédent FID 2021, il y a deux ans,
07:42 on venait d'arriver, on venait d'être annoncé par la Ministre des Armées,
07:45 donc on a eu quelques réticences, quelques incompréhensions, on se comprend tout à fait,
07:48 puisque ça peut être à mon niveau pour les généraux, etc., qui ne connaissent pas.
07:52 On voit déjà qu'en deux ans, il y a eu un travail d'explication qui a été fait,
07:56 car aujourd'hui, on a reçu le chef d'état-major des armées, on a reçu le chef d'état-major de l'armée de l'air,
08:01 le major général de l'armée de l'air, etc., et ils étaient,
08:04 alors il y en avait qui étaient, du coup, très fans de la pratique, qui l'a découvré,
08:08 mais qui trouvaient ça très intéressant et qui voyaient son intérêt pour tous trier la cohésion des militaires,
08:13 qui puissent se retrouver pour service, pour s'entraîner leur travail, etc.,
08:17 mais aussi pour le côté opérationnel, pouvoir s'entraîner, au final,
08:23 avec des outils qui, au final, sont moins coûteux que ce qu'on peut trouver,
08:27 soit l'entraînement réel, soit même les gros simulateurs,
08:30 qui, bien sûr, sont hyper importants dans la préparation d'un OPS,
08:33 mais là, que les militaires puissent se retrouver entre eux, sur des ordinateurs à la maison,
08:38 plutôt abordables, et jouer ensemble, et retrouver quand même les codes militaires,
08:41 c'est quelque chose qui les intéresse et auquel ils trouvent un intérêt et un réel engouement.
08:47 Alors, LNX, c'est très simple, c'est l'abréviation de Lynx.
08:50 Lynx, pourquoi ? C'est l'animal totem de l'Agence Innovation Défense,
08:53 et comme, en fait, c'est un projet qui a été, certes, impulsé par le ministère des Armées,
08:57 mais également par l'Agence Innovation Défense,
08:59 on a décidé de reprendre leur logo, enfin, leur animal totem,
09:04 et de le créer en logo avec l'abréviation LNX,
09:06 parce qu'on sait qu'en plus, dans le monde de l'esport, on aime bien les abréviations,
09:10 des éléments simples à dire, notamment après pour les retransmissions, les compétitions, etc.
09:15 [Bruits de la foule]
09:34 [Bruits de la foule]
09:45 Bonjour, je suis le commandant Mathieu, je suis pilote dans l'armée de l'air et de l'espace.
09:48 Il se trouve que je suis également le président de l'association
09:51 qui porte le nom Armée de l'air et de l'espace e-sport et gaming, ou AAE e-sport.
09:56 C'est une association qui a vocation à développer le gaming et l'e-sport dans l'armée de l'air,
10:01 et en particulier fidèle à notre devise qui est du gaming par les aviateurs, pour les aviateurs.
10:07 Et notre but dans l'association est d'organiser la communauté,
10:10 de rassembler les personnes qui sont parfois isolées dans les différentes bases,
10:15 ou en interarmée, ou de façon insérée dans leurs états-majors,
10:19 de les rassembler, que ce soit le soir, à travers d'événements communautaires,
10:24 et de pouvoir jouer ensemble, ou bien aller peut-être plus tard créer des équipes d'e-sportifs
10:29 et aller rayonner au profit de l'armée de l'air et de l'espace.
10:33 Il faut savoir que l'association a été lancée relativement officieusement, sous le manteau en quelque sorte,
10:39 puisque c'était une poignée de passionnés qui ont été mis à contribution au départ, dont je faisais partie,
10:44 et il nous a été proposé de développer cette communauté de joueurs sans autorisation préalable,
10:51 avec juste une bienveillance exprimée.
10:53 Donc on a réussi en quelques mois à passer de 2 à 3, 4, 5 et quelques dizaines de joueurs,
11:01 et puis un jour le colonel de San Nicolas qui nous a lancé a expliqué qu'il serait très intéressant
11:07 d'avoir un crunch contre les anglais sur un jeu Formula One 2022 à l'époque,
11:13 puisque c'était un jeu neutre et on ne voulait pas pouvoir être taxé de récupération de jeux militaires,
11:21 donc on est parti sur un terrain neutre, et grâce à cela on a réussi à monter une équipe d'e-sportifs sur le jeu F1,
11:29 une dizaine d'entre eux, on devait affronter 10 anglais, et c'est comme ça qu'on a lancé l'aventure.
11:33 On a donc lancé, cette fois-ci, un message officiel pour rassembler les joueurs de ce jeu,
11:38 et nous sommes montés à environ 200 ou 300 joueurs.
11:41 A l'occasion d'un autre événement qui a été proposé par Aenix, que vous avez vu tout à l'heure,
11:47 nous sommes montés à environ 700 joueurs, puisqu'ils ont proposé un tournoi de Rocket League,
11:53 qui est un jeu très populaire dans le milieu de l'e-sport, et comme nos aviateurs sont avant tout des citoyens français qui sont joueurs,
11:59 nous avons donc conquis une grosse base, et nous sommes montés à environ 700 ou 800 joueurs.
12:05 Et aujourd'hui, avec un tournoi sur le jeu Couper Strike, nous avons rassemblé à ce jour 1200 personnes,
12:12 et nous avons en ce moment même un tournoi qui rassemble 30 duos de différentes bases aériennes,
12:19 et qui s'affrontent pour représenter leurs bases.
12:21 Là aujourd'hui, on a ce tournoi qui est dans l'armée de l'air interbase, à l'image des sports traditionnels,
12:27 on ne fait que reprendre les codes des sports traditionnels,
12:30 et on est déjà contactés par l'US Air Force, la Royal Air Force, la British Army,
12:37 et donc un certain nombre de pays de l'OTAN qui sont eux déjà très avancés dans la démarche de l'e-sport.
12:42 Et en avant-première, je peux vous annoncer qu'au mois de janvier,
12:46 on devrait participer à un tournoi sur Call of Duty et Warzone,
12:50 pour lequel on est invité à aligner le nombre maximum d'équipes que l'on a à notre disposition.
12:55 Et si cet événement fonctionne bien, il est question qu'il y ait trois majeurs dans l'année,
12:59 dans ce qu'on appelle une ligue militaire internationale.
13:02 La force de l'e-sport est d'être disponible avant tout sur Internet,
13:06 et donc on n'a pas besoin de physiquement rassembler les joueurs pour pouvoir concourir et organiser le tournoi.
13:11 Donc la première étape est de le produire sur Internet,
13:15 chacun dans nos réseaux mais avec une plateforme qui va rassembler tout le monde,
13:19 et à terme, pourquoi pas organiser des événements majeurs, des LAN, des rassemblements,
13:23 et pouvoir avoir une médiatisation du phénomène,
13:28 et si possible avoir un rayonnement vraiment plus large.
13:32 On parle à terme de jeux olympiques e-sport et pourquoi pas militaires.
13:35 Initialement, les personnes étaient peut-être un peu réfractaires,
13:39 ils pouvaient avoir certains tabous dans la pratique du gaming.
13:42 Du coup, notre tâche, et celle qui existe toujours aujourd'hui,
13:46 c'est vraiment d'expliquer que pour 80% des Français, ils sont joueurs,
13:52 et donc de la même manière, les militaires sont des citoyens,
13:56 donc des joueurs à 80% d'entre eux,
13:58 et il serait temps de mettre ce tabou de côté,
14:01 et de favoriser une pratique qui va de toute façon exister au sein des armées,
14:05 et plutôt qu'elle soit mise sous le tapis,
14:08 l'idée c'est d'en faire une force, d'utiliser l'outil,
14:10 puisqu'on sait qu'avec l'e-sport, on peut vraiment développer des capacités cognitives,
14:15 neuromusculaires et de communication qui sont très importantes,
14:18 dans un espace et un terrain de bataille qui est toujours plus numérisé aujourd'hui.
14:23 Aujourd'hui, les finances sont essentiellement privées,
14:26 notre statut d'association nous permet de démarcher des partenariats,
14:30 et d'obtenir des aides.
14:32 On remercie en ce sens l'entreprise Waller,
14:35 qui est un gros du numérique,
14:39 et c'est un réseau social professionnel,
14:42 qui nous permet aujourd'hui de nous organiser,
14:44 d'organiser nos équipes et le travail de notre bureau,
14:47 puisque notre activité est essentiellement en ligne,
14:50 il nous faut des outils solides,
14:51 et ce partenaire, par exemple, nous permet un travail de qualité.
14:55 On a d'autres partenariats qui ne sont pas encore aboutis,
14:58 mais à la manière d'autres structures e-sport.
15:00 Nous avons démarché des sociétés connues du monde du jeu vidéo et du matériel,
15:04 et nous pouvons fonctionner par exemple par le lien d'affiliation,
15:07 pour obtenir des commissions et des financements,
15:10 et tout cela est en train de se développer à l'heure actuelle.
15:13 Nos armées nous ont donné des intentions de financement,
15:17 et l'avantage qu'elles ont à passer par nous,
15:20 c'est qu'on peut en fait défricher le terrain et le besoin,
15:23 et on doit maintenant prendre rendez-vous et leur proposer nos budgets,
15:26 pour voir quels financements ils pourront nous apporter.
15:28 [bruit de la rue]
15:34 [silence]
15:38 [silence]
15:41 [musique]
15:52 [musique]
15:55 [SILENCE]

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