Alain Dieckhoff, directeur du centre de recherches internationales de Sciences Po, dans Les visiteurs du soir, ce dimanche 26 novembre : «L’option qui reste est finalement les deux États. Ça pourra se faire que s’il y a un engagement fort de l’extérieur, notamment des États arabes».
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00:00 C'est une solution qui a été proposée à plusieurs reprises, qui n'a jamais connu de vrai début de solution.
00:05 Mais c'est quoi l'alternative en fait ? C'est ça.
00:09 L'alternative de l'État unique, elle n'existe pas.
00:12 L'alternative de la poursuite d'un statut quo, on en a vu les fragilités en réalité.
00:17 Parce que dans le fond, ce que toute cette guerre montre, c'est que ne rien faire, c'est en fait aussi nourrir la guerre à venir en réalité.
00:26 C'est ça ce que ça montre, parce que c'est exactement ce que Netanyahou a pensé faire.
00:29 En réalité, se contenter d'une sorte de statut quo, diviser pour régner Hamas à Gaza, l'autorité palestinienne affaiblie en Cisjordanie,
00:38 et puis finalement comme ça, on va pouvoir continuer des années et des années.
00:41 Et bien non, le constat c'est que c'est pas possible.
00:43 Le statut quo a nécessairement un prix.
00:46 Donc l'option qui reste c'est finalement les deux États.
00:50 Je dis pas que ça se fera nécessairement.
00:51 Ça ne pourrait se faire que s'il y avait un réengagement fort de l'extérieur, des États arabes aussi,
00:57 et peut-être pourquoi pas, des États qui n'ont jamais été partie prenante de cela,
01:00 mais qui donneraient une coloration, je dirais un petit peu, du Sud à un accord.
01:05 Pourquoi pas l'Inde par exemple ? L'Inde pourrait tout à fait être une sorte de garant aussi.
01:09 C'est une grande puissance, elle a d'excellentes relations aussi bien avec Israël qu'avec les Palestiniens.
01:14 Je pense que ça pourrait tout à fait être un scénario.
01:16 Mais il faut y travailler.
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