OM, OL : Riolo remarque "beaucoup de points en commun entre ces deux clubs" (After Foot)

  • l’année dernière
Dans l'After Foot ce lundi sur RMC, Daniel Riolo analyse les difficultés de l'OL et de l'OM cette saison en Ligue 1. 

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Transcription
00:00 - Grosso et Gattuso, pourquoi tu as voulu lier leur sort ?
00:02 - Parce qu'en fait, il y a beaucoup de points communs entre ces deux clubs en ce moment.
00:08 Évidemment, le premier, c'est l'attente suscitée et le résultat au final.
00:13 Alors on va me dire, d'un côté, la situation est beaucoup plus catastrophique que l'autre.
00:18 Certes, mais je ne suis pas sûr que les supporters marseillais en ce moment
00:22 n'aient quelque chose à faire de ce qui se passe à Lyon.
00:24 Ce qui se passe chez eux leur suffit amplement, suffit amplement à leur peine,
00:28 parce qu'ils ont encore vu une prestation, surtout la deuxième mi-temps...
00:33 Ah ouais, tu m'as dit que tu n'étais pas allé à la Méno pour une fois ?
00:36 J'allais te dire que tu l'avais vue au stade.
00:40 - Ah, mais je l'ai vue à Thé.
00:41 - Oui, oui, ça oui.
00:42 Mais notamment une seconde période catastrophique,
00:46 qui a valu en plus un énorme coup de gueule de Gattuso à la fin,
00:49 où il y est allé, je trouve, assez franchement pour rentrer dans la tronche des joueurs,
00:53 tellement il n'a pas aimé leur attitude.
00:56 Une attitude un petit peu inverse à Lyon, où Grosso, lui, continue de les défendre
01:01 et de les sanctionner sans dire publiquement ce qui ne va pas de ces joueurs,
01:05 quand il sort la casette par exemple.
01:08 Mais que tu retournes un petit peu le bazar dans tous les sens,
01:12 tu as deux clubs qui ont complètement raté leur recrutement.
01:17 En fait, ce sont deux clubs qui ont raté leur été.
01:19 C'est banal de le dire, de le répéter, mais à quel point l'été,
01:22 ça reste quand même le moment clé dans la vie d'un club.
01:25 Et on continue...
01:26 La constitution de l'effectif.
01:28 Et on continue à assister, oui, mais il n'y a pas que ça.
01:30 On continue à assister chaque année à des choses totalement bizarres.
01:35 C'est-à-dire croire que tu peux tout changer et que ça va marcher
01:39 quand ça a marché une fois par miracle, que ça va marcher à nouveau,
01:43 que tu peux changer tes dirigeants, que tu peux ne pas en avoir carrément.
01:47 Imaginez qu'un club, ça peut fonctionner sans président, sans directeur sportif
01:52 et que tu gardes un entraîneur, mais qui appartenait à l'ancienne direction,
01:57 tu continues avec, donc évidemment, comme il était de l'ancienne direction,
02:01 peu importe qui il est, comme ça, ça nous évitera de revenir sur le sujet
02:04 de l'ancien entraîneur, peu importe qui il est,
02:06 tu sais très bien qu'au premier raté, c'est lui qui va sauter
02:09 parce que c'était l'ancienne maison qui l'avait recruté,
02:12 donc tu le fais sauter, t'en prends un autre,
02:14 mais en fait, tu ne règles aucun problème.
02:17 Parce que Lyon, évidemment que ça s'est joué au moment de la DNCG,
02:19 évidemment que ça s'est joué au moment de la constitution du staff
02:23 et de cet effectif.
02:24 Alors, quand on dit, c'est ce que j'ai essayé de dire hier,
02:28 et qui n'a pas forcément été compris,
02:31 je dis ça, ce n'est pas par rapport à toi, c'est par rapport à Jérôme Rotten,
02:34 justement, que j'ai croisé cet après-midi, et qui me dit,
02:36 "moi, je ne comprends pas trop ce que tu as voulu dire hier
02:38 dans ton histoire de dernier".
02:39 J'ai eu beaucoup de retours de gens qui m'ont dit "on n'a rien compris".
02:41 Mais c'est comme Fabien Galtier, sélectionneur de l'équipe de France,
02:48 qui est obligé de se justifier dans l'idée olympique d'utiliser les datas.
02:51 Donc, les "expected goals", ce genre de choses.
02:53 Moi, je veux bien ne pas être un disciple de ça,
02:56 mais enfin bon, arrêtez de faire les lumières,
02:58 tous ceux qui sont anti-data.
03:01 Tous les coachs de la Coupe du monde de rugby,
03:03 les Sudaf, les Neo Zed, Irlandais, machin,
03:06 travaillent avec ça,
03:07 et on reproche à Fabien Galtier d'avoir trop utilisé ça.
03:09 Tous les plus grands clubs européens, de Guardiola, Klopp, partout,
03:13 on utilise ça,
03:15 et dès qu'un mec met un petit peu trop ça en avant,
03:17 on lui tombe dessus.
03:18 Alors, je vais apporter une mesure.
03:21 Ce que je voulais dire hier,
03:22 c'est qu'il n'y a pas de match entre un dernier et un quatrième,
03:25 où le dernier a plus d'expected goals.
03:27 Normalement, il est archi-dominé.
03:28 Et s'il fait un bon match, c'est en contre,
03:30 ou en bétonnant, ou en étant bloc bas.
03:32 Ce n'est pas ce que fait Lyon.
03:34 - Je peux t'arrêter une seconde ?
03:38 - Oui.
03:39 - Juste pour dire que l'exercice que l'on fait le dimanche soir,
03:42 qui est un exercice à chaud,
03:43 la dénialise à chaud d'un match,
03:44 est aussi plaisant,
03:45 parce qu'on se détache un peu de ça.
03:47 C'est-à-dire que nous, on est le dimanche soir,
03:49 donc notre oeil nous a proposé le soir.
03:52 Et là, le lundi, on peut revenir avec des datas,
03:55 avec une analyse plus froide.
03:57 - Et une chose qu'il faut dire par rapport à ça,
03:59 c'est que...
04:00 - Fais confiance à ton oeil, Daniel,
04:02 parce que le match d'hier,
04:03 si tu enlèves cet espèce de parasite
04:05 qui a été pour toi hier, les XG,
04:07 je ne sais pas pourquoi,
04:08 parce que tu n'es pas plutôt habitué à utiliser ça.
04:11 - Absolument pas, mais c'est parce qu'il manquait...
04:12 - L'analyse du match d'hier,
04:13 à l'oeil, elle est confondante pour Lyon.
04:16 - Il manquait un élément dans mon argumentation,
04:20 c'est ce que ne dit pas l'XG,
04:23 c'est qui il y a au bout du ballon.
04:27 À qui est le pied qui doit utiliser cet XG ?
04:30 Et il est là, le problème.
04:31 - En théorie, le pied provoque aussi l'XG.
04:33 Enfin, on a un autre pied avant, mais...
04:34 - La situation où est le ballon,
04:36 puisque c'est ça que ça signifie, l'XG.
04:38 Qui doit exploiter cette excellente situation ?
04:41 Pour simplifier, il faut dire à nos auditeurs qu'hier, Lyon,
04:43 si le football était logique, rationnel à 100%,
04:46 Lyon aurait marqué au moins deux buts.
04:48 - Et ce qu'il y a d'irrationnel dans la situation de Lyon en ce moment,
04:50 c'est justement d'avoir des joueurs
04:53 qui ne sont pas au niveau de ce que demande l'OL
04:55 pour utiliser une occasion pareille.
04:58 C'est que la casette se soit retrouvée en situation d'échec
05:01 à tel point qu'il est obligé de sortir
05:03 et qu'il ne répond plus aux attentes du club.
05:05 Et que, mine de rien, c'est vrai aussi,
05:08 le contexte compte énormément.
05:10 Parce que quand tu joues toute la saison le maintien,
05:14 que tu démarres la saison avec l'idée que tu vas jouer le maintien,
05:17 tout ton schéma tactique et ta préparation mentale est différente.
05:21 Quand tu es l'OL ou l'OM,
05:23 l'OM, je vais y venir, ils ont le même problème avec des attaquants
05:25 qui ne mettent pas un but.
05:27 Gattuso, il peut continuer à alterner autant qu'il veut
05:30 Aubameyang, Vitinha, de toute façon, c'est foireux.
05:33 Et ça, on l'avait dit pour le coup dès le mois d'août,
05:35 c'est très compliqué d'avoir un attaquant qui t'a coûté 30 millions
05:38 et faire venir une star sur le déclin
05:41 qui te coûte énormément en salaire.
05:43 Surtout si tu n'as pas moyen de les associer tous les deux,
05:45 qu'il va falloir que tu alternes tout le temps entre les deux.
05:47 Parce que tu vas les mettre dans une inconfortable position mentale
05:50 et tu vas sans arrêt dans la merde.
05:53 Lyon hier, ils se retrouvent,
05:55 et c'est là où ils sont complètement coincés,
05:58 c'est qu'ils souffrent de la situation dans laquelle ils sont,
06:02 ils ont une pression qui est énorme parce qu'ils peuvent porter,
06:04 je pense à la casette de Tolisso Lopez,
06:06 un peu les vieux de la vieille,
06:08 ils portent le fardeau de peut-être être dans l'équipe,
06:12 dans le club qui les a formés,
06:15 et ils vont peut-être être dans l'équipe qu'ils vont faire descendre.
06:18 Donc, toute cette pression-là, pour l'instant,
06:21 ils ne s'en accommodent pas du tout.
06:23 Alors, effectivement, il est en danger grosso,
06:26 et Stextor va peut-être le sortir,
06:28 mais ça ne réglera pas le problème, ni de la DNCG,
06:31 devant laquelle ils vont devoir repasser.
06:33 - On va en parler, mais j'aimerais qu'on fasse ça juste par étapes.
06:35 - Fini ton avis, parce qu'après Stéphane va donner le sien,
06:38 après la pub, après on parlera de Marseille spécifiquement,
06:40 de Lyon spécifiquement, avec toutes les infos, on a le temps.
06:43 Mais il ne faut pas que tu fasses trop long, quand même.
06:45 - Ok, on était en train de discuter, ça va deux ans.
06:47 - Non, on ne discute pas, c'est toi qui te discutes tout seul.
06:49 - De l'autre côté, Marseille, où là aussi,
06:52 ils ont complètement raté le recrutement,
06:55 Gattuso, il peut changer l'équipe autant qu'il veut,
06:57 depuis qu'il est arrivé, c'est une catastrophe.
06:59 Il a pris, il y a eu une seule victoire,
07:01 il n'y a que des matchs moisis,
07:04 on comprend un peu, hier tu disais on ne comprend rien,
07:06 ce que fait Grosso, Gattuso on comprend,
07:08 mais ça ne donne pas grand-chose.
07:10 On comprend le schéma, c'est un peu toujours le même,
07:12 il essaye, il a installé Harit dans un rôle de créateur,
07:15 il veut jouer avec deux mecs de côté qui sont
07:18 sards la plupart du temps d'un côté,
07:20 Correa de l'autre,
07:22 mais si ce n'est pas l'un et l'autre, il change du poste pour poste.
07:25 Ce que fait Gattuso, c'est totalement clair.
07:28 Le résultat est tout aussi médiocre que ce qu'on voit à Lyon.
07:31 - Un peu moins nul qu'à Lyon.
07:32 - Mais écoute, dans l'intention, je ne suis même pas sûr que dans l'intention,
07:36 ce soit plus nul que l'O.L.
07:37 Je ne suis même pas sûr dans l'intention.
07:39 - Bon alors, là-dessus,
07:41 Stéphane, qu'est-ce que tu réponds à Daniel avant la pause ?
07:45 - Non, mais j'abonde dans le sens où je suis d'accord avec Daniel,
07:50 ils sont un peu dans la même problématique,
07:51 je pense que ce sont des cas quand même qui ont leur particularité,
07:53 évidemment on pourrait dérouler tout ce qui différencie Lyon de Marseille,
08:00 mais il y a un point commun quand même sur lequel Daniel a insisté,
08:03 et ça me rappelle ce vieil adage, "le poisson pourrit par la tête".
08:07 Et le problème de Lyon et de Marseille, c'est la tête.
08:10 C'est-à-dire que c'est un problème, d'abord, nous on focalise évidemment
08:15 au terme des matchs sur les entraîneurs, sur les joueurs,
08:18 mais dans les deux cas, et ça nous ramènera peut-être tout à l'heure
08:22 quand on parlera du président de Brest pour d'autres sujets,
08:24 mais c'est là la clé.
08:26 - Et du président de Paris aussi sur d'autres sujets, tu verras.
08:28 - Le président de Paris, ouais...
08:30 - Après quand tu as énormément d'argent, tu peux corriger beaucoup de bêtises.
08:35 Et Lyon et Marseille n'ont pas énormément d'argent.
08:37 - Tu sais que Paris, dans tous les défauts de ces dernières années
08:42 dont on a parlé mille fois, cet été il y a eu du rangement.
08:46 - Oui, c'est vrai.
08:47 - Cet été on a rangé des choses.
08:48 - C'est vrai.
08:49 - On a rangé des choses, on a fait quelque chose qui ressemblait plus à un club de foot.
08:53 - C'est vrai.
08:54 [SILENCE]

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