• il y a 2 ans
TOUCHE PAS À MON POSTE : 100% médias, 100% darka ! 


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Transcription
00:00 Je trouve incroyable le traitement de ça.
00:02 Alors je condamne évidemment si ces gens sont venus vraiment avec des mauvaises intentions.
00:06 Moi ce que je vois, c'était une marche pour Thomas.
00:08 Alors d'accord il y avait des fumigènes mais apparemment ils ne portaient pas d'armes sur eux.
00:12 La seule victime c'est quelqu'un qui a été lynché, humilié, imaginé pendant les émeutes de Nahel.
00:18 Si ça avait été le contraire, je pense qu'on en aurait parlé encore aujourd'hui.
00:22 Donc je trouve que le traitement médiatique et cette affaire pour l'instant est un petit peu montée en épingle
00:27 et arrange certainement beaucoup de gens.
00:29 Alors on va revenir sur tout ça.
00:31 Plus d'une semaine après la mort de Thomas lors d'une fête à Crépole dans la Drôme.
00:34 On a tous parlé de Thomas, vous pouvez garder vos pancartes bien entendu.
00:37 Une manifestation appelée par des militants d'ultra droite a eu lieu dans une ville voisine à Romand-sur-Isère, Sainte-Vinçoire.
00:42 Il était environ 18h dans le quartier de la Monnaie,
00:46 quartier d'où viennent quelques personnes interpellées dans l'affaire de la mort de Thomas.
00:49 Et 80 militants d'ultra droite se sont réunis avec pour objectif de faire justice pour Thomas.
00:55 Des personnes encagoulées, habillées tout en noir, munies de battes de baseball, de barres de fer ou encore de mortiers, Gilles.
01:01 Absolument, venus de toute la France.
01:03 Il y en avait qui étaient en comparution immédiate aujourd'hui.
01:06 Donc de 17 à 36 ans, des étudiants, un militaire.
01:10 Parmi ceux qui étaient jugés aujourd'hui, un seul avait un casier.
01:14 Ils étaient accusés notamment de violence sur fonctionnaires de police.
01:17 Mais effectivement, ils viennent de toute la France.
01:19 On va revenir sur tout.
01:20 Absolument.
01:21 Vous réagirez à chaque fois.
01:22 La réaction était en réalité une récupération de ce que disent des gens de la mort de Thomas.
01:27 Les banderoles étaient "justice pour Thomas", encore "justice pour Thomas", "ni pardon, ni oubli".
01:31 Mais d'autres souglants nationalistes ont été entendus, parmi lesquels "la rue, la France nous appartient".
01:35 C'est ça qui a posé problème, Gilles.
01:36 Absolument.
01:37 Ça a été considéré par certains, pas par Monsieur Chautier, mais ça a été considéré par certains
01:41 comme tout simplement une expédition punitive, une ratonnade.
01:44 On va en parler dans un instant.
01:45 Des affrontements ont eu lieu avec des forces de l'ordre.
01:47 Cinq policiers ont d'ailleurs été blessés par les tirs de mortiers et des pierres.
01:51 Du côté des manifestants, un militant de 20 ans a été tabassé, gravement blessé.
01:54 Il a été retrouvé par les pompiers en bordure du quartier, puis transporté à l'hôpital.
01:58 Son pronostic vital n'est pas engagé.
02:00 Sorti de sa voiture, tapé, contusionné, effectivement emmené à l'hôpital.
02:04 Et pronostic vital pas engagé, voilà.
02:06 Mais il a quand même été tabassé.
02:08 Six jeunes hommes ont été jugés cet après-midi à Valence en comparution immédiate.
02:11 Ils ont tous entre 18 et 25 ans.
02:13 Ils viennent du Doubs, de Côte d'Or, près de Dijon, du Gard, de Paris et de Lyon.
02:17 La plupart vivent chez leurs parents.
02:18 Ils sont étudiants, stagiaires, chômeurs, militaires, développeurs informatiques.
02:21 À l'exception de l'un d'entre eux, leur casier judiciaire est vierge.
02:24 Et tous minimisent leur intention ce soir-là.
02:27 Les peines vont de 6 à 10 mois de prison ferme, hein Gilles ?
02:30 – Oui, oui. C'était un appel national, Cyril,
02:32 qui avait été lancé sur les réseaux sociaux et sur les boucles Telegram de l'extrême droite.
02:36 Donc voilà, reste à savoir maintenant, effectivement,
02:38 c'est pour ça que le débat avec Monsieur Ciotti sera passionnant,
02:41 si c'était une expédition punitive et pourquoi Monsieur Ciotti n'a pas condamné.
02:46 – Alors la préfecture du Rhône a pris la décision d'interdire une manifestation prévue aujourd'hui à Lyon.
02:50 Le rassemblement organisé par plusieurs groupes d'ultra-droite
02:53 et notamment les remparts de Lyon devaient avoir lieu sur la place du maréchal Lyothé
02:57 après la mort de Thomas, tué à Crépole, il y a plus d'une semaine.
03:00 On va revenir donc sur tout ça et sur toutes les réactions.
03:02 Merci Eric Ciotti d'être avec nous.
03:04 Vous refusez de condamner ce qui s'est passé à Romand-sur-Isère, pourquoi ?
03:10 – Cette affaire, elle part d'une interview hier soir sur une chaîne concurrente
03:15 où j'ai dit aux journalistes à plusieurs reprises qu'il ne fallait pas tout mettre sur le même plan.
03:21 On a d'un côté, à Crépole, la mort de Thomas, dont on ne parle plus ce soir.
03:28 – Oui, c'est vrai.
03:29 – La mort de Thomas, 16 ans, que La Vie a appelé capitaine de son équipe de rugby.
03:36 Il y a eu 18 blessés à Crépole, dont deux qui ont failli mourir en urgence absolue,
03:44 qui ont été poignardés dans un contexte où neuf témoins ont dit
03:49 que ceux qui sont arrivés en bande organisée voulaient tuer et planter du blanc,
03:55 et dont le président de la République a qualifié ces actes d'assassinat.
04:01 Ce qui est en sens dans le code pénal.
04:04 Assassinat, ça veut dire un meurtre par préméditation.
04:08 Donc avec des connotations racistes potentiellement, puisqu'il y a neuf témoins
04:14 qui disent que les auteurs de ces faits voulaient tuer du blanc, je le redis.
04:20 Et il y a cette affaire que vous évoquez, cette manifestation à Roman-sur-Isère.
04:26 On m'a interrogé en ne parlant que de l'affaire de Roman-sur-Isère.
04:31 Et moi je dis qu'il y a une hiérarchie dans l'information.
04:34 Et que cette affaire de Roman-sur-Isère, je n'ai pas refusé de condamner.
04:39 Dans l'émission, j'ai condamné tous ceux qui étaient contraires à la loi.
04:44 Personne ne peut se faire justice soi-même.
04:47 Mais ce qui s'est passé hier soir n'est pour moi, je le redis, je le confirme,
04:52 n'est pas de la même gravité que l'assassinat de Thomas.
04:57 Personne n'est mort à Roman-sur-Isère, même si tout ce qui s'est passé est condamnable.
05:03 Hier soir, il n'y avait pas de condamnation.
05:05 Ce soir, la justice est prononcée.
05:07 Moi, j'ai dit hier soir, je n'avais pas les éléments factuels.
05:11 J'ai dit j'attends que la justice se prononce.
05:14 Elle s'est prononcée.
05:16 Eh bien, des personnes ont été condamnées.
05:19 La justice est passée.
05:21 C'est à elle de condamner.
05:22 Mais ce n'est pas à une forme de tribunal médiatique excitée par M. Mélenchon
05:28 pour dire ce qui doit se passer.
05:31 Je voudrais qu'on ait dans la hiérarchie de l'information le même traitement.
05:37 Le même traitement pour Thomas, que l'on a eu pour Naël.
05:41 Le même traitement de ce qui s'est passé de condamnable à Roman-sur-Isère
05:47 que de ce qui s'est passé dans 450, 500 quartiers de France
05:52 où il y a eu 12 000 voitures brûlées, où il y a eu 900 policiers et gendarmes blessés,
05:59 250 écoles brûlées, 150 mairies brûlées.
06:04 Et on a l'impression que c'est la même affaire.
06:06 Mais ceux qui disent ça, ils ne sont pas au contact des Français.
06:10 Parce que ce qui s'est passé à Crépole, dans un petit village
06:14 où un gamin est mort parce qu'il y a des barbares.
06:18 L'ensauvagement de la société derrière tout ça,
06:23 ce n'est pas mon mot, c'est le mot du ministre de l'Intérieur.
06:26 Et on met sur le même plan la manifestation de crétins,
06:31 bien entendu violents qu'on peut condamner, on a vu leur profil,
06:35 mais quand même, relativisons.
06:37 Et aujourd'hui, à cause d'eux, plus personne ne parle de Thomas.
06:43 Et les Français, de qui ils parlent ? Ils parlent de Thomas.
06:47 Moi, je veux être leur porte-parole.
06:49 Et c'est pour cela d'ailleurs que j'ai demandé que demain,
06:52 à l'Assemblée nationale, il y ait une minute de silence pour Thomas,
06:57 comme il y en a eu une pour Naël.
06:59 – Alors, c'est une très bonne initiative ça.
07:02 Il y a Jean-Luc Mélenchon qui vous a interpellé sur X.
07:05 Éric Ciotti, président des Républicains,
07:08 refuse de condamner l'agression de l'extrême droite
07:10 en bande armée contre un quartier populaire.
07:12 Cette ambiguïté avec le racisme encourage les pires débordements de violences.
07:15 Ce refus est une apologie pour les bandes armées racistes.
07:17 On voit de mieux en mieux où est le problème dans notre République.
07:20 Alors, vous lui avez répondu, Monsieur Mélenchon.
07:23 [Rires]
07:25 Le danger pour la République, c'est vous.
07:27 Depuis des années, vous combattez la France éternelle.
07:29 Ma France, c'est celle de Thomas.
07:30 Vous préférez Sébourreau, mais vous me trouverez toujours sur votre chemin.
07:33 Qu'est-ce que vous lui répondrez, ce soir ?
07:34 Parce qu'il vous en a remis une couche, après.
07:36 – La même chose.
07:37 C'est quand même le plus mal placé pour tenir ses propos.
07:42 Lui qui a refusé de condamner l'attaque terroriste, islamiste du Hamas,
07:49 qui a fait 1200 morts, qui a tué des enfants, qui a tué des femmes,
07:56 qui a pris un otage des innocents,
08:00 qui a attaqué des vieillards dans leur domicile,
08:05 qui les ont brûlés vifs.
08:07 Il a refusé de citer ces barbares, de citer ces mots.
08:11 Et là, il vient nous donner des leçons.
08:13 Dès que ces gens sont en difficulté, il y a l'alibi du danger d'extrême droite.
08:19 Aujourd'hui, bien sûr qu'il y a des dangers,
08:21 mais le principal danger pour la République,
08:24 c'est M. Mélenchon et ses sbires, aujourd'hui.
08:27 C'est ce que je lui ai dit.
08:29 Qui menace la République ?
08:31 Ce sont ces idiots qui ont manifesté,
08:33 qu'on doit condamner, qui ont été condamnés,
08:35 ou c'est ceux qui, aujourd'hui, banalisent la violence,
08:40 créent par leur discours des tensions,
08:43 s'appuient sur la montée du communautarisme islamiste
08:46 pour des raisons électorales.
08:48 Voilà la réalité.
08:49 – Et c'est une expédition punitive quand même, à Romand-sur-Isère ou pas ?
08:52 – Sans doute, mais qui a été puni ?
08:56 Pour qu'il y ait une expédition punitive,
08:58 il faut qu'il y ait des gens qui aient été punis.
09:00 Heureusement, les forces de l'ordre ont fait leur travail,
09:03 et heureusement qu'elles étaient là.
09:06 Heureusement qu'elles étaient là, mais encore une fois, moi,
09:09 l'hypocrisie de Mélenchon, le deux poids deux mesures,
09:12 moi je ne supporte plus le deux poids deux mesures.
09:14 – Quand vous entendez des gens de l'extrême-gauche
09:16 qui disent que le drame de Thomas Ténérix, vous leur dites quoi ?
09:21 – Mais c'était pas… On voit bien la banalisation,
09:26 et puis après on cherche, c'est ce qui se passe avec Romand-sur-Isère,
09:30 on cherche une dérivation.
09:33 Pour oublier tout ça, finalement on n'a pas d'importance.
09:37 – A Crépole ? – A Crépole.
09:39 – A Crépole c'était une expédition punitive ou c'était Ténérix selon vous ?
09:42 – La justice le dira, mais il y a quand même beaucoup de témoignages
09:47 qui confirment une forme d'expédition punitive.
09:51 Je ne suis pas juge, je ne suis pas au cœur de l'instruction,
09:54 mais il y a des témoignages.
09:56 C'est le procureur de la République lui-même qui le dit,
09:58 et c'est le président de la République qui a parlé d'assassinat.
10:01 Un assassinat, les mots ont un sens en matière pénale,
10:05 ça veut dire qu'il y a eu préméditation, donc c'était organisé.
10:09 Après, il y aura la cour d'assises, peut-être dans des années,
10:13 se prononcera, mais en tout cas…
10:15 – Ce qui s'est passé avec Thomas, il y a certaines personnes qui disent
10:18 que c'est du racisme anti-blanc, qu'est-ce que vous répondez à ça ?
10:21 – En tout cas, certains propos tendent à le confirmer.
10:25 Les témoignages qu'on a entendus sur "planter les blancs"
10:29 ou "tuer les blancs" le confirment.
10:31 Donc, il ne faut pas banaliser.
10:33 Il y a une immense émotion dans le pays.
10:35 Et moi, je voudrais noter le décalage entre une certaine vision médiatique parisienne
10:41 et ce que me disent dans mes villages.
10:44 Je suis élu dans mon canton de petits villages,
10:47 ce que me disent mes électeurs dans ma circonscription de Nice.
10:51 Ils en ont marre.
10:52 Ils en ont marre parce que derrière tout ça, il y a la violence.
10:55 Derrière tout ça, il y a une immigration de masse.
10:59 Derrière tout ça, il y a une intégration qui a échoué.
11:02 Et tout ça, c'est parce qu'il y a ceux qui ont été arrêtés à Crépol,
11:06 qui sont soupçonnés d'être les auteurs.
11:09 Ils ont, pour beaucoup, en tout cas pour la moitié des neufs
11:13 qui ont été arrêtés, dont sept sont en prison ce soir,
11:16 il y a des casiers judiciaires déjà lourds, y compris pour des mineurs.
11:21 Donc, problème de la réponse pénale, problème de l'immigration.
11:25 Il y a un journal, le journal du dimanche, qui a cité les prénoms des personnes.
11:31 C'est un tabou. C'est un tabou. C'est un tabou absolu.
11:36 Oui, ils sont français, mais ça veut dire aussi que quelque part,
11:40 ils sont, on le sait et osons les mots, ils sont issus de l'immigration.
11:44 Ils ont été animés par une violence absolue parce que quelque part,
11:49 leur intégration dans la République a échoué.
11:53 Et ça, ça doit poser une question.
11:55 – Éric Ciotti, sont des racistes qui ont défilé dans les rues
11:58 avec des barres de fer ou pas pour vous ?
12:00 – Bien sûr, bien sûr. On voit les relents de tout ça.
12:06 Encore une fois, moi, c'est faux de dire que je n'ai pas condamné.
12:11 Moi, ce que je dis… – Donc ce soir, vous condamnez ?
12:13 – Ce soir, je dis très clairement qu'on ne peut pas mettre sur le même plan.
12:17 Ça ne se vaut pas. On n'est pas dans le relativisme.
12:20 Ce qui s'est passé à Crépole, ce n'est pas la même chose
12:25 que ce qui s'est passé à Romand-sur-Isère.
12:28 – Est-ce que vous condamnez ce qui s'est passé à Romand-sur-Isère ?
12:30 – Oui, je condamne. C'est la justice qui a condamné.
12:33 Moi, vous savez, je ne suis pas juge.
12:34 – Non, mais vous condamnez ce qui s'est passé à Crépole ?
12:36 – Il faudrait que les journalistes prennent aussi beaucoup de recul,
12:39 et notamment dans certains médias. Ce n'est pas à eux de condamner.
12:43 – Vous répondez quoi ?
12:44 – Il y a une justice dans notre pays. Elle est passée…
12:46 – Vous avez condamné ce qui s'est passé à Crépole ?
12:48 – …dans le long tact. Moi, ce que je dis, dans l'émotion dans le pays,
12:51 il faut bien l'entendre, l'émotion dans le pays,
12:54 dans cette France profonde, elle est pour Thomas.
12:57 Et l'émotion médiatique, elle est pour ce qui s'est passé à Romand-sur-Isère.
13:01 À force d'aller dans ce biais, on installe un écart entre les Français
13:06 et ceux qui le pensent, les commentateurs.
13:08 – Vous répondez quoi à ceux qui disent
13:10 "Ciotti refuse de condamner une ratonnade" ?
13:12 – Je viens de vous le dire, c'est une caricature.
13:16 Est-ce que hier soir, on avait les éléments ? Est-ce qu'il y a eu un blessé ?
13:21 Vous avez dit qu'il y en a eu un, mais il était manifestement de l'autre côté.
13:26 Ça n'excuse rien, ça ténue rien.
13:28 Mais il n'y a pas eu, hier soir, à ma connaissance, sous réserve,
13:32 il y a eu des policiers qui ont été outragés,
13:35 – Cinq policiers blessés.
13:36 – …qui ont été outragés, et c'est pour ça qu'il y a des condamnations.
13:40 Mais voilà, encore une fois, on est toujours dans des raccourcis.
13:46 Oui, et je viens de les féliciter.
13:48 Il y a une forme de raccourci beaucoup trop rapide,
13:52 et je le redis, tout ne se vaut pas dans ce pays.
13:56 – Mais monsieur Ciotti, vous êtes parfaitement responsable,
13:58 homme politique, avec la molesse de votre condamnation initiale,
14:02 vous légitimez que des bandes organisées organisent une ratonnade
14:07 dans un quartier populaire, vous vous rendez compte ?
14:09 – C'est ce qui m'a choqué, je tenais à vous le dire les yeux dans les yeux.
14:11 Tout le monde condamne Crépole, c'est horrible, horrible,
14:14 la mort de Thomas, horrible.
14:15 Mais ça, dans notre pays, c'est terrible.
14:18 J'aurais aimé que vous condamniez plus vite.
14:20 – Je n'avais un, il n'y avait pas les éléments,
14:24 et moi ce que je rejette, c'est que désormais, on ne parle plus que de ça,
14:29 et l'extrême-gauche a réussi, parce que c'est sa dialectique, bien sûr.
14:34 Ça gêne ce qui s'est passé à Crépole, monsieur Mélenchon, voilà.
14:38 Ça gêne une certaine forme aujourd'hui de vision communautariste de notre nation.
14:44 Ça gêne son excuse de la violence.
14:47 Et donc, on est tous, tous les projecteurs sont désormais là-dessus.
14:52 Eh bien, je voudrais simplement qu'ils reviennent sur ce qui est grave,
14:56 parce qu'il y a le fameux adage, "quand le sage montre la lune,
15:01 l'imbécile regarde le doigt", mais les Français ne sont pas des idiots,
15:05 ils ne sont pas des imbéciles, et eux, ils regardent ce qu'il passe.
15:09 Ils regardent aujourd'hui où sont les vraies menaces.
15:13 Qui menace la République ? Qui menace nos institutions ? Qui nous attaque ?
15:18 Voilà, la réalité, elle est là, donc naturellement, il faut condamner.
15:24 Et je l'ai dit hier soir, je l'ai dit sur BFM, pour les citer,
15:28 j'ai dit "je condamne tous ceux qui vont à l'encontre des lois de la République".
15:32 – Pour nos téléspectateurs.
15:33 – Et c'est à la justice de le dire.
15:34 – Ceux qui se cachent derrière les violences à Romand-sur-Iserth,
15:36 ce sont plusieurs militants d'ultra-droite qui semblent avoir été identifiés,
15:40 parmi eux un certain Léo Rivière-Prost, qu'on surnomme "Gros Lardon".
15:44 Selon plusieurs sources, cet homme âgé d'une vingtaine d'années
15:47 est un ancien militaire qui travaille chez Lidl, c'est ça ?
15:49 – Absolument, donc ils ont des profils différents, c'est des jeunes adultes,
15:52 ils se sont recrutés, et lui inquiète particulièrement
15:56 parce que c'est la résurgence de cette fameuse division
16:00 au groupe Martel, de sinistre mémoire, qui commettait des attentats
16:04 dans les années 70-80, et là il y a une résurgence,
16:07 la brigade Martel ou au nom de Martel, qu'est-ce que ça veut dire exactement ?
16:11 C'est ça M. Ciotti qui inquiète, c'est ces activistes d'extrême droite
16:16 qui potentiellement sont dangereux pour la République.
16:18 Le danger peut venir de là également.
16:20 – Vous connaissez ce groupe ou pas ? Vous connaissez Gros Lardon ?
16:23 – Non, je ne connaissais pas et je n'ai pas l'intention de le connaître,
16:27 et c'est bien qu'il ait été condamné, s'il a été condamné…
16:30 – Il est né au Nazi beaucoup.
16:32 – Je ne sais pas s'il est là-dedans.
16:34 Naturellement c'est condamnable, c'est insupportable,
16:37 mais moi ce que je dis, c'est que ceux qui menacent aujourd'hui la République,
16:43 ceux qui ont assassiné des Juifs parce qu'ils étaient Juifs,
16:47 je pense à Mireille Knoll, à Sarah Halimi, à Ilan Halimi,
16:53 ceux qui ont commis des attentats depuis 2012 dans notre pays.
16:59 Voilà, c'est là où est la vraie menace.
17:02 Et encore une fois, tout ne se vaut pas.
17:05 Cette extrême droite dangereuse, néo-nazie,
17:08 elle doit être condamnée avec beaucoup de force.
17:12 Ces groupuscules, et c'est le cas d'ailleurs, doivent être dissous.
17:15 – Ils étaient interpellés ou pas Gros Lardon ?
17:17 – Et ils le sont, mais je dis attention,
17:19 que ce ne soit pas un alibi pour légitimer cette extrême gauche
17:23 qui est tout autant dangereuse et qui a montré des signes
17:27 extraordinairement préoccupants d'antisémitisme,
17:31 les mêmes que ceux de cette extrême droite que vous dénoncez légitimement.
17:36 – Géraldine.
17:37 – Monsieur Ciotti, laissez l'ambiguïté à Monsieur Mélenchon,
17:40 laissez le deux poids deux mesures à Monsieur Mélenchon.
17:42 Pour moi un homme d'État, ce que vous êtes, ça doit justement rassembler.
17:46 Là en faisant ça, il n'y a pas de battle entre Krepel et Romain Surizer,
17:50 même si heureusement il n'y a pas eu de victime à Romain Surizer.
17:53 Mais en fait on ne peut pas, à mon avis, en tant qu'homme d'État
17:56 et responsable politique aujourd'hui, dire non mais là il n'y a pas eu de mort,
17:59 donc bon c'est moins grave.
18:01 C'est des néo-nazis, c'est des nazillons,
18:03 de la même manière que s'ils sont allés pour tuer des Blancs,
18:06 ils peuvent aussi aller tuer des Arabes.
18:08 Donc en fait je pense qu'on ne peut pas hiérarchiser,
18:11 je pense qu'il faut faire corps aujourd'hui,
18:13 on a besoin d'être côte à côte, enfin M. Coulon est mort ce week-end,
18:17 il disait qu'on était aujourd'hui tous confrontés,
18:20 on était face à face, soyons côte à côte.
18:22 Et en faisant ça, alors je n'ai pas dit que vous étiez ambigu,
18:25 mais vous l'avez condamné un peu mollement me semble-t-il,
18:28 on a l'impression que c'est chacun ses victimes, chacun ses morts,
18:31 chacun ses combats, chacun ses revendications identitaires.
18:34 Mais en fait pour moi, là c'est Gang off New York,
18:36 on ne fait plus République, on ne fait plus corps,
18:38 ce n'est plus la France en fait.
18:40 On ne fait plus République.
18:42 Bien sûr, vous avez raison, ce sont ses actes,
18:45 mais d'abord pour les Français, ce qui ne fait plus République,
18:48 c'est le fait que toutes les minutes et demie,
18:51 il y a un Français qui est victime d'un coup et d'une blessure volontaire.
18:55 300 000 l'année dernière et ça, on n'en parle pas.
19:00 Est-ce que tous les soirs vous avez une émission
19:02 pour parler de ces Français qui sont tombés,
19:05 qui ont été assassinés, de ces policiers qui sont blessés ?
19:09 Moi ce qui m'horripile, c'est aujourd'hui ce,
19:12 oui je le redis, c'est ce traitement médiatique différencié.
19:17 Dès qu'il s'agit…
19:19 – Pas ici en tout cas.
19:20 – … et instrumentalisé par l'extrême gauche et par M. Mélenchon…
19:23 – Mais raison plus, on ne va pas faire pareil,
19:25 on ne va pas se battre avec les mêmes armes que les gauches.
19:28 – Comprenez que j'émette un sentiment, une réaction,
19:31 parce qu'on n'est pas sceptisé,
19:33 et moi je n'ai assez du politiquement correct,
19:36 de la langue de bois, des éléments de langage,
19:39 d'une forme de prudence.
19:41 Moi je le dis aujourd'hui, je condamne tous ceux
19:44 qui ne respectent pas les lois de la République,
19:46 mais aujourd'hui le danger pour la République,
19:50 c'est une extrême gauche complice des islamistes antisémistes,
19:55 ce sont eux qui menacent la République,
19:57 et ce sont eux contre lesquels on devrait être préoccupé
20:02 et agir de façon déterminée.
20:04 – Pour vous on n'est plus en sécurité en France ?
20:06 – En tout cas beaucoup de Français ne le sont pas.
20:08 Il y a des quartiers qui sont devenus des zones de non-droit.
20:11 Est-ce qu'on a parlé, tous les médias parlent de Romain Surizère.
20:16 Dans le même temps, le même soirée, à Dijon,
20:20 un homme est mort chez lui, dans son lit,
20:27 parce que des dealers ont rafalé la façade de son immeuble.
20:32 Il y a depuis le début de l'année 49 morts à Marseille.
20:38 Dans ma ville à Nice, il y a des dealers dans l'artère centrale,
20:43 avenue Jean-Médecin.
20:45 Il y a la semaine dernière, des dealers qui se sont promenés
20:49 avec une Kalachnikov dans le quartier des Moulins.
20:52 Mais est-ce que ça fait une demi-minute dans un journal télévisé ?
20:57 C'est ça que nos concitoyens ne comprennent plus.
21:00 Ils vivent, ils ressentent cette insécurité.
21:03 Alors, ça ne veut pas dire que ça excuse les faits que vous dénoncez.
21:07 Légitimement, encore une fois, mais permettez un moment,
21:11 qu'on ait un coup de colère et que je l'ai.
21:13 Et c'est ce que j'ai eu devant ce journaliste,
21:15 qui n'avait qu'une obsession, qu'une obsession.
21:18 C'est de ne plus parler de ce qui s'était passé à Crépole
21:22 pour faire une espèce de dérivation médiatique
21:26 sur ce qu'il y a eu à Romain Surizère.
21:28 Donc ça, on peut faire tous les commentaires,
21:31 mais aller sur le terrain, parler aux Français,
21:34 et de ça, ils n'en peuvent plus.
21:36 Parce que oui, l'insécurité, il la vive.
21:38 Depuis 2012, l'élection de M. Hollande,
21:43 il y a eu 111 % d'augmentation des homicides et tentatives d'homicide,
21:49 et il y a eu presque 70 % d'augmentation des coups et blessures volontaires.
21:55 Je le redis, toutes les une minute et demie,
21:59 ça veut dire que dans ce moment où vous me faites l'amitié de m'inviter ce soir,
22:04 il y aura eu, dans notre pays, au moins 10 à 12 personnes
22:09 qui auront été agressées.
22:11 Il y a 100 policiers qui, chaque jour, sont blessés.
22:16 C'est de ça dont j'aimerais que l'on parle.
22:18 Parce que c'est ça qui va protéger la République.
22:21 C'est cette réaction dont on a besoin.
22:23 Pourquoi il y a eu crépole ?
22:25 C'est parce que la réponse pénale n'est plus adaptée.
22:28 Parce que les mineurs, quels que soient les faits qu'ils commettent
22:32 avant d'aller en prison, il y a une forme d'impunité, d'excuse de minorité.
22:37 Parce qu'aujourd'hui, avant d'aller en prison,
22:40 il faut avoir plusieurs dizaines de condamnations
22:43 parce qu'on manque de places de prison.
22:45 Donc que ceux qui font des commentaires,
22:47 que ceux qui sont dans la communication permanente,
22:50 agissent. Réponse pénale adaptée.
22:54 Exécution des peines.
22:56 - C'est pour ça qu'il a, Eric Dupond-Moric.
22:58 - Exécution des peines.
23:00 Un système qui, depuis 2012, le président de la République,
23:07 quand il a été élu...
23:09 - Vous parliez du garde des Sceaux.
23:11 - Moi, je parle du président de la République.
23:13 Parce que c'est lui qui fait tout.
23:15 C'est lui qui décide de tout.
23:17 Bien sûr. Bien sûr.
23:19 Tout est centralisé vers lui.
23:21 Quand M. Macron a été élu,
23:23 il avait promis 15 000 places de prison.
23:26 En plus. Parce que pour qu'il y ait des peines exécutées...
23:29 Moi, je ne dis pas que les juges sont laxistes.
23:32 Il y a des peines très lourdes.
23:34 Mais la plupart de ces peines, elles ne sont pas exécutées.
23:37 Elles sont, ce qu'on appelle, aménagées, déconstruites.
23:41 Ce qui est un drame pour les victimes.
23:43 Parce que les victimes ont le sentiment
23:45 qu'on leur a rendu justice dans une salle d'audience.
23:48 Et quand ils en sortent,
23:50 ceux qui ont porté une agression contre eux,
23:53 ils vont dans une pièce à côté de la salle d'audience
23:56 et on aménage les peines dans la discrétion.
23:59 Pourquoi ?
24:01 Parce qu'on manque cruellement de places de prison.
24:04 Il nous faudrait un minima 80 000.
24:07 On en a 62 000.
24:09 Il y a 74 000 personnes déjà en prison.
24:12 Notre société, elle est de plus en plus violente.
24:15 Donc, soit on banalise, soit on excuse, soit on réagit.
24:19 Moi, je dis qu'au-delà des commentaires,
24:21 le temps de la réaction est enfin venu.
24:24 [Musique]

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