• l’année dernière
Mardi dernier en fin de journée martiniquaise, le Maxi Edmond de Rothschild franchissait la ligne d’arrivée de la Transat Jacques Vabre – Normandie Le Havre. Charles Caudrelier et Erwan Israël s’adjugeaient la troisième place dans la catégorie ULTIM après plus de 16 jours de mer. Un podium acquis de haute lutte et dont le duo ne cachait pas sa fierté avec le recul tant c’est un animal blessé qui rejoignait les pontons de Fort-de-France. Quatre jours plus tard, grâce au travail exemplaire de son équipe à terre, le géant aux cinq flèches peut prendre le chemin du retour vers sa base en vue d’un rapide chantier mais surtout du tour du monde en solitaire, l’Arkea Ultim Challenge.

polaRYSE / Gitana S.A

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Sport
Transcription
00:00 C'était pas une course simple, malgré tout je pense que c'était riche, soit on gagne,
00:07 soit on apprend on dit. Et là on a beaucoup appris je pense.
00:14 Je crois toujours que les choses arrivent jamais par hasard et j'ai l'impression
00:18 que ça a été une petite piqûre pour me dire bon, depuis quelques années tout s'est
00:20 bien passé mais attention.
00:22 L'origine du problème c'est un safran abîmé donc une barre très dure qui sollicite énormément
00:30 le système de direction. On avait vu dès le départ, on ne comprenait pas pourquoi
00:34 le bateau était parti.
00:35 On se demande même comment ils ont fait pour faire 10 ou 12 jours de course comme ça.
00:39 On comprend peut-être qu'ils se battaient un peu avec le bateau et avec la barre.
00:42 On voyait qu'il y avait quelque chose qui ne collait pas dans le contrôle du bateau
00:45 mais on ne s'attendait pas à ça. Donc quelque part c'est presque rassurant, ça veut dire
00:49 qu'on n'était pas fous et qu'il y avait clairement une explication. On avait le foil
00:52 d'un côté, le safran de l'autre donc finalement on n'était jamais content du bateau mais
00:55 il y avait des bonnes raisons.
00:56 On savait qu'on avait un foil abîmé mais très abîmé, il s'est détérioré. A l'origine
01:01 ça serait un choc puisqu'on a trouvé un choc sur le bras à peu près au même endroit.
01:04 On a tapé quelque chose, c'est un enfoncement du carénage, c'est une casse pile dans l'axe
01:09 du foil. Ça correspond à peu près à la zone d'impact du foil, donc on imaginerait
01:15 une perche, quelque chose comme ça. Donc c'est deux pièces maîtresses évidemment
01:19 qui participent au vol et quand elles ne fonctionnent pas, on ne peut pas voler. Donc on avait un
01:22 bateau des deux côtés qui était handicapé.
01:24 Quelque part c'est une fierté d'avoir tenu 16 jours en mer sur le podium à un rythme
01:35 qui était quand même pas mal la plupart du temps.
01:37 Souvent c'est comme sur le Paris-Dakar, tu peux faire une très belle course mais si
01:42 tu tombes sur le mauvais nid de poule au mauvais endroit, tu casses la voiture et la course
01:45 elle est finie, c'est pareil.
01:47 Une équipe qui aime les challenges, c'est là-dedans qu'ils sont les meilleurs et j'en
01:50 ai toujours ressorti plus fort.
01:51 Moi je suis confiant du travail qui va être fait. Mais le premier défi, préparer ce
01:57 bateau pour partir de la Martinique, même si on y est bien.
01:59 [Musique]
02:02 [Musique]
02:06 [Musique]
02:09 [Musique]
02:12 [Musique entraînante diminuant jusqu'au silence]

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