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00:00 8h moins le quart, la chaîne de l'Espoir accueille chaque année en Gironde une vingtaine d'enfants venus d'Afrique
00:04 au Péret du Coeur, à l'hôpital Olévesque, avant de retourner auprès de leur famille après leur convalescence. Pour ce faire,
00:10 l'association recherche des dons et des familles d'accueil, on en parle avec la représentante de l'antenne bordelaise, la chaîne de l'Espoir, Marie.
00:17 Bonjour Sylvie C. Dogbo. Bonjour.
00:19 Deux jeunes enfants arrivent cette semaine à Bordeaux, l'un est déjà arrivé, l'autre arrive,
00:22 pour recevoir les soins dont ils ont besoin. Est-ce que vous pouvez nous parler un petit peu de ces enfants ?
00:27 Ces enfants,
00:29 ont moins de deux ans. Une petite fille qui est arrivée hier
00:32 et qui va avoir deux ans en décembre et un petit garçon qui arrive demain qui a 18 mois.
00:38 Ces deux enfants sont cardiaques, ont une
00:41 cardiopathie congénitale et donc vont être
00:44 opérés à l'hôpital Olévesque.
00:46 Donc ils viennent grâce à la chaîne de l'Espoir parce qu'ils ne peuvent pas recevoir les soins dont ils ont besoin dans leur pays d'origine.
00:52 C'est exactement ça. Dans les pays d'origine, ils ne peuvent pas être opérés puisqu'il n'y a pas d'infrastructure pour ce faire.
00:58 Il n'y a pas de salle d'opération, il n'y a pas à l'hôpital
01:01 de médecins et
01:04 d'infirmières suffisamment formées à la chirurgie cardiaque pédiatrique.
01:08 Alors votre mission à la chaîne de l'Espoir, c'est de faire venir ces enfants ? Parlez-nous en.
01:13 Voilà, donc notre mission c'est de faire venir ces enfants sur la région et de
01:19 trouver des familles d'accueil qui vont s'en occuper pendant
01:23 leur séjour, c'est-à-dire entre deux mois, deux mois et demi, trois mois maximum.
01:28 Et
01:30 de faire le relais avec l'hôpital, de veiller à ce qu'ils reçoivent les soins les
01:35 les plus adaptés et ensuite qu'ils puissent passer une
01:39 une convalescence tout à fait sereine avant de repartir vers leur pays d'origine.
01:45 Vous évoquez Sylvie Cédogbo, ces familles d'accueil, vous en recherchez à la chaîne de l'Espoir ?
01:50 C'est une sacrée mission, on va écouter une habitante du Teche qui évoque cette possibilité d'accueillir des enfants chez elle.
01:57 Bonjour, je m'appelle Véronique. Pourquoi pas réfléchir ? Combien de temps ça peut durer ? Ça se discute, c'est de sacrées responsabilités.
02:03 Il faut penser le après aussi. C'est bien d'accueillir mais le après, quand on a comme ça l'instinct maternel
02:09 lâcher après un enfant, après des mois, ouais ça doit être hyper dur.
02:14 Alors on a aussi des réactions sur notre page Facebook ce matin, Pauline qui nous dit "l'association qui a du coeur".
02:19 "Mon petit Jean vient de bénéficier d'une opération grâce à la chaîne de l'Espoir, bientôt il s'envolera et retrouvera sa famille guérie."
02:25 Puis on a Nicole qui aimerait aussi beaucoup recevoir en effet des enfants à la maison mais elle dit "voilà avec mon âge ça me paraît pas vraiment possible".
02:32 En tout cas un grand bravo à toutes celles et ceux qui le font. Quelle belle aventure et merci pour tous ces enfants.
02:37 C'est ça, c'est une belle aventure d'accueillir des enfants ?
02:39 Oui, c'est une merveilleuse aventure.
02:41 C'est pas une aventure qui est rose tout le temps.
02:46 C'est difficile d'accueillir ces enfants parce qu'ils arrivent vraiment malades.
02:49 Ils arrivent dans des conditions où je peux vous dire que la petite qui est arrivée hier
02:55 va avoir deux ans et elle pèse moins de 5 kg. Donc c'est vraiment des enfants très malades.
03:01 Le problème qu'il va y avoir, c'est difficile
03:05 au moment de l'opération parce qu'on est très anxieux pour eux et au moment du départ bien sûr.
03:11 Puisqu'on s'attache énormément à ces enfants et le moment du départ est difficile.
03:16 Mais c'est un sentiment qui est très mitigé parce qu'on est triste de les voir partir,
03:21 de se dire que c'est terminé et on est très heureux de voir qu'ils vont s'envoler pour une vie meilleure
03:29 auprès de leur maman parce qu'il n'y a rien de mieux qu'une maman pour s'occuper d'un enfant.
03:34 C'est des enfants qui arrivent, vous le dites, très malades, qui demandent donc des soins
03:39 constants, qui arrivent aussi forcément déboussolés. Ils sont très jeunes, ils sont arrachés à leur famille, ils prennent l'avion pour des longs voyages.
03:45 Voilà, ils arrivent dans un pays qu'ils ne connaissent pas avec
03:48 un climat qu'ils ne connaissent pas, une famille etc. Donc ils sont très très déboussolés.
03:56 C'est pour ça qu'ils s'attachent énormément à la maman d'accueil.
03:59 C'est la personne référente donc ils s'attachent énormément et
04:05 immédiatement à cette personne là. - Il y a peut-être des auditeurs, des auditrices qui nous écoutent ce matin qui aimeraient devenir famille d'accueil. Est-ce qu'il faut des
04:10 capacités, des compétences particulières pour accueillir ces enfants ? - Non, il n'y a pas besoin d'une compétence médicale.
04:16 Il suffit d'avoir du temps de libre puisqu'il faut être disponible pendant
04:23 trois mois, 24 heures sur 24. Quand je dis ça, c'est-à-dire que les enfants ne dorment pas, ne sont pas habitués à dormir
04:31 seul dans un lit. Donc bien souvent il faut leur tenir la main etc. Donc c'est
04:36 vraiment une osmose complète
04:40 entre l'enfant et sa famille d'accueil.
04:43 Ensuite, il faut habiter à moins d'une heure de l'hôpital au Lévesque pour une question de sécurité si jamais il y a un malaise quelconque.
04:51 Et puis il faut avoir de l'amour à revendre et puis s'occuper de ses enfants comme ses propres enfants.
04:57 - Il est 7h50 sur France Bleu Gironde, Sylvie Seck, DOGBO.
05:00 Notre invitée responsable de l'antenne de Bordeaux, la chaîne de l'espoir sur France Bleu. - Sylvie, c'est DOGBO. On a entendu parler
05:06 du petit Jean ce matin sur France Bleu Gironde qui est arrivé il y a un petit peu plus d'un mois en provenance du Bénin.
05:12 Comment il va aujourd'hui ? - Alors Jean va très très bien. Il est sorti de l'hôpital hier. Il n'a pas pu être opéré
05:18 immédiatement puisqu'il avait une petite maladie qu'il a fallu traiter avant de pouvoir l'opérer sereinement.
05:25 Il a été opéré dans d'excellentes conditions. Il avait déjà repris plus de 2 kg
05:30 le temps de son opération.
05:34 Et tout s'est très bien passé à l'hôpital Ollevéc. Il a été
05:38 admirablement bien soigné. Il est rentré chez lui hier et déjà il a pris ses marques.
05:46 Il commence à faire
05:48 son petit chef déjà dans la famille d'accueil.
05:53 Voilà c'est un petit garçon qui va pouvoir rentrer chez lui
05:57 auprès de sa maman et de son petit frère jumeau. Il a un petit frère jumeau.
06:01 Et ça va être formidable pour lui. Il va pouvoir reprendre sa vie normale et puis
06:07 aller à l'école et oublier ce moment difficile pour lui.
06:14 - Est-ce que les familles, c'est Pauline qu'on a entendu aussi ce matin sur France Bleu Gironde qui accueille ce petit Jean,
06:19 est-ce qu'elles gardent un lien après avec l'enfant ou les enfants qu'elles ont accueillis ?
06:23 - Alors ça dépend, c'est au vouloir des familles d'accueil.
06:26 Certaines familles souhaitent absolument avoir des nouvelles de temps en temps, savoir comment vont les enfants.
06:32 Donc il n'y a aucun problème pour que les familles gardent contact.
06:37 Donc il est sûr que les premiers temps les contacts sont très fréquents et puis
06:43 ça s'étale au fur et à mesure. Mais une ou deux fois par an, les jours anniversaires
06:49 etc. Et puis on a aussi des nouvelles d'enfants qui ont été opérés il y a très longtemps, qui ont passé leur bac,
06:55 qui ont des diplômes, qui sont mamans. On a une grande jeune fille
07:01 qui est maman. Donc on a souvent, très très souvent, des nouvelles de ces enfants.
07:06 - Et donc vous recherchez des familles d'accueil, on l'a dit, vous recherchez des dons aussi parce que c'est un gros budget de faire venir ces enfants ?
07:12 - C'est le nerf de la guerre d'avoir de l'argent pour faire venir de plus en plus d'enfants.
07:18 Et au moins pouvoir garder le rythme d'une vingtaine d'enfants par an.
07:22 Une opération coûte environ 15 000 euros, uniquement l'opération, bien que nous ayons des tarifs négociés avec
07:30 l'hôpital au Lévesque. Ces dons
07:34 émanent de particuliers, de sociétés, etc. Et ces dons sont très très importants. Donc nous recherchons
07:42 de généreux donateurs qui, à cette fin d'année, voudraient
07:47 faire un cadeau à un enfant,
07:49 participer à lui sauver la vie. - Et on tient bien sûr à votre disposition les coordonnées de la chaîne de l'espoir si vous voulez faire
07:56 un don ou devenir famille d'accueil. Merci beaucoup. - Je vous en prie, c'est moi qui vous remercie. - Bonne journée à vous.