Colonel Olivier Rafowicz : «Il reste encore 157 otages aux mains du Hamas. Il y a eu des mauvais traitements, des coups, des médicaments qui n’ont pas été donnés»

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Le porte-parole de l’armée israélienne, le Colonel Olivier Rafowicz, était l’invité de Punchline, ce jeudi 30 novembre, sur CNEWS. Il s’est exprimé sur la libération des otages : «Il reste encore 157 otages aux mains du Hamas. Il y a eu des mauvais traitements, des coups, des médicaments qui n’ont pas été donnés. Nous sommes dans un film d’horreur depuis le 7-Octobre». 

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Transcription
00:00 Bonsoir, merci de m'inviter dans votre émission.
00:02 Oui, elles sont en Israël, elles ont été libérées, elles sont maintenant ex-otages.
00:07 Elles sont actuellement dans la base aérienne de Hatzérim, près de Bercheva, dans le sud d'Israël.
00:11 Et ensuite, elles seront amenées à l'hôpital près de Tel Aviv pour un suivi médical, vérification évidemment.
00:19 Et ce soir, nous attendons d'autres libérations plus tard, je l'espère, nous l'espérons.
00:26 On parle de huit autres otages qui seront libérés ce soir, c'est ça, colonel Ravovich ?
00:31 Tout à fait. Au moins huit autres otages vivants qui doivent être libérés par le Hamas,
00:37 dans le cadre de la trêve qui est aujourd'hui dans sa septième phase,
00:43 durant laquelle 75 Israéliens ont été libérés jusqu'à aujourd'hui et 22 citoyens étrangers, ce qui fait donc 97 personnes.
00:52 Il reste encore 157 otages, alors nous parlons après les libérations de Mia et de Hamid, aux mains du Hamas.
00:59 Est-ce que vous avez des informations concernant ce que disait notre envoyé spécial Régine Desfours,
01:04 trois dépouilles qui seraient également rapatriées, colonel ?
01:09 Nous avons cette information, effectivement, qu'au-delà des huit otages et donc des deux Franco-Israéliennes libérés,
01:18 le Hamas devrait transférer trois dépouilles. On n'a pas d'informations sur l'identité des dépouilles.
01:27 Ce que je veux quand même vous dire, c'est que le Hamas, dans ce cadre-là, utilise la communication la plus morbide
01:34 et la plus cruelle pour laisser toujours planer une espèce d'incertitude jusqu'au dernier moment.
01:42 N'oublions pas qu'il y a des familles, des mamans, des papas, des grands-parents,
01:46 toute une population qui attend des nouvelles et ces mots qu'utilise le Hamas dans cette communication de guerre,
01:54 que je voudrais appeler "communication de mort", quand on parle de dépouilles,
02:01 lorsqu'il communique sur la famille Bivas, est extrêmement cruelle.
02:05 Mais pour ce qui est de la famille Bivas, nous considérons alors, nous parlons, l'information, nous la vérifions,
02:12 et pour l'heure, nous considérons le Hamas comme seul et unique responsable de l'état et de la sécurité de la famille Bivas aux mains du Hamas.
02:26 Et quand vous parlez de la famille Bivas, vous parlez de petit bébé Gvir, de 10 mois, son frère Ariel de 4 ans,
02:32 et de leur maman, dont le Hamas affirme qu'ils ont mort dans les bombardements, mais que Tsaïl est en train de vérifier.
02:38 Est-ce que l'on en sait plus sur les conditions de détention des otages qui ont été libérés précédemment ?
02:42 Certains ont été maltraités, c'est une certitude désormais ?
02:48 C'est une certitude. Ils sont certainement, au jour de leur libération, bien habillés ou mieux habillés,
02:56 mais il y a eu des mauvais traitements, il y a eu des coups, il y a eu des médicaments qui n'ont pas été donnés,
03:04 il y a eu l'obligation pour certains otages de voir des films d'horreur filmés par les théoristes le 7 octobre.
03:13 Nous sommes dans un film d'horreur depuis le 7 octobre. Et le Hamas va jusqu'où ?
03:17 Puisque si vous voyez les vidéos transmises par le Hamas et filmées par Al Jazeera, entre autres,
03:23 nous voyons des milliers de Gazaouis crier des insultes, des mots horribles envers les otages
03:31 qui viennent de se libérer, dans le transfert du Hamas vers les véhicules du CICR,
03:37 du Comité international de la Croix-Rouge, et on voit même des Gazaouis monter sur les véhicules.
03:43 Il faut penser que ceux qui sont libérés ce jour-là ne savent pas ce qui va leur arriver.
03:49 Ils peuvent penser même qu'ils vont être tués. Ils ne savent pas qu'ils vont à leur libération.
03:55 Donc, tout cela réunit, provoque une atmosphère à la fois horrible pour ceux qui vont être libérés,
04:03 même durant le transfert, et une inquiétude. Nous voyons ces milliers de Gazaouis crier ce qu'ils crient,
04:13 en jetant des pierres parfois sur les véhicules. Enfin, on est dans un film d'horreur.
04:16 [Musique]
04:19 [Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org]

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