• l’année dernière
Ski alpin, snowboard, freestyle... La Coupe du Monde fait plusieurs étapes dans les Alpes françaises en ce mois de décembre.

Category

📺
TV
Transcription
00:00 Le groupe Samse et l'entrepôt du bricolage vous présente Esprit Montagne.
00:07 En route sur les chemins d'Esprit Montagne avec la gamme électrifiée de Hyundai-Jean L'Automobile à Echirol.
00:15 Au cœur de nos massifs avec Esprit Montagne et Poma.
00:21 [Musique]
00:39 Esprit Montagne à l'aube d'une nouvelle saison d'hiver.
00:42 Bonjour à tous.
00:43 Esprit Montagne, la découverte de cet univers aux multiples visages.
00:46 La montagne qui nous attire et nous fascine.
00:48 Avec Laurent Davier, rédacteur en chef de Ski Chrono, on est très heureux de vous retrouver
00:53 alors que la neige précoce ouvre de belles perspectives et fait rêver à une magnifique saison dans nos massifs.
00:59 Bonjour Laurent.
01:00 Bonsoir, bonsoir à tous.
01:01 Émission spéciale consacrée aux grandes épreuves qui nous attendent cette saison dans les Alpes
01:05 avec une série de rendez-vous internationaux.
01:08 On va en parler et notamment avec Bruno Thuer.
01:10 Bonjour.
01:11 Bonsoir à tout le monde.
01:12 Directeur du club des sports de Courchevel, Yves Breton.
01:14 Bonjour.
01:15 Bonsoir, bonsoir à tous.
01:16 Coordinateur de la Coupe du Monde de Bosse à l'Alpe d'Huez et Clément Flotta.
01:19 Bonsoir.
01:20 Bonsoir.
01:21 Merci d'être avec nous, d'être responsable des partenariats et de l'événementiel chez Sun Valley.
01:24 Merci à tous.
01:26 Laurent, je le disais, dans les Alpes, le début de saison est cette année encore très chargé en événements internationaux.
01:33 Oui, c'est une tradition.
01:34 Décembre et les Coupes du Monde en France, c'est un véritable calendrier de l'Avent
01:38 puisqu'on a une enfilade d'épreuves de Coupes du Monde.
01:41 Après le Border Cross aux deux Alpes, nous irons à Val Thorens pour une étape de ski-cross en Coupe du Monde.
01:47 Puis au Critérium de la Première Neige pour les hommes sur la face de Bellevarde.
01:51 Puis ensuite à l'Alpe d'Huez pour la Coupe du Monde de Bosse.
01:55 On reviendra aussi en même temps que l'Alpe d'Huez à Val d'Isère pour les dames,
01:59 mais sur le côté de la Daille pour la Coupe du Monde, le Critérium d'Âmes.
02:02 Et on terminera en fanfare avec une nuit magique à Courchevel, un slalom géant d'Âmes sur une épreuve qui est spéciale.
02:10 Une épreuve qui promet d'être spectaculaire sur le stade Émile Allais.
02:15 En pleine nuit, donc ce sera absolument magnifique. Et puis encore le biathlon.
02:19 Non, cette année, il n'y a pas de biathlon en Grand Bornand, exceptionnellement, mais on y reviendra l'année prochaine.
02:24 Mais c'est déjà suffisamment chargé.
02:26 Les stations alpines, on le voit, sont attractives. C'est important pour la notoriété.
02:29 Oui, c'est d'abord une histoire de passion. Organiser des Coupes du Monde, c'est d'abord la passion parce que ce n'est pas anodin.
02:36 Mais après, derrière, il y a une stratégie marketing de dire à la France et au monde entier qu'il y a de la neige en France à cette époque-là.
02:43 C'était l'époque du Critérium de la Première Neige. Les anciens avaient eu cette idée merveilleuse.
02:48 Avec du marketing avant l'heure, un Critérium de la Première Neige est désormais décembre en France.
02:53 C'est le mois de la Coupe du Monde. Ça permet de dire à tout le monde, voilà, on a de la neige. Vous pouvez venir skier aussi.
02:58 Et on sait faire de très belles pistes.
03:00 Bruno Thuer, cheville ouvrière de l'organisation de la Coupe du Monde à Courchevel avec ce géant d'Âmes.
03:05 - Non, Slalom d'Âmes.
03:07 - Slalom d'Âmes.
03:09 - Slalom d'Âmes.
03:10 - Alors ce sera en nocturne, ça c'est sûr. 21 décembre, c'est ça.
03:13 Comment est-ce qu'on réussit à attirer un événement international de ce type ? Quels arguments on déploie ?
03:19 - Alors c'est un travail vraiment de très longue haleine.
03:22 Ça fait Courchevel, le conseil municipal, il y a une vingtaine d'années a décidé de se remettre dans le sport de haut niveau.
03:29 Comme l'a indiqué Laurent, pour vraiment au niveau, pour faire voir qu'on peut skier en France.
03:34 On a des belles stations et on peut skier très tôt avec de la belle neige.
03:38 Et puis dans des très belles stations. Donc c'était un souhait.
03:41 Donc on attaque petit à petit, donc par des FIS, des Coupes d'Europe.
03:45 Et après, on postule pour des Coupes du Monde.
03:47 On prend tout ce qu'on nous donne. Donc il ne faut pas être regardant sur les dates.
03:50 Une Coupe du Monde, deux Coupes du Monde.
03:51 Et puis à la fin, on arrive à avoir des Coupes du Monde, être inscrit au calendrier, être permanent.
03:56 Et voilà, donc on a mis pratiquement 15 ans pour revenir sur le...
04:00 C'est vraiment très long. Il y a énormément de stations en France et dans le monde entier qui veulent des Coupes du Monde.
04:05 Il n'y a pas beaucoup de sites. Donc c'est un combat de chaque année.
04:09 Chaque année, on nous remet en question sur le calendrier de la FIS.
04:14 Encore cette année, à Zurich, c'était un vrai combat entre toutes les stations pour avoir des dates.
04:21 Parce que des années avec les championnats du monde à trois week-ends,
04:24 avec les Jeux Olympiques à trois week-ends, ça enlève des week-ends.
04:26 Donc voilà, on essaie d'avoir nos...
04:28 On a eu la chance d'avoir pour nous des très bons champions du monde l'année dernière.
04:32 Donc on s'est fait remarquer.
04:34 Donc on a la chance d'avoir maintenant un peu le...
04:36 Être tranquille pour les sept prochaines années.
04:39 Mais voilà, il faut qu'on soit très performant dans ce qu'on fait.
04:42 Donc sur le terrain, mais aussi au niveau animation, au niveau logistique, au niveau hébergement.
04:47 Donc on essaye d'être au top avec une belle équipe.
04:50 Et puis j'espère que ça va bien se passer.
04:53 Et ça sera une première en nocturne.
04:55 - Justement Bruno, comment on passe d'un hiver où on a accueilli, avec Méribel, une quinzaine de championnats du monde,
05:01 qui était vraiment un gros morceau, à, j'allais dire, un slalom spécial sec ?
05:07 Ça va me paraître un petit peu... ça doit être facile, non ?
05:10 - Non, justement, 15 jours, on a le temps de se mettre dans le bain.
05:13 On a des... Pour les championnats du monde, on a des entraînements décentes.
05:16 Donc on s'aperçoit que les deux premiers entraînements,
05:19 que ce soit en bas, au niveau du public, au niveau de la logistique, de la restauration, de l'hébergement, c'est pas top.
05:24 On se règle. On a 15 jours pour... Enfin, pas 15 jours, mais 2-3 jours pour se régler.
05:28 Les Coupes du Monde One Shot, c'est très dur parce qu'il faut être performant à l'instant T, très tôt.
05:33 Et on n'a pas le droit de se louper.
05:35 On n'a pas... Une fois que la compétition est passée, on n'a pas un deuxième jour pour se rattraper.
05:39 Donc il faut être très précis, penser à tout et vraiment être performant sur le jour J.
05:46 Et une fois que c'est fini, on ne peut plus se rattraper comme ceux qui font des descentes ou qui ont des entraînements pour se régler
05:52 ou sur une quinzaine de jours, on peut s'améliorer progressivement.
05:55 - Le fait que ce soit en nocturne, qu'est-ce que ça change dans l'organisation ?
05:58 - Eh bien alors, ça nous met au niveau du public, surtout.
06:02 Donc à faire monter le public.
06:05 Donc on avait deux options, neige, sans neige.
06:07 Donc là, on va être avec neige. On va pouvoir faire skier le public en nocturne à côté des athlètes.
06:12 C'est bien. On va ouvrir le téléski de l'Allos pour le public.
06:16 Et puis faire quelque chose d'un petit peu plus festif qu'on n'a pas l'habitude de faire auparavant.
06:21 On va faire venir la Folie Douce.
06:23 Donc pour entrer les deux manches et puis avoir un DJ, puis recontinuer après derrière jusqu'au bout de la nuit.
06:27 Et pour avoir une même ambiance, que ce soit au niveau du public, des VIP et des entraîneurs, parce que c'est la coupure de Noël.
06:35 Donc les entraîneurs techniciens vont rester faire la fête avec nous après cette manche le soir.
06:41 Est-ce que ça a été facile de convaincre les sociopros, les hébergeurs, j'allais dire, d'avoir cette Coupe du Monde ?
06:48 Comment ça s'est passé ?
06:49 Alors le plus dur, 90% de notre temps, c'est de trouver de l'hébergement.
06:53 Parce que les Coupes du Monde, tout ce qu'on maîtrise, donc avec la montée mécanique, c'est très facile.
06:59 On a une très bonne entente pour avoir de la neige, des machines pour damer.
07:04 Et avec certains hébergeurs où ils nous donnent tout, mais on n'en a pas assez.
07:09 Après, à peu près 50% de l'hébergement, là à l'instant T, on n'a que 50% de l'hébergement.
07:17 Donc ils vont nous libérer des chambres progressivement.
07:21 Mais voilà, l'hébergement est de plus en plus cher dans nos stations.
07:25 On a des chambres maintenant qui tournent sur entre 3 et 5 étoiles.
07:29 Ça va de 400 euros à 1 500 euros la nuit.
07:33 Donc nous, on a le prix FISE à 200 euros, 250 euros.
07:37 Donc ils grincent un peu.
07:39 Et en plus, après, il faut des parkings, il faut des ski-rooms.
07:43 Donc il y a beaucoup de choses.
07:46 Donc il faut qu'on passe du temps avec eux.
07:48 C'était toute ma journée, j'ai fait le tour des hébergeurs.
07:52 Et on arrive à les convaincre parce qu'à la fin, c'est des gens qui aiment la montagne, qui aiment le ski.
07:59 Mais voilà, il faut passer du temps.
08:01 - Courchevel est devenue une étape incontournable du circuit féminin, sur le stade Émile Allais.
08:08 Mais Courchevel a aussi brillé avec l'Eclipse l'hiver dernier, les Championnats du monde.
08:13 Est-ce qu'on peut imaginer rapidement qu'une étape masculine vienne aussi s'inscrire dans votre programme ?
08:19 - La FISE nous avait demandé l'année dernière de revenir directement sur une Coupe du Monde Homme.
08:23 Donc pour deux raisons, on avait dit non.
08:25 Pour un, pour Chamonix, parce que c'était les 100 ans de Chamonix.
08:29 Donc on voulait le Kandahar.
08:31 Et puis nous, pour reposer nos équipes, parce qu'on a des équipes qui étaient cuits durs des Championnats du monde et des finales.
08:36 Donc on voulait les remettre un petit peu au repos.
08:38 Et donc on va revenir sur des épreuves techniques l'année prochaine.
08:41 Donc en janvier 25, avec un géant et un salome homme.
08:45 Et on fera une première en 26 avec un géant homme et un salome dame aussi sur l'Eclipse, où les femmes veulent revenir.
08:50 Donc nous, c'est un souhait de ne pas oublier les femmes, parce qu'on a attaqué par les femmes.
08:54 - Mais il y en a bien à venir.
08:56 - Voilà, et puis par le respect du ventre, on ne veut pas laisser les femmes sur le carreau.
09:01 Et on aime bien voir les femmes concourir.
09:04 Donc on aura une année sur deux, les hommes et les femmes, où faire une épreuve homme et une épreuve dame dans le même timing.
09:11 - Alors vous avez une double casquette, vous êtes organisateur de la Coupe du Monde, vous êtes aussi directeur du Club des Sports.
09:15 Ça fait quel effet d'avoir des skieuses du club qui participent et qui sont dans le portillon de départ ?
09:20 - Alors déjà, c'était les Championnats du monde l'année dernière.
09:23 Championnats du monde, on a fait un record où il n'y a aucun club dans l'histoire des Championnats du monde.
09:27 On avait cinq participants à un Championnat du monde et en plus, cinq participants à un Championnat du monde à la maison.
09:34 Donc là, c'était encore le record du record.
09:37 Donc ça, ça nous a fait assez vibrer.
09:40 Et le Graal, c'était le premier jour avec Alexis, qui est Champion du monde chez lui.
09:44 On était tous sur la piste.
09:46 Donc j'en ai encore l'émotion qui me remonte.
09:49 Je me souviens avec tous les coachs, on avait fait une sacrée soirée derrière.
09:53 Donc c'était vraiment exceptionnel.
09:55 Et puis après, le salon femmes cette année avec Sur, Marie et Clarisse Brech.
10:07 Et puis sûrement Dorian.
10:10 Donc on en aura deux ou trois au départ.
10:12 Donc c'est quand même...
10:13 - C'est une satisfaction ?
10:14 - Oui, c'est une satisfaction.
10:15 - Ça valide la politique sportive ?
10:16 - Oui, ça fait 22 ans, 23 ans, non 24 ans que je suis au Club des sports.
10:21 Donc c'était un souhait de la commune il y a une vingtaine d'années.
10:24 C'était revenir dans les événements au plus haut.
10:28 Donc c'est-à-dire, on ne pensait même pas au Championnat du monde, mais au moins à la Coupe du monde.
10:32 Et d'avoir au moins une dizaine d'athlètes en équipe de France.
10:35 On en est à 17 cette année.
10:37 Donc voilà, pour l'instant, on est très fiers d'avoir fait ça.
10:40 Et puis surtout, on a la chance d'avoir une très belle commune et une mairie qui nous suit pour tout ce qu'on souhaite faire.
10:45 - Mais on le rappelle, il a fallu 15 ans avec des gros moyens.
10:48 - Pour convaincre, j'ai bien compris.
10:50 - Pour convaincre, pour installer, pour former des champions, c'est long.
10:52 - Et ça reste un défi en termes d'organisation.
10:54 - Il faut toujours être patient.
10:56 - Et puis, vous dites, on prend tout. On prend tout ce que la FISE nous donne.
11:01 Et puis on relève le défi et on y va.
11:04 En tout cas, un défi d'organisation, mais aussi une vitrine exceptionnelle.
11:06 C'est ce que j'entends, qui se fait en partenariat, vous l'avez dit.
11:09 Parmi les partenaires, vous connaissez bien Sun Valley.
11:13 Clément Flotta, responsable des partenariats chez Sun Valley.
11:16 La marque bien connue, cet équipementier célèbre.
11:19 Vous habillez les nombreux clubs, notamment à Courchevel.
11:22 L'équipe de France de Boss, également, partenaire de la Coupe du monde de Boss de l'Alpe d'Huez.
11:27 Une marque qui fête ses 40 ans. On peut faire un peu d'histoire ?
11:30 - Oui, tout à fait. C'est une marque avec l'accent un peu du sud, parce qu'elle est née du côté de Marseille.
11:36 - Il y a 40 ans tout juste.
11:39 - Exactement, en 1983, dans des garages du côté du Vieux-Port, pour faire l'historique.
11:46 Ce sont des frères passionnés de ski de Boss, Edouard et Gilles, Terzi Bachiang,
11:51 qui ont monté cette marque, parce qu'ils ne trouvaient pas le produit adapté à leur discipline,
11:58 qui était le ski de Boss. C'était les prémices du freestyle.
12:02 - Clément, il y a l'accent du sud, mais il y a un nom américain.
12:05 - Tout à fait. C'est un peu le petit truc, l'ADN de la marque.
12:13 C'est Edouard et Gilles, les fondateurs de la marque, qui étaient en stage à Tignes, en stage en Riothier.
12:22 J'étais pas né, mais durant les après-midi, ils passaient des films de Hot Dog,
12:31 qui étaient les prémices du ski de Boss, et les films américains,
12:37 qui étaient tournés dans une petite station qui s'appelait Sun Valley.
12:40 Voici un peu l'historique de la création et le choix du nom de la marque.
12:46 - En 40 ans, la petite entreprise a bien fonctionné. Aujourd'hui, c'est quoi ?
12:49 C'est une quinzaine de millions d'euros d'affaires ?
12:51 - Oui, quasiment 20 maintenant, et 40 salariés.
12:54 Le siège est basé à La Ciota, désormais, depuis une grosse dizaine d'années.
12:59 On a aussi un showroom au Glézin, à Annecy, avec toutes les autres marques de l'outdoor.
13:05 - Comment s'est noué ce partenariat, par exemple, avec Courchevel ?
13:10 - Peut-être que Bruno pourrait faire un peu plus historique.
13:13 - Courchevel, ça fait pratiquement une quinzaine d'années.
13:17 On cherchait un partenaire. On était avec une marque,
13:22 c'était Jonathan et Fletcher, sur Annecy, George Pescey.
13:25 Et puis, on a connu Gilles, le patron, et puis on a travaillé pendant 2 ans avec eux.
13:34 Et en fait, on a vraiment sympathisé. Maintenant, c'est devenu des amis.
13:39 Ils viennent sur toutes les Coupes du monde. Ils sont passionnés de ski, ski de bosse, ski alpin.
13:44 Et au fur et à mesure, ils nous ont accompagnés.
13:48 La Coupe du monde est arrivée. Ils ont dit qu'il faut qu'on fasse quelque chose ensemble.
13:52 Depuis 2010, ils sont partenaires du bonnet, où tous les bonnets sont marqués Sun Valley.
13:58 Donc, on fait 15 000 bonnets par an, comme partenaire principal Sun Valley.
14:05 Donc, ils nous accompagnent encore cette année.
14:08 Et puis, voilà. Maintenant, c'est une histoire d'amitié.
14:11 Ils sont là. On développe les produits avec eux pour la compétition.
14:14 Et puis, ils sont toujours derrière nous pour nous aider, pour être facilitateurs dans les tenues.
14:20 Donc, voilà, ça marche très bien. Et nous, on est assez reconnaissant, comme avec les filles.
14:24 Quand un partenaire marche bien, on n'a pas de raison de le quitter.
14:28 Vous êtes aussi partenaire équipementier de l'équipe de France de boss.
14:32 Ça fait 20 ans. On voit les tenues là exposées.
14:38 Quelles sont les spécificités de ces tenues de bosseurs ?
14:42 C'est surtout le fit ou le taillant, on va dire, des tenues, donc de la veste et du pantalon.
14:48 Surtout le pantalon qui est très, très large.
14:52 Et puis, l'entrejambe aussi très bas.
14:54 Donc, c'est des spécificités techniques qui sont développées en collaboration avec les athlètes.
15:00 Ils viennent à La Ciota tous les étés. Ça fait trois étés de suite.
15:03 Ils viennent développer le design et bien sûr le fit, le taillant de toutes leurs tenues.
15:10 Donc, c'est ces tenues que vont porter, par exemple, Ben Cavet à la Coupe du Monde de l'Alpe d'Huez le 16 décembre.
15:17 Exactement, avec l'ensemble de l'équipe, le groupe Coupe du Monde ainsi que le groupe Coupe d'Europe qui ont également les tenues.
15:24 Il y a un petit côté camouflage chasseur alpin.
15:27 Exactement. Je ne sais pas si c'était dans leur souhait à la base de, on peut voir la vidéo de leur venue à La Ciota,
15:35 avec toute l'équipe de production et de design.
15:38 Mais on était plutôt sur des couleurs un peu plus flashy pour notifier les 40 ans de la marque l'an dernier.
15:46 Et là, cette année, ils ont plutôt choisi le sobre, la sobriété avec le kaki et le sable.
15:52 D'ailleurs, on retrouve ce camouflage sur les tenues des gamins du club des sports de Courchevel.
15:57 Les tenues, il y a deux ans. Et là, maintenant, on est tenue sable cette année.
16:02 En tout cas, je pense que c'est très tendance. On voit, dans ce qui est chrono, il y a toute l'équipe.
16:11 C'est pas grave officiel. Ils sont en photo.
16:13 On les voit en tenue.
16:15 On rappelle que Périne Laffont, malheureusement, ne sera pas présente, ne participera pas à la Coupe du Monde
16:21 puisqu'elle prend quelques mois, une année sabbatique, on va dire, pour se ressourcer.
16:26 Mais il y aura Ben Cave et il y aura toutes les jeunes pousses de cette équipe de France
16:32 qui auront à cœur de montrer le maillot et l'anorak Sun Valley.
16:38 Ça fait plusieurs saisons que les autres équipes nationales qui sont plutôt sur du style un peu plus fade,
16:45 sont en vueur de l'équipe de France de BOS qui fait toujours un peu sensation, un peu le buzz,
16:54 dès la sortie au mois d'octobre des premiers stages en Suède l'octobre dernier.
17:00 Tenue à découvrir sur les pistes, ce sera à l'Alpe d'Huez.
17:03 Alors Yves Breton, c'est vous qui êtes la cheville ouvrière de l'organisation de cette Coupe du Monde de BOS à l'Alpe d'Huez.
17:09 Les 15 et 16 décembre, on le rappelle, deux jours avec les meilleurs freestylers du monde.
17:13 Donc ça promet un grand, grand moment.
17:16 L'Alpe d'Huez qui est désormais une habitude pour le ski de BOS pour cette Coupe du Monde.
17:23 Ça fait trois ans, je crois.
17:24 Ça sera la troisième année cette année.
17:27 Nous, on est quand même des petits nouveaux dans le circuit.
17:30 On n'est pas des petits nouveaux dans l'organisation d'événements internationaux.
17:34 Mais par contre, dans les Coupes du Monde de ski et de ski de BOS, oui, c'est la troisième année.
17:39 Alors même question, comment est-ce qu'on convainc ? Sur quel argument on se base ?
17:44 Alors tout est parti d'un hasard parce que l'année du Covid, l'année où le domaine skiable était fermé,
17:54 l'équipe de France cherchait une piste de repli et donc ils sont venus à l'Alpe d'Huez.
17:58 Et là, ils ont découvert ce mur de BOS.
18:00 Il fait quand même 36 degrés de pente moyenne.
18:03 C'est vraiment très impressionnant.
18:07 Et là, Fabien Bertrand, le DT, nous a dit qu'il faut absolument organiser ici une épreuve internationale.
18:14 Et donc, on est parti sur ce challenge de faire une Coupe du Monde.
18:18 Et avec l'idée d'avoir une, deux, voire trois, voire cinq éditions.
18:25 Et puis, pourquoi pas de s'inscrire vraiment dans la continuité sur cette épreuve-là.
18:30 Vous avez toujours eu cette pratique d'organiser des Coupes du Monde.
18:35 On se rappelle, il y a eu du snowboard du temps d'Isabelle Blanc.
18:38 Il y a même eu une Coupe du Monde de ski alpin avec Fabienne Serra, si je me rappelle bien, dans les années 70.
18:44 Il y a eu le ski cross avec Ophélie David.
18:48 Il y a un athlète de l'Alpe d'Huez ou une athlète qui pourrait participer en BOS ?
18:53 C'est un regret ou ?
18:55 Alors, on a un athlète effectivement.
18:57 Mais qui n'est pas français.
18:58 Qui est franglais.
19:01 Et donc, qui va courir pour l'Angleterre, mais qui représente l'Alpe d'Huez, le petit Jameson.
19:07 Vous parliez de ce mur de BOS à 36 degrés.
19:09 Comment on fabrique ce mur ? Parce que ça ne vient pas tout seul.
19:14 Alors, c'est vraiment un travail de longue galène.
19:17 Là, on est en train de produire et de sécuriser les fonds, ce qu'on appelle les fonds.
19:22 Il nous faut quand même un volume de neige important.
19:25 Et ensuite, à partir de la semaine prochaine, on va commencer à tracer, à faire les plateformes, à faire les tremplins.
19:32 Et puis après, à tailler BOS par BOS, ligne par ligne à la machine.
19:36 Et ensuite, avec l'aide des équipes de France, de Ski-BOS, des équipes Coupe d'Europe,
19:43 on va faire les finitions, faire les premiers essais.
19:46 Et puis, quand les cours arrivent, il y a un dernier arbitrage
19:50 avec les représentants des coureurs pour tout ce qui concerne les tremplins.
19:55 Et puis, le rythme entre les BOS, ainsi de suite.
20:00 - Ça veut dire que la finition se fait à la main, du coup, des BOS, concrètement ?
20:04 - La finition se fait à ski, au pied, avec beaucoup de temps de pelle.
20:09 - C'est ce que j'imaginais.
20:11 - Ça a l'air très naturel comme ça, mais c'est assez codifié.
20:14 - Oui, c'est ça, j'imagine.
20:15 On passe beaucoup de temps à mesurer, on passe beaucoup de temps au maître laser.
20:20 - Et du coup, c'est jour et nuit, on surveille la météo.
20:23 Quand il y a des chutes de neige, il faut tout refaire.
20:26 C'est un vrai travail.
20:27 - Effectivement.
20:28 Après, une fois que les fonds sont faits et que les BOS sont faits,
20:31 même s'il reneige derrière, c'est vrai qu'il va falloir dégager toute cette neige fraîche.
20:36 Mais malgré tout, il y a une grosse partie du travail qui est fait.
20:39 - Alors, on a vu que Courchevel avait un slalom en nocturne.
20:42 Est-ce que c'est quelque chose qui pourrait s'imaginer,
20:45 d'avoir une Coupe du monde de BOS en nocturne sur le front de neige ?
20:48 - C'était le souhait à l'origine des gens de la Fedé, de faire une épreuve nocturne.
20:54 Et puis les gens d'Infront qui ont les droits télé et qui sont venus sur le site.
21:01 Ils nous ont dit "Mais là, vous avez une arène qui est fabuleuse.
21:04 On voit le massif derrière, on voit la montagne et on a une vue à 360 degrés.
21:10 Donc il ne faut surtout pas faire quelque chose la nuit.
21:12 Continuez à courir de jour et puis montrez des belles images."
21:15 Et l'année dernière, on avait des images fabuleuses avec les gars qui sautaient au-dessus de la mer de nuages.
21:20 C'était vraiment fantastique.
21:23 - On évoquait tout à l'heure la vitrine aussi en termes d'organisation à côté de l'exploit sportif.
21:30 Accueillir du public, animer la station. Il y a des temps forts autour, j'imagine, de ces épreuves ?
21:37 - Effectivement, on a des temps forts. On a bien sûr une remise de dossards officielle la veille des finales.
21:45 On a aussi un temps fort avec le département parce qu'on fait venir en courte semaine des collégiens.
21:51 On fait venir 350 collégiens qui vont découvrir la piste, qui vont découvrir le ski de bosse
21:57 et communiquer avec les athlètes de l'équipe de France.
22:00 Et puis nos temps forts, c'est les deux finales. Les finales de vendredi, les finales de samedi.
22:06 Le stade, il est vraiment très accessible. Il est en pied de station. Il faut deux minutes pour monter.
22:12 Après, il faut une minute, deux minutes pour descendre. Quelques fois moins pour certains.
22:17 C'est vraiment très raide. Mais comme on le voit sur cette image, il y a du monde.
22:24 Et puis là, on est proche des athlètes. On les entend skier, on les entend souffler.
22:27 On entend les skis qui tapent. C'est vraiment un spectacle qui est super chouette.
22:33 - Et une ambiance exceptionnelle. - Une ambiance exceptionnelle.
22:36 - Yves Breton, Bruno Tuerres, j'ose vous poser la question de la préservation de l'environnement.
22:41 On sait que c'est une question aujourd'hui qu'on ne peut pas ne pas poser pour l'organisation de ces grands événements.
22:46 Comment est-ce qu'on prend en compte cette dimension environnementale ?
22:51 - Simplement parce que l'environnement, c'est la base de notre outil de travail.
22:58 Donc, on a à cœur de respecter l'environnement et de le magnifier et de l'utiliser au mieux et de le préserver.
23:09 Et je crois qu'il ne faut pas confondre.
23:13 Nous, notre action, effectivement, il y a beaucoup de symptômes qui montrent que l'environnement se dégrade.
23:19 Mais la cause, elle vient beaucoup plus loin que notre action.
23:23 Notre action, elle est plutôt dans un but de faire en sorte que ça continue et que ça soit de plus en plus adapté à la demande.
23:30 Et la demande, elle est de préserver l'environnement.
23:34 - Nous, chaque année, on essaye de s'améliorer.
23:38 Comme a très bien dit à l'Alpe d'Huez, où nous, la montagne, on vit en montagne.
23:44 Et notre souhait, ce n'est pas de l'abîmer, c'est de la préserver.
23:48 Et qu'elle continue comme ça, de chaque année, d'essayer de méliorer ce qu'on peut améliorer sur la production de neige,
23:56 sur les réserves collinaires où c'est vraiment de l'eau.
24:00 Les gens ne savent pas, mais une réserve pour faire de la neige, c'est de l'eau et de l'air uniquement.
24:04 Il n'y a pas d'additif.
24:06 Il y avait beaucoup de choses où des gens disaient qu'on met de l'additif.
24:09 Non, on ne met pas de l'additif.
24:11 On fait de la neige en comprimant de l'air et en pulvérisant de l'eau.
24:19 C'est quelque chose de très naturel.
24:21 Après, l'eau revient dans le milieu à la fonte.
24:24 C'est même un peu mieux parce que la fonte vient tout doucement au printemps.
24:29 Et après, elle peut régénérer les sols et peut rentrer dans les sols doucement.
24:34 Sur les éclairages, on est tout en LED.
24:39 Avant, on a encore les images des vieux stades avec la haie dure où ça consommait beaucoup.
24:47 Là, ça consomme pratiquement maintenant.
24:50 On est descendu à 20 % de ce qu'on consommait avant.
24:53 Et en plus, sur ces 20 %, c'est 100 % de notre puissance.
24:57 On fait marcher uniquement pour la Coupe du monde, donc c'est une heure.
25:00 Mais après, sur les entraînements, on peut être à 10 %.
25:04 Là, c'est 10 % de 20 %, donc on a 2 % de ce qu'on faisait avant.
25:08 C'est vraiment très peu.
25:11 Et puis, de faire monter des cars aussi, c'est surtout sur le public.
25:14 - Ça, c'est les déplacements ?
25:15 - Ça, c'est les déplacements des spectateurs.
25:17 On a des arrangements avec la région pour faire monter des cars.
25:21 La commune a fait d'énormes efforts sur les remontées mécaniques pour le transport public.
25:29 Elles ouvrent à 7h30 et elles ferment à 23h30, toute l'année,
25:35 pour que les gens puissent monter en transport urbain par câble et pas avec les voitures.
25:40 Donc voilà, on essaye de trouver des solutions avec nos moyens.
25:43 Mais il faut bien se dire que nous, nous habitons en montagne toute l'année.
25:47 Et notre souhait, c'est de la préserver pour continuer d'habiter en montagne.
25:51 - Yves, un mot au-delà de la Coupe du monde de Bosse.
25:53 Quels sont les autres temps forts de la saison à l'Alpe d'Huez ?
25:57 - Les autres temps forts, on en a de nombreux.
26:01 Si je pars un petit peu par la fin, on va parler de Tomorrowland.
26:05 Tomorrowland, c'est notre grand festival de musique électro.
26:09 Les 100 plus grands DJ du monde qui vont venir du 18 au 23 mars à l'Alpe d'Huez.
26:16 C'est des sets qui sont suivis par des milliers et des millions de personnes sur les réseaux sociaux.
26:24 Ensuite, on va avoir notre festival international du film, de comédie et d'humour,
26:30 qui est un festival aussi qui prend de l'ampleur.
26:34 On a fêté l'année dernière les 20 ans et là, il y a encore une belle édition qui se prépare.
26:41 Et puis, juste avant, le Trophée Mère-Montagne,
26:44 où là, c'est une rencontre des navigateurs avec les gens de la montagne.
26:49 Et finalement, on retrouve beaucoup d'ADN commun entre ces grands navigateurs et puis les gens de la montagne.
26:59 La passion aussi du milieu et la passion de préserver ce milieu.
27:04 On ne va pas s'ennuyer à l'Alpe d'Huez cette année, ni à Courchevel d'ailleurs.
27:07 J'ai bien compris.
27:08 Allez Laurent, comment on va conclure avec le nouveau Ski Chrono ?
27:10 Je l'ai là.
27:11 C'est bien sûr un numéro spécial Coupe du Monde.
27:14 Voilà, avec toutes les Coupes du Monde, mais aussi un dossier sur les ambitions françaises pour les Jeux Olympiques de 2030.
27:20 Un portrait de Loujain Monod, un portrait nature, une interview de Xavier Fournier,
27:24 l'entraîneur des descendeurs français depuis 20 ans.
27:27 C'est un numéro, c'est toute l'actualité de la neige.
27:30 Et puis, j'en profite aussi pour présenter deux autres petits produits.
27:33 Les plus beaux panoramas, un produit d'eau finie, libérée, donc avec beaucoup de panoramas de montagne.
27:39 Et un petit coup de cœur, ce livre sur Karine Ruby qui vient de sortir, écrit remarquablement par Rémi Fier,
27:45 où on voit toutes les facettes de cette championne, de ce petit rubis, de ce petit bijou,
27:50 qui malheureusement est parti en 2009, victime de la montagne et qui s'apprêtait à être guide de haute montagne.
27:57 Voilà, c'est remarquable et je vous le conseille. C'est formidable.
28:01 Et bien c'est noté, ça fait aussi des beaux cadeaux à l'approche de Noël.
28:04 Merci beaucoup, merci Laurent, merci à vous d'avoir été présents sur notre plateau.
28:09 Esprit Montagne, l'émission des amoureux de la montagne, quatre saisons.
28:12 Merci à tous de votre fidélité, très bon hiver et à très vite pour un nouveau numéro.
28:18 [Musique]
28:37 Le groupe Samsez et l'Entrepôt du bricolage vous a présenté Esprit Montagne.
28:46 C'était Esprit Montagne avec la gamme électrifiée de Hyundai-Jean L'Automobile à Échirol.
28:51 Au cœur de nos massifs, avec Esprit Montagne et Poma.

Recommandations