Intelligence artificielle : "L' Afrique n'est pas le continent qui mettra en place un IA méchante "
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00:08 autrement.
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00:14 totalement gratuite et disponible sur Play Store et App Store.
00:18 Un portail riche et varié avec une couverture de l'information 24h/24.
00:23 L'application CNNews est également très facile d'utilisation.
00:27 C'est aussi et surtout un sujet de l'actualité en temps réel avec des retransmissions live,
00:33 des reportages, des émissions exclusives, des analyses, des décryptages mais également
00:37 des enquêtes et des investigations.
00:40 Téléchargez donc l'application pour être au parfum et ne rien rater de l'actualité
00:43 nationale et internationale.
00:45 The Dot c'est un hub d'innovation, c'est le premier hub d'innovation en Tunisie qui
00:55 est construit en partenariat public-privé.
00:57 Il est porté par le ministère des technologies de la communication en Tunisie en partenariat
01:01 avec l'Union Européenne Expertise France, la coopération allemande, la GIZ et une fondation
01:06 privée qui s'appelle Fondation Tunisie pour le développement.
01:09 Il a pour mission principale de travailler sur trois axes, accompagner les start-up,
01:17 aider à renforcer l'écosystème de l'innovation et de l'entrepreneuriat en appuyant les structures
01:23 d'accompagnement et faire de la transformation digitale.
01:26 Nous disposons de plusieurs programmes dont bénéficient les start-up.
01:33 Nous servons une communauté d'à peu près 400 start-up en Tunisie qui bénéficient
01:37 de programmes qui consistent à leur offrir un accès à des pools d'expertise.
01:44 On a aussi un programme qui héberge des start-up et les accompagne pendant une année.
01:50 On est aujourd'hui à la troisième cohorte de dotcamp.
01:54 On a aussi les lunch and learn, des rencontres entre pairs, entre start-up à différents
02:02 degrés de maturité pour pouvoir échanger, transférer une certaine expertise et créer
02:10 et renforcer cette communauté.
02:11 On a aussi un programme qui est dédié à la diaspora tunisienne qui souhaiterait entreprendre
02:17 en Tunisie.
02:18 On leur offre un accompagnement spécifique.
02:20 On a un programme qui s'appelle BridgeUp qui accompagne les structures d'accompagnement
02:27 et les aides à se renforcer.
02:28 Cela ne concerne pas que la Tunisie, là on cible aussi la Jordanie, le Liban et la Palestine.
02:34 C'est co-construit avec l'ONG Spark.
02:37 Donc voilà, c'est divers programmes.
02:40 On en a huit aujourd'hui.
02:41 The Dot a deux ans et demi d'âge.
02:44 C'est une structure assez récente qui évolue grâce à la dynamique de sa communauté.
02:50 Les programmes ne sont pas figés, ce sont des programmes qu'on fait évoluer dans le
02:55 temps en fonction des besoins évolutifs de la communauté.
02:59 Quand je dis communauté, c'est start-up et structure d'accompagnement.
03:02 D'ailleurs, on a un réseau de partenaires structures, on appelle ça structure d'accompagnement,
03:09 de 45 aujourd'hui partenaires.
03:11 On a des incubateurs, accélérateurs, des fabs, des associations d'entrepreneurs, des
03:16 associations start-up, on a des VCs, on en a deux, qui sont hébergés à The Dot.
03:22 Et on continue aussi, on est en mode porte ouverte à toute structure qui souhaiterait
03:28 contribuer.
03:29 Il faut imaginer The Dot un peu comme un hub USB là où chacun peut plugger un peu son
03:34 device et donc chacun peut plugger son programme à The Dot à partir du moment où il y a
03:40 un transfert des deux côtés de compétences, de savoir-faire et une participation à la
03:46 création d'une communauté.
03:47 Face en Afrique, cette création d'écosystèmes, où est-ce qu'on en est aujourd'hui ?
03:51 Alors chaque pays aujourd'hui est en train d'essayer de construire son propre écosystème.
03:55 Et le problème c'est qu'il y a très peu de connexions entre ces écosystèmes-là.
04:01 Comme il y a très peu de connexions entre les pays en Afrique de manière générale.
04:04 C'est-à-dire qu'aujourd'hui en Tunisie, on a la particularité d'avoir un écosystème
04:11 qui s'est construit bottom-up.
04:12 C'est-à-dire que c'est la volonté des startups qui a fait pression sur les politiques
04:17 publiques, qui ont fini par mettre en place une loi et après avoir mis le cadre juridique,
04:22 ils ont continué à mettre en place une stratégie avec des axes de financement, de renforcement,
04:29 des structures d'accompagnement, etc.
04:30 Donc c'est bottom-up, c'est né de la volonté des startups qui sont les bénéficiaires
04:36 finaux de cette stratégie.
04:37 Et il y a d'autres pays, comme expliqué là tout à l'heure au Maroc, ils ont fait
04:42 l'inverse en fait.
04:44 Ils ont structuré et là ils veulent créer un pipeline de projets et de startups.
04:51 Il y en a d'autres au Sénégal qui sont en train de… ils ont passé je pense leur
04:55 start-up act et qui sont en train de… enfin chaque pays fait à sa sauce, chaque pays
05:01 fait avec ses partenaires.
05:02 C'est drôle mais c'est un peu les mêmes partenaires un peu partout, c'est toujours
05:08 un peu d'expertise France, un peu de JZ, un peu les mêmes bailleurs de fonds, coopération
05:13 internationale.
05:14 Et ce qu'il faudrait faire aujourd'hui, c'est créer ces connexions.
05:19 Parce que si on reste à attendre nos politiques publiques et nos politiciens et nos gouvernements
05:24 jusqu'à ce qu'ils créent des liens, enfin les liens diplomatiques existent, jusqu'à
05:28 ce qu'ils nous préparent.
05:29 Je pense qu'on va perdre beaucoup de temps, la technologie évolue beaucoup plus rapidement.
05:33 Et aujourd'hui on est très capable, grâce à la technologie notamment, de créer nos
05:37 propres bridges et il faudrait qu'on travaille tous ensemble.
05:42 Nous on a commencé par signer une première convention avec un incubateur à Abidjan.
05:49 Là on continue avec le Sénégal.
05:51 D'après moi prochainement il y aura le Maroc.
05:53 Et on continue un peu à créer des ponts au bénéfice des start-up de part et d'autre.
05:58 Donc l'idée c'est vraiment d'ouvrir nos portes d'hôtes à toutes start-up d'un
06:04 pays ami qui viendraient étudier le marché tunisien, développer quelque chose en Tunisie,
06:12 chercher de l'aide, des connexions.
06:13 On est là pour les connecter, pour les assister, pour les héberger.
06:18 Et on cherche des partenaires qui feraient la même chose, comme on le fait gratuitement
06:24 en Tunisie.
06:25 C'est un peu ce genre de partenariat qu'on est en train aujourd'hui de créer avec des
06:30 pays voisins et amis.
06:32 Le développement de l'IA en Afrique se fait aussi de manière très humaine.
06:36 Il y a des études qui se font et des initiatives qui se font sur tout ce qui est responsabilité
06:43 autour de l'IA.
06:44 Il y a des ONG qui portent le sujet au niveau africain.
06:49 Et je pense que les questions de justice sociale, d'inclusion, ce sont des questions qui sortent
06:56 souvent quand on parle de droit humain aussi.
07:00 Je pense que l'Afrique n'est pas le continent qui va développer une IA méchante, si j'ose
07:10 dire.
07:11 Je pense qu'on monte en compétences petit à petit et le sujet prend de l'importance
07:18 en fonction de l'évolution du développement de l'IA.
07:21 Pour les emplois, votre collègue l'a dit tout à l'heure, comment est-ce qu'on anticipe
07:26 aussi à ce niveau-là ?
07:27 On disait ça aussi de la robotique.
07:31 On disait que le robot allait remplacer l'humain.
07:33 Mais en fait, la Corée du Sud nous montre que plus il y a de robotisation, plus il
07:39 y a d'emplois créés.
07:40 Donc finalement, c'est l'éducation et la formation qui doivent évoluer pour justement
07:46 préparer les skills de demain, pour qu'on ne se retrouve pas avec des fields aujourd'hui
07:53 qui sont enseignés et qui ne serviront à rien.
07:55 Donc aujourd'hui, au lieu de dire que l'IA va nous faire perdre des emplois et va nous
08:03 mettre à la porte, il faudrait repenser l'éducation, il faudrait repenser la formation, il faudrait
08:08 préparer, plus capitaliser sur ce qui est humain en nous pour que demain on utilise
08:17 ce qu'on sait faire de mieux pour faire évoluer un peu notre vie.
08:21 Parce que pourquoi on fait tout ça ? C'est pour nous, pour notre développement, pour
08:26 l'humain, pour la Terre.
08:27 Il faut qu'on soit plus conscient des changements climatiques, de ce dont on a besoin, plus
08:33 responsable de notre développement.
08:35 Et après tout, au-delà de la formation, l'IA est basée sur de l'apprentissage,
08:43 c'est de l'apprentissage de choses qui ont été faites, développées par des humains.
08:47 Donc si demain on dit que l'IA est méchante, c'est qu'elle a pris des méchancetés humaines.
08:53 Si l'IA est raciste, c'est qu'on a été raciste.
09:00 Donc il faut faire très attention à ça, il faut savoir sur quoi entraîner l'IA.
09:05 Aujourd'hui, pour que demain elle puisse répondre un peu à notre évolution, à nos
09:08 besoins évolutifs.
09:09 C'est ça.
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