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Échange tendu entre le député Génération.s, Benjamin Lucas, et la journaliste faits-divers du Figaro, Margaux d'Adhémar, ce vendredi soir dans Week-end Direct sur BFMTV.

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Transcription
00:00 Écoutez, non, mais moi je suis assez choquée parce que vous dites qu'effectivement,
00:03 il y a certaines émissions télévisées où apparemment on fait un lien, en tout cas un amalgame.
00:09 Moi, je suis choquée de voir qu'on a dans le Figaro d'ailleurs,
00:13 un politicien qui s'exprime, qui dit, je cite,
00:16 "les auteurs du drame de Crépole sont tous français,
00:20 mais pas un seul n'a un nom à consonance française.
00:23 Vous verrez ce que ça suscitera dans le pays".
00:25 Qu'est-ce que vous en pensez ? Ça ne vous choque pas ?
00:28 Qu'est-ce qui devrait me choquer ?
00:30 Vous ne trouvez pas ça étrange que tout à coup, il y ait cette réticence de la justice
00:33 à donner les noms des auteurs des suspects qui auraient pu...
00:37 Emile Louis, Michel Fourniret, Patrick Henry, vous voulez que je continue la liste ?
00:41 Vous me parlez toujours en série.
00:42 Quel est le lien avec ces personnes qui sont allées tuer des jeunes dans un bal de village ?
00:47 Je peux répondre ? Vous m'interpellez gravement ?
00:49 Votre sous-entendu est lourd.
00:52 Moi, madame, je pense qu'un crime aussi odieux
00:56 que le crime perpétré contre le petit Thomas
00:59 doit être puni avec la même sévérité et la plus grande des sévérités en l'occurrence,
01:03 quel que soit le prénom de son auteur.
01:05 Par ailleurs, le prénom de quelqu'un ne dit rien sur lui.
01:08 Ne dit absolument rien sur lui.
01:09 Ce n'est pas une donnée sociologique comme le sexe, le nom, la nationalité, l'âge ?
01:14 Mais madame, qu'un crime soit commis par un homme, par une femme,
01:16 par quelqu'un qui s'appelle Benjamin, ou Rachid, ou je ne sais quoi encore,
01:20 quel que soit le prénom, la religion, les habitudes sportives de quelqu'un qui commet un meurtre,
01:27 ce meurtre est inacceptable et doit être jugé comme tel.
01:30 Parce que dans le droit, dans la République et dans un état de droit,
01:34 on juge un crime non pas en fonction de celui qui le commet de son origine,
01:39 mais en fonction du crime.
01:40 On juge en fonction des faits.
01:42 Bien sûr. Pourquoi un procureur de la République va communiquer sur des données ?
01:50 - Et pourquoi vous voulez que... - Parce que là, je ne l'ai pas fait, le prénom.
01:52 C'est quoi avec votre bave aux lèvres ?
01:53 Non, pardon, mais la bave aux lèvres de l'extrême droite pour avoir les prénoms des assassins,
01:57 c'est quoi ? Dites-moi quelle est la conclusion que vous en tirez, vous ?
01:59 Il y a un malaise par rapport au prénom, et c'est ce malaise-là que je dénonce.
02:02 Non, j'ai un malaise par rapport au charognard.
02:04 - Par rapport à la transparence. - Non, non. J'ai un malaise par rapport au vautour.
02:06 - La transparence. - J'ai un malaise par rapport au vautour
02:08 qui se jette sur le cadavre d'un jeune garçon, au mépris de sa famille, au mépris de ses proches,
02:15 au mépris de la douleur de toute une région et de tout un pays pour aller servir leur terre.
02:19 Et justement, et vous en pensez quoi ?
02:21 - Ça, c'est gerbant, madame. - Les familles des victimes, elles avaient envie de connaître les prénoms.
02:26 - Vous y pensez, aux familles des victimes ? - Les familles des victimes, elles avaient demandé
02:29 la descente du silence et du recueillement.
02:31 - Oui, et la transparence, monsieur. - S'il vous plaît, messieurs, dames, s'il vous plaît.
02:35 - Les familles des victimes, elles avaient demandé que les rassemblements et les hommages soient apolitiques.
02:41 C'était des mots qui étaient prononcés.

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