• il y a 2 ans
Ariel LEVY

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00:00 - Les Delahaye à 8h20, c'est l'heure d'accueillir notre invité en direct en studio ce matin,
00:05 c'est Ariel Lévy que nous accueillons, le président des LR du Loiret.
00:08 - Bonjour Ariel Lévy, nouveau patron du parti Les Républicains,
00:12 vous avez été élu la semaine dernière avec un large score, 73% des suffrages lors de ce scrutin interne,
00:19 avec un taux de participation aussi qui a dépassé les 76%.
00:23 C'est une satisfaction ce résultat évidemment, mais aussi la mobilisation des adhérents LR ?
00:29 - Écoutez, d'abord je voudrais vous dire que je suis honoré,
00:31 honoré de la confiance des adhérents Les Républicains du Loret de m'avoir élu comme président.
00:37 Je voudrais les remercier pour leur confiance, les remercier pour leur vote,
00:39 et remercier aussi les soutiens que j'ai eus et qui ont cru en moi et qui m'ont encouragé dans cette démarche.
00:46 Effectivement, la mobilisation est un très bon point, ça veut dire que notre parti est encore vivant,
00:51 beaucoup de gens en doutent, et ça veut dire que nombreux sympathisants et militants
00:55 souhaitent voir la droite se reconstruire et être forte.
00:59 - Alors, vous étiez opposé dans ce scrutin à l'Orléanais Pascal Temibelle, c'était le match Orléans-Montargi.
01:05 Il avait annoncé qu'il allait déposer un recours, il était question de pression, d'irrégularité,
01:11 finalement il a renoncé, ça vous choquait au départ cette réaction ?
01:15 - Je pense que en politique, il faut accepter sa défaite.
01:18 Moi j'ai perdu aux élections législatives, j'ai accepté.
01:21 Je le regrette évidemment, mais ce que je vois et ce qui m'attrite,
01:25 c'est que de plus en plus de candidats considèrent que quand ils perdent,
01:29 c'est que c'est la faute des autres ou qu'il y a eu tricherie.
01:31 Jean-Michel Blanquer a déposé un recours, plus récemment Frédéric Nérault,
01:35 qui a été sèchement battu au sénatorial, a attaqué ses opposants dans la presse
01:39 en expliquant qu'il y avait eu tricherie, et là c'est un peu la même chose.
01:44 Moi je pense que dans la vie politique, quand on perd, il faut assumer.
01:48 - Est-ce que vous incarnez une forme de renouveau, Ariel Lévy, au sein de ce parti ?
01:52 Tous les anciens vous faisiez allusion au soutien que vous avez eu,
01:55 les sénateurs, Pauline Martin, Hugues Saury, à l'ancien député-maire de Montargis, Jean-Pierre Dord.
02:01 Est-ce que vous incarnez ce renouveau ? Quelle est votre ambition ?
02:04 Qu'est-ce que vous allez faire de ce parti ? Le réformer ? Le relancer ?
02:08 - Alors, renouveau, je ne sais pas, en tout cas je pense une certaine énergie, un certain dynamisme.
02:13 L'objectif c'est d'abord de se réunir et de se rassembler.
02:16 On a souffert de la guerre des chefs, des candidats divers et variés à la présidentielle.
02:21 Je pense que d'abord il faut se recentrer sur notre famille politique,
02:24 à retrouver les sympathisants de droite qui cherchent à éviter ce duel mortifère,
02:29 et on le voit encore aujourd'hui, entre les macronistes et les lupinistes.
02:32 Et donc il faut rebâtir sur un corpus idéologique très clair,
02:36 sur nos valeurs, sur nos idées, qui nous guident depuis tant d'années, notre famille politique dans le loiret.
02:41 - Vous en êtes toujours là, un an et demi après la présidentielle et la déroute de Valérie Pécresse,
02:45 d'essayer de trouver une place finalement entre la majorité présidentielle et le Rassemblement National ?
02:50 - C'est très amusant parce qu'en fait, quand on regarde le duel Macron-Le Pen,
02:55 ce duel mortifère que Macron a imposé, on se rend compte qu'il fait juste souffrir le pays.
03:00 Notre pays est à l'envers. On a une insécurité galopante, on a des problèmes d'éducation,
03:06 on a vu les derniers résultats des tests de 6ème et 4ème qui sont catastrophiques,
03:10 on a une dette colossale, on a une vision à l'international qui est très mauvaise.
03:16 Au fond, qu'est-ce qui a avancé depuis que Macron a été élu président ?
03:20 Depuis, c'est un mandat et demi, rien.
03:22 Et donc on voit bien que ce duel mortifère n'était pas fait pour faire avancer le pays,
03:25 mais juste pour le faire gagner.
03:26 Donc moi je crois aujourd'hui que la droite de gouvernement doit exister,
03:29 on doit rebâtir cette droite, notamment dans notre département.
03:33 C'est une urgence non seulement pour nous, mais pour notre pays.
03:36 - Sans adhérents seulement aujourd'hui, dans le Loiret, le parti publicain c'est trois fois moins...
03:43 - Mais vous connaissez beaucoup de partis qui organisent des élections internes démocratiques ?
03:47 À part nous ?
03:48 Est-ce que vous connaissez beaucoup de partis qui sont capables de renouveler la totalité de leur cadre
03:51 de manière efficace, avec une mobilisation significative, vous avez dit 76% ?
03:56 Des réunions publiques, la rencontre des adhérents et des candidats ?
03:59 Non, je crois qu'il n'y en a pas beaucoup.
04:01 Bien sûr qu'on est moins fort que ce qu'on était en 2007, quand Nicolas Sarkozy était président,
04:06 mais je pense qu'aujourd'hui on a toutes les armes, toute l'énergie pour rebâtir notre parti.
04:10 - Cette élection pour vous c'est un tremplin pour d'autres échéances ?
04:14 On pense au municipal 2026, on pense aussi aux législatives 2027,
04:18 est-ce qu'on aura la revanche avec Thomas Ménager, le député RN qui l'avait emporté ?
04:25 - La question n'est pas la revanche, la question c'est que j'ai toujours dit que
04:28 je trouvais que le mandat de député était un formidable mandat,
04:31 je me suis battu en 2022 avec beaucoup d'énergie pour porter les couleurs de ma famille politique
04:35 et pour essayer de gagner cette élection.
04:38 Je crois que oui, mon ambition c'est de servir mon pays,
04:40 et je pense que c'est un rôle dans lequel je pourrais être bon pour servir mon pays.
04:44 Et alors tous ceux qui m'ont prêté des ambitions pour le sénatorial,
04:48 ont-ils prêté des ambitions pour les européennes, pour les municipales ?
04:53 Non, je crois pas, je crois qu'aujourd'hui je suis très content en tant que vice-président du Conseil départemental.
04:57 - Vous allez devenir premier vice-président, c'est ça mon soupeux ?
05:01 - Non, je ne crois pas, à part si Marc Godet ne me l'a pas annoncé, mais non, je ne le serai pas.
05:06 Il y a des vice-présidents qui sont particulièrement compétents, qui ont une très grande expérience,
05:09 et qui sauront probablement très bien prendre la place de Pauline Martin,
05:13 qui a brillamment été élue au Sénat, et je la félicite encore.
05:16 - Merci beaucoup Ariel Levy d'être venu ce matin sur France Bleu.
05:19 - Merci à vous deux, et la séquence de l'invité, vous pouvez la réécouter à tout moment en ligne
05:24 moment en ligne sur francebleu.fr et sur l'application ici.

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