Voler dans le ciel, se mouvoir sans contrainte entre les nuages, approcher le soleil ou le firmament, dans l’esprit des grands enfants que nous sommes restés, ce rêve d’Icare a nourri notre imaginaire. Cette aventure de l’aviation qui a pu voir le jour grâce à d’intrépides pionniers et des révolutions technologiques, se perpétue aujourd’hui dans les aéroclubs.
Ce documentaire nous fait découvrir la passion de l’aviation, des écoles de pilotage pour les très jeunes aux pilotages des non-voyants, en passant par la grande Histoire de l’aviation Chez Michelin.
Ce documentaire nous fait découvrir la passion de l’aviation, des écoles de pilotage pour les très jeunes aux pilotages des non-voyants, en passant par la grande Histoire de l’aviation Chez Michelin.
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00:46 Voler dans le ciel, se mouvoir sans contrainte entre les nuages,
00:55 approcher le soleil ou le firmament, dans l'esprit des grands-enfants que nous sommes restés,
00:59 ce rêve d'Icare a nourri notre imaginaire.
01:02 Cette aventure qui a pu voir le jour grâce à d'intrépides pionniers et des révolutions technologiques
01:07 se perpétue aujourd'hui dans les aéroclubs.
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01:24 Alors l'association Les Ailes foraisiennes est née de la fusion de deux aéroclubs basés sur le terrain de Saint-Étienne-Bouthéon.
01:31 Historiquement c'était l'aéroclub de Saint-Étienne et l'aéroclub de Bouthéon
01:36 et la fusion a eu lieu en 2011, fin 2011, et a donné naissance à l'association Les Ailes foraisiennes.
01:43 Nous sommes 250 membres environ avec un seul objectif, c'est la passion de l'aviation en général.
01:50 Une des plus grosses activités est l'école qui est tournée beaucoup vers les jeunes
01:54 qui sont formés au métier de pilote en règle générale,
02:00 avant d'évoluer soit, continuer en tant que pilote privé,
02:06 ou évoluer vers d'autres formations que ce soit l'aviation civile, l'aviation d'affaires ou l'aviation militaire.
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02:19 Donc, on va revenir vite fait sur le premier vol.
02:25 Vous vous souvenez du coup des trois axes ? Comment maintenir l'avion un peu droit, stabilisé ?
02:31 Donc, l'objectif de la séance, navigation, donc savoir se repérer en l'air par rapport à des points naturels au sol.
02:39 On a deux types de méthodes de navigation à vue, cheminement et steam.
02:44 La première qu'on étudie pour un pilote privé, c'est le cheminement,
02:49 avec des caractéristiques naturelles, autoroute, rails, cours d'eau, tout ça.
02:55 Et ensuite, on ira soit au nord, soit au sud, soit Moron-les-Bains, soit Firminy.
03:00 De Saint-Etienne pour aller à Rouen, c'est assez simple. Il y a soit l'autoroute, soit la voie ferrée, soit la Loire.
03:07 L'objectif aujourd'hui, on va décoller face au nord.
03:11 On refera quelques petits virages pour que vous repreniez un peu la machine en main.
03:14 Et ensuite, en fonction de qui vole en premier, on ira soit au nord, soit au sud.
03:20 Je vous demanderai un cap approximatif. Je suivrai le cap et on verra si on arrive vraiment au point que je vous ai demandé.
03:27 Donc c'est une ville, souvent c'est Moron-les-Bains ou alors Fir.
03:31 Et dans le sud, on est vers Firminy, le barrage nous dégorge de la Loire.
03:38 Donc il faudra m'y amener. Ce sera à vous de maintenir l'avion et de m'y amener sans qu'on soit perdu.
04:02 Voilà, donc là c'est tout bon pour moi. Il y a tout qui est bon, donc on va pouvoir s'installer.
04:09 Paul, tu rentres en premier. Tu montes derrière et Ozan tu passes après.
04:14 Je marche bien que sur le noir, comme la dernière fois.
04:17 Je m'appelle Pierre Dossot, je suis retraité de l'industrie.
04:22 Et ici nous sommes au lycée d'Andrézieux, la cité scolaire d'Andrézieux qui comprend deux lycées.
04:28 Le lycée Pierre Desgranges et le lycée François Mauriac.
04:31 Je suis pilote privé depuis l'année 1986.
04:36 On a fait beaucoup de voyages à l'étranger, donc pas mal de découvertes aéronautiques.
04:43 Et quand j'ai eu ma retraite, j'ai décidé d'enseigner le BIA.
04:47 J'ai donc passé l'examen qui permet d'enseigner le BIA, qui s'appelle le CAEA.
04:53 J'ai réussi et ça fait dix ans que j'enseigne le BIA dans cet établissement et dans d'autres établissements scolaires.
05:02 Le brevet d'initiation aéronautique est un diplôme tout à fait français.
05:06 Ça ne se fait nulle part ailleurs dans le monde.
05:09 C'était une volonté qui remonte à Jean Zay, donc ses anciens, pour démocratiser l'aviation
05:16 et surtout faire connaître aux enfants notre aviation,
05:19 qui a été une aviation pionnière pendant de nombreuses années, jusqu'avant la Deuxième Guerre mondiale.
05:27 Donc ce BIA est très ancien.
05:29 Il a été repris dans les années 1970, remis à jour en 2015, où il est devenu vraiment un diplôme de l'éducation nationale.
05:39 Il est enseigné dans de nombreux établissements scolaires qui ont un contrat avec un aéroclub,
05:47 une convention. Cette convention permet aux élèves de faire du théorique dans l'établissement
05:55 et des vols en avion dans un aéroclub.
05:57 Ok, regarde-la avec toi.
06:03 Ok, c'est tout bon.
06:05 Allez, tout le monde s'entend ?
06:07 Allez, impec.
06:08 Tac.
06:11 Et tac.
06:14 Ça va être bientôt au bonjour du F-AL2K.
06:17 F-AL2K, bonjour.
06:20 Le compensateur est bien entre 4 et 5, la mixture est bien riche.
06:23 La pompe, on la met sur "ON".
06:25 Le transpondeur, on va le mettre sur "ALT".
06:27 La radio, on n'y touchera pas, on va rester sur celle-là.
06:29 On peut allumer les phares.
06:31 On teste tous nos voyants.
06:33 Ça, on le checkera au décollage.
06:35 Ça, c'est réglé.
06:36 Ça, du coup, on est à plus de 10, au niveau des hectopascales, donc c'est pas...
06:41 Les alarmes ont été vérifiées, les phares sont allumés.
06:44 La radio, sélectionnée 119.250, on n'y touchera pas.
06:47 Le transpondeur sur "ALT" 12.67.
06:50 Le graphique départ, on va le faire.
06:51 Et la approche, il n'y a personne.
06:53 En finale, la barre ?
06:55 Impeccable.
06:56 Allez, c'est parti.
06:57 Plein gaz.
06:58 On garde toujours la main sur le gaz.
07:00 Donc là, on regarde notre vitesse.
07:02 Tu vois, l'aiguille, elle va commencer à bouger.
07:05 Donc "POWER SET", on a 2400 tours.
07:08 70 km/h.
07:10 On continue par là.
07:12 90.
07:14 Descendre en rotation.
07:17 On retire tout.
07:19 On garde la main.
07:21 On utilise l'effet de sol pour accélérer à 130.
07:28 Super.
07:32 L'autoroute, elle est là.
07:34 Et la route nationale, elle est là.
07:37 Donc nous, on surmonte à peu près les changeurs.
07:40 Donc on est ici.
07:42 Donc le travers d'ici, c'est bon, on est là.
07:45 Donc là, la ville en face, c'est bon.
07:47 Tu confirmes avec la Loire qui passe.
07:50 Tu vois que tu as affaire au final, là-bas.
07:53 Et tu as Andrézieux, là-bas.
07:55 Fox, remets le kilo, on va en faire la main droite, piste 35 pour un complet.
08:01 Je remets le kilo numéro 1, rappelez, dernier virage, main droite, piste 35.
08:05 On remet le kilo numéro 1, on rappelle, dernier virage, main droite, piste 35.
08:09 1TPM de Fox Hotel, Sierra Victor Tango, bonsoir.
08:18 [Vrombissement du moteur]
08:21 Bon, alors on est posé.
08:43 Piste 35 en service, finissage de rappel pour Rollerworld.
08:47 Ok, donc on va arrêter.
08:51 Donc bonjour à tous.
09:00 Alors, on a terminé tous les cours, comme vous savez.
09:04 Donc je vous rappelle les cinq matières qu'on a traitées.
09:08 Donc la météo, l'aérodynamique,
09:13 l'étude des aéronefs et des engins spatiaux,
09:16 ce qui comprend les hélicoptères, fusées, etc.
09:19 Tout ce qui concerne la navigation aérienne, la réglementation,
09:23 la sécurité et la médecine aéronautique.
09:27 Et monsieur Ollanier vous a fait le cours d'histoire.
09:31 On a fait la météo, donc surtout l'étude des nuages
09:37 et ce qui passe dans la, dans quelle partie de l'atmosphère ?
09:42 Dans la troposphère.
09:45 Puisque nous volons avec nos avions uniquement dans la troposphère
09:49 qui se termine par la tropopause à environ combien de mètres ?
09:54 11 000 mètres.
09:56 Voilà, donc les nuages, les prévisions météo.
10:00 Ensuite, on a étudié l'aérodynamique,
10:04 donc comment l'avion vole.
10:07 Vous vous rappelez que l'avion vole à cause de l'aile
10:10 avec une surpression et une dépression.
10:14 Donc ce qui fait voler l'avion, c'est surtout la dépression
10:17 au-dessus de l'aile et la surpression en dessous de l'aile.
10:22 Alors le BIA, oui, c'est bénévole.
10:25 Donc c'est un engagement bénévole et c'est pour ça que
10:29 on peut se permettre avec les élèves d'être un peu plus durs
10:32 qu'un professeur normal.
10:34 Par exemple, je peux leur dire, si vous utilisez votre smartphone,
10:37 je vous y passerai par la fenêtre, ce qu'un prof payé par l'éducation nationale
10:41 ne pourrait pas faire.
10:44 Donc on a plus de liberté, mais c'est bénévole.
10:47 C'est vrai que vous avez vu, les enfants quand même respectent bien,
10:51 nous respectent, moi-même et monsieur Ollanier.
10:55 Surtout cette année, c'était une très bonne promotion
10:58 ici au lycée d'Andrézieux.
11:00 La première partie du BIA consiste en une initiation
11:04 à l'histoire et à la culture de l'aéronautique et du spatial.
11:08 Vous vous souvenez, on a commencé par expliquer
11:13 le rêve raté de Icar pour arriver la semaine dernière
11:19 jusqu'aux avions à propulsion électrique, à propulsion hydrogène,
11:24 à propulsion "solaire", fabrication de l'électricité
11:29 par des panneaux photovoltaïques, etc.
11:34 En passant par les frères Montgolfier,
11:39 en passant par la première guerre mondiale,
11:43 les progrès de l'aviation, les grosses sociétés d'exploration, etc.
11:54 Donc le cours s'est terminé la semaine dernière.
11:57 On a fait quelques QCM qui ont été plus ou moins réussis, n'est-ce pas ?
12:02 Donc il va y avoir nécessité d'approfondir
12:06 ce qu'on doit réaliser aujourd'hui.
12:10 Je m'appelle Paloma Colombial, j'ai 14 ans et demi
12:23 et je viens de passer mon BIA très récemment.
12:25 Très très rapidement on devient accro à l'idée de voler,
12:34 on a tout de suite envie de prendre les commandes.
12:36 Ma fonction au sein de cet aéroclub est de former des pilotes
12:46 avec deux types de licences que nous proposons à l'aéroclub.
12:50 Une licence PPL et une licence PL qui se ressemblent à toutes les deux.
12:56 Il y en a une qui est au niveau international et une autre au niveau européen.
13:00 Mais la finalité est d'avoir une licence de pilote privée pour les élèves.
13:06 Je forme aussi des pilotes sur de nouveaux appareils.
13:10 Je permets aussi à des pilotes de renouveler, de proroger leur licence.
13:16 Je fais aussi de la formation au brevet d'initiation aéronautique.
13:21 On va commencer par la visite pré-vol côté gauche, côté commande-bord,
13:26 en vérifiant dans un premier temps le bouchon carburant
13:29 qui est bien en place en respectant le code couleur.
13:31 Ensuite on va passer au niveau des volets hypersustentateurs
13:36 qui ont deux positions.
13:38 La première comme ici en position atterrissage,
13:41 une position intermédiaire pour le décollage
13:44 et après quand on sera en croisière,
13:46 les volets vont venir embêter sur cette cale.
13:48 On vérifie qu'il n'y a pas de jeu, que les charnières sont bien présentes.
13:52 On va juste contrôler que la petite goupille de sécurité
13:55 ne met pas tapé le déflecteur.
13:57 Présence de cale en haut pour limiter le débattement de l'élan.
14:00 Ensuite, comme tu l'as dit, on va vérifier le saumon d'aile
14:03 avec un feu de navigation.
14:05 Et dessous, tu as un petit tuyau, comment on pourrait l'appeler celui-là ?
14:08 Le tube de pitot.
14:10 Très bien. Et qui est relié à quel ?
14:13 La nénomètre.
14:15 Pour l'indication de vitesse par rapport à l'air.
14:17 Très bien. Donc on contrôle également le train d'atterrissage
14:20 avec sa carène.
14:22 Ensuite, on va passer la main sur le bord d'attaque de l'hélice.
14:25 Pourquoi ? Parce que l'hélice est un véritable aspirateur.
14:28 Donc on va contrôler également le cône d'hélice,
14:32 voir qu'il est bien en place
14:34 et la tension de la courroie de l'alternateur.
14:37 Voilà. Le pot d'échappement est bien en place.
14:40 Et ici, tu as une petite languette qui est l'avertisseur de décrochage.
14:44 Je crois que je vais passer la batterie en route
14:47 et ça sonnerait dans le cockpit.
14:49 Sur ce flanc de fuselage, on va trouver un petit trou.
14:51 C'est la prise statique.
14:53 Voilà, qui est reliée à trois instruments.
14:55 Le carénage à l'arrière
14:58 et également la gouverne de profondeur.
15:01 Voilà. Qu'on vérifie qu'il y ait une gouverne monobloc
15:04 puisque tu n'as pas de plan fixe.
15:06 Tu as toute la gouverne qui bouge
15:08 et tu as un autre élément qui est le compensateur.
15:11 Et là, tu as la gouverne de...
15:13 Direction.
15:14 Ou de... Oui, on peut l'appeler direction.
15:17 Sinon, il y a deux noms.
15:18 On peut l'appeler la gouverne de symétrie aussi.
15:20 Le BIA, c'est un examen.
15:22 On prend des cours pendant un an.
15:24 Donc c'est de la théorique.
15:26 Pendant un an, on a des cours.
15:28 Pour ma part, c'était tous les mercredis après-midi.
15:31 Et après, on a une heure de vol avec le BIA.
15:36 Donc on fait un vol en avion sur un petit DR400
15:41 comme on a derrière.
15:42 C'est une expérience.
15:44 C'est une petite aventure.
15:47 On apprend plein de choses.
15:49 C'est passionnant.
15:50 (musique)
16:17 S'asseoir dans un siège d'avion afin d'en prendre les commandes
16:20 est un moment inoubliable pour les jeunes débutants
16:23 comme pour les plus expérimentés.
16:25 Un instructeur m'avait confié sa doctrine.
16:27 Aucun avion n'est jamais resté en l'air.
16:30 Soit il atterrit, soit il tombe.
16:32 Cela met en exergue la responsabilité du pilote
16:35 à qui incombe la mission d'un vol.
16:37 Car s'il existe un domaine où la prudence,
16:39 la précision, couplée au savoir-faire d'un apprentissage exigeant
16:43 doit être une priorité, c'est bien l'aviation.
16:46 Il n'y a pas de place pour le hasard,
16:48 pour l'approximatif, encore moins pour l'improvisation.
16:51 Un trajet se prépare avec minutie avant le décollage,
16:54 puis s'appréhende avec une grande concentration pendant le vol.
16:58 Le plaisir de naviguer dans les airs a un prix,
17:00 celui d'une extrême vigilance et d'un apprentissage sérieux
17:03 pour parvenir au rêve ultime.
17:06 [Musique]
17:19 J'aimerais beaucoup devenir pilote de ligne.
17:22 J'aimerais beaucoup, beaucoup devenir pilote de ligne.
17:24 Et le BIA, c'est une première étape pour l'être, justement.
17:28 Il y a plein d'écoles qui proposent des formations très satisfaisantes.
17:32 Donc, après, ce sera en fonction de mon choix personnel et des opportunités.
17:37 [Musique]
17:41 Mon premier rêve, c'était, quand j'étais petite, je disais, je veux voler.
17:44 Alors, au début, je pensais qu'on pouvait voler comme les oiseaux.
17:47 Mais bon, j'ai rapidement compris que non.
17:50 Et quand j'ai vu les avions, les hélicoptères, etc., les planeurs,
17:55 ça m'a tout de suite donné envie de pouvoir en piloter un ou même monter dedans.
17:59 Donc, j'ai cherché des moyens pour monter dedans ou pour pouvoir piloter.
18:05 Et ça m'a menée vers le BIA.
18:08 Et bien, moi, depuis tout petit, aussi, je suis intéressé par l'aviation.
18:11 J'ai toujours aimé cet aspect de voler.
18:15 Et donc, dès que j'ai su qu'au lycée, il proposait le BIA,
18:19 j'ai tout de suite voulu y aller pour découvrir le monde de l'aviation.
18:25 Plus jeune, en fait, j'ai fait beaucoup de voyages avec mes parents.
18:28 Du coup, j'ai pris beaucoup l'avion.
18:30 Et c'est ça qui m'a donné envie d'être pilote de ligne,
18:33 parce que je volais beaucoup et ça m'a vraiment donné envie.
18:36 Alors déjà, premièrement, ça fait depuis petit que je suis passionné des avions
18:41 pour tout ce qui est de l'aéronautique.
18:43 Et tout ça, ça me fait rêver.
18:45 Et puis, un jour, j'ai vu une affiche pour le BIA dans le lycée.
18:48 Du coup, il faut passer par le BIA si on le veut.
18:52 Ensuite, moi, je vais passer par le PPL, donc licence de pilote privée,
18:56 pour ensuite entrer dans une école de pilote privée,
19:00 parce qu'il y a plusieurs voies, l'école de pilote privée et l'école de pilote public,
19:05 donc l'ENAC.
19:06 Mais moi, je vais passer par le privé,
19:07 parce que c'est moins sélectif que l'ENAC et je sais que je passerai pas par l'ENAC.
19:10 Alors, je me suis inscrite au BIA juste avant d'arriver au lycée.
19:14 On nous a tout simplement donné une feuille qui nous expliquait qu'est-ce que c'était.
19:18 Et j'étais intéressée déjà, parce que je savais pas quoi faire comme métier à la base.
19:22 Donc, je me suis dit, peut-être ça va m'ouvrir une porte.
19:24 Pourquoi pas faire mon métier, parce que j'ai toujours été intéressée par ça,
19:29 mais je sais pas, j'ai aussi d'autres pistes.
19:31 Donc moi, depuis tout petit, j'ai toujours voulu faire pilote de ligne ou pilote de chasse.
19:37 Et du coup, quand je me suis inscrit au lycée, j'ai vu qu'ils proposaient le brevet BIA.
19:42 Et du coup, je me suis inscrit tout de suite.
19:45 Et ça m'a ouvert plein de portes, comme le brevet de pilote privé,
19:49 que j'ai maintenant envie de faire.
19:51 Avant de venir, je savais pas, mais ça m'a aidé à comprendre que c'était possible
19:56 et que le BIA, ça peut nous aider à montrer des passions
20:01 et qu'on pourrait en faire un métier plus tard.
20:03 Pour l'instant, je passe le BIA et dans quelques mois, je vais avoir 17 ans,
20:07 donc je vais pouvoir passer le PPL.
20:10 Et puis à partir de là, j'irai dans une école privée
20:14 et je poursuivrai mon parcours pour ensuite intégrer une compagnie aérienne.
20:23 Et voilà, je réaliserai mon rêve.
20:25 J'ai eu une très bonne expérience, mais je pense pas en faire mon métier
20:30 parce qu'entre temps, j'ai trouvé d'autres vocations qui pouvaient plus me plaire.
20:35 Et puis, mais c'était quand même une très bonne expérience.
20:38 Moi, j'en ai entendu parler par des amis qui étaient plus grands.
20:42 Du coup, je suis venu un peu par curiosité
20:45 et parce que je voulais préparer un PPL pour plus tard.
20:49 Et puis même, c'était beaucoup par curiosité.
20:52 Et puis si on veut intégrer l'armée, c'est un petit plus en plus.
20:56 On a fait une heure de vol avec le BIA.
21:01 Et puis on a pu voir comment ça se passait un peu dans l'avion.
21:05 On a fait plein de choses.
21:06 On a fait des virages.
21:08 On a fait un décrochage.
21:10 Donc voilà, j'ai bien aimé.
21:14 On va remplir le carnet de route qui est le carnet de l'avion.
21:17 Et puis quand on est pilote, après on remplit son carnet de vol pour marquer toutes ses heures.
21:22 Donc là, tu mets la date dans un premier temps.
21:25 Là, tu mets les deux noms.
21:27 Là, tu marques BIA + I.
21:31 Brevet d'initiation aéronautique + I + instructeur.
21:36 On signe ici.
21:38 C'est bon, c'est pas encore commandement.
21:41 Ça va venir.
21:42 Très bien.
21:43 Et bien, félicitations.
21:44 Merci.
21:45 Le club a la motivation de transmettre sa passion envers les jeunes.
21:51 Il a aidé en cela avec la Fédération française aéronautique
21:55 qui participe grandement à nous aider,
21:59 ou plutôt à aider les jeunes financièrement par l'obtention de bourses
22:04 à différents niveaux de la formation.
22:07 Ce qui rend attrayant cet accès au pilotage
22:12 et à la venue dans nos écoles de pilotage.
22:34 Puis après, donc, m'occuper du club.
22:37 J'ai fait partie de ceux qui ont créé le club.
22:40 D'accord ?
22:41 Puis après, en tant qu'instructeur.
22:43 Après, je suis parti pas mal d'années travailler justement à l'Énac,
22:47 l'École nationale d'inversion en civil.
22:49 Je suis revenu à ma retraite.
22:52 Et durant ma retraite, jusqu'à maintenant,
22:56 j'ai aidé un petit peu le club en faisant de la formation aussi.
23:00 Que ce soit au Superavion, au QLM, etc.
23:04 La première année, on a dû faire en gros, je dirais,
23:11 dans les années 1974, puisqu'on a créé le club en 1973.
23:15 Et dans les années 1974, la première année,
23:17 on a dû faire à peu près 800 000 heures de vol.
23:19 Ce qui était déjà pas mal.
23:21 Et évidemment, on avait un instructeur.
23:26 Puis après, on en a eu un autre, monsieur Denussier.
23:31 Et puis ensuite, différents instructeurs.
23:34 Ensuite, donc, ce club, ça a augmenté d'importance.
23:40 On a acheté plusieurs avions,
23:43 tous des DR400 à peu près.
23:46 Des avions fabriqués à Dijon, d'ailleurs,
23:48 des avions français.
23:50 Entre 108 chevaux et 160 chevaux.
23:54 Pour information, ceux les moins puissants ont été utilisés par l'école.
24:00 Donc on a décollé de là.
24:03 On a fait un petit virage pour aller sur la Loire.
24:06 Et là, on va se retrouver à Mont-Roin, qu'on voit.
24:08 On risque de l'atteindre en 3500 pieds.
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25:10 En 2011, on a fait la fusion avec l'aéroclub de Saint-Etienne.
25:14 On a choisi notre nom, les ailes foraisiennes.
25:17 Nom qui était utilisé dans le premier aéroclub qui a été fait dans la région.
25:22 On est relativement bien situé au niveau de l'aéroclub,
25:27 parce qu'on a quand même une région qui est extraordinaire pour ça.
25:31 On a aussi une piste qui est très bien faite.
25:34 On va dire presque surdimensionnée pour nos petits coucous.
25:38 Mais par contre, elle est vraiment très bien adaptée
25:42 pour à la fois faire des démonstrations dans de la moyenne montagne
25:47 et également pour un travail d'école en pleine.
25:50 Donc on a ces deux types de reliefs qui nous sont vraiment très favorables.
25:56 Ainsi que pour la réalisation des baptêmes de l'air,
25:59 c'est très favorable de montrer, on a une région qui est très belle
26:03 et on peut aller sur le pilat, Pierre-Suraut,
26:06 et montrer différents types de paysages à la fois à nos ailes,
26:10 mais aussi pour les gens qui viennent passer un baptême auprès de nous.
26:33 On est en partenariat avec les ailes forésiennes à l'aéroclub.
26:37 On est ici à peu près cinq week-ends dans l'année.
26:41 C'est comme un événement qu'on organise en soi,
26:46 donc pendant cinq week-ends à l'année, d'avril à novembre.
26:49 Et on reçoit des clients ici pour leur premier saut en tandem.
26:53 Après, on passe à la vidéo briefing.
26:56 Il y a une vidéo briefing qu'on monte pour bien expliquer à chaque fois les gestes.
26:59 Le plus important, c'est bien sûr la partie en chute libre et la partie sous voile.
27:04 Ensuite, on passe à l'équipement.
27:06 C'est le moniteur qui va équiper son passager.
27:08 Et là, il va reprendre les gestes, les positions,
27:11 que ce soit à l'atterrissage, pareil, en chute libre.
27:14 On reprend toute cette partie-là avec le passager.
27:17 On s'assure que la personne est bien consciente de ce qui va se passer aussi.
27:20 Allez, remonte ça comme un pantalon.
27:23 Et les bras comme dans une veste.
27:27 Hop !
27:28 Hop !
27:34 Et là, répète les trois fois.
27:36 Oui, d'accord.
27:37 Allez, les bras comme dans une veste, pareil.
27:39 Hop, non, d'accord.
27:41 Voilà, mets les bras.
27:43 Et voilà !
27:45 Les jambes elles sont comment ?
27:52 Elles sont d'autre manière.
27:54 Et les genoux qui décollent du sol.
27:56 C'est très bien, c'est bien.
27:57 Oui, ok, c'est parfait.
27:58 Enfin, on relève la tête au maximum pour regarder l'horizon.
28:02 Ça ne sert à rien de regarder le sol, autant faire un Google Maps.
28:05 Donc tu regardes l'horizon, en regardant l'horizon, tu regardes le sol.
28:08 En ayant les bras détendus, ça va vraiment vous donner les sensations de l'air.
28:14 D'accord ?
28:15 Par contre, les jambes, on garde toujours les genoux relevés.
28:18 Alors, si ça reste un sport extrême,
28:20 donc ça veut dire qu'il y a des conditions pour pouvoir participer au saut en parachute.
28:25 Par exemple, on va faire attention à ce que la personne n'ait pas de soucis au niveau des articulations,
28:29 au niveau aussi des oreilles, par rapport à la pression.
28:32 On regarde aussi par rapport, bien sûr, au cœur,
28:35 il va être cardiaque dans ce moment-là.
28:38 Donc il y a des choses qu'on regarde quand même avant, qu'on demande.
28:41 Après, nous, il faut savoir qu'on dépend de l'aviation civile,
28:43 donc on est très réglementé au niveau de notre activité.
28:47 On n'est pas une association, on est vraiment une entreprise.
28:51 Cet avion est un avion qui fait 700 chevaux.
28:54 Comme on arrive à mettre 12 tandems en une heure,
28:58 par rapport aux avions qu'on avait avant, on était à 4 tandems à l'heure.
29:02 Ce qui fait que ça revient à 12 litres de jet à un par tandem.
29:07 Avant, on était entre 24 et 25 litres.
29:09 On a divisé la consommation de carburant de moitié avec ce type d'avion.
29:15 Ça coûte très très cher, ça coûte très très cher.
29:17 Ça c'est entre 800 000, 900 000, et ce sont des avions d'occasion, bien sûr.
29:22 9, c'est plus de 2 millions d'euros.
29:26 C'est un investissement, mais on a divisé par l'empreinte écologique.
29:30 Et en plus de ça, du fait que ce n'est pas un moteur piston,
29:33 c'est un bruit qui est différent, c'est plus un sifflement.
29:35 On a réduit en nombre de décibels aussi.
29:38 Donc réduction des décibels sur ce type d'avion.
29:41 [Musique]
30:05 Ensuite arrive le grand saut.
30:07 Il faut qu'on ait à peu près 10 à 15 minutes de montée en avion.
30:10 Saut à 3000 mètres.
30:12 Une fois que les portes s'ouvrent, vous avez à peu près 30 à 40 secondes de chute libre.
30:17 5, 6 minutes voile ouverte.
30:19 Et du coup, retour sur le plancher des vaches avec le grand sourire.
30:23 Une expérience de dingue.
30:25 [Musique]
30:52 Allez, c'est parti, on est de l'autre côté.
30:55 [Musique]
31:00 [Musique]
31:29 [Musique]
31:38 [Musique]
32:07 [Musique]
32:17 Dans de nombreuses villes du monde, il existe des musées de l'air et de l'aviation.
32:22 Les couleurs des avions ainsi que la finesse de leurs lignes
32:25 leur confèrent une attirance quasi mystique de la part des visiteurs.
32:29 Indispensables aux victoires militaires lors des combats,
32:32 ils sont fréquemment associés à leur vitesse et leur agilité.
32:36 L'aéronautique a relevé des défis incroyables depuis ses balbutiements à la fin du 19e siècle
32:42 jusqu'à tutoyer les étoiles et visiter l'espace.
32:45 Depuis les premières navettes spatiales portées par un avion pour s'élancer,
32:49 elles sont devenues autonomes et reviennent même seules à leur point de lancement.
32:53 Lors des visites, on découvre avec amusement que quelques fleurons de l'industrie française
32:58 ne sont pas étrangers à la réussite des plus grands exploits internationaux.
33:02 [Musique]
33:22 Je m'appelle Stéphane Nicolas, je suis arrivé chez Michelin en 2006.
33:27 Je suis historien de formation, c'est vous dire si la diversité des métiers existe dans cette entreprise.
33:33 Et je suis venu pour m'occuper du patrimoine historique,
33:37 à la fois la conservation des collections et leur valorisation,
33:41 notamment au travers de l'Aventure Michelin,
33:43 qui est un parcours scénographique ouvert au grand public à Clermont-Ferrand.
33:46 Alors moi je suis clairement toi d'origine, donc je connaissais un petit peu l'histoire de Michelin.
33:51 Pourtant personne de ma famille n'avait eu l'occasion de travailler chez Michelin auparavant.
33:55 Mais je savais que l'histoire était quand même intéressante,
33:58 mais j'étais à mille lieux d'imaginer ce qui m'attendait.
34:01 Et cette histoire elle est absolument passionnante parce qu'elle touche aussi bien à l'histoire de la technologie,
34:05 avec le pneu, à l'histoire de l'automobile, à l'histoire de la compétition,
34:08 mais aussi à l'aviation, mais aussi au domaine ferroviaire avec les Michelin,
34:11 mais aussi à l'histoire du tourisme avec les cartes et les guides,
34:14 évidemment à l'histoire de la publicité avec Bimanum.
34:17 Et puis Michelin c'est une entreprise qui est née à Clermont-Ferrand,
34:20 mais qui très vite est devenue une entreprise à l'échelle internationale.
34:23 C'est un terrain de jeu absolument fantastique.
34:25 Les frères Michelin sont deux personnages qui ont toujours été extrêmement pionniers et visionnaires.
34:31 Quand ils arrivent en 1889 à Clermont-Ferrand,
34:34 en fait ils reprennent la petite manufacture familiale de caoutchouc,
34:37 qui s'appelait Barbier-Dobré, et qui se trouvait en difficulté à l'époque.
34:40 C'était une entreprise qui était presque au bord de la faillite.
34:43 Edouard Michelin il a 30 ans, André, son frère aîné, en a 34,
34:48 et ils sont pleins d'énergie, bien décidés à redresser la situation.
34:52 Et en fait ce sont des pionniers d'abord dans le domaine de la technologie,
34:56 parce que le pneu à l'époque c'est une sorte de tuyau en caoutchouc
34:59 qui est collé sur la roue des vélos.
35:01 C'est confortable mais c'est très long et très compliqué à réparer.
35:04 Et donc l'idée géniale d'Edouard Michelin c'est de dire,
35:07 comment est-ce qu'on peut imaginer une innovation technique
35:09 pour mettre ce confort à la portée du plus grand nombre.
35:11 Et donc ce sont les premiers, les frères Michelin, à imaginer le pneu moderne,
35:14 qui est un pneu qui se répare facilement.
35:16 Ils s'engagent dans une compétition, ils gagnent la course en 1891,
35:20 donc ils connaissent très vite le succès industriel et commercial.
35:23 Mais comme le pneu ça marche sur les vélos,
35:25 on va peut-être pouvoir l'adapter sur les voitures.
35:28 Et en 1895, les frères Michelin sont les premiers à faire rouler une voiture sur de l'air,
35:33 à faire rouler une voiture sur des pneus.
35:34 Ils vont innover aussi dans leur façon de communiquer,
35:36 avec l'invention du personnage Bimanom,
35:39 Michelin ne serait pas Michelin sans ce personnage.
35:41 Et ils vont aussi imaginer tous les services qu'ils vont avec
35:44 pour faciliter les voyages, notamment les cartes et les guides.
35:47 Et là André Michelin découvre un peu par hasard l'existence des pionniers de l'aviation,
35:51 et il se dit, voilà un secteur qui a sans doute de l'avenir,
35:54 et on ne peut pas rester étranger à cette industrie.
35:58 En 1908, à l'époque où on s'est fait à peu près 1 km en avion,
36:03 André Michelin va voir le président de l'Aéroclub de France au mois de mars,
36:06 et il va lui proposer deux choses, deux concours.
36:09 Le premier concours, c'est une coupe annuelle, sous la forme d'un bel objet d'art,
36:14 coupe annuelle qui sera remise chaque année à l'aviateur
36:17 qui réussira à faire la plus longue distance en avion,
36:20 à condition au moins de doubler le record de l'année précédente.
36:42 Le deuxième concours, encore plus ambitieux, on est en mars 1908,
36:45 on s'est fait à peine 1 km en avion,
36:48 et André Michelin propose 100 000 francs.
36:51 100 000 francs de l'époque, ça doit faire à peu près 300 000 euros d'aujourd'hui.
36:54 100 000 francs au premier aviateur qui réussira à décoller de la région parisienne
36:59 et à venir atterrir au sommet du puits de Dôme.
37:02 Donc ça doit faire à peu près 400 km.
37:05 Mais à l'époque, André Michelin pense qu'en moins de 10 ans, on devrait y arriver.
37:09 Donc il a confiance en l'avenir, et l'avenir va lui donner raison,
37:12 puisque 3 ans après, presque jour pour jour, en mars 1911,
37:16 un pilote qui s'appelle Eugène Renaud, avec son passager qui s'appelle Albert Senouk,
37:21 réussissent effectivement à venir se poser au sommet du puits de Dôme
37:24 en respectant tous les critères du règlement.
37:28 Le Régime des droits de l'homme
37:32 Le Régime des droits de l'homme
37:38 Le Régime des droits de l'homme
37:42 Le Régime des droits de l'homme
37:51 Le Régime des droits de l'homme
38:02 Le Régime des droits de l'homme
38:06 Mais juste après l'atterrissage d'Eugène Renaud au sommet du puits de Dôme,
38:15 André Michelin croit plus que jamais à l'avenir de l'aviation,
38:19 et il publie une petite brochure qui s'appelle "Notre avenir est dans l'air".
38:22 Dans cette petite brochure, "Notre avenir est dans l'air",
38:25 il dit que l'aviation est quelque chose qui aura à la fois un avantage dans le domaine commercial,
38:30 touristique, pour transporter des personnes, pour transporter des marchandises.
38:33 Il dit que l'aviation c'est un truc formidable,
38:35 parce que comme ça permet de voyager plus loin plus vite, ça va rapprocher les peuples entre eux.
38:40 Et en même temps, on est à la veille de la Première Guerre mondiale,
38:43 dans un contexte très nationaliste,
38:46 et André Michelin pense que l'aviation c'est aussi quelque chose qui a un emploi militaire,
38:51 et il y voit une force de dissuasion.
38:54 [Musique]
39:00 Et donc André Michelin revient au ministère de la guerre,
39:02 et il dit "moi, dans le cadre de l'effort de guerre,
39:04 je suis prêt à transformer une partie de mes usines clermontoises pour fabriquer des avions".
39:08 Et à partir de 1915, Michelin va transformer une partie de son usine historique Place des Carbes
39:13 pour produire des avions, des avions de marque Breguet.
39:16 [Musique]
39:21 Mais dans l'idée d'améliorer constamment les performances de l'avion,
39:24 on va progressivement le faire évoluer,
39:26 jusqu'à fabriquer, à partir de 1917, le Breguet 14,
39:30 qui est, vous pouvez en voir un exemplaire qui est suspendu dans le hall d'accueil de l'aventure Michelin.
39:34 Le Breguet 14 qui est un avion relativement moderne, rapide pour l'époque,
39:38 et qui sera surnommé "l'avion de la victoire".
39:41 L'avion de la victoire, parce que c'est un avion qui va faire de nombreuses missions,
39:44 à la fois d'observation et de bombardement,
39:47 qui va être utilisé à la fois par l'armée française, mais aussi par l'armée américaine,
39:52 et qui va avoir effectivement une action décisive dans l'issue de la guerre.
39:57 Et c'est ce modèle essentiellement qui sera produit par Michelin.
40:00 [Musique]
40:02 Et sans doute que l'hiver 1915-1916 a été particulièrement pluvieux,
40:06 et les ingénieurs viennent voir Edouard Michelin en lui disant,
40:09 "Vous savez l'aérodrome à Olna, quand il pleut, on ne peut plus essayer nos avions, on ne peut plus travailler".
40:16 Edouard Michelin réfléchit et il dit, "Mais, et si on construisait une route dédiée aux avions,
40:22 de façon à pouvoir décoller et atterrir en s'affranchissant de la nature du terrain ?"
40:26 Et c'est comme ça qu'en janvier 1916, Michelin va mettre en chantier une grande piste en béton,
40:31 200 mètres de long, 20 mètres de large,
40:34 et c'est la première piste en dur d'un aéroport au monde, qui est née ici à Clermont-Ferrand.
40:38 [Musique]
40:51 [Musique]
41:11 - En fait, je suis mécanicien, donc je m'occupe de toute la partie technique des machines,
41:19 parce qu'on a quand même 8 avions et un ULM actuellement,
41:24 et je m'occupe de tout ce qui est entretien.
41:27 Donc, ça peut être l'entretien courant, des petites visites, des grosses visites.
41:31 Je m'occupe aussi de ce qu'on appelle la gestion de navigabilité.
41:35 Donc, c'est plutôt "administratif", entre guillemets,
41:38 donc il faut avoir des documents, en fait, pour respecter la réglementation.
41:45 Alors, on fait un entretien toutes les 50 heures de vol dessus.
41:49 Donc, après, ça dépend comment ça "vole", entre guillemets,
41:54 donc ça peut aller dans tous les 15 jours, voire tous les mois, 3 mois, 6 mois, voilà.
42:00 Mais toutes les 50 heures de vol, à peu près,
42:02 et après, on a ce qu'on appelle des visites calendaires.
42:04 Donc, même si l'avion n'a pas fait 16 heures, en fait, on fait une visite calendaire,
42:09 soit l'année, soit 3 ans, soit 6 ans, à peu près, sur ce type de machine.
42:15 Un avion comme ça, là, 9, je crois qu'on en est dans les 300 000 euros, à peu près.
42:34 Après, ça dépend de l'équipement et tout ça, évidemment.
42:37 Vous avez le base, et puis ça dépend des puissances du moteur,
42:40 puis ça dépend surtout de ce qu'il y a dans les instruments.
42:44 Là, ça peut grimper très, très vite aussi.
42:47 [Musique]
42:50 [Musique]
42:53 [Musique]
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43:32 [Musique]
43:41 [Musique]
43:44 Nous avons aussi, à l'Aéroclub, au sein de l'Aéroclub, une section miro-volant.
43:50 Ce sont des personnes déficientes visuelles qui viennent voler,
43:55 avec moniteur, bien sûr, bien entendu, ou confrères pilotes.
44:01 Et nous avons, nous-mêmes, au sein du club, deux membres qui sont déficients visuels,
44:07 qui participent à cette association, qui est une association nationale.
44:11 Et toutes les années, ils viennent faire un stage de vol sur 3-4 jours.
44:17 Thomas Guibert, qui est représentant des miro-volants,
44:20 vient nous faire un rappeur aussi, toutes les années, sur son association,
44:23 puisqu'ils en sont, je crois, à plus de 1 000 heures d'avions effectués
44:28 depuis le nombre, je crois que c'est une quinzaine d'années,
44:30 qui viennent régulièrement chez nous.
44:32 [Musique]
44:35 [Musique]
44:38 Beau feu !
44:41 En poursuite.
44:46 Donc là, pour le moment, tu vas tout droit.
44:48 Et voilà, pas trop.
44:50 Voilà.
44:51 Encore une petite correction à gauche.
44:55 Gauche.
44:57 Réduit.
45:04 Gauche.
45:05 Gauche.
45:07 Gauche.
45:08 Gauche.
45:09 Et à droite.
45:13 Droite.
45:14 Droite.
45:15 On redresse.
45:16 Les miro-volants, de son nom littéral,
45:19 l'Association européenne des pilotes handicapés visuels,
45:22 autosurnommée et effectivement plus couramment appelée les miro-volants,
45:26 est une association qui a été créée en 1999 par,
45:31 on va dire, trois doux dingues, on pourrait dire,
45:34 qui se sont dit, pourquoi les aveugles qui aiment l'aviation ne piloteraient-ils pas ?
45:38 Des avions d'aéroclubs, des ULM, des planeurs.
45:41 Et dans les trois, il y avait un envoyant, un instructeur,
45:47 et ils ont commencé à mettre au point une méthode vocale
45:51 pour que, en vol, l'instructeur puisse guider le pilote handicapé visuel,
45:56 alors aveugle ou malvoyant,
45:58 avec un grand principe de base,
46:01 c'est de ne pas lui dire, tourne à gauche, tourne à droite, monte, descend,
46:05 mais lui dire en fait ce qui se passe.
46:07 Après, on arrive en 2003,
46:11 où un groupe d'ingénieurs de la société Thales
46:14 a développé le Soundflyer,
46:18 un dispositif sonore et vocal,
46:22 en fait, pour simplifier, on dirait un horizon artificiel sonore et vocal,
46:26 où une note de musique qu'on a dans le casque
46:29 évolue en aiguë si l'avion cabre, c'est-à-dire le nez se soulève,
46:34 évolue en… la note devient plus grave si le nez de l'avion se baisse.
46:38 Cette note est un stéréo,
46:41 donc si l'avion est parfaitement à plat, le son est dans les deux oreilles,
46:44 et si l'avion s'incline, donc tourne d'un côté en s'inclinant,
46:47 le son passe dans l'oreille concernée,
46:49 avec… en même temps que l'inclinaison augmente,
46:53 un bip dont la fréquence augmente,
46:55 on pourrait comparer au radar de recul d'une voiture.
46:59 C'est parti !
47:01 Quand tu veux.
47:02 Fonce que vol, je décolle en 17.
47:04 Voilà, très bien.
47:10 Ballon planché.
47:12 Préparez à droite.
47:14 On a la puissance.
47:16 La nénomètre est active.
47:17 21.
47:18 On a 60.
47:19 80.
47:22 90.
47:25 90.
47:26 100.
47:29 Top rotation.
47:31 Voilà, super.
47:34 Très bien.
47:36 En l'air, en l'air, c'est bien abouti au concept.
47:40 Pied à droite, pour contrôler tes effets moteurs.
47:45 Et ce sera parfait.
47:47 1400 pieds.
47:49 1400 pieds.
47:51 Encore du pied à droite.
47:53 Plus de 100 pieds/minute.
47:55 1400 pieds.
47:58 Je m'habille au milieu, ça monte toujours mieux.
48:00 Parfait.
48:02 1450 pieds.
48:04 Plus 400 pieds/minute.
48:06 1500 pieds.
48:15 Tu arrives à 1600 pieds ?
48:17 Euh...
48:18 Route 178.
48:25 1800 pieds.
48:27 1700 pieds.
48:29 Personne à droite.
48:31 On va à droite.
48:33 C'est bon, à droite.
48:34 Sécurité.
48:35 Personne.
48:37 Il y aura peu de pieds à droite.
48:40 Par exemple, au sol, pour partir du parking et aller jusqu'à la piste,
48:46 on va suivre tout le cheminement du taxiway.
48:49 Là, le SunFlyer ne peut rien pour nous.
48:51 Donc, ça va être l'instructeur qui va nous dire
48:53 si on est un peu trop à droite ou un peu trop à gauche du taxiway.
48:57 Après, même en vol, par exemple, on veut tourner d'un côté,
49:02 il faut visuellement s'assurer qu'il n'y a pas d'avion,
49:05 qu'il n'y a pas d'obstacle, qu'il n'y a rien.
49:07 Donc, notre instructeur va nous confirmer qu'on peut tourner.
49:11 Puis, il est là aussi pour surveiller tous les paramètres de l'avion
49:15 auxquels on n'a pas accès, la température d'huile, la charge de la batterie,
49:19 toutes ces choses-là auxquelles nous, on n'a pas accès,
49:21 mais que n'importe quel pilote surveille lors d'un vol.
49:24 Alors, on connaît d'autres pilotes aveugles ou malvoyants dans d'autres pays,
49:31 mais en termes d'associations,
49:33 alors l'association, c'était une structure très française,
49:35 mais on va dire en termes d'organisations qui à la fois regroupent et forment,
49:40 on est unique au monde.
49:42 Et français, Coco Rico.
49:44 C'est un métier de passion également,
49:48 puisque bon, il faut avoir une certaine disponibilité,
49:52 et également, c'est un métier qui est très humain,
49:56 puisqu'on a des gens qui viennent de tous les horizons,
49:59 on a des jeunes, des moins jeunes, voire des anciens,
50:02 qui apprennent à piloter,
50:04 et il faut composer avec toutes ces personnes-là,
50:06 et c'est extraordinaire.
50:08 La sensation ressortie lors d'un pilotage,
50:11 c'est un peu des guilis dans le ventre,
50:14 c'est un stress, mais le bon stress,
50:18 le bon petit stress qui fait du bien,
50:20 c'est que de l'amusement.
50:24 Si on parle des sensations, on va plutôt parler des sentiments.
50:27 Je dirais déjà le plaisir d'assouvir sa passion,
50:31 voilà,
50:33 dans un domaine où, quelque part,
50:35 on pourrait ne pas nous attendre du fait même de notre handicap,
50:38 et puis, après, effectivement,
50:40 il y a quand même en l'air une liberté qui n'existe pas au sol.
50:45 Miro, d'accord, mais pilote d'abord.
50:47 On souveut des pilotes, des pilotes particuliers,
50:51 mais des pilotes.
50:52 C'est un petit peu une bulle d'oxygène de venir
50:55 dans ce monde de l'aviation,
50:57 où on s'élève au-dessus du tumulte quotidien.
50:59 C'est ma vision des choses,
51:01 et j'essaye de la transmettre à tous les jeunes.
51:03 Motivez-vous, venez franchir les portes.
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