Gattuso explique pourquoi il a changé de système
Transcript
00:00 Comment avez-vous étudié Lyon ?
00:04 On a étudié Lyon et quand vous perdez des joueurs comme Koundogbia et Rongier,
00:09 effectivement, vous avez à disposition des joueurs de différents profils.
00:13 Et si vous vous souvenez bien,
00:18 effectivement, je vous ai dit l'autre jour qu'il fallait que je me mette
00:22 à part mon ego et mon credo footballistique.
00:25 Donc, on avait un choix à faire.
00:27 On avait étudié Lyon.
00:29 On a décidé effectivement de jouer avec trois défenseurs centraux,
00:32 dont un très agressif, justement pour construire derrière
00:36 et utiliser la largeur de l'équipe, de passer le ballon de gauche à droite
00:41 et créer cette situation de surnombre.
00:44 Et donc, il faut que je remercie les joueurs parce que hier,
00:48 quand on a commencé l'entraînement, je les voyais,
00:51 ils n'étaient pas convaincus à 100 %, mais finalement,
00:55 je pense qu'on a fait un bon match.
00:57 Et donc, c'est exactement le match dont on s'attendait.
01:01 Oui, effectivement, on a eu quelques problèmes contre l'Ajax et contre Rennes.
01:07 On n'a pas joué aussi bien contre l'Ajax et contre Rennes
01:11 qu'on a joué ce soir.
01:13 Ce soir, j'ai bien aimé notre état d'esprit, notre volonté.
01:17 C'est vrai qu'on a essayé de jouer de cette manière contre l'Ajax,
01:21 à savoir des situations d'un contre un, mais ce soir,
01:24 c'était plutôt des situations de deux contre un.
01:26 Grâce à notre animation défensive,
01:31 mais j'ai bien aimé notre état d'esprit, notre attitude.
01:34 Et en ce moment, ce qui est important, c'est vraiment de mettre les joueurs
01:38 à l'aise, de les bien mettre dans leur position.
01:41 Je suis très content de la performance, de l'attitude de mon équipe,
01:45 mais aussi du travail de Maurio, qui est très important à chaque fois
01:50 qu'il est voulu à droite et à gauche.
01:53 À chaque fois que je fais appel à lui,
01:55 c'est quelqu'un qui répond présent.
01:57 On a perdu Jonathan Kloss hier soir.
02:01 Il a eu la fièvre, donc il a vomi toute la nuit,
02:05 mais il a serré les dents.
02:06 Il a décidé de venir avec nous sur le banc.
02:10 Et c'est vrai qu'il nous reste quatre matchs à jouer
02:13 dans l'espace de 14, 15 ou 16 jours.
02:16 Donc, ce qui est important, c'est vraiment de bien récupérer
02:20 et vraiment essayer de donner le maximum pendant les matchs à venir.
02:26 On va voir.
02:27 On va voir un peu si j'avais la certitude de gagner tous les matchs
02:30 en jouant une défense à trois.
02:32 Je ferai, je proposerai ce système de jeu à chaque fois,
02:37 mais on va voir en fonction des adversaires.
02:39 Ce soir, ce n'a pas été facile, mais on a préparé le match.
02:43 Ce n'a pas été une préparation très, très facile,
02:47 parce que comme je vous ai déjà dit, quand j'ai vu l'expression des joueurs,
02:51 j'avais l'impression qu'ils n'étaient pas si convaincus que ça sur le système de jeu.
02:57 Mais on a travaillé ce système de jeu pendant deux jours.
03:00 On a bien étudié l'OL et finalement, on a pris cette décision de jouer en 3-5-2.
03:07 Et je pense que moi, j'ai assumé beaucoup de responsabilités.
03:11 On pensait qu'on pouvait utiliser ce système de jeu justement pour faire mal à l'OL.
03:17 Mais quand j'ai vu l'expression des joueurs, je n'étais pas sûr à 100%.
03:22 Mais on a insisté là-dessus.
03:23 On a décidé que c'était vraiment une question de vie ou mort.
03:27 Et finalement, on a été récompensé.
03:29 Après, on va voir l'Orient.
03:32 On va commencer à étudier l'Orient.
03:35 On n'a toujours pas commencé à le faire.
03:36 Après, il y a Brighton.
03:37 C'est une équipe qu'on connaît.
03:39 Après, il y a Montpellier.
03:40 Mais tout dépend de la manière de jouer des adversaires.
03:46 Donc, on va voir si ce n'est pas faisable de jouer en 3-5-2.
03:50 On va adopter un autre système de jeu.
03:52 C'est trop difficile, effectivement, de dire que cette victoire est grâce à notre système de jeu.
03:58 Je pense que cette victoire est due au fait que les joueurs ont été très réactifs.
04:03 Ils étaient prêts à lutter.
04:04 Ils ont couru avec et sans ballon.
04:08 Et je pense que ce n'est pas parce qu'on a changé le système de jeu qu'on a gagné ce soir.
04:13 Je pense que, certainement, ce changement de système de jeu a aidé.
04:18 Mais finalement, c'est la volonté des joueurs.
04:21 C'est la capacité de gagner les duels, de jouer sous pression.
04:26 Je pense qu'il faut féliciter les joueurs pour leur engagement ce soir.
04:32 Je pense que Vixinha a apporté beaucoup de choses sur le plan physique.
04:38 C'est un joueur qui attaque la profondeur.
04:40 Et ça permet à Pierre-Emerick Aubameyang de se balader un peu sur le côté.
04:45 Plusieurs fois, on l'a vu évoluer sur le côté gauche.
04:49 Donc, ça nous a permis de varier un peu.
04:51 Et c'est difficile pour les défenseurs adverses de suivre ces joueurs,
04:56 parce qu'on ne sait pas forcément où ils vont se trouver sur le terrain.
05:01 Parce qu'il y a un joueur qui vient chercher le ballon et l'autre qui plonge derrière.
05:06 Donc, ça nous a donné beaucoup.
05:08 Et comme j'ai déjà dit, Pierre-Emerick, il s'est déplacé beaucoup sur le côté gauche.
05:15 Vixinha, il a une qualité physique énorme.
05:18 Même quand il perd les duels, je pense qu'il a une force physique incroyable.
05:23 Ça se voit avec sa capacité de rompre le jeu, aussi de faire des sprints en profondeur.
05:30 Donc, c'est ce que j'ai dit à l'équipe avant le match dans les vestiaires.
05:33 J'ai dit que ces deux joueurs-là allaient être les joueurs les plus importants,
05:38 les joueurs qui pouvaient faire la différence.
05:40 Je pense qu'on a bien expliqué cette dynamique-là.
05:44 Et effectivement, c'est vraiment ça, la quantité entre ces joueurs.
05:49 Un joueur qui vient chercher le ballon et l'autre qui plonge derrière.
05:53 Je pense que lors des trois derniers matchs,
05:57 on a fait venir 180 000 spectateurs au stade.
06:01 Donc, pour moi, c'est plein, que ce soit 60 000, 62 000 personnes.
06:06 Je pense qu'il y a une sacrée ambiance au stade.
06:11 Donc, qu'est-ce qu'on veut de plus ?
06:13 C'est vrai, il y a 2 000 personnes qui manquent, mais je pense que ça ne se voit pas.
06:18 Il y a une belle ambiance.
06:20 On est très contents de ces trois victoires.
06:22 Mais effectivement, ces trois victoires nous permettent de respirer un petit peu,
06:28 mais on n'a toujours rien fait, effectivement.
06:30 Je ne sais pas si on peut dire cela en français,
06:33 si c'est vulgaire ou pas, mais on a mangé beaucoup de nerfs.
06:37 Excusez-moi l'expression.
06:38 Et donc, je pense qu'on doit continuer à travailler.
06:42 On ne devrait pas oublier le fait qu'on a dû justement vivre cette expérience-là.
06:50 Il faut préparer match après match.
06:53 On n'a toujours pas résolu tous les problèmes.
06:56 Ça passe par la continuité en termes de prestations et résultats.
06:59 Mais comme j'ai déjà dit à mon équipe,
07:03 il ne faut pas oublier ce qu'on a déjà vécu, ce qu'on a dû manger, entre guillemets.
07:07 Je pense que ça fait partie du job.
07:14 On est ici à l'OM.
07:16 Donc, moi, j'ai 45 ans.
07:18 Le 9 janvier, je vais avoir 46 ans et je suis né avec la pression.
07:23 Je l'avais en tant que joueur, en tant que coach.
07:25 Je l'ai encore plus et voire plus encore ici à Marseille.
07:31 C'est vrai qu'on a vécu un moment négatif,
07:34 mais je ne pense pas après ces trois victoires qu'on est complètement guéri.
07:38 Au moins, je ne sais pas, parce qu'effectivement, ces deux victoires-là,
07:41 on a dû vraiment énormément souffrir contre l'Ajax et aussi contre Rennes,
07:48 où notre première mi-temps a été très négatif,
07:51 alors que le deuxième mi-temps, je pense qu'on a bien joué.
07:53 Mais ça passe par la détermination.
07:56 Je ne sais pas et je ne pense pas qu'on est encore guéri.
08:01 Mais il faut éviter de perdre d'autres joueurs.
08:06 Il faut essayer vraiment de forger une bonne mentalité, de jouer avec intensité.
08:12 Mais je pense que c'est juste qu'il y ait la pression ici à Marseille.
08:15 Ça fait partie du club.
08:19 Et on a eu 180 000 spectateurs lors des trois derniers matchs.
08:24 Et même ce soir, c'est un mercredi et on a ramené 60 000 spectateurs au stade.
08:30 Donc, je pense que c'est normal qu'il y ait la pression ici à Marseille.
08:33 On vit avec et à nous de nous trouver prêts pour tous les matchs.
08:37 Si je savais la réponse, c'est vrai que je vous répondrai tout de suite.
08:46 Mais je pense qu'on doit essayer vraiment de jouer mieux à l'extérieur.
08:53 Il va falloir un déclic parce qu'effectivement, on a eu des résultats négatifs à l'extérieur.
08:59 Et si on pense que les matchs durent 45 minutes, je pense que ce n'est pas suffisant.
09:03 Donc, il faut trouver de la continuité en termes de performance, en termes de mentalité.
09:09 Tout le monde pense souvent à l'aspect technique, la qualité du pass, etc.
09:16 Mais je pense qu'à la Ligue 1, ça se joue beaucoup aussi sur les duels.
09:20 Le fait d'être très fort dans les duels, les un contre un.
09:23 Je pense qu'effectivement, ce soir, par moment, on aurait pu être encore
09:30 meilleur dans le fait d'être un peu plus méchant, plus intelligent et malin.
09:36 Je ne suis pas sûr à 100 % s'il sera apte pour le prochain match contre l'Orient.
09:44 Aujourd'hui, on est mercredi, donc demain, c'est jeudi.
09:47 Donc, vendredi, lors de la conférence de presse d'avant match,
09:51 j'aurai plus d'informations à vous fournir par rapport à ça.
09:54 Mais je ne suis toujours pas sûr s'il sera apte pour le match.
09:58 Je vais faire le point avec le staff médical.
10:00 Je voulais aussi féliciter Pappe, qui après quatre mois de distance,
10:07 finalement, il a eu une joie, il a eu cette possibilité.
10:10 Espérons qu'il ne filme pas encore deux contrats.
10:13 *rire*
10:15 [SILENCE]