• il y a 2 ans
Il y a quelques jours, Emmanuel Macron a lancé le programme ETIncelles afin d'accompagner le changement d'échelle des petites et moyennes entreprises (PME). L'objectif : 1 000 entreprises de taille intermédiaire (ETI) de plus avant la fin de son quinquennat. Ces entreprises ont plus de 250 salariés ou réalisent plus de 50 millions d'euros de CA. S'ajoute aussi quelques spécificités : elles sont implantées dans tous les territoires de France, majoritairement familiales et spécialisées dans des domaines industriels de niche… Pour 2024, la transformation environnementale fait partie des principaux défis des ETI.

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Transcription
00:00 Mais avant les commentaires, les acteurs.
00:07 Et avec Pierre-Olivier Brigal, salut Pierre-Olivier.
00:09 - Salut Stéphane.
00:10 - Donc directeur général de Manutan, alors en plus sur une chaîne B2B, je pense qu'on
00:14 n'a même pas besoin de présenter Manutan.
00:16 C'est quoi l'Amazon des entreprises ? Comment tu te définis ? Comment tu définis Manutan ?
00:21 - Moi je définis qu'Amazon est le Manutan du B2B.
00:26 - Bonne réponse de l'amiral, on disait sur une grande radio il y a maintenant 40 ans.
00:32 Excellent.
00:33 J'ai mis ETI les enjeux 2024 parce que tu es très impliqué dans ce mouvement des entreprises
00:39 de taille intermédiaire.
00:40 Je vais te raconter une petite scène Pierre-Olivier.
00:42 Moi je réunis régulièrement de manière confidentielle, c'est pour ça que je vais
00:45 la raconter sans citer personne, un certain nombre de chefs d'entreprise, alors des vraies
00:50 grosses boîtes, je raconte ça aussi assez régulièrement, et puis des entreprises de
00:53 taille intermédiaire.
00:54 A l'initiative de quelqu'un que tu connais peut-être, Pierre Paulette, le patron de
00:58 Talencia, qui lui aussi est très investi dans le truc.
01:00 Et Pierre, je me dis qu'il faut quand même leur demander autour des ETI ce qu'ils en
01:03 pensent et tout.
01:04 Il y avait là 15 gars, des vrais chefs d'entreprise.
01:07 Rien à foutre de cette histoire d'ETI.
01:12 Même, limite, trouvant ça un petit peu désagréable, non on n'est pas intermédiaire, non on est
01:21 des entreprises, on a une bonne taille, etc. et donc absolument pas investi dans l'idée
01:28 d'un mouvement des ETI.
01:29 J'ai été très surpris.
01:30 Toi tu les connais mieux que moi, et j'ai l'impression que ça te surprend moins que
01:34 ça ne m'a surpris.
01:35 - C'est-à-dire, alors moi j'ai un vécu un peu inverse sur ce sujet, c'est-à-dire que
01:40 quand le METI, il y a quelques années, a décidé de lancer...
01:42 - Donc mouvement des entreprises de taille intermédiaire.
01:44 - Voilà, mouvement des entreprises de taille intermédiaire.
01:46 L'idée était de se dire, il faut passer d'une structure un peu de lobbying, donc qui a été
01:49 le METI, reconnaissance de la catégorie, à une partie réseau.
01:52 C'est vrai que quand j'ai monté le club Ile de France, je pensais au départ par exemple
01:57 qu'avec 2-3 dirigeants, j'en aurais 12, puis par effet concentrique, et c'est vrai que les
02:02 dirigeants d'ETI connaissaient peu de dirigeants d'ETI.
02:04 Parce que là, il n'y avait pas forcément une reconnaissance.
02:07 Par contre, petit à petit, en expliquant notre spécificité, c'est-à-dire qu'il n'y
02:10 avait pas forcément une conscience qu'au-delà d'un secteur, une activité, il y avait une
02:13 certaine spécificité.
02:14 Et on a quand même en 4 ans monté un club de 150 et s'est mis partout.
02:19 Et la marque ETI commence quand même à s'imposer.
02:21 A quoi elle sert cette marque ETI ?
02:24 Elle sert à faire reconnaître que dans l'écosystème économique français, il y a un certain nombre
02:29 d'entreprises qui ont la même spécificité, qui ne sont ni des très très grandes, ni
02:34 des très petites, et qui ont besoin d'être prises dans leur spécificité.
02:38 Et elles ont des traits communs, c'est-à-dire qu'elles ont les territoires, 70% qui sont
02:41 dans les territoires, 75% familiales, entreprises de long terme, souvent des acteurs de niche
02:47 très forts dans un secteur d'innovation.
02:49 Et le problème en France, c'est que la bascule au-dessus de 250 employés nous met dans la
02:53 même catégorie que des très grands.
02:54 Je te challenge là-dessus.
02:55 Pardon si ça ne vous intéresse pas, mais je crois que c'est intéressant.
02:57 Il y aura beaucoup plus de liens entre, j'en sais rien moi, une grosse PME et une ETI qui
03:02 sont dirigées par un fonds, avec un manager à la tête du fonds qui a 4 ans pour redresser
03:07 la boîte, qu'entre une ETI familiale et cette même ETI dirigée par un fonds, qui
03:14 pourtant auront la même taille, a priori les mêmes intérêts, voire même sur le
03:17 même territoire.
03:18 Ils ne vont absolument pas bosser de la même façon, ils ne vont absolument pas avoir les
03:22 mêmes exigences et les mêmes protections.
03:23 Déjà elles sont à 75% familiales.
03:24 Donc ça crée quand même un trait commun.
03:27 Et les fonds, il y a fonds et fonds.
03:29 Donc il y a des fonds très très long terme.
03:31 Donc moi mon expérience c'est que globalement il y a une homogénéité.
03:33 Globalement, toi tu continues à trouver qu'il y a une homogénéité.
03:36 Moi ce qui m'a fait rentrer dans le mouvement, pour être très clair, c'est que l'INSEE
03:40 en 2009-2015 montre que la seule catégorie qui crée de l'emploi net en France sont
03:44 les ETI, +335 000 emploi net.
03:46 Là où les grands groupes, les PME sont étals et les start-up sont relativement étals.
03:50 Et en fait d'avoir identifié ces entreprises en disant qu'elles ont des caractéristiques
03:54 communes, elles sont très long terme, elles sont dans les territoires, elles sont, c'est
03:58 vrai, à capital souvent familial, pas forcément à direction familiale.
04:02 Elles ont une vision souvent commune du capitalisme, que j'appelle moi le capitalisme intelligent,
04:07 et on doit s'appuyer dessus.
04:08 Et le gros problème...
04:09 - Et je rajouterai, je rajouterai fondamental, on va en parler, que la seule ressource véritable
04:14 de réindustrialisation, elle est là.
04:15 - Alors c'était mon dernier point, c'est 38% dans l'industrie.
04:18 Et qu'en fait, je crois qu'on s'est rendu compte qu'à pas soutenir ces ETI et pas
04:21 les voir dans leurs spécificités, d'abord il y avait ce problème là, on se reconnaît
04:25 pas, on se reconnaît pas en tant que chef d'entreprise ETI.
04:28 Donc le fait d'avoir reconnu la marque, notamment le plan de l'assurance ETI, a agrégé ces
04:31 dirigeants.
04:32 Et après il y a quelque chose aussi qu'il faut bien comprendre, qui est très important,
04:35 c'est que moi, chez ManuTemps, quand je lance une université, si je vais voir un très
04:41 très grand groupe, je vais apprendre des choses, mais je me reconnais pas forcément.
04:43 Depuis que j'ai créé, je suis rentré dans ce réseau ETI, j'ai appris un nombre de
04:47 choses d'entreprises de ma taille, et ça, c'est quelque chose d'invisible, mais c'est
04:51 un accélérateur de développement énorme, sur des acquisitions, sur la rémunération
04:55 de dirigeants, d'avoir des boîtes comme ManuTemps, de 2500 collaborateurs, où il y a un dirigeant
04:59 d'ETI qui vous dit "voilà moi ce que j'ai fait, tiens, regarde, et j'en ai vu 6, ça
05:04 vaut toutes les études du monde".
05:05 Donc il y a une vraie valeur à reconnaître la spécificité.
05:09 Je les ai réunis hier soir.
05:11 Hier soir, le débat, c'était sur l'engagement.
05:14 Comment maintenir l'engagement des équipes ? J'avoue que là, effectivement, les tailles
05:18 d'effectifs font absolument tout.
05:19 Les gars échangaient sur des tailles d'effectifs de plusieurs centaines de personnes, où à
05:26 10, 15, 20 personnes, le sujet de l'engagement, c'est un rapport entre le salarié et le
05:30 dirigeant.
05:31 Point à la ligne.
05:32 - Oui, puis moi je connais quand même très peu d'autres véhicules pour rééquilibrer
05:35 aujourd'hui métropole-territoire et éviter ce qui est en train de se passer dans les
05:38 territoires quand même.
05:39 C'est-à-dire que pourquoi notamment l'Allemagne a moins ce problème territorial, c'est qu'ils
05:43 ont 12600 ETI.
05:45 Donc il faut reconnaître aujourd'hui, créer ce Mittelstand à la française.
05:50 Ce Mittelstand, il est structurel au cœur de ce qu'est l'État allemand depuis la création
05:59 de la République fédérale, comme son nom l'indique, la République fédérale d'Allemagne.
06:04 Nous, on était à Marseille avec Bismarck début octobre, discussion passionnante sur
06:11 les entreprises et les territoires.
06:12 Et qu'est-ce que j'ai entendu de la part, alors pour le coup, d'une chef d'entreprise
06:16 qui pourrait être, mais vraiment qui te ressemble, etc.
06:18 Les rapports avec les régions sont catastrophiques, les régions font du clientélisme.
06:23 Ce n'est pas du tout la même chose.
06:25 C'est-à-dire que le Mittelstand, c'est une sorte de lien profond entre le secteur
06:31 bancaire local, l'entreprise locale et la politique locale.
06:34 On est à des années-lumières de ça.
06:36 Alors d'abord, deux choses par rapport à ça.
06:38 Un, on le sait peu, mais il y avait le même nombre d'ETI dans les années 80 en France
06:41 qu'en Allemagne.
06:42 Donc il y a eu une hémorragie d'ETI en France à cause de la transmission.
06:46 Donc fondamentalement, la France était un pays d'ETI.
06:48 - Ça c'est l'ISF ça.
06:49 - Et avant les lois Dutray.
06:52 Mais il n'y avait pas, c'est vrai que l'Allemagne fédérale, en plus, s'est plutôt développée
06:56 sur son tissu avec aussi une méfiance des grands groupes liés à son histoire.
06:59 - Mais tu le retrouves sur la puissance des villes.
07:01 Il n'y a rien de comparable.
07:03 - Il y avait un tissu d'ETI.
07:05 - Munich, Hambourg, Düsseldorf, aujourd'hui c'est des villes.
07:07 Il n'y a rien de comparable en France.
07:09 - Oui, mais il y avait un tissu d'ETI qui était le même.
07:11 Et par ailleurs, sur les régions, par exemple, nous ce qu'on a fait avec les régions Île-de-France,
07:15 c'est complètement différent de ce que tu as décrit.
07:16 Complètement différent.
07:17 C'est-à-dire qu'on a monté aujourd'hui le club avec la région.
07:20 On a monté, par exemple, on a financé ensemble le premier ETI Lab avec les mines.
07:24 Donc c'est la première fois, il y avait une réunion la semaine dernière où on produit
07:27 de la donnée statistique pour les ETI.
07:28 Ça on l'a copié du MeetUchTown.
07:30 Avec les spécialités françaises, les clubs ETI qu'on a créés, on les a créés avec
07:34 les régions.
07:35 C'est un peu moins bien en fonction des régions.
07:36 Mais quand la région joue le jeu, et ça a été le cas en Île-de-France, on a fait
07:38 des choses vraiment formidables et on a créé un écosystème ETI.
07:41 Ce n'est pas une fatalité.
07:43 - Qu'est-ce qui les empêche de croire que c'est des effets de seuil ?
07:44 - Alors, il y a les effets de seuil.
07:47 C'est vrai que les effets de seuil, aujourd'hui, ça joue.
07:49 Après, l'ETI...
07:50 - Il faut le dire d'un mot.
07:51 Très forte incitation aujourd'hui pour un chef d'entreprise, dès qu'il passe le seuil
07:54 de 50, à créer une filiale et à repartir avec deux boîtes.
07:57 - Exactement.
07:58 Et d'ailleurs, c'est pour ça que quand l'INSEE a agrégé la data et a montré que les ETI
08:03 étaient les premiers créateurs d'emploi, ils ont agrégé aux maisons-mères.
08:05 Ce qui empêche...
08:06 Alors déjà, il y a effectivement...
08:07 Il faut aujourd'hui...
08:08 Et c'est pour ça qu'on revient à ta première question, c'est-à-dire faire en sorte que
08:12 les ETI soient reconnues dans leur spécificité, c'est éviter de les mettre dans les catégories
08:16 des grands groupes.
08:17 C'est-à-dire qu'on peut se dire qu'on peut avoir pour les ETI des dispositions...
08:20 Nous, on parle de la progressivité des normes.
08:22 Faire la même norme pour Total qu'une ETI, ça n'a pas de sens.
08:26 Et donc, c'est pour ça aussi qu'on se bat d'ailleurs au niveau européen.
08:29 Après, ce qui fait qu'elle se développe aussi, c'était de recréer une vraie politique
08:32 industrielle puisque quand on a une catégorie qui est à 40% industrielle et très honnêtement,
08:37 les autres qui sont assez périphériques de l'industrie, puisque nous, on est beaucoup
08:40 moins manutents, n'existent que parce qu'il y a de l'industrie.
08:42 Donc, réindustrialiser la France, c'est aussi permettre aux ETI de grandir puisqu'elles
08:46 sont massivement industrielles.
08:47 Donc, en fait, la politique qui ne permettait pas de les reconnaître dans leur spécificité,
08:51 c'était aussi considérer que l'industrie était juste une affaire de grands groupes,
08:54 que c'était fini parce que c'était mondial.
08:56 On a juste oublié qu'il y avait 5600 boîtes qui représentaient 33% du salariat français
09:01 et qui avaient juste besoin aujourd'hui de se développer dans leur industrie.
09:04 5600 boîtes dont, tu me corriges si je dis une bêtise, un gros quart sont des filiales
09:09 de grands groupes internationaux.
09:10 Donc, les deux ne sont pas si contradictoires que ça quand même, Pierre-Olivier.
09:15 Non, il y a une différence par contre, c'est que quand un chef d'entreprise est sur un
09:19 territoire et que c'est son entreprise, le rapport qu'il a au territoire et l'attachement
09:23 qu'il a au territoire et l'implication qu'il a dans son territoire est très différent.
09:26 Après, oui, c'est un peu différent quand tu diriges ton entreprise que quand tu diriges
09:31 une filiale d'un groupe, un petit peu dans l'esprit, dans la façon de faire.
09:35 Donc, oui, il y a des similitudes.
09:37 Après, quand même...
09:38 Non, mais n'empêche que vous les agrégez, c'est ça que je veux dire.
09:39 Oui, bien sûr.
09:40 Vous les agrégez dans l'ensemble de vos statistiques, etc.
09:42 C'est la catégorie.
09:43 Je ne sais pas si Siemens en France est considéré par exemple comme une autre énormité.
09:50 Ils sont grands groupes.
09:51 C'est un de nos premiers exportateurs quand même, on le dit assez peu.
09:54 Oui, mais encore une fois, c'est hyper important d'avoir des TPE, des start-up, des PME, des
10:00 ETI, des grands groupes.
10:01 Nous, on n'est pas du tout un mouvement contre.
10:03 On est juste un mouvement de dire on a besoin de l'écosystème et reconnaissez cette catégorie
10:08 par sa spécificité.
10:09 Pierre-Olivier, toi, chef d'entreprise, patron d'ETI, tes enjeux 2024.
10:13 Enjeux 2024, on a la transformation environnementale.
10:18 Aujourd'hui, on sent une accélération massive.
10:21 Donc, on doit accélérer.
10:23 Alors nous, en tant que distributeurs, par exemple, c'est toute la partie économie circulaire.
10:26 Mais on sent aujourd'hui dans les grands groupes, les grands donneurs d'ordre, la volonté d'attaquer
10:31 maintenant ce qu'on appelle le scope 3, c'est-à-dire vraiment ce qui est en dehors de leur propre
10:34 production.
10:35 Et donc, ça, ça s'accélère beaucoup.
10:36 Quand tu dis économie circulaire, c'est-à-dire tout ce qu'on voit autour de la deuxième
10:39 main, c'est aujourd'hui en train d'arriver dans le B2B ?
10:42 Aujourd'hui, le mobilier de bureau, par exemple, 5% du mobilier de bureau est remis sur le marché.
10:46 95% est recyclé ou jeté, où on estime que 60% pourraient être remis sur le marché.
10:52 Donc, de toute façon, partout.
10:54 Et nous, dans toutes les familles de produits qu'on a aujourd'hui, on sait très bien que
10:58 beaucoup peuvent être remis sur le marché.
10:59 L'économie du remploi, il faut l'industrialiser.
11:02 Il faut vraiment en faire une vraie économie.
11:04 Mais ça, c'est un gros enjeu pour nous parce que de toute façon, en tant que distributeurs,
11:07 si on veut rétourner notre scope 3, notre empreinte carbone, c'est par le scope 3 que ça passe.
11:11 Le vrai sujet des ETI, moi, j'ai l'impression qu'il est sur le recrutement aujourd'hui.
11:14 C'est la guerre des talents.
11:15 C'est là où ta taille intermédiaire, je ne peux pas filer toutes les reines alors
11:19 que je peux le faire dans une PME si j'attire un gars, il va vraiment pouvoir être au charbon
11:23 et tout faire et il va adorer.
11:24 Évidemment, je n'ai pas les capacités des grands gros.
11:26 En fait, on a deux sujets.
11:28 On a un sujet de notoriété.
11:31 C'est-à-dire que là, il faut reconnaître d'abord que les ETI ont peu fait de marque
11:36 employeur.
11:37 Je pense qu'on a tous compris qu'aujourd'hui, il fallait vraiment une stratégie de marque
11:41 employeur.
11:42 C'est pour ça que la catégorie aussi, si ETI, on arrive à véhiculer nos valeurs.
11:46 Après, on a toute une partie des collaborateurs qui sont extrêmement intéressés par l'autonomie,
11:54 le sens que donne une ETI.
11:55 La vraie question aujourd'hui, c'est de les attirer.
11:57 Franchement, ce n'est pas une fois qu'ils sont dans le système.
11:59 Après, on a un autre sujet.
12:00 C'est du fait de notre emplacement territorial.
12:02 On a quand même des difficultés d'accès.
12:04 Ça, c'est le revers d'être dans 70 % dans les territoires.
12:08 Donc ça, c'est un autre sujet.
12:10 Après, aujourd'hui, là, il faut se prendre en main.
12:12 Il faut créer de la marque employeur.
12:14 La crise immobilière va vous faire un booster.
12:16 Je ne sais pas.
12:17 Il faut qu'on se fasse connaître.
12:19 Je crois que nous, on l'a appris chez Mélenchon.
12:21 Pierre Giacometti va venir dans un instant.
12:23 Entreprise superstar.
12:25 Tu verras.
12:26 L'entreprise est plébiscitée comme jamais.
12:29 Mais le rayonnement de l'entreprise est le premier facteur de fierté d'appartenance.
12:35 Il faut dire ça à l'ensemble des chefs d'entreprise qui nous regardent.
12:37 "Oh, marque employeur. Oh, oh, oh. Moi, j'ai ma bottom line à travailler."
12:41 Oui, tu vas la travailler comme ça aussi.
12:42 C'est vrai.
12:43 Je reconnais qu'on a tous appris de ça.
12:45 On n'était pas les ETI.
12:46 On était un peu les champions cachés des territoires, etc.
12:49 Et qu'aujourd'hui, on n'a pas d'autre choix.
12:50 Je pense aussi qu'il faut qu'on ait une vraie stratégie de segmentation.
12:53 C'est-à-dire, par exemple, quand on prend des jeunes diplômés,
12:57 c'est peut-être pas la peine d'aller là où tout le monde va.
12:59 On peut aller aussi vers des UFR, des endroits où il y a des très bons,
13:02 qui sont moins chassés, qui ont des voitures.
13:04 Je crois aussi qu'il faut qu'on soit très smart dans la capacité de ciblage
13:08 qu'on a des collaborateurs.
13:10 On doit avoir une stratégie comme d'acquisition client.
13:12 On ne peut pas juste se dire, je vais dans le même combat que tout le monde,
13:16 l'océan rouge où tout le monde va recruter.
13:18 Donc, il faut qu'on soit intelligent aussi dans la façon de recruter.
13:20 Dernier point, la technologie.
13:23 Alors, particulièrement toi sur ton activité.
13:26 Majeur.
13:26 L'IA change tout ?
13:27 L'IA change tout.
13:28 Alors, l'IA commence à changer beaucoup de choses.
13:31 Là, sur la technologie, en fait, on a...
13:34 Je crois que le vrai enjeu des ETI, c'est les grands partenariats.
13:36 C'est-à-dire que je pense qu'on est passé d'une logique à se dire, je fais mon IT.
13:41 Ce n'est plus possible de la faire seule.
13:43 J'agrège des compétences, mais ça devient trop compliqué.
13:46 Donc, je crois beaucoup que nous, ETI, on doit avoir des grands partenariats
13:49 avec quelques acteurs.
13:51 Nous, par exemple, Manutan, aujourd'hui, on a été sélectionné par Google
13:54 pour des problèmes d'accélération.
13:56 Et c'est vrai que ça nous donne des ailes et donc accès à des compétences qu'on n'aurait pas.
14:00 Là aussi, je pense qu'il faut qu'on soit vraiment raisonné en cercle.
14:02 C'est-à-dire que je garde la compétence en interne, je garde la vision,
14:05 mais je m'appuie sur un vrai écosystème qui me donne accès,
14:08 et ça, pour tout, c'est possible, à des ressources que les grands groupes
14:10 peuvent éventuellement avoir en interne ou des startups peuvent avoir en interne.
14:13 Ça, c'est vraiment possible maintenant.
14:15 - Et puis, c'est pas mal. Il y a un peu Strike, là, quand t'es en partenariat avec Google.
14:20 Pour travailler ton attractivité en plus, ça peut être pas mal, quoi.
14:23 - Exactement. - Oui, les gens venaient jouer
14:25 dans le plus grand des terrains de jeu du monde parce qu'on est dessus.
14:28 C'est pas mal. - Oui, et puis, c'est vrai qu'il faut qu'on
14:31 acquiert la compétence de l'externe avec des partenariats.
14:34 Les ETI, peut-être pas non plus très familières de ce genre de travail,
14:38 avec plutôt une volonté de garder. - C'est ça.
14:40 - On dit que c'est pas possible, il faut être réaliste.
14:42 Nous, manutants, ce qu'on est en train de faire dans l'e-commerce,
14:44 ce qu'on est en train de faire... Mais, pour le coup, en France,
14:47 que ce soit via des startups, via les grands acteurs américains,
14:50 ou via des grandes sociétés françaises, très franchement,
14:52 il y a tout l'écosystème pour s'accélérer.
14:54 Par contre, c'est une nouvelle façon. C'est une entreprise étendue.
14:57 C'est des RH qui vont aussi apprendre à recruter des personnes
15:01 qui sont en auto-entrepreneurs. Ça change, mais ça, ça se fait.
15:07 - Merci, Pierre-Olivier. - Merci.
15:09 - Pierre-Olivier Brial, donc, qui nous accompagnait.
15:11 On va voir l'entreprise superstar avec Pierre Giacometti tout de suite.

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