Interview de Eric ALLOUCHE Directeur Exécutif de ERA réalisée par le Magazine Expression
Congrès FNAIM 2023
Congrès FNAIM 2023
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00:00 [Musique]
00:06 Bonjour Eric Allouche.
00:07 Bonjour.
00:08 Directeur exécutif du réseau ERA depuis de longues années.
00:11 Oui absolument.
00:12 Le réseau ERA est en France depuis 1993.
00:15 Oui.
00:16 Toi tu es arrivé en 95, si je ne m'abuse.
00:18 Voilà, exactement.
00:19 Alors dis-moi, vous avez un beau stand ici depuis pas mal de temps.
00:22 Vous êtes dans les salons avec la FNIM.
00:24 Oui.
00:25 Parce qu'il faut être au contact, il faut partager avec les agents immobiliers.
00:28 Absolument. Alors on est ici, on a tenu à être au congrès parce que la FNIM a un rôle de rassembleur.
00:33 Et c'est essentiel dans ces périodes un peu compliquées où le logement est finalement malmené
00:39 par un certain nombre de décisions ou d'absence de décisions.
00:42 Et on a besoin de se réunir, on a besoin d'être ensemble.
00:45 Pas seulement pour la profession mais aussi pour l'ensemble des Français.
00:47 Puisque le logement concerne l'ensemble des Français.
00:50 Évidemment, tu sais qu'il y a 58% de ménages qui sont propriétaires.
00:53 Oui.
00:54 Tu le savais ?
00:55 Absolument.
00:56 Donc soit propriétaire poste logé, soit propriétaire bailleur.
00:58 Alors tu étais en train de dire ça, il y a eu deux actes importants à ce congrès.
01:02 Oui.
01:03 Hier, tous les présidents, tous les patrons de réseau, vous étiez ensemble.
01:07 Pour bien montrer que vous étiez ensemble.
01:09 Exact.
01:10 Vous êtes tous montés sur scène.
01:11 Exact.
01:12 Premier acte.
01:13 Alors ce qu'on a décidé tous ensemble, c'est de favoriser une adhésion militante.
01:17 C'est-à-dire en fait une adhésion où on va pouvoir arborer le cube jaune
01:20 qui est un peu notre signe de ralliement aujourd'hui de tous les professionnels.
01:23 Donc je me félicite que tous les réseaux, ou presque, aient été là de manière à témoigner de cet engagement
01:30 puisqu'on a besoin d'être unis.
01:32 On a besoin d'être forts.
01:33 Les défis sont nombreux.
01:35 Les défis sont anciens.
01:36 Et il faut être tous ensemble.
01:39 On a besoin vraiment de tout le monde.
01:41 Donc on est avec la FNAM déjà depuis longtemps.
01:43 Et on continue à marquer notre engagement.
01:45 Parce que ce que j'ai entendu par le ministre ou de l'art...
01:48 Alors justement, le ministre, ça c'est le deuxième acte.
01:50 Oui.
01:51 Le deuxième acte.
01:52 Premier acte.
01:53 Tous ensemble, les réseaux.
01:54 Exact.
01:55 Vous parlez que d'une seule voix.
01:56 Mais justement, il y avait le ministre, tu sors de la conférence du ministre qui était là.
01:59 Est-ce que cette seule voix, cette voix unique des réseaux, des grands réseaux immobiliers,
02:04 est-ce qu'elle est entendue ?
02:06 Est-ce qu'elle est écoutée par le ministre et le gouvernement ?
02:09 Alors tout d'abord, je voudrais féliciter Loïc.
02:12 Parce que Loïc a très bien joué son rôle.
02:14 Loïc Quentin.
02:15 Président de la FNAM.
02:16 Président de la FNAM.
02:17 Qui a très bien joué son rôle de fédérateur,
02:19 qui a été suffisamment incisif, suffisamment précis, suffisamment clair avec le ministre.
02:24 Le ministre a fait part de son intention.
02:27 Mais si je peux me permettre, je ne suis pas un politique,
02:30 au-delà des intentions, ce qui nous intéresse, c'est les actes.
02:33 Parce que les intentions, on en a entendu beaucoup.
02:35 On va voir ce qui se passe.
02:37 Quand j'entends effectivement un certain nombre de choses,
02:39 à savoir, bon, depuis début 2023, les G+ sont interdits,
02:43 est-ce que c'est un problème ?
02:45 Est-ce qu'il y a beaucoup de contentieux ?
02:46 On ne peut pas décider d'une réforme en fonction de l'existence ou non de contentieux.
02:52 On décide d'une réforme en fonction de leur faisabilité, de sa faisabilité, de son utilité.
02:56 Et je ne dis pas que cette réforme n'est pas utile,
02:59 parce qu'effectivement il faut lutter contre le réchauffement climatique,
03:01 on est tous concernés.
03:02 Ceci dit, il faut aussi que ce soit faisable.
03:04 Il faut que matériellement, les gens, le peuple, aient la capacité de faire ces travaux.
03:09 Parce que le coup près, c'est en 2025.
03:11 Oui, et puis après il y a d'autres coups près.
03:13 Même si on fait des travaux aujourd'hui, il faut faire des travaux importants,
03:16 puisqu'on sait qu'en 2050, tous les logements devront être à Oubé.
03:19 Alors est-ce qu'il faut faire des travaux à la petite semaine,
03:22 et petit à petit faire encore des travaux et encore des travaux ?
03:25 Qui sait qui paye in fine ?
03:27 Donc ce qu'on demande simplement, c'est que tout ce soit fait en cohérence avec les professionnels,
03:31 que ce soit compatible avec les capacités des particuliers,
03:35 puisque le logement privé doit continuer à exister.
03:38 Et des fois on se pose des questions sur la volonté de l'Etat de maintenir un logement privé fort en France.
03:44 Chose qui serait une erreur à mon avis, de pénaliser.
03:47 Donc on attend de voir.
03:49 Je n'ai pas trop d'illusions, mais j'espère, parce que je suis un optimiste invétéré.
03:53 Alors tout à l'heure, il y avait à ta place le président de l'UNPI,
03:57 l'Union Nationale des Professions Immobilières,
03:59 qui disait, j'ai l'impression qu'avec ce gouvernement, et d'autres d'ailleurs,
04:03 sans attaquer, moi je ne fais pas de politique,
04:05 que c'est toujours l'immobilier, c'est toujours les propriétaires qui trinquent.
04:09 Oui, alors je ne dirais pas ça.
04:12 Effectivement, comme toi, je ne fais pas de politique.
04:15 Moi ce qui m'intéresse, c'est de voir ce qui se passe, c'est de voir le résultat.
04:20 Au-delà même de nos intérêts sectoriels,
04:23 le logement est quelque chose de fondamental.
04:26 Fondamental pour les gens.
04:28 Aujourd'hui, il n'y a pas de politique du logement.
04:30 Il n'y a pas de politique pérenne dans la durée.
04:32 Il n'y a pas de production de nouveaux logements.
04:34 Il n'y a pas de mesure d'incitation sur le logement.
04:36 On nous explique que ça coûte un pognon dingue.
04:39 Je rappelle juste que l'immobilier, ça rapporte un pognon dingue aussi.
04:42 90 milliards, d'accord ?
04:44 Donc ce n'est pas rien l'immobilier.
04:46 Donc il faut respecter tous les professionnels qui œuvrent
04:51 dans le but d'améliorer le logement des Français.
04:53 Il faut en faire des partenaires, et pas des victimes.
04:56 On est tous ensemble dans le même bain.
04:58 Tous ensemble pour gagner.
04:59 Juste un chiffre, encore une fois, pas de politique.
05:01 Tu vas me répondre si tu le sais.
05:03 Depuis l'élection du président Macron,
05:05 combien de ministres du logement, quand il y en a eu ?
05:08 On doit être à 6, 5.
05:11 Donc ce n'est pas terrible pour avoir une politique suivie.
05:14 Ce n'est pas terrible.
05:15 Monsieur le Président.
05:16 Et ça montre bien que le logement est décidé finalement en haut,
05:19 c'est-à-dire à Bercy, avec notre président Macron,
05:22 plutôt qu'avec les ministres, ce qui est dommage.
05:24 Et surtout sans écouter les professionnels de l'immobilier.
05:27 Voilà, ce qui est dommage.
05:28 Le problème, c'est qu'on a une insuffisance d'écoute,
05:31 une insuffisance d'empathie qui est chronique, malheureusement.
05:34 Et c'est le gros défaut actuel qu'on voit dans nos politiques, malheureusement.
05:38 Voilà, Cédy, merci en tout cas.
05:40 Avec plaisir.
05:41 Eric Allouche, directeur exécutif du réseau immobilier,
05:44 le premier réseau européen.
05:45 Absolument.
05:46 Évidemment.
05:47 Merci.
05:48 Merci.
05:49 [Musique]