Dans le jour où, tous les soirs du lundi au vendredi, le passé éclaire le présent : grâce à ses archives, la rédaction d'Europe 1 fait le récit d'un événement relié à l'actualité.
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00:00 du meilleur acteur. Et puis on essayera un jour de faire une grande cantine gratos.
00:03 Yes we can !
00:04 Serginsbourg, bonjour. Il n'y a eu qu'un vainqueur, c'est l'espoir.
00:08 Europe 1.
00:09 Et à 7h22 sur Europe 1, c'est l'heure du jour où.
00:11 Le 8 décembre 1966, sortait au cinéma le chef d'oeuvre de Gérard Houry, La Grande
00:17 Vadrouille. Immense succès populaire qui se renouvelle d'ailleurs à chaque rediffusion
00:22 à la télévision. La caverne d'Ali Baba, que ce sont les archives d'Europe 1, ont
00:26 trouvé pour vous une pépite que l'on va écouter ensemble lors d'Autriche en studio.
00:30 Les deux vedettes de La Grande Vadrouille assura l'antenne la promotion du film.
00:34 Oui, ce jour de décembre 1966, Louis de Funès et Bourville sont sur Europe 1. Ils dialoguent,
00:39 ils s'interrogent l'un l'autre, sans journaliste à côté d'eux. Ils ont tourné ensemble
00:43 juste avant Le Corneau qui a été un énorme succès. La Grande Vadrouille va-t-elle faire
00:47 mieux ?
00:48 Personnellement, toi, est-ce qu'il te plaît autant que Le Corneau ?
00:51 Il me plaît plus.
00:52 Ah bon ?
00:53 Oui.
00:54 Je pense qu'il est mieux parce qu'il montre combien les hommes sont assez peu raisonnables
00:58 pour se mettre dans des situations aussi ridicules avec des gays. C'est un beau sujet à cause
01:03 de ça. N'est-ce pas ? Est-ce que j'ai bien parlé, là ?
01:06 Vous, vous, vous, c'était bien là-bas. Dites-moi, vous, on ne vous a pas entendu,
01:09 on ne vous entend jamais. Vous n'arrêtez pas de bavarder, faites attention, faites
01:12 très attention.
01:13 Et certaines scènes vont tellement amuser le public qu'elles vont devenir des classiques.
01:17 Quand Louis de Funès est sur les épaules de Bourville et que Bourville lui dit…
01:21 Vous ne croyez-tu même pas que je vais vous trimballer sur mon dos ?
01:25 Allons, allons, ne perdons pas le temps de bavarder. Allez, allez, on y va.
01:28 La chanson est…
01:29 T for two and two for three.
01:32 Et ce jour de 1966 sur Europe 1, comme dans le film, Bourville et de Funès se mettent
01:38 à parler en anglais.
01:39 Have you seen the Great Vadrouille ?
01:41 Quel couillon alors !
01:44 Yes, I saw it.
01:46 I have seen it.
01:48 It was a very good picture.
01:50 Oh, quelle tête ! Tu m'épates !
01:53 Tout ça, ça va se vendre à l'étranger, ça va rapporter des devises.
01:56 De Gaulle va être content.
01:58 Pendant 30 minutes ce jour-là, le micro d'Europe 1 est à eux.
02:01 Il n'y a pas une minute sans que l'un ou l'autre se mette à rire.
02:04 Et puis, de Funès et Bourville parlent d'autre chose, toujours avec humour.
02:09 Vous voyez, il y a Grignion, qui est notre opérateur, qui me faisait remarquer que tu avais moins de cheveux que moi.
02:15 Ah oui ?
02:15 Et que tu es plus jeune.
02:16 Non, mais il fait du vent.
02:17 Et alors, s'il ne se fait pas attention, il s'en envoie toujours un peu chaque jour.
02:21 J'ai beaucoup rire après.
02:24 Bourville et de Funès ont raconté aussi ce jour-là qu'ils ne se voyaient jamais en dehors des tournages,
02:29 qu'ils n'étaient pas amis dans la vie.
02:31 Leur duo n'a existé qu'au cinéma.
02:33 Ça ne se voyait pas.
02:34 Quel sacré duo !
02:35 Ça ne s'entendait pas ce jour-là sur Europe 1.
02:37 Merci beaucoup, L'Or d'Autriche.
02:38 Réalisation sonore, Sébastien Guidi.