Manifestation des employés de soutien 8 décembre 2023
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00:00 Quand on regarde ce qui se passe présentement, c'est une grève qui est assez historique, si on peut dire.
00:05 C'est une très longue séquence de grève, c'est le plus gros front commun depuis 50 ans.
00:09 L'état d'esprit présentement, c'est que les gens n'arrivent plus, il y a une surcharge de travail, ça fait des années qu'elle s'installe.
00:15 On la recorde, la pandémie a accentué tout ça, dans les deux ou trois dernières années.
00:20 Présentement, ce que les gens veulent, ils font face à l'inflation comme tout le monde, ils veulent des conditions de travail.
00:25 Des jours par le passé, il y avait des retails qui étaient là, puis de l'arrière-âge.
00:30 Les gens sont déterminés à avoir des conditions de travail à hauteur, puis d'avoir des tâches et des charges de travail qui font du sens.
00:36 Parce que quand on n'est pas capable d'accomplir notre travail au complet tous les jours, puis qu'on a l'impression qu'on fait le minimum,
00:41 bien ce n'est pas très valorisant, puis on ne donne pas les services que la population serait en droit d'avoir.
00:46 C'est quoi la réalité quotidienne de vos membres dans les écoles, dans les milieux de travail?
00:52 Je peux dire, je parlais avec quelqu'un qui est secrétaire dans une école primaire,
00:56 puis ce qu'elle me disait, c'est chaque jour, elle rentre à l'école, puis je vais dire, elle a eu un certain stress.
01:01 C'est-à-dire que la charge fait en sorte qu'elle a l'impression de toujours courir après son temps.
01:06 Elle a des demandes des parents, elle a des demandes des enfants, elle a des demandes des enseignants, des enseignantes.
01:10 Le personnel de soutien aussi, du centre de service scolaire.
01:13 Donc elle dit, il y a des projets qui arrivent dans la région.
01:16 Elle dit dans le fond, son travail qui devrait être fait de façon à avoir un peu d'espace pour pouvoir s'adapter à tout ça,
01:22 bien constamment elle est obligée de courir.
01:26 Elle finit sa journée, elle n'a pas le temps de voir sa journée passer.
01:29 Donc il faut vraiment être attentif.
01:31 En fait, ce que la personne me disait, c'est qu'elle aime son métier, sinon elle l'aurait arrêté,
01:35 parce qu'il y a quelque chose de dépuisant dans son travail.
01:37 Les conditions ne sont pas en s'améliorant.
01:39 Très évoquant ça.
01:40 C'est sans compter la violence qui devient plus présente dans les milieux,
01:44 autant comme les secrétaires d'école, les TES, les TELH, sont faits cracher,
01:49 critiques, graphiniés, pas de problème.
01:53 Effectivement, en fait les gens sont épuisés.
01:55 Il y a une surcharge, comme on l'expliquait, il y a une surcharge,
01:58 il y a un manque de personnel, il y a une précarité d'emploi.
02:01 Les gens ont des postes à 15 heures, 20 heures semaine, des chiffres couvrés,
02:04 qu'on parle en service de garde.
02:05 Donc les gens sont tannés, ils n'ont pas le salaire qu'il y avait.
02:08 Les parents sont de plus en plus agressifs, ils sont de moins en moins patients.
02:12 Les élèves aussi sont de plus en plus agressifs.
02:14 Il y a moins de conséquences au niveau de la société.
02:16 Donc à un moment donné, c'était valorisant, les gens partent en arrêt de travail.
02:19 Des rapports d'accident, on en a, on en a, on en a.
02:22 Des rapports d'invalidité, on en a.
02:23 Il y a beaucoup, beaucoup de gens qui sont en invalidité.
02:25 Beaucoup au niveau psychologique parce qu'ils ont de la surcharge, ils sont épuisés.
02:28 [Bruit de moteur]