Punchline Week-End (Émission du 09/12/2023)

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Les invités d'Olivier de Keranflec'h débattent de l'actualité dans #PunchlineWE du vendredi au dimanche

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Transcription
00:00:00 Bonjour à tous, très heureux de vous retrouver dans Punchline Week-end.
00:00:04 Nous sommes ensemble jusqu'à 19h pour vous livrer l'information, pour l'analyser, la décrypter, débattre également avec nos invités.
00:00:10 Je vous les présente dans un instant, mais avant, au sommaire de l'émission cet après-midi,
00:00:15 la montée de l'insécurité en France est-elle un ressenti ou une réalité ?
00:00:20 Nous vous posons la question cet après-midi.
00:00:23 Scannez le QR code qui s'affiche sur votre écran pour y répondre.
00:00:27 Une interrogation alors que la première ministre a parlé dans les colonnes du Figaro de la montée d'un sentiment d'insécurité.
00:00:33 Les mêmes mots que le garde des Sceaux il y a trois ans.
00:00:35 Le ministre de l'Intérieur parle lui d'ensauvagement.
00:00:38 Une bataille sémantique alors que les agressions au couteau se multiplient ces derniers jours.
00:00:43 Nous entendrons vos réponses en fin d'émission.
00:00:46 Dans l'actualité également, le projet de loi immigration qui arrive lundi à l'Assemblée nationale.
00:00:51 Dans ce contexte, opération séduction hier du ministre de l'Intérieur à Menton,
00:00:55 lit le symbole de l'afflux incontrôlé de migrants.
00:00:58 Alors si le gouvernement affiche la volonté de maîtriser l'immigration dans les territoires,
00:01:02 eh bien beaucoup de colère avec des migrants dispersés dans les villages sans la vie des populations locales.
00:01:08 C'est le cas dans la commune de Château-Neuve-Grâce.
00:01:11 On y reviendra avec nos invités.
00:01:13 La situation au Proche-Orient, nous ferons le point avec nos envoyés spéciaux.
00:01:17 Alors qu'Israël continue son opération militaire, l'inquiétude perdure pour les 137 otages
00:01:22 toujours dans les mains du Hamas, dont 5 Français, les États-Unis, qui ont refusé de voter un cessez-le-feu.
00:01:28 Alors pour quelles raisons le décryptage avec nos invités dans Punchline Weekend ?
00:01:33 Nous reviendrons aussi, et cela dans un instant, sur cette décision de justice qui provoque chez beaucoup l'incompréhension.
00:01:40 Hier soir, des peines de prison avec sursis et une peine aménageable ont été prononcées
00:01:45 pour les six collégiens impliqués dans l'assassinat de Samuel Paty.
00:01:49 Alors est-ce trop faible comme sanction ?
00:01:52 La vie de nos invités dans un instant, et pour en parler autour de ce plateau, Naïma M. Fadel.
00:01:57 Bonjour Naïma.
00:01:58 - Bonjour.
00:01:59 - Essayiste chargée de mission politique de la ville, très bien entourée cet après-midi.
00:02:03 Kevin Bosfeb, au côté.
00:02:04 - Bonjour Olivier.
00:02:05 - Bonjour Kevin, professeur d'histoire en banlieue parisienne.
00:02:07 Régis Le Sommier, bonjour Régis.
00:02:09 - Bonjour Olivier.
00:02:10 - Directeur de la rédaction d'Omerta, spécialiste des questions internationales, tout comme vous Hervé Gana.
00:02:15 Bonjour Hervé.
00:02:16 - Bonjour Olivier.
00:02:17 - Déo-politologue, Vincent Roy nous accompagne également.
00:02:19 Bonjour Vincent.
00:02:20 - Bonjour Olivier.
00:02:21 - Écrivain et essayiste.
00:02:22 La parole à vous dans un instant.
00:02:24 Mais tout de suite un point sur les dernières actualités.
00:02:26 Et c'est avec vous mon cher Adrien Spiteri.
00:02:29 Bonjour.
00:02:30 - Bonjour Olivier, bonjour à tous.
00:02:31 Les Etats-Unis disent non à un cessez-le-feu immédiat dans la bande de Gaza.
00:02:35 Ils ont mis leur veto à une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU hier soir.
00:02:40 Ce projet a recueilli 13 voix pour, une contre et une abstention du Royaume-Uni.
00:02:44 Saluté par Israël, la position américaine a été vivement critiquée par les autorités palestiniennes.
00:02:50 Aujourd'hui, un adolescent de 17 ans incarcéré après l'assassinat de Kendi.
00:02:55 Le jeune de 15 ans a été tué lundi soir par arme blanche à Ezenville lors d'une rixe entre bandes rivales.
00:03:01 L'auteur présumé a été mis en examen.
00:03:03 Du chef d'assassinat a écroué selon le procureur de Pontoise.
00:03:07 Et puis la 37e édition du Téléthon a déjà enregistré près de 13 millions d'euros de dons.
00:03:13 Le collecte a démarré hier soir. L'an dernier, plus de 90 millions d'euros avaient été récoltés.
00:03:18 Le but, rappelons-le, aider au développement et à la recherche de nouvelles thérapies contre les maladies rares.
00:03:24 Merci beaucoup Adrien. On vous retrouve à 17h30 pour un point complet sur les dernières informations.
00:03:29 Je vous propose pour démarrer de revenir sur cette décision de justice qui provoque, c'est vrai, aujourd'hui chez beaucoup l'incompréhension.
00:03:36 Hier soir, des peines de prison avec sursis, mais aussi une peine aménageable,
00:03:40 ont été prononcées pour les six collégiens impliqués dans l'assassinat de Samuel Paty.
00:03:44 Un procès qui s'est tenu sous strict huis clos.
00:03:48 Les avocats de la famille de Samuel Paty qui jugent des peines trop faibles.
00:03:53 Les précisions, Maxime Lavandier.
00:03:55 Après deux semaines d'un procès à huis clos, la sentence est tombée.
00:03:59 Le tribunal pour enfants de Paris a condamné ce vendredi les six ex-collégiens impliqués dans l'assassinat de Samuel Paty.
00:04:05 Des peines de 14 mois de prison avec sursis à six mois de prison ferme aménagées sous bracelet électronique ont été prononcées.
00:04:12 Cinq d'entre eux ont été condamnés pour association de malfaiteurs en vue de préparer des violences aggravées
00:04:17 pour avoir surveillé les abords du collège et désigné contre rémunération le professeur à l'assaillant.
00:04:23 Une sixième adolescente âgée de 13 ans au moment des faits a été condamnée à 18 mois de sursis probatoires pour dénonciation calomnieuse.
00:04:30 Pour l'avocat d'un des mineurs, cette décision est équilibrée.
00:04:33 Les partis civils ont été d'une dignité absolue. La faute commise par mon client est reconnue.
00:04:41 Un constat que ne partagent pas les avocats des proches de Samuel Paty.
00:04:45 Ce n'est pas une décision qui est à la hauteur des faits. Ce n'est pas une décision qui est à la hauteur du drame.
00:04:51 Et c'est une décision qui, à notre sens, envoie un mauvais signal.
00:04:54 Michaëlle Paty est satisfaite de la condamnation intégrale de tous les chefs de la prévention des si prévenus.
00:05:02 Elle est beaucoup moins des peines prononcées qu'elle juge trop clémentes.
00:05:08 Un deuxième procès aura lieu fin 2024. Huit adultes seront jugés accusés d'être impliqués dans la mort du professeur.
00:05:15 Alors nous pouvons le rappeler des adolescents qui ont couru au total deux ans et demi d'emprisonnement.
00:05:21 On le sait qu'il y a eu une bosse fait par la suite après ce terrible assassinat.
00:05:25 Et bien que des élèves ont menacé, des professeurs ont souviens "je vais te faire une Paty".
00:05:29 On l'a entendu à plusieurs reprises dans ce contexte. Est-ce que ces peines, elles vous semblent trop faibles ?
00:05:34 Écoutez, je suis scandalisé. Après la décapitation de Samuel Paty, on nous disait que tout allait changer.
00:05:42 Quand on regarde cette décision de justice, on se rend compte que rien n'a changé.
00:05:47 On a encore trouvé des circonstances atténuantes à des adolescents qui ont vendu un professeur à un terroriste.
00:05:56 On nous raconte que ces élèves ne savaient pas que le professeur allait être décapité.
00:06:00 Mais il y avait une campagne contre ce professeur qu'on accusait d'islamophobie.
00:06:04 Vous pensez vraiment que ces adolescents pensaient que le terroriste allait lui offrir des fleurs ?
00:06:10 Ça n'a strictement aucun sens. En outre, il y a cette adolescente qui a menti.
00:06:14 Si elle n'avait pas menti, Samuel Paty serait aujourd'hui encore en vie.
00:06:19 Aujourd'hui, ceux qui doivent rigoler, ce sont les islamistes qui se disent finalement que la France est très faible,
00:06:25 que la France est incapable de condamner à la hauteur des gens qui ont participé à la décapitation d'un professeur.
00:06:33 Ça me choque et je pense également à tous les professeurs de France qui doivent être également horrifiés
00:06:39 parce que décapiter un professeur et surtout aider à cela, mais maintenant en France, c'est du sursis.
00:06:46 C'est vrai que Naïmah M. Fadel, maître Spiner, qui est l'avocat de l'ex-compagne de Samuel Paty et du fils de Samuel Paty,
00:06:53 a dénoncé des réquisitions trop faibles.
00:06:57 Le procureur qui représente la société finalement n'a pas demandé ces fameuses deux années de peine de prison qu'encouraient ces jeunes adolescents.
00:07:06 Est-ce que le parquet aurait pu demander plus ?
00:07:09 Est-ce qu'il n'y a pas là une symbolique d'une institution judiciaire qui finalement ne se réveille pas dans ce contexte que nous connaissons ?
00:07:16 Évidemment, il aurait fallu demander beaucoup plus parce qu'il fallait absolument un signe très très fort, un électrochoc,
00:07:23 notamment à ces jeunes-là, à leur famille et à d'autres potentiels jeunes.
00:07:27 N'oublions pas que nous avons quand même, il y a deux mois je crois, un Dominique Bernard qui a été assassiné.
00:07:33 Ne l'oublions pas. Donc justement, il aurait fallu aller beaucoup plus loin.
00:07:37 C'est extrêmement choquant. Et vous savez ce qui me choque aussi ?
00:07:40 C'est que l'un des avocats, il a dit "mon client va pouvoir passer à autre chose".
00:07:45 Vous imaginez ? C'est extrêmement choquant alors que la famille de ce pauvre Samuel Paty, eux, ont pris perpète.
00:07:53 Et ce qui me choque aussi, parce que je rejoins ce qu'a dit Kevin, c'est que ces jeunes-là, il y a un des jeunes qui a clairement dit,
00:07:59 il a dit "je pensais que ce Tchétchène allait frapper M. Paty. Je ne pensais pas qu'il allait le tuer, mais je pensais qu'il allait le frapper".
00:08:08 Donc qu'un élève, qu'un adolescent puisse valider le fait qu'on aille frapper un professeur, vous imaginez ?
00:08:15 Et puis je voudrais aussi rajouter autre chose, c'est aussi le corps enseignant qui a laissé tomber Samuel Paty.
00:08:23 Rappelons-nous que dans les deux livres qui ont été écrits, des livres d'enquête sur Samuel Paty,
00:08:29 il est clairement dit qu'il allait être laissé tomber par justement ses collègues et par sa hiérarchie qui peut-être aurait pu le protéger.
00:08:37 C'est l'oeuvre de l'islamo-gauchisme.
00:08:39 Et un sondage justement résonne particulièrement après ces peines prononcées contre ces six adolescents,
00:08:45 des peines qui provoquent beaucoup d'interrogations, on l'a entendu avec vous, on l'entend aussi, on le voit sur les réseaux sociaux.
00:08:51 Ce sondage, c'est un sondage IFOP qui a été commandé par la chaîne laïque franco-arabe El Mania TV,
00:08:57 à l'occasion de la journée nationale de la laïcité, c'est aujourd'hui.
00:09:01 Et ce chiffre qui heurte, 31% des musulmans scolarisés n'expriment pas de condamnation totale à l'égard de l'auteur du meurtre de Dominique Bernard dans l'attentat d'Haraz.
00:09:10 Vous l'évoquiez il y a un instant au Naïma.
00:09:12 On y apprend aussi que 70% des musulmans considèrent que la laïcité française est islamophobe.
00:09:17 Alors comment le décrypter ? Comment l'analyser ?
00:09:19 Je vous pose la question dans un instant, mais nous regardons d'abord les explications de Mathilde Ibanez et Célia Gruyère.
00:09:25 La laïcité n'est pas en accord avec la religion musulmane, c'est le sentiment de nombreux Français musulmans.
00:09:32 Selon le sondage, 75% d'entre eux souhaiteraient l'instauration de jours fériés pour des fêtes religieuses autres que chrétiennes.
00:09:40 Le sentiment qui est celui d'être finalement visé par la laïcité, c'est plutôt le reflet du fait de ne pas comprendre ce qu'est la laïcité
00:09:50 et de rejeter la laïcité parce que considérant sa religion comme au-dessus en quelque sorte de la loi commune
00:09:57 et de ce qui nous est véritablement commun du point de vue de notre contrat social, c'est la citoyenneté.
00:10:03 Concernant l'enseignement, les musulmans de France souhaiteraient une plus grande liberté par rapport aux obligations scolaires.
00:10:09 Dans le détail, ils sont 72% à désapprouver l'interdiction de la baïa.
00:10:14 54% souhaiteraient que les jeunes filles aient le droit de ne pas assister aux cours de natation pour des raisons religieuses.
00:10:20 Ou encore, la moitié d'entre eux aimeraient que les élèves puissent même refuser d'assister à tous les cours qui heurteraient leurs convictions religieuses.
00:10:27 Dans tous les domaines, on a une majorité de nos concitoyens musulmans
00:10:33 qui sont en opposition avec la majorité de ceux qui vivent dans notre pays sur toute une série de questions
00:10:41 et qui montrent qu'il y a un vrai problème de ce que l'on met en commun par rapport à ce qu'on met en commun pour faire société.
00:10:49 Autre chiffre fort de ce sondage IFOP, au sein de l'école, 31% des musulmans scolarisés n'expriment pas de condamnation totale
00:10:57 envers le terroriste d'Arras qui avait tué Dominique Bernard.
00:11:01 Donc on le voit très clairement, une fracture dans le pays face à ces tensions.
00:11:04 D'ailleurs, Emmanuel Macron a confié à nos confrères du monde vouloir tenir l'unité du pays.
00:11:08 On va y revenir dans un instant avec vous, Elodie Huchard, journaliste Politics & News, qui nous a rejoint.
00:11:14 Merci chère Elodie. Mais avant, ce chiffre qui nous heurte, en tout cas qui heurte beaucoup de monde.
00:11:19 31% des musulmans scolarisés n'expriment pas de condamnation totale à l'égard de l'auteur du meurtre de Dominique Bernard dans l'attentat d'Arras.
00:11:27 Qui montre finalement à quel point l'idéologie des frères musulmans, Kevin Bossupin, imprègne la jeunesse.
00:11:33 Vous êtes sur le terrain, vous êtes professeur d'histoire en banlieue parisienne.
00:11:38 Est-ce que ce chiffre, au fond, il vous étonne ou il reflète d'un certain côté ce que vous observez, vous, sur le terrain ?
00:11:46 Écoutez, il m'étonne. Moi, j'ai évolué dans ma carrière avec l'idée que ça touchait une extrême minorité.
00:11:52 Sans doute peut-être pour me rassurer. Parce que ma mission, c'est quand même de transmettre les valeurs de la laïcité.
00:11:58 Et là, à travers ce sondage, je me rends compte que finalement, ça touche une plus grande proportion que je ne pouvais le penser.
00:12:07 Évidemment que ça me choque. 31% des élèves scolarisés qui ne condamnent pas ou qui trouvent des circonstances atténuantes au meurtrier de Dominique Bernard.
00:12:15 Mais on est dans une forme ici de sécession. Il y a un autre chiffre qui m'a fait bondir.
00:12:19 50% d'après ce sondage, 50% des musulmans disent que les élèves devraient pouvoir choisir leur enseignement en fonction de leur sensibilité religieuse.
00:12:29 Mais ça, ce n'est pas la France. Mais ça, ce n'est pas la République. C'est une remise en cause de l'école obligatoire.
00:12:35 Et c'est pour ça qu'il faut arrêter cette école ouverte. Il faut absolument refermer cette école face à cet islamisme qui est en train d'y pénétrer en étant extrêmement ferme.
00:12:47 Ça a déjà commencé avec Gabriel Attal qui interdit la habaya. Il faut encore aller plus loin.
00:12:52 À chaque fois qu'il y a une contestation d'un enseignement, il faut frapper fort.
00:12:56 Parce que sinon, c'est notre pacte social qui va se déliter et c'est notre école qui va être en perdition.
00:13:02 Autre enseignement, Vincent Roy. 70% des musulmans considèrent que la laïcité française est islamophobe.
00:13:08 Je vous poserai la question exactement, Naïma M. Fadel.
00:13:11 C'est davantage, selon vous, une incompréhension au fond de la laïcité. La laïcité qui est un concept très français, d'ailleurs très mal compris à l'étranger.
00:13:21 Ou cela montre effectivement que l'islam et la République ne sont pas si compatibles que cela ?
00:13:25 Là, vous avez la preuve. Si vous observez le sondage à la lettre, vous avez la preuve que l'islam est incompatible avec la République.
00:13:34 Vous le voyez, c'est très clair. Je voudrais simplement ajouter un bémol. Tout à l'heure, on a dit que 31% des musulmans trouvent des circonstances atténuantes aux terroristes d'Harass.
00:13:43 Et vous avez vu que le sondeur lui-même avait dit qu'il faut faire attention à ce chiffre de 31%.
00:13:47 Il n'a pas été calculé. Il a été calculé avec d'autres méthodes que les autres chiffres.
00:13:51 Donc, il faut être un peu prudent sur le chiffre. Voilà, c'était juste pour rajouter ça.
00:13:55 C'est le sondeur lui-même qui dit qu'il faut observer quand même. C'est compliqué, ce chiffre de 31%.
00:14:01 On n'en est pas totalement certains. Donc voilà, c'était juste pour rajouter ce bémol.
00:14:05 Mais la lecture du sondage vous montre de manière très claire, Kevin le disait, enfin, certains musulmans veulent pouvoir choisir entre eux les enseignements.
00:14:16 Des jeunes femmes veulent pouvoir ne pas aller à la piscine, etc.
00:14:24 Étant entendu que vous savez qu'il y a un nombre impressionnant de musulmans qui placent la charia au-dessus des lois de la République.
00:14:32 Et bien voilà, vous avez la preuve s'il en était besoin de l'incompatibilité de l'islam avec la République.
00:14:40 Naïmem Fadel, vous parleriez d'une religion, l'islam incompatible avec la République ou davantage d'une incompréhension finalement des musulmans vis-à-vis de la laïcité ?
00:14:49 Moi, je pense que c'est plutôt ça.
00:14:51 L'incompréhension ? Pour quelle raison ?
00:14:53 C'est plutôt ça parce qu'en fait la majorité, regardez, vive leur religion, ont une pratique effectivement religieuse, mais ils ne sont pas dans la revendication.
00:15:03 La majorité, je parle encore une fois de la majorité.
00:15:05 Par contre, il y a une incompréhension, effectivement.
00:15:08 Et je pense que c'est ça ce qu'on a raté.
00:15:10 C'est qu'à un moment faire nation, c'est aussi transmettre ce qu'est la France.
00:15:14 Sa culture, son patrimoine, ses mœurs, etc.
00:15:17 Et ce bijou qu'est la laïcité parce que la laïcité, c'est un bien précieux parce qu'il nous permet d'être croyant, pas croyant, de changer de religion si on le veut, d'être dans la liberté.
00:15:33 Et c'est ça qui est important.
00:15:35 Et je pense qu'aujourd'hui, quand on a des populations notamment qui viennent de pays où il n'y a pas cette liberté, leur permettre de s'approprier cette liberté, c'est au contraire leur rendre service.
00:15:47 C'est-à-dire que la laïcité, c'est notre protection.
00:15:49 Mais aujourd'hui, elle n'est pas assez transmise.
00:15:51 Peut-être pour clore, avant de venir sur Emmanuel Macron avec vous, Elodie Le Lèvre.
00:15:55 Elodie Le... Pardonnez-moi, Huchard.
00:15:58 Excusez-moi. Effectivement. Est-ce que la question de fond n'est-elle pas une société façonnée par l'histoire d'un pays ?
00:16:10 Est-ce que, par exemple, vous seriez favorable que les racines chrétiennes, au fond, de la France soient inscrites dans la Constitution ?
00:16:17 C'est une proposition.
00:16:19 Merci, Olivier. Parce que vous voyez, je ne suis pas française de sousse, comme vous le savez.
00:16:25 Je suis musulmane. Et je pense que la France doit inscrire, effectivement, ses racines judéo-chrétiennes.
00:16:31 Et justement, plus elle inscrira ce qu'elle est dans le marbre, si je puis dire, plus elle permettra à ses populations de s'intégrer dans quelque chose qui existe.
00:16:41 Aujourd'hui, on ne peut pas faire nation, si vous voulez, dans une espèce de vide.
00:16:46 Il n'y a pas pire que le vide. Et c'est ce sentiment-là qu'ont les populations qui veulent s'agréger.
00:16:51 Vous aviez une idée dans l'émission Face à deux milliers hier très intéressante.
00:16:55 Vous disiez que, finalement, si nous étions fiers de notre histoire, de notre patrimoine, alors la France ferait envie, finalement, de s'intégrer à ce pays, à cette histoire, à ce patrimoine.
00:17:06 Est-ce qu'au fond, il y a une responsabilité aussi de la population française qui, finalement, ne vit pas suffisamment la France dans son cœur ?
00:17:12 C'est absolument une évidence. Et je souscris au fait, évidemment, d'inscrire les liens de la France avec la chrétienté dans la Constitution.
00:17:25 Il va s'en dire. Mais à mon sens, l'une des questions qui devrait se poser, car cette loi dont nous fêtons l'anniversaire, la laïcité, la loi de 1905, on peut aussi la questionner.
00:17:38 C'est-à-dire, est-ce qu'aujourd'hui, cette loi sur la laïcité, cette loi de 1905, est-ce qu'elle est encore adaptée à la situation ?
00:17:48 C'est, à mon avis, la question de fond qu'on doit se poser. Je rappelle que vous avez toute une partie de la France, petite mais intéressante, qui s'appelle l'Alsace et qui vit sous le statut d'un concordat.
00:17:58 Ça se passe plutôt bien. Alors évidemment, les prêtres sont des fonctionnaires. Ça n'est pas sans poser un certain nombre de problèmes.
00:18:04 Mais est-ce qu'on ne peut pas, alors que c'est l'anniversaire de cette loi, est-ce qu'on ne peut pas justement la questionner ?
00:18:11 Régis, je vous donne la parole dans un instant, juste avant, puisque effectivement, visiblement, Emmanuel Macron, il va annoncer de grandes choses pour l'unité de la nation.
00:18:20 Face aux tensions, il s'est confié à nos confrères du monde vouloir tenir l'unité du pays. Il promet un rendez-vous avec la nation en janvier.
00:18:29 Elodie Huchard, est-ce que le président sent que la situation lui échappe ?
00:18:34 Oui, on le voit. Et on voit, par exemple, qu'il dit effectivement qu'il veut l'unité du pays. Il dit aussi que le climat n'est pas bon.
00:18:40 Et donc, Emmanuel Macron, comme il le fait avec chaque crise, après les Gilets jaunes, on a eu le grand débat.
00:18:45 On a eu l'initiative politique d'ampleur, qui ont été en fait les rencontres de Saint-Denis, qui n'ont pas franchement donné grand-chose, sans l'y honnêter.
00:18:52 Et bien là, le président de la République propose un grand rendez-vous avec la nation en janvier.
00:18:57 Alors, quelle annonce il va faire ? Pour l'instant, on ne le sait pas. On a l'impression que c'est un peu un ballon d'essai, à la façon d'Emmanuel Macron, de lancer un grand rendez-vous.
00:19:04 Et puis ensuite, on trouvera un petit peu les contours de tout ça.
00:19:08 Le problème, c'est que les précédentes tentatives de réunifier le pays autour du président de la République, ça n'a pas fonctionné.
00:19:13 Le grand débat n'a pas donné grand-chose. Tous les cahiers de doléances n'ont jamais été finalement traités.
00:19:18 Les rencontres de Saint-Denis, les premières ont duré 12 heures, certes, mais n'ont pas donné grand-chose.
00:19:22 Au deuxième rendez-vous, il y avait quasiment plus de président de parti politique.
00:19:25 Et puis surtout, il explique que ce pays, il le reconnaît, est fracturé. Il cible les élites.
00:19:30 Il envoie des pics, notamment à l'opposition, expliquant que les élites jouent sur les peurs.
00:19:33 C'est une rhétorique qu'on entend beaucoup. On voit beaucoup de ministres renvoyés dos à dos.
00:19:37 La France insoumise et le Rassemblement national, disons qu'ils profitent des faits divers qui se passent pour les récupérer et faire la politique politicienne.
00:19:44 Et puis faire l'unité, c'est compliqué pour lui pour deux raisons. Politiquement, d'abord, parce qu'on le rappelle, il n'a pas de majorité absolue.
00:19:50 Et donc comment créer un grand rendez-vous de la nation si vous n'avez pas les politiques avec vous ?
00:19:54 Et puis deuxièmement, parce qu'on voit bien que le pays est fracturé aussi dans la société et qu'on imagine qu'un certain nombre de Français
00:20:00 n'attendent pas forcément que l'unité vienne d'Emmanuel Macron.
00:20:03 - Et là, il s'agit de le sommier, justement, ce grand rendez-vous avec la nation en janvier.
00:20:07 Qu'est-ce que vous pourriez attendre du chef de l'État ?
00:20:10 Vincent Roy s'exprimait sur la laïcité. C'était le sujet qui nous occupait il y a quelques minutes.
00:20:14 Vous l'aviez vu vous exprimer d'ailleurs à ce sujet. Est-ce qu'on pourrait revoir cette question de la laïcité ?
00:20:19 Est-ce qu'il faudrait penser autrement, la penser différemment ?
00:20:21 - Je ne sais pas si Emmanuel Macron a dans l'idée de revoir cette loi de 1905 quand on pose la question de l'unité.
00:20:27 Mais on va parler justement de l'unité de la France.
00:20:31 Ce qui est quand même très étonnant, c'est qu'Emmanuel Macron est depuis un certain temps au pouvoir.
00:20:35 - Six ans. - Et que si aujourd'hui, il en est à douter de la force de cette unité de la France,
00:20:41 il y a de quoi se poser des questions sur sa gestion.
00:20:44 Nous, on la critique régulièrement.
00:20:46 Mais lui aussi, ce serait peut-être un moment pour lui de venir et de nous faire un peu son mea culpa.
00:20:51 Visiblement, ça n'a pas marché. Le pays s'est quand même délité.
00:20:55 On a une situation sécuritaire explosive.
00:20:58 On a des phénomènes migratoires auxquels Emmanuel Macron n'est pas le seul responsable.
00:21:02 Mais on est quand même dans une situation extrêmement inquiétante en France.
00:21:05 Maintenant, sur la question, je voulais juste revenir juste avant sur la question des musulmans de France.
00:21:11 Il faut quand même reconnaître qu'à travers le phénomène, justement, de cette déconnexion dont on se rencontre avec ces sondages,
00:21:21 je rappelle que l'histoire des 31%, c'est ne pas condamner l'assassinat.
00:21:25 Ce n'est même pas à la limite. Au niveau de Samuel Paty, les musulmans peuvent dire
00:21:30 "Oui, mais il avait montré des caricatures du prophète".
00:21:32 Mais là, il n'y avait rien du tout. C'était un professeur de français.
00:21:35 Il a pris un professeur au hasard.
00:21:37 Donc, si vous voulez ne pas condamner ça, même si c'est peut-être en effet un chiffre qu'il faut prendre avec précaution,
00:21:42 en tout cas, il y a une partie des jeunes musulmans qui ne le condamnent pas.
00:21:46 Donc, il y a une déconnexion. Cette déconnexion, il faut quand même reconnaître qu'elle s'est faite justement à cause de ces phénomènes migratoires.
00:21:53 L'islam n'est pas arrivé massivement à devenir la deuxième religion de France.
00:21:59 Elle ne l'était pas dans les années 60.
00:22:01 Aujourd'hui, entre ce qui s'est passé dans les années 60 et aujourd'hui,
00:22:05 on a assisté à une masse de musulmans qui sont arrivés en France
00:22:08 et qu'une partie d'entre eux aujourd'hui n'arrive pas à comprendre ou à percevoir la laïcité.
00:22:13 Moi, c'est une chose qui m'a toujours frappé dans les pays musulmans.
00:22:17 Les pays musulmans, quand on parle de la France,
00:22:19 souvent, on nous explique que la laïcité, on regarde la laïcité,
00:22:23 mes interlocuteurs ont fait des discussions, des dizaines de discussions là-dessus.
00:22:27 Il y a une confusion entre laïcité et athéisme.
00:22:31 C'est-à-dire qu'on pense que les musulmans ne peuvent pas concevoir que quelqu'un ne croive pas.
00:22:38 Donc, pour eux, on peut être chrétien, c'est tolérable.
00:22:42 Mais quelqu'un qui se dit athée, pour eux, c'est absolument inacceptable.
00:22:45 Et ils confondent...
00:22:46 Et laïc égal athée.
00:22:47 Voilà.
00:22:48 Et beaucoup de jeunes, aujourd'hui, de jeunes musulmans disent
00:22:51 "Ah mais la laïcité, la république, c'est la même chose, c'est-à-dire c'est le chétan, c'est le diable".
00:22:56 Et c'est une pratique réculturale, mais nous, on ne l'a pas.
00:22:59 Il y a le projet de loi immigration, on verra s'il est à la hauteur.
00:23:02 On en parlera avec vous, Elodie Huchard, à 18h30,
00:23:05 Gérald Darmanin qui est en opération séduction d'ailleurs hier à Menton.
00:23:10 On y reviendra dans Punchline Weekend.
00:23:12 Dans un instant, la situation au Proche-Orient,
00:23:15 notamment avec vous, Hervé Ganad, géopolitologue, on vous entendra sur les perspectives.
00:23:19 On retrouvera également nos envoyés spéciaux sur place.
00:23:22 On marque une très courte pause.
00:23:24 Restez avec nous sur CNews.
00:23:26 A tout de suite sur notre antenne.
00:23:28 De retour sur le plateau de Punchline Weekend.
00:23:33 Bienvenue, si vous nous rejoignez, pour vous accompagner jusqu'à 19h.
00:23:36 Naïma M. Fadel, Kevin Bossuet, Régis Le Saumier, Hervé Ganad et Vincent Roy.
00:23:40 Dans un instant, nous allons revenir sur la situation au Proche-Orient.
00:23:43 Mais avant, le point complet sur les dernières actualités avec vous, Adrien Spiteri.
00:23:47 Pour Marmouda Bass, les Etats-Unis sont, je cite, "responsables de l'effusion de sang à Gaza".
00:23:53 Le président de l'autorité palestinienne a réagi aux vétos américains d'hier soir
00:23:57 pour un cessez-le-feu entre le Hamas et Israël.
00:24:00 Dans un communiqué aujourd'hui, il qualifie la position américaine d'immorale.
00:24:05 Visite compliquée pour Elisabeth Borne à Mayotte.
00:24:08 La Première ministre a été à siffler hier sur l'île par certains habitants.
00:24:12 Elle s'est engagée à ramener la sécurité, notamment grâce à des opérations coup de poing.
00:24:17 Elle confirme également un futur plan de lutte contre l'immigration illégale sur place.
00:24:22 Et puis l'Union européenne va encadrer l'intelligence artificielle
00:24:26 après trois jours de négociations intenses.
00:24:28 Les 27 se sont accordés sur cette législation inédite.
00:24:32 Le but ? Limiter les possibles dérives de ces technologies très avancées.
00:24:36 L'île devient ainsi le premier continent à fixer des règles pour l'utilisation de l'IA.
00:24:41 Merci beaucoup Adrien. On vous retrouve à 18h dans l'actualité.
00:24:44 Cette interrogation également et on vous pose la question cet après-midi.
00:24:48 La montée de l'insécurité en France est-elle un ressenti ou une réalité ?
00:24:52 Vous voyez le QR code sur votre écran.
00:24:55 N'hésitez pas à prendre votre téléphone, à scanner ce code.
00:24:58 Vous répondez à cette question.
00:25:00 La montée de l'insécurité en France, ressenti ou réalité ?
00:25:02 Nous entendrons vos réponses en fin d'émission.
00:25:05 Nous en débattrons également avec nos invités autour de ce plateau.
00:25:08 Mais avant, la situation au Proche-Orient avec nos envoyés spéciaux sur place, nous allons les retrouver.
00:25:14 Juste avant, on va revenir sur ce rassemblement hier à Paris pour les otages.
00:25:18 Les otages, toujours dans les mains du Hamas, ils sont au nombre de 137, encore 5 français je vous le rappelle.
00:25:24 Alors que la semaine de célébration de Hanoukka par la communauté juive a démarré jeudi,
00:25:29 en plein contexte de guerre entre Israël et le Hamas,
00:25:32 les familles françaises de confession juive souhaitent célébrer plus que jamais cette tradition,
00:25:37 c'était le message lancé par beaucoup hier après-midi à Paris.
00:25:41 Voyez ce reportage de Charles Baget, le récit est signé Mathilde Kouvillers-Flornois.
00:25:46 C'est une coïncidence hautement symbolique.
00:25:49 Alors que le Hamas attaquait Israël le 7 octobre dernier,
00:25:52 deux mois après, jour pour jour, la communauté juive entame sa semaine d'Hanoukka ce jeudi 7 décembre.
00:25:58 Pour rendre hommage aux otages détenus par le Hamas,
00:26:01 ces femmes assurent qu'Hanoukka sera plus que jamais fêtée par la communauté juive cette année.
00:26:06 Encore plus que d'habitude, oui, on célèbre, on célèbre, on doit, on doit célébrer.
00:26:13 Bien sûr qu'on est moins léger, moins léger, mais malgré tout, la lumière va l'emporter.
00:26:20 C'est une fête très importante parce que c'est une fête qui rassemble et qui parle d'espoir surtout.
00:26:28 Donc oui, forcément, c'est très important et ça a une porte universelle pour tout le monde.
00:26:32 Sans la libération des otages, cette femme refuse de célébrer Hanoukka.
00:26:36 Je vais vous dire, moi, Monsieur, je suis mère de famille et grand-mère,
00:26:39 et pour la première fois de ma vie, je n'ai pas réuni mes enfants hier.
00:26:43 Et personnellement, je me refuse à ce plaisir un peu égoïste du quotidien.
00:26:48 Je préfère attendre. J'attends la libération des otages.
00:26:51 Aussi appelée fête des Lumières, Hanoukka évoque la victoire de la lumière sur les ténèbres et l'obscurantisme,
00:26:57 un symbole d'espoir en cette fin d'année incertaine pour les familles d'otages.
00:27:01 Nous entendions à l'instant la volonté de ces femmes de fêter plus que jamais Hanoukka,
00:27:07 alors que les actes anti-Sémites, on le sait, ont explosé depuis le 7 octobre.
00:27:12 On entendait aussi le signe d'en finir avec la peur.
00:27:16 C'est ce que l'on pouvait également entendre derrière ces phrases, cette nécessité de relever la tête.
00:27:21 On sait que beaucoup de Français de confession juive aujourd'hui se cachent.
00:27:25 Mais c'est ce que font les Juifs.
00:27:27 Le temps où les Juifs étaient à terre a parti en passé.
00:27:31 Aujourd'hui, les Juifs sont debout.
00:27:33 Debout pour affronter l'anti-Sémitisme.
00:27:35 Debout pour affronter en Israël le Hamas.
00:27:39 Debout pour dire que plus jamais ils seront les victimes d'un génocide.
00:27:45 Même si le 7 octobre, évidemment, c'est un massacre génocidaire.
00:27:49 Et c'est vrai que cette montée de l'anti-Sémitisme fait froid dans le dos,
00:27:53 notamment sur les campus américains.
00:27:55 Est-ce que vous vous rendez compte qu'à Stanford,
00:27:57 il y a un enseignant qui a mis de côté les étudiants juifs
00:28:02 pour leur faire comprendre ce qu'était l'apartheid en Palestine ?
00:28:07 À Connell, aux Etats-Unis, il y a des graffiti qui appellent à violer les femmes juives
00:28:14 ou qui appellent notamment à couper la gorge des Juifs.
00:28:18 Et même en France.
00:28:19 On n'a pas besoin d'aller aux Etats-Unis.
00:28:21 Même en France.
00:28:22 Par exemple, à Gagny, il y a eu une affaire récente
00:28:24 où il y a une femme juive qui allait dans un salon de coiffure.
00:28:27 Et là, on lui a dit "je ne refuse de te coiffer parce que tu es juif".
00:28:32 Les chauffeurs Uber, c'est la même chose.
00:28:34 Samuel Lejoyeux s'était fait, évidemment, agresser.
00:28:37 Il y a des familles juives qui sont à Orly
00:28:40 et qui ne trouvent parfois pas de taxi parce qu'elles sont juives.
00:28:43 Donc l'anti-Sémitisme, en effet, est très important,
00:28:46 qu'engraine cette société.
00:28:47 Et c'est pour ça qu'il faut soutenir les Juifs.
00:28:49 Moi, je ne suis pas juif, mais j'ai un devoir moral vis-à-vis d'eux.
00:28:53 C'est celui de les soutenir parce que leur combat est universel.
00:28:57 Et si on ne comprend pas ça, on n'a rien compris à la lutte contre l'anti-Sémitisme.
00:29:01 C'est nos compatriotes et c'est insupportable qu'ils puissent vivre cette situation.
00:29:06 C'est insupportable qu'ils puissent avoir peur dans leur pays.
00:29:09 C'est insupportable qu'ils doivent se cacher.
00:29:11 C'est insupportable qu'ils doivent taire leur nom,
00:29:14 leur vrai nom, pour pouvoir accéder à différents services.
00:29:17 C'est inadmissible.
00:29:18 Et je crois que cet élan de solidarité, nous le devons à nos compatriotes aujourd'hui.
00:29:23 Et j'espère que le président de la République, et là je me permets de lui faire un appel,
00:29:27 qu'il puisse faire en sorte que soit affiché le portrait de ces 40 de nos compatriotes
00:29:32 qui ont été massacrés par le Hamas.
00:29:34 Il n'est déjà pas allé à la marche contre l'anti-Sémitisme, c'était beaucoup lui demandé.
00:29:37 Et je ne suis pas certain, toujours à propos du président de la République,
00:29:41 je ne suis pas certain qu'il ait rendu un grand service aux Juifs
00:29:46 en fêtant Hanoukka à l'Elysée.
00:29:50 Alors, nous parlions il y a quelques instants de la laïcité, de la loi sur la laïcité.
00:29:56 La laïcité en fêtant Hanoukka à l'Elysée, j'eus préféré qu'il se...
00:29:59 Ce n'est pas forcément ce qu'attendait les Français de contre le juif.
00:30:01 Non, d'abord.
00:30:02 Et puis j'eus préféré qu'il se rendit dans une synagogue s'il voulait envoyer un signal fort.
00:30:06 De toute façon, le signal fort, il ne l'a pas envoyé.
00:30:09 Comme on l'a dit très justement il y a quelques instants,
00:30:12 le signal fort, c'était d'aller à cette marche contre l'anti-Sémitisme.
00:30:15 Il a raté la marche.
00:30:17 Toujours est-il que...
00:30:18 Il y a encore le temps d'afficher le portrait de nos 40 compatriotes
00:30:21 en Colombie-Britannique et pas le Hamas au Sénat et à l'Assemblée nationale.
00:30:26 Et encore 5 otages français.
00:30:28 On le rappelle, une fête de Hanoukka avec 137 personnes toujours en captivité.
00:30:34 Alors qu'Israël, elle poursuit son but de guerre, son opération militaire pour détruire le Hamas.
00:30:40 Cette interrogation, qu'elle sort pour les otages ? Régis Le Saumier.
00:30:43 On sait que c'est une priorité absolue d'aller récupérer ces otages
00:30:48 aujourd'hui par le gouvernement israélien, par Tsahal.
00:30:52 On peut imaginer des libérations alors même que les combats se poursuivent,
00:30:59 des affrontements plus durs que jamais ?
00:31:02 Moi, je crois qu'il faut être réaliste aujourd'hui.
00:31:04 La question des otages, la libération des otages est passée au second plan
00:31:08 par rapport à l'objectif de Tsahal, c'est-à-dire d'éradiquer le Hamas,
00:31:11 en tout cas de diminuer sa capacité militaire, de faire disparaître ses chefs.
00:31:16 Il y a eu une opération de l'armée israélienne il y a deux jours
00:31:19 pour tenter justement de libérer des otages.
00:31:22 Ça s'est soldé par deux soldats blessés côté israélien
00:31:26 et le Hamas annonce qu'un des otages serait mort.
00:31:29 Donc il y a eu des tentatives quand ils peuvent, oui, trouver ou être mis en contact
00:31:34 avec des zones où les otages pourraient être détenus.
00:31:37 Dans ce cas-là, l'armée israélienne essaye de le faire.
00:31:40 Mais vu la violence des combats aujourd'hui à Gaza City et dans le sud de la bande de Gaza,
00:31:45 on est dans une situation où, non, derrière les objectifs de guerre,
00:31:49 les otages passent au second plan, hélas.
00:31:52 – Et est-ce que, avant de retrouver nos envoyés spéciaux RV Ghana,
00:31:56 on pourra avoir le sentiment d'un certain enlisement ces derniers jours ?
00:32:00 Est-ce que ça peut être le cas ?
00:32:02 Est-ce que Tshahal va effectivement aller jusqu'au bout de son but de guerre,
00:32:06 à savoir l'éradication du Hamas ?
00:32:08 – Alors, je ne pense pas que Tshahal s'enlise.
00:32:12 Je pense qu'aux dernières nouvelles…
00:32:14 – De statu quo, plus précisément.
00:32:16 – Il n'y aura pas de statu quo, Israël ira jusqu'au bout.
00:32:20 Pour l'instant, elle s'est occupée du nord, elle est en train de nettoyer le nord.
00:32:23 Il y a le camp de Harnounès, comme disait Régis,
00:32:26 là où sont les otages et Sinoir sans doute, et qui se terre dans le souterrain.
00:32:31 Je pense qu'on en a encore pour jusqu'à, malgré l'ultimatum de M. Biden,
00:32:37 qui est en campagne, on pourra en reparler.
00:32:39 Je pense que Tshahal va faire des opérations lourdes jusqu'à à peu près mi-janvier, fin janvier.
00:32:46 Là, le Hamas est en train de perdre pied,
00:32:49 et je pense qu'on pourra annoncer qu'il perdra définitivement pied vers le 15-30 janvier.
00:32:54 Donc la situation ne s'enlise pas, au contraire, Tshahal met les moyens.
00:32:57 – Donc ce que vous nous dites, c'est encore un mois de combat difficile pour Tshahal,
00:33:00 et après la situation serait réglée, en tout cas militairement.
00:33:04 – Militairement, parce qu'il y aura trois choses qui sont importantes.
00:33:08 Il y a d'une part l'administratif qui était aux mains de Tshahal,
00:33:14 comme le directeur de l'hôpital de Gaza.
00:33:19 – Al-Shifa.
00:33:20 – Al-Shifa, pardon, je cherche à le terminer.
00:33:22 Il y a deuxièmement une population qui, sous idéologie Hamas,
00:33:27 que ce soit les jeunes ou tout le monde,
00:33:30 donc là il va falloir travailler ça, et ça demandera une ou deux générations.
00:33:33 Donc on n'est pas sorti de l'auberge.
00:33:35 Et troisièmement, il y a une problématique politique,
00:33:38 il n'y a plus personne à Gaza pour diriger Gaza,
00:33:40 et ce n'est pas le FATA corrompu et négationniste
00:33:44 qui va pouvoir s'occuper de cette entité, de cette province.
00:33:47 Donc il y a trois grandes problématiques, et puis il va falloir reconstruire.
00:33:51 Avec quels moyens, quel argent ?
00:33:53 Ça on peut prendre l'argent du Hamas, puisqu'ils ont des fortunes colossales,
00:33:57 et je crois que le dirigeant qui est à 5 milliards sous la main,
00:34:01 donc on peut travailler, et puis il va falloir reconstruire.
00:34:04 Alors est-ce que ça sera avec l'Arabie Saoudite qui va signer les accords d'Abraham,
00:34:08 et quid du Qatar ? Il va falloir quand même qu'ils se positionnent.
00:34:11 Et toutes ces positions diplomatiques, le volet diplomatique,
00:34:14 notamment la posture des États-Unis, mais également de la France
00:34:18 concernant la résolution du Conseil de sécurité de l'ONU,
00:34:21 à incesser le feu dans la bande de Gaza, veto des États-Unis,
00:34:24 la France avait voté pour, on y revient dans un instant,
00:34:27 mais tout de suite on va faire le point sur le terrain avec nos envoyés spéciaux.
00:34:30 Je vous le disais, Israël qui poursuit donc ces bombardements.
00:34:33 Régine Delfour, vous êtes actuellement à Tel Aviv,
00:34:37 me semble-t-il, quelle est la situation où vous êtes ?
00:34:40 Oui, bonsoir Olivier Nant, nous sommes à Sderot,
00:34:45 nous sommes à quelques kilomètres de la bande de Gaza.
00:34:48 Alors les combats se poursuivent sur la bande de Gaza par l'armée israélienne.
00:34:53 Ici, dans le nord-est de la bande, on entend toujours ces tirs d'artillerie lourde,
00:34:59 on entend aussi encore les avions de chasse qui sont au-dessus de nous,
00:35:02 puisque plusieurs villes de cette partie de la bande de Gaza sont bombardées,
00:35:07 notamment les villes de Beit-Hranoun et Jabalia,
00:35:10 puisqu'il semblerait que plusieurs poches de résistance du Hamas soient toujours présentes.
00:35:15 Et dans les environs de Gaza-Ville, Tsaïl a annoncé avoir trouvé dans une école
00:35:21 des armes et des munitions, notamment dans des jouets.
00:35:24 Ils ont parlé d'un ours en peluche, on a vu ces images,
00:35:28 où ils découvrent des armes dans l'ours en peluche.
00:35:31 Alors concernant le sud de la bande de Gaza, il y a toujours ces combats qui font rage à Ranyounès.
00:35:37 Tsaïl continue d'encercler cette ville, puisque c'est un bastion du Hamas.
00:35:43 Tsaïl a aussi annoncé que dans le sud de la bande de Gaza,
00:35:47 le Hamas aurait tiré des roquettes dans une zone humanitaire en direction d'Israël,
00:35:52 et que plusieurs de ces roquettes seraient tombées dans la bande de Gaza,
00:35:56 mettant donc en péril la vie des Palestiniens.
00:36:01 Cette offensive de la part de l'armée israélienne continue,
00:36:05 Tsaïl continue à mettre la pression avec un objectif,
00:36:08 c'est que le Hamas demande, réclame, à cesser le feu,
00:36:11 et surtout pouvoir voir la libération des otages.
00:36:14 Merci beaucoup Régine Delfour, envoyée spéciale à Asderot,
00:36:17 avec Olivier Gangloff derrière la caméra.
00:36:19 Merci à tous les deux pour votre engagement sur le terrain,
00:36:22 pour nous faire vivre au plus près la situation.
00:36:24 Sur place, Régis Le Sommier, en tout cas,
00:36:26 la stratégie du Hamas qui utilise les enfants comme bouclier humain
00:36:30 semble en tout cas se préciser là encore une fois de plus,
00:36:33 avec cette découverte d'armement, notamment dans des peluches,
00:36:37 ça nous montre aussi un petit peu la réalité de la façon de faire,
00:36:42 de manœuvrer du Hamas.
00:36:45 Écoutez, moi ce qu'il faut préciser quand même sur cette opération,
00:36:49 c'est qu'elle est unique, pourquoi elle est unique ?
00:36:53 C'est parce qu'elle se fait dans un environnement clos,
00:36:56 sur lequel les populations civiles ne peuvent pas partir.
00:36:59 Je rappelle, moi j'ai souvent comparé,
00:37:01 en disant il faut essayer de trouver des éléments de comparaison
00:37:04 avec la bataille de Mossoul.
00:37:05 La bataille de Mossoul, les populations civiles pouvaient partir.
00:37:08 Une fois que Daesh a été encerclé à Mossoul Ouest,
00:37:12 c'est sûr que ça a été beaucoup plus difficile
00:37:14 et que les populations civiles sont restées à l'intérieur.
00:37:16 Mais elles n'étaient pas aussi nombreuses qu'elles le sont à Gaza.
00:37:19 Là on parle de 2 millions de personnes.
00:37:21 Moi je me souviens, vous savez,
00:37:23 Donald Rumsfeld avait dit un jour à propos de la guerre en Irak,
00:37:27 il avait dit "quand vous tuez un terroriste,
00:37:29 est-ce que vous êtes sûr que sa famille, ses enfants,
00:37:32 vous n'en faites pas des terroristes aussi ?"
00:37:34 Alors quand on voit l'intensité des bombardements à Gaza,
00:37:36 je ne suis pas du tout persuadé que le Hamas
00:37:38 va justement perdre en popularité.
00:37:41 Au contraire, à mesure qu'on bombarde les choses,
00:37:45 et c'était arrivé avec l'Allemagne nazie,
00:37:47 en parlant du bombardement de Hambourg et de celui de Dresde,
00:37:50 qui ont maintenu les populations civiles dans le giron d'Hitler jusqu'à la fin,
00:37:54 donc la question de dire "oui, le Hamas, on va l'éradiquer"
00:37:57 comme si c'était une sorte de groupe qui se serait incrusté dans le Gaza
00:38:01 alors qu'ils en sont sortis, ils y sont nés,
00:38:04 et qu'aujourd'hui, l'enfant qui vient porter de l'eau aux combattants,
00:38:08 c'est aussi quelqu'un du Hamas.
00:38:10 Donc il faut vraiment se méfier par rapport à ça.
00:38:13 Et sur la durée des combats, je ne serai pas optimiste malgré tout.
00:38:17 La bataille de Mossoul a duré huit mois.
00:38:20 À l'époque, il y avait la coalition, c'était contre Daesh.
00:38:23 Daesh, c'était aussi des éléments irakiens qui étaient nés à Mossoul,
00:38:27 mais il y avait aussi beaucoup de combattants étrangers.
00:38:29 Là, vous n'avez que les Gazaouis et le Hamas, ça fait corps.
00:38:33 Et donc la vraie difficulté, elle est là.
00:38:35 Quand on voit les images que retransmette l'armée israélienne,
00:38:39 qui sont extrêmement intenses de combats,
00:38:41 vous avez aussi les images du Hamas qui sont extrêmement intenses,
00:38:44 et vous voyez qu'ils ont encore les capacités militaires
00:38:48 d'infliger des blessures, en tout cas d'infliger des dégâts
00:38:54 sur les blindés israéliens.
00:38:56 Ils sont encore énormément équipés de RPG.
00:39:00 Ils sont très mobiles.
00:39:01 Ça vient d'où tous ces équipements ?
00:39:03 Est-ce qu'il y a de l'équipement qui est arrivé depuis le 7 octobre ?
00:39:06 Ce qui est très intéressant, c'est qu'ils sont rentrés,
00:39:09 et ça je me base sur des critères développés, étudiés
00:39:13 par l'Institute for the Study of War, qui est un think tank américain,
00:39:17 qui dit que le Hamas est passé aujourd'hui à mener des opérations,
00:39:21 d'abord des embuscades.
00:39:23 Il y a eu l'autre jour un immeuble qui s'est écroulé
00:39:25 sur les soldats de Sahal.
00:39:27 Donc ça, c'est typiquement une manœuvre, une technique
00:39:30 utilisée par le Hamas.
00:39:31 Et également, en termes de charges perforantes,
00:39:34 c'est-à-dire ce qu'ils ont sur leurs bazookas aujourd'hui,
00:39:37 ils utilisent ce qu'on appelle des IFPs,
00:39:39 c'est-à-dire des "shape charges" en anglais,
00:39:41 c'est-à-dire des charges qui sont beaucoup plus...
00:39:44 beaucoup plus... comment dire...
00:39:46 qui peuvent taper un blindé, on va dire, à 150 mètres.
00:39:49 Donc, voilà, ils ont changé de tactique.
00:39:52 Ces charges, d'ailleurs, avaient été, au moment de la guerre en Irak,
00:39:55 développées par l'Iran, donc il n'est pas du tout impossible
00:39:57 que le Hamas possède ce matériel.
00:39:59 Donc ils ont encore de la ressource.
00:40:01 Donc attention à... je dirais...
00:40:04 il est une chose d'arriver militairement et de contrôler,
00:40:07 de dire "on a encerclé Rania Ness, on a encerclé Gaza City",
00:40:12 il en est une autre de dire "on contrôle la situation".
00:40:16 Si Ariel Sharon, en 2005, a décidé que Tsaï et Israël
00:40:19 se désengageraient de Gaza, il y a bien une raison,
00:40:22 parce qu'on est dans un tissu urbain extrêmement étroit
00:40:24 et que les choses ne sont absolument pas terminées.
00:40:26 Alors les choses ne sont pas terminées, mais...
00:40:28 Allez-y, Nathalie McPanel, on reviendra avec Hermine Garras
00:40:32 pour Washington.
00:40:33 Non, je voulais juste rajouter, par rapport à la brillante
00:40:35 révision de Régis, tout simplement, qui explique aussi
00:40:38 que la France, le président de la République depuis le début,
00:40:42 a pas été une trêve, parce que ça va être une tragédie.
00:40:45 Alors on va y arriver, justement, à A713, Naïmé Pézel.
00:40:47 Et je ne crois pas que tout vaut ce prix-là,
00:40:51 en termes de vie humaine et de vie innocente.
00:40:54 On va s'intéresser aux positions diplomatiques,
00:40:56 justement, de la France et des États-Unis.
00:40:58 Moi, je veux juste ajouter quelque chose,
00:41:00 parce que les gens ne comprennent pas que le but
00:41:02 des dirigeants du Hamas, c'est de faire un maximum
00:41:05 de victimes au sein de la population palestinienne.
00:41:08 Ils l'ont même théorisé, ils ont besoin du sang
00:41:11 des Palestiniens pour éveiller une fibre révolutionnaire.
00:41:15 Et il y a quelque chose...
00:41:16 - Et il faut les suivre, hein.
00:41:17 - Il y a quelque chose...
00:41:18 - Il faut les suivre dans ces délits.
00:41:19 - Non, je n'ai jamais dit que Panel allait le suivre,
00:41:20 mais il y a quelque chose qu'il faut aussi mettre en avant.
00:41:21 C'est le détournement des aides humanitaires.
00:41:25 Il y a eu d'ailleurs une femme qui a réagi sur Al Jazeera,
00:41:31 qui disait que le Hamas nous vole cette aide humanitaire.
00:41:36 Et d'ailleurs, on a retrouvé des tunnels sous des écoles
00:41:40 financés par des Anglais et des Britanniques.
00:41:43 Et il y avait tout un débat il y a quelques semaines
00:41:46 sur le financement des Européens de l'Université de Gaza,
00:41:50 qui aurait notamment une part importante
00:41:53 dans le renforcement intellectuel du Hamas.
00:41:56 Donc, nous avons financé le terrorisme à Gaza,
00:41:59 il faut le dire.
00:42:00 - Il faut rappeler que le Hamas, c'est bien un groupe terroriste.
00:42:03 Et c'est certainement, peut-être, vous allez nous le dire,
00:42:06 Hervé Gana, ce qu'a Washington en tête,
00:42:08 puisque Washington a bloqué une résolution
00:42:10 du Conseil de sécurité de l'ONU,
00:42:12 un cessez-le-feu dans la bande de Gaza.
00:42:14 C'est le cinquième projet de résolution rejeté
00:42:17 depuis le début de la guerre pour les États-Unis.
00:42:20 Au fond, ce cessez-le-feu ne réglera pas le problème
00:42:23 et ne fera que reporter une prochaine guerre.
00:42:26 C'est un peu cela, au fond, la posture américaine.
00:42:28 - Il faut quand même ne pas oublier que M. Biden est en campagne.
00:42:31 Et donc, pour provoquer Naïma, j'ai envie de dire
00:42:36 qu'il a sa rue arabe, c'est-à-dire les campus américains,
00:42:38 financés en partie par le Qatar,
00:42:40 dans lesquels on entend des mots comme
00:42:43 "Free Palestine from sea to the river",
00:42:46 c'est-à-dire la négation de l'État d'Israël.
00:42:49 Il est en campagne, donc il faut qu'il puisse
00:42:52 menager la chèvre et le chou.
00:42:55 C'est pour cela qu'en fin de compte,
00:42:57 il interdit les passeports pour les colons.
00:42:59 Ces 300 ou 400 colons israéliens qui voulaient venir aux États-Unis,
00:43:03 ça va rapporter peut-être un million de voix
00:43:05 américano-musulmanes.
00:43:07 - Ce que vous nous dites, c'est que Joe Biden
00:43:08 ne va pas pouvoir tenir cette posture indéfiniment ?
00:43:10 - Il ne va pas pouvoir tenir cette posture,
00:43:12 mais il ne faut pas oublier qu'il est en campagne.
00:43:14 Et il lutte contre qui ? Il lutte contre les républicains,
00:43:17 c'est-à-dire les sionistes chrétiens,
00:43:19 qui voudraient voir Israël libre de tout
00:43:22 pour que le Messie revienne,
00:43:23 et même convertir d'ailleurs les Juifs au christianisme.
00:43:26 Donc sa cible, c'est à la fois les républicains,
00:43:30 qui sont sionistes chrétiens, le Tea Party,
00:43:33 et en même temps récupérer une partie de la rue arabe,
00:43:36 c'est-à-dire les campus.
00:43:37 Donc il met un ultimatum à Tsaïl et à Israël,
00:43:41 et qui ne pourra pas tenir.
00:43:44 Pourquoi ? Parce qu'il essaie de montrer une posture,
00:43:47 mais de toute façon, il ne pourra pas tenir l'ultimatum du 31 décembre.
00:43:50 - Régis Le Sommier, je vous voyais réagir au propos d'Hervé Gana.
00:43:52 - Je pense que la rue arabe,
00:43:54 les campus américains ne sont pas constitués de musulmans.
00:43:57 - Il y a de la contestation quand même.
00:43:59 - Oui, mais ce ne sont pas des musulmans, c'est ça l'erreur.
00:44:01 - Ce sont d'ailleurs des gens qui ont fait élire Joe Biden.
00:44:05 Et c'est là où est son problème aujourd'hui.
00:44:07 C'est qu'une partie de l'extrême gauche américaine,
00:44:09 ou en tout cas de la jeunesse américaine de gauche,
00:44:12 est sympathisante du Hamas,
00:44:14 sous des formes plus ou moins extrêmes,
00:44:16 mais en tout cas est sympathisante de la cause palestinienne,
00:44:19 et qu'aujourd'hui le vrai problème de Joe Biden,
00:44:21 s'il veut être réélu,
00:44:22 c'est d'arriver à faire le plein de voix qu'il avait eues la dernière fois.
00:44:25 Parce que ce surplus de voix qui ne votait pas avant,
00:44:28 et qui ont voté Biden contre Trump la dernière fois,
00:44:31 qui ont fait élire Biden,
00:44:32 eh bien, ils risquent de ne pas l'avoir à cause de cette question d'Israël.
00:44:35 Et c'est pour ça que, là, vous regardez,
00:44:37 les Etats-Unis sont de plus en plus isolés dans l'appel du cessez-le-feu.
00:44:40 Ils sont les seuls à avoir mis leur veto hier.
00:44:42 - Grande Bretagne.
00:44:43 - C'était beaucoup...
00:44:44 - Et le Royaume-Uni, la Grande Bretagne s'est obtenue,
00:44:46 mais elle n'a pas voté. La France a voté.
00:44:48 - Oui, d'accord, mais la Grande Bretagne s'abstient,
00:44:49 c'est quand même déjà une chose.
00:44:50 Ça veut dire qu'à un moment, c'est les Américains
00:44:52 qui sont maîtres de l'agenda, quelque part,
00:44:56 et à un moment, ils siffleront la fin de la récréation
00:44:58 et ils diront "ça suffit".
00:45:00 Ils laissent, pour le moment, les Israéliens aller au bout
00:45:03 ou au maximum de leur volonté d'éradiquer le Hamas,
00:45:07 et à un moment, les Américains diront "stop".
00:45:09 Et là, le problème, c'est que les Israéliens seront obligés d'obtempérer.
00:45:12 Regardez la décision...
00:45:14 - Et à quel moment...
00:45:15 - Écoutez, pour le moment, ça n'est pas le cas.
00:45:18 Mais je ne peux pas prévoir, mais en tout cas,
00:45:20 ce que vous avez dit sur l'histoire des colons
00:45:22 qui se voient refuser des visas,
00:45:25 c'est une manière aussi pour les Américains
00:45:27 de montrer qu'ils manient la chèvre et le chou
00:45:29 et qu'ils essayent d'être attentifs aux deux parties.
00:45:31 - Ils sont d'autant plus attentifs, Régis,
00:45:33 qu'il y a beaucoup dans tous les campus Harvard, Yale,
00:45:38 beaucoup de professeurs à consonance "étrangère"
00:45:42 ont fait des pétitions pour justement que cela s'arrête.
00:45:47 Donc, il y a au sein des campus américains,
00:45:49 même si les étudiants sont d'origine ou pas d'origine,
00:45:51 il y a une énorme contestation que Biden veut calmer.
00:45:54 Il est en campagne.
00:45:55 Là où vous avez raison, Régis,
00:45:57 c'est qu'il a donné comme ultimatum le 31 décembre
00:46:01 pour que les opérations baissent en intensité.
00:46:04 Ce n'est pas sûr qu'ils puissent tenir,
00:46:06 que Celle puisse tenir.
00:46:07 Et je pense qu'on ira au-delà du 31.
00:46:10 Vu les problématiques que vous avez citées,
00:46:12 le Hamas, il y a eu beaucoup quand même,
00:46:14 il y a eu 5000 terroristes tués
00:46:16 et beaucoup de terroristes du Hamas se rendent,
00:46:19 sortent des tunnels et se rendent.
00:46:20 Il faut voir le nombre de personnes qui se rendent.
00:46:23 Mais la problématique, ça va devenir du terrorisme citadin,
00:46:26 c'est-à-dire pour ce qui reste des cités.
00:46:28 Et notamment à Ragnounès, qui va devenir,
00:46:30 pas un bain de sang, mais ça va être terrible.
00:46:32 Peut-être un mot, Hervé Gannat, sur la posture de la France.
00:46:34 Vous nous le disiez, la France qui a voté la résolution
00:46:37 du Conseil de sécurité de l'ONU pour un cessez-le-feu.
00:46:40 Nous en sommes où, finalement, de la position d'Emmanuel Macron ?
00:46:44 On se souvient, dès le départ, c'était le soutien inconditionnel à Israël.
00:46:47 Ensuite, ça a été cette volonté de mettre en place
00:46:50 une coalition internationale pour lutter contre le terrorisme.
00:46:53 Aujourd'hui, où est-ce qu'elle se situe, la France ?
00:46:56 Alors, j'ai envie de dire que c'est en même temps pour Israël
00:47:00 et en même temps pour une solution à deux États
00:47:03 qui va être extrêmement difficile,
00:47:05 parce qu'en fin de compte, vu l'état des politiciens
00:47:08 et des leaders qui ne se trouvent plus à Gaza,
00:47:11 mais qui se trouvent au Fata,
00:47:13 il va y avoir beaucoup de difficultés à constituer
00:47:16 un pôle politique et des leaders.
00:47:18 Donc, cette vision un peu idyllique de constituer
00:47:21 à la fois sauvegarder les frontières d'Israël,
00:47:24 mais lesquelles, là, il y a beaucoup de contestations,
00:47:27 on voudrait même revenir en 1947,
00:47:30 même pas tenir compte de ce qui s'est passé en 1967.
00:47:33 Donc, c'est la problématique de quel État,
00:47:36 et Israël sait qu'en fin de compte,
00:47:38 ils resteront sur les frontières actuelles,
00:47:40 Israël restera sur ses frontières actuelles,
00:47:42 mais la problématique, c'est que l'Élysée
00:47:45 voudrait avoir une sorte de jour d'après
00:47:48 le plus rapidement possible pour calmer les esprits.
00:47:50 Et cette problématique de projection dans le futur
00:47:53 est assez irréaliste dans la mesure où il n'y a pas de base politique.
00:47:56 Les perspectives sont pour le moment assez bouchées,
00:48:00 on le comprend bien.
00:48:01 Nous suivons tout cela de très près avec nos envoyés spéciaux,
00:48:04 vous l'avez vu, mobilisés sur le terrain.
00:48:06 Cette interrogation également, ce soir, que nous nous posons,
00:48:10 la montée de l'insécurité en France est-elle un ressenti ou une réalité ?
00:48:15 On va en débattre dès 18h avec vous cinq autour de ce plateau,
00:48:19 mais pas seulement, avec vous également qui nous regardez.
00:48:22 Vous pouvez faire part de vos réponses en scannant ce QR code.
00:48:27 Vous le voyez, ce QR code qui s'affiche sur votre écran.
00:48:30 Nous entendrons vos réponses, vos témoignages également en fin d'émission.
00:48:33 Alors pourquoi cette interrogation ?
00:48:35 Puisque la Première ministre a parlé dans les colonnes du Figaro
00:48:39 de la montée d'un sentiment d'insécurité.
00:48:41 Ce sont les mêmes mots finalement que du garde des Sceaux il y a trois ans.
00:48:45 Le ministre de l'Intérieur parle d'ensauvagement.
00:48:48 Alors, ensauvagement, sentiment d'insécurité, quelle est la réalité ?
00:48:51 Ce n'est pas la même chose.
00:48:52 Voilà, ce n'est pas la même chose.
00:48:53 Quelle est la réalité du terrain ?
00:48:54 On demande aux Français qui nous regardent, une bataille sémantique en tout cas,
00:48:59 alors que les coups de couteau, on le verra là aussi, Vincent Roy,
00:49:02 les agressions couteau se multiplient ces derniers temps.
00:49:04 Ça ne doit être qu'un sentiment, je pense.
00:49:06 C'est le sentiment du couteau.
00:49:08 Donc, pas de sentiment pour vous, une réalité.
00:49:11 Même le ministre d'Armena l'avait déjà dit qu'il y avait effectivement
00:49:15 une augmentation aussi de la violence, des agressions.
00:49:18 Xavier Roper, le criminologue sera avec nous justement pour un point très factuel.
00:49:23 Je ne fais pas beaucoup de sentiments avec Madame Borne.
00:49:25 Non, mais c'est une femme du 20e siècle.
00:49:26 Allez, place au débat dans un instant.
00:49:28 C'est déjà parti.
00:49:29 Restez avec nous sur CNews.
00:49:30 Très courte pause à tout de suite sur notre antenne.
00:49:37 De retour sur le plateau de Punchline Weekend.
00:49:39 Bienvenue si vous nous rejoignez.
00:49:41 Et sur CNews, nous vous posons la question.
00:49:44 La montée de l'insécurité en France est-elle un ressenti ou une réalité ?
00:49:49 Scannez le QR code qui s'affiche actuellement sur votre écran pour y répondre.
00:49:53 Nous entendrons vos réponses en fin d'émission.
00:49:56 Une interrogation alors que la Première ministre a parlé dans les colonnes du Figaro
00:49:59 de la montée d'un sentiment d'insécurité.
00:50:01 Les mêmes mots, on souvient, que le garde des Sceaux Eric Dupont-Moretti,
00:50:04 c'était il y a trois ans.
00:50:07 Autre mot du ministre de l'Intérieur, il parle, lui, d'ensauvagement.
00:50:11 Quelle est la réalité du terrain sur notre territoire français ?
00:50:14 On va en parler dans un instant avec nos invités.
00:50:17 Pour cela, Xavier Rofeur, le criminologue, nous a rejoints.
00:50:20 Bonsoir.
00:50:21 Bonsoir.
00:50:22 Merci d'avoir accepté notre invitation, toujours autour de ce plateau,
00:50:25 pour analyser, décrypter également cette question.
00:50:28 Naïma M. Fadel, Kevin Bossuet, Régis Le Sommier, Hervé Gana et Vincent Roy.
00:50:32 On en parle dans un instant, mais avant, le rappel des titres.
00:50:35 Avec vous, mon cher Adrien Spiteri.
00:50:37 Receptipe Erdogan tacle le Conseil de sécurité de l'ONU.
00:50:41 Il est devenu, selon le président turc, je cite, le Conseil de protection d'Israël.
00:50:45 Une déclaration faite au lendemain du veto américain sur une résolution
00:50:50 réclamant un cessez-le-feu à Gaza.
00:50:52 Un adolescent est mort hier à Valenton.
00:50:55 Ce jeune de 17 ans a été tué par arme blanche alors qu'il se rendait à un rendez-vous.
00:50:59 Un mineur a été placé en garde à vue.
00:51:02 Une enquête pour homicide est ouverte.
00:51:05 Et puis la Polynésie française sous les eaux.
00:51:07 Plus de 260 maisons ont été inondées, conséquence de fortes pluies ces derniers jours.
00:51:12 De nombreux îles restent en vigilance orange.
00:51:15 Les secours multiplient les interventions sur place.
00:51:18 Merci beaucoup Adrien. On vous retrouve à 18h30 pour un nouveau point sur l'actualité.
00:51:23 Pas une journée sans que nous vous informions d'une nouvelle agression.
00:51:26 Thomas Acrépole, les menaces de mort visant la mer de Roman-sur-Isère.
00:51:30 Aujourd'hui nous apprenons l'incarcération d'un adolescent de 17 ans pour l'assassinat de Kendi à Aizanville.
00:51:36 Kendi, 15 ans, tué lundi soir par arme blanche lors d'une rix entre bandes rivales dans le Val d'Oise.
00:51:43 Mais ce n'est pas tout.
00:51:44 Hier c'est un garçon de 16 ans venu vendre un jogging qui a été mortellement poignardé à Valenton.
00:51:50 C'est dans le Val de Marne.
00:51:52 Dans ce contexte-là, la Première ministre Elisabeth Borne s'est donc exprimée dans les colonnes du Figaro il y a deux jours.
00:51:58 Il y a une augmentation évidente de certaines violences et un sentiment d'insécurité qui lui aussi progresse de manière décolérée.
00:52:05 Sentiment d'insécurité.
00:52:07 Des mots également repris par le garde des Sceaux en septembre 2020.
00:52:11 Une expression préférée à celle d'ensauvagement utilisée cette fois mais par le ministre de l'Intérieur.
00:52:17 Alors l'insécurité est-elle un ressenti ou une réalité ?
00:52:20 Nous vous proposons d'y répondre ce soir en scannant le QR code qui va s'afficher pendant le sujet dans quelques instants.
00:52:26 Vos réponses, nous les entendrons en fin d'émission.
00:52:29 Nous en parlerons dans un instant également autour de ce plateau.
00:52:32 Mais avant, Clémence Barbier est allée à la rencontre de Parisiens pour leur poser la question.
00:52:36 Regardez.
00:52:37 Deux attentats en l'espace de quelques semaines seulement.
00:52:41 Des émeutes partout en France et des rixes qui font des victimes très jeunes.
00:52:46 Dans un entretien au Figaro, Elisabeth Born annonce vouloir renforcer les moyens pour assurer la sécurité des Français tout en affirmant.
00:52:54 Il y a un besoin évident d'autorité et une attente de sécurité sur tout le territoire.
00:52:59 Je pense notamment aux villes moyennes, aux campagnes qui ne sont pas épargnées par ce sentiment que la violence augmente.
00:53:05 L'insécurité est-elle une réalité ou est-ce seulement un sentiment éprouvé par la population ?
00:53:11 Je pense qu'il y a plus d'insécurité.
00:53:14 Il est vrai que je fais plus attention aujourd'hui qu'il y a 20 ans.
00:53:17 On va souvent en campagne parce que du coup la ville, ça craint plus que d'habitude.
00:53:24 On n'ose plus trop sortir en fait.
00:53:26 D'autres dénoncent une exagération du sentiment d'insécurité.
00:53:30 Moi j'habite à Paris depuis des années et des années, je n'ai jamais eu de problème de sécurité.
00:53:34 Bon ben voilà, après les gens, c'est une psychose.
00:53:37 Les gens se sentent sans doute beaucoup moins en sécurité qu'avant alors qu'en fait il se passait exactement les mêmes choses je pense, sauf qu'on n'en parlait pas.
00:53:43 Selon le ministère de l'Intérieur, la quasi-totalité des indicateurs de l'indélinquance sont en hausse en 2022 par rapport à 2021.
00:53:52 Plus 9% d'homicidants d'un an.
00:53:54 Quant aux coups et blessures volontaires sur personnes de 15 ans ou plus, ils ont augmenté de 15%.
00:54:00 Alors pour nous éclairer, Xavier Roffert, criminologue, est avec nous ce soir.
00:54:05 Merci d'avoir accepté notre invitation.
00:54:07 Alors au vu de vos travaux, je vous pose la question, effectivement, est-ce que c'est un sentiment d'insécurité qui s'est installé aujourd'hui en France,
00:54:14 où effectivement il y a eu une augmentation des violences par rapport aux années 90 par exemple ?
00:54:19 Est-ce qu'en 30 ans, factuellement, il y a plus de violences sur le territoire français ?
00:54:24 Alors pour comprendre toute l'affaire, il faut remonter à son origine.
00:54:28 Quand on ne va pas à l'origine des choses, on ne comprend pas bien.
00:54:31 L'origine des choses, c'est 1983, sous Monsieur Mitterrand, où trois sociologues, sociologues de gauche, écrivent un livre qui s'appelle "Imaginaire de l'insécurité".
00:54:43 Un livre que vous avez dans vos mains, que vous pouvez peut-être montrer.
00:54:46 Bien sûr. "Imaginaire de l'insécurité", 1983, dans lequel trois sociologues du CNRS nous expliquent que les braves gens ne comprennent pas trop ce qui leur arrive,
00:54:57 qu'ils se montent le bourrichon les uns les autres, qu'ils se font peur les uns les autres, et que tout ça relève plus de l'imaginaire que d'autres choses.
00:55:04 C'est expliqué en 200 pages, forcément, par des gens qui apparemment n'ont jamais mis les pieds dans une banlieue.
00:55:11 Et à partir de ce moment-là, et c'est un phénomène extraordinaire, se produit un blocage.
00:55:17 Et dès lors et jusqu'à aujourd'hui, toute la gauche, tous les médias de gauche et les journalistes de gauche sont bloqués, vous savez,
00:55:26 comme quand les disques étaient rayés dans le temps, un œuf, un œuf, un œuf.
00:55:29 Alors là, c'est bloqué sur le fait que l'insécurité n'est qu'un sentiment. Ils ne veulent pas en démorder.
00:55:35 Tout ce qui se passe ne les intéresse pas, c'est un sentiment.
00:55:38 Et donc, à titre de réflexe, chaque fois qu'ils prononcent le mot "insécurité", ils prononcent le mot "sentiment".
00:55:44 Monsieur Dupond-Moretti, Madame Borne sont des politiciens de gauche, donc ils reprennent le mantra que l'insécurité n'est qu'un sentiment.
00:55:52 Et ce qui s'est passé d'extraordinaire depuis, c'est que chaque fois qu'ils disent ça à des gens qui ressentent dans leur vie,
00:56:00 qui ont des yeux pour voir, la gamine s'est fait courser en allant chercher le pain, la voiture a brûlé, etc.
00:56:06 Et là, il y a des grands bourgeois qui ont du sentiment, etc.
00:56:09 Et donc, à chaque fois, comme on dit, ça fait augmenter le populisme.
00:56:14 C'est-à-dire que les gens disent "la prochaine fois, on va leur montrer".
00:56:17 Ils savent sur quel bouton appuyer pour faire mal.
00:56:20 Il y a, je ne sais pas, 20 ans de ça, les seuls qui avaient vu juste à l'époque,
00:56:24 il y avait une revue de sciences politiques qui était très bien, qui s'appelait "Le Débat" avec Marcel Gaucher, etc.
00:56:29 Donc, j'avais fait une grande étude là-dedans qui s'appelait "Sur l'ascension du Front National"
00:56:33 en expliquant comment mathématiquement, mais les chiffres étaient là, les courbes, etc.
00:56:37 Tout se répondait. Chaque fois que ces gens, grands bourgeois de gauche, disent "c'est qu'un sentiment", etc.
00:56:44 À chaque fois, ils remettent une pièce dans le jukebox et ça fait monter la droite nationale,
00:56:49 les populistes, appelez-les comme vous voulez.
00:56:51 Donc, c'est ça la réalité. Dans les faits, les choses n'augmentent pas. Elles explosent.
00:56:57 C'est-à-dire, par exemple, par rapport à il y a 20 ou 30 ans, comment a évolué la violence ?
00:57:03 Est-ce que les formes de violence ont évolué ? Est-ce qu'elles sont simplement plus nombreuses ?
00:57:07 On aimerait le savoir, puisque, bien entendu, le ministère de l'Intérieur, pas uniquement M. Darmanin,
00:57:15 mais ses prédécesseurs aussi, essayent désespérément de nous expliquer que les choses,
00:57:19 oui, ça va, ça vient, mais c'est pas si grave que ça.
00:57:22 Et donc, les catégories d'infractions sont changées de manière régulièrement,
00:57:27 de manière à ce qu'on ne puisse pas faire de séries très longues.
00:57:31 Alors, simplement un point, vous savez que le baromètre de l'activité des malfaiteurs,
00:57:36 c'est ce qu'on appelle les règlements de compte entre malfaiteurs.
00:57:39 Quand ils s'entretuent, vous l'avez dit tout à l'heure, des rixes entre jeunes pour des guerres de quartier, etc.
00:57:46 Ou alors, à Marseille, près de 50 morts depuis le début de l'année dans des guerres de gangs pour contrôler les points de deal.
00:57:53 Eh bien, cette forme criminelle-là, qu'on appelle les règlements de compte entre malfaiteurs,
00:57:59 depuis le 1er janvier 2023 jusqu'au 16 novembre, date de la dernière statistique,
00:58:05 on en est à plus 57%.
00:58:08 C'est du jamais vu depuis la libération.
00:58:11 Qu'est-ce que ça veut dire ? Juste un mot pour vous dire ce que ça veut dire.
00:58:15 Quand le milieu est contenu, on ne fera jamais disparaître le crime,
00:58:19 mais quand il est contenu par un ministère de l'Intérieur qui fait bien son boulot,
00:58:23 qu'il est maté dans le respect de l'État de droit, etc. bien sûr,
00:58:27 mais qu'il est maté, que les brigands ont peur, ils ne s'entretuent pas,
00:58:30 ils attendent que ça se calme, ils attendent qu'il y en ait un autre qui soit moins vigoureux.
00:58:34 Là, ça signifie que depuis le début de l'année, comme le dit le proverbe,
00:58:38 quand le chat n'est pas là, les souris dansent.
00:58:41 On a aussi tous en tête ce terrible assassinat de Thomas à Crépole,
00:58:45 à la campagne, après un ball, tué par un coup de couteau.
00:58:49 Là encore, est-ce que c'est finalement un phénomène assez nouveau ?
00:58:53 Est-ce que cette terrible assassinat est assez révélateur de la montée de la violence aujourd'hui dans notre société ?
00:58:58 Il faut bien comprendre une chose.
00:59:01 Il y a depuis les années 1980, un facteur massif a joué sur la mortalité dans les homicides,
00:59:08 qui n'a rien à voir avec le ministère de l'Intérieur, avec la police ou la gendarmerie.
00:59:12 C'est l'instauration de la médecine d'urgence de rue, c'est-à-dire les SAMU et les SMUR.
00:59:19 En 1980, vous étiez poignardé chez vous ou dans la rue,
00:59:23 entre l'endroit où vous étiez poignardé et le lit d'hôpital,
00:59:26 vous aviez 7 chances sur 10 de mourir,
00:59:28 parce que c'était des policiers de base qui venaient vous récupérer, ils ne savaient pas quoi faire.
00:59:32 Il n'y avait pas de camion avec le branchement qu'il faut, etc.
00:59:35 Maintenant, vous n'avez plus que 3 chances sur 10 de mourir.
00:59:38 Donc ce qu'il faut considérer, ce n'est pas les seuls homicides,
00:59:42 c'est les homicides plus les tentatives, évidemment.
00:59:46 Alors quand vous faites les homicides plus les tentatives, sur 20 ans, c'est plus de 120 %.
00:59:52 C'est énorme, ça explose.
00:59:54 - On va parler du couteau, phénomène inquiétant que nous observons, l'usage des couteaux.
00:59:59 Fini les bagarres à main nue, après les balles, on s'en souvient.
01:00:03 Nous évoquions Valentin, où un jeune a été poignardé, 16 ans encore, hier.
01:00:08 Que dit la loi sur l'usage des couteaux ?
01:00:10 On regarde ce sujet de Clémence Barbier et on en parle ensuite.
01:00:14 - Ils sont parfois utilisés comme une arme lors des agressions.
01:00:19 Ce couteau de chasse, par exemple, peut être acheté librement dans les commerces,
01:00:23 mais sous certaines conditions.
01:00:25 - Lors de l'achat d'un couteau, il faut présenter une pièce d'identité
01:00:31 et prouver que nous sommes majeurs.
01:00:33 Au magasin, on contrôle aussi par acquis de conscience le fichier des interdits d'armes.
01:00:37 - Car les couteaux sont considérés comme des armes de catégorie D.
01:00:40 Sa détention à domicile est légale, mais son port sur la voie publique, lui, est interdit,
01:00:45 notamment pour se défendre.
01:00:47 - Se défendre, ça peut aussi avoir des conséquences pour la victime.
01:00:52 On ne peut pas oublier que le couteau reste quand même une arme.
01:00:57 Son port sur la voie publique est d'ailleurs puni d'un an de prison et de 15 000 euros d'amende.
01:01:02 En cas de violence avec arme ayant entraîné des mutilations sur la victime,
01:01:06 l'auteur encoure 7 ans d'emprisonnement et 100 000 euros d'amende.
01:01:10 Un vol avec arme est puni de 20 ans de réclusion criminelle et 150 000 euros d'amende.
01:01:15 Si une agression avec arme entraîne la mort de la victime sans intention de la donner,
01:01:20 l'auteur encourt 20 ans de réclusion criminelle.
01:01:23 - Alors nous allons nous interroger sur la nécessité ou pas de faire évoluer la loi par rapport au couteau.
01:01:28 Mais avant Xavier Roffert, ce phénomène, il n'y a pas de statistiques récentes.
01:01:32 La dernière que j'ai trouvée, c'est l'INSEE qui a comptabilisé pour la période 2015 à 2017,
01:01:36 44 000 agressions à l'arme blanche, soit 120 victimes par jour.
01:01:39 On a beaucoup parlé de ce fameux chiffre de 120 victimes par jour d'attaques au couteau.
01:01:43 Est-ce que cette utilisation du couteau dans les agressions, c'est un phénomène relativement récent ?
01:01:49 Si oui, comment est-ce qu'on peut l'expliquer ?
01:01:51 - Alors d'abord, ce qui a été dit auparavant, ça fait peur.
01:01:54 Vous faites ça, vous allez filer pour 20 ans en prison.
01:01:56 Il n'y a pas une personne en France qui est en prison de ce chef-là pour plus de quelques mois
01:02:00 quand on ne lui met pas un petit bracelet et qu'on ne le renvoie pas chez elle.
01:02:03 - C'est vrai. - Donc ça, c'est le premier point.
01:02:04 Deuxième point, les statistiques criminelles ont été cassées.
01:02:09 Elles ont été cassées depuis que M. Macron est là.
01:02:12 Un office qui traitait auparavant de la comptabilisation des crimes,
01:02:17 qui s'appelait l'Observatoire de la délinquance et de la réponse pénale.
01:02:21 L'Observatoire, en question, a été dirigé par un de mes anciens étudiants.
01:02:24 J'y ai participé, etc. Il a été supprimé.
01:02:27 Et les gens qui travaillaient là-dedans ont été récupérés par un autre organisme
01:02:32 qui est sous la coupe du ministre de l'Intérieur.
01:02:34 Ce qui fait que, de façon sidérante, quelque chose qui n'existe peut-être même pas en Albanie ou en Moldavie,
01:02:40 le ministre de l'Intérieur fait son boulot.
01:02:43 Et après ça, c'est lui qui se note lui-même en disant ça a bien marché.
01:02:46 Et regardez, ça monte ou ça baisse.
01:02:48 L'étudiant qui note lui-même sa propre copie, les étudiants en révélent,
01:02:53 le ministère de l'Intérieur français l'a fait.
01:02:55 Mais est-ce que ça veut dire qu'on veut nous cacher cette explosion de violences ?
01:02:58 Évidemment. Clairement. Balayer la poussière sous le tapis.
01:03:01 Alors juste un dernier petit point.
01:03:04 Le chiffre de 120 blessés ou attaques au couteau par jour,
01:03:11 c'est une extrapolation faite sur un journalisme sur des chiffres partiels qui remontent à l'année 2007 ou 2008.
01:03:17 On n'a rien en réalité.
01:03:19 Il n'y a pas de statistique très claire.
01:03:21 Ce chiffre n'est pas valide.
01:03:22 Et le ministère de l'Intérieur donne une statistique.
01:03:26 Alors en termes techniques, ça s'appelle l'État 4001.
01:03:31 Tous les mois, les policiers, les gendarmes, les commissariats envoient au ministère un tableau Excel
01:03:37 sur lequel il y a les infractions qui ont été commises dans leurs coins.
01:03:40 L'État 4001, en ce qui concerne les homicides, on est au Moyen-Âge.
01:03:45 On vous dit "alors c'est un règlement de compte entre malfaiteurs, c'est un mari jaloux, c'est une tentative, c'est ceci, c'est cela".
01:03:52 On n'a pas l'arme avec laquelle ça a été fait.
01:03:56 Sur l'État 4001, le type qu'on a retrouvé mort par terre a été tué avec de l'artillerie de marine ou avec un cure-dents,
01:04:03 ou entre les deux, n'importe quoi, on ne le sait pas.
01:04:06 On ne sait pas où, ce qui fait que ça interdit naturellement de savoir si c'est en ville ou à la campagne.
01:04:11 C'est un système statistique qui remonte au Moyen-Âge.
01:04:15 J'aimerais en savoir plus, mais honnêtement je ne peux pas vous en dire plus,
01:04:19 parce que depuis à peu près une quinzaine d'années, on est aux doigts mouillés là-dessus.
01:04:22 On a des estimations, on voit des choses, on essaye d'extrapoler.
01:04:26 Je ne peux pas vous dire, voilà, c'est temps.
01:04:29 Démonstration passionnante, Vincent Roy de Xavier Roffer, mais ce qu'on peut retenir ce soir,
01:04:33 c'est que 1) il y a effectivement une explosion de la violence aujourd'hui en France,
01:04:38 et 2) on ne peut pas vraiment la quantifier,
01:04:41 puisqu'on aurait le sentiment que les autorités cachent un peu tout cela.
01:04:46 Ah non, mais ce qui est terrible, ce qu'il faut observer là,
01:04:49 à la lumière des chiffres qui viennent de nous être annoncés,
01:04:54 c'est l'expression de Mme Borne, qui est au courant de tous ces chiffres,
01:05:00 qui connaît évidemment l'intégralité de ces statistiques.
01:05:04 Ça veut dire que Mme Borne nous ment.
01:05:08 Non mais, attendez, vous êtes un citoyen français,
01:05:13 vous écoutez votre première ministre dans un grand journal,
01:05:18 Le Figaro pour ne pas le nommer, et tout a fait tranquillement.
01:05:21 Mais Mme la Première Ministre nous ment, ou alors c'est une forme de déconnexion avec la réalité ?
01:05:25 Non, non, non, non, non, c'est pas du tout une forme de déconnexion.
01:05:28 Elle sait très très bien où elle en est, elle connaît parfaitement ces chiffres,
01:05:31 ou alors, ou alors, ou alors là, elle ferait mal son métier.
01:05:35 Là, elle est en train de mentir.
01:05:38 Et le mensonge va se payer un jour ou l'autre.
01:05:42 Et il se paiera, cache !
01:05:44 Régis Le Saumier, pour revenir sur ces attaques au couteau,
01:05:47 effectivement qu'on observe, qu'on en parle,
01:05:49 honnêtement, il n'y a pas une journée ces derniers temps,
01:05:51 on ne relève pas une attaque au couteau.
01:05:54 Qu'est-ce que vous observez ? Est-ce que c'est un phénomène effectivement nouveau ?
01:05:56 Comment est-ce que vous décrypteriez ces attaques-là ?
01:06:01 C'est intéressant de voir comment un vendeur de couteaux expliquer justement
01:06:04 comment les gens viennent en chercher.
01:06:06 Le couteau, malheureusement, c'est la chose la plus facile à trouver.
01:06:10 Ce n'est pas un hasard, par exemple,
01:06:12 que la plupart des attentats qui ont été commis en France
01:06:17 depuis, on va dire, l'attentat de Nice,
01:06:20 ont été perpétrés par des individus utilisant des couteaux.
01:06:23 C'est-à-dire, en fait, ce qui s'est passé la semaine dernière à Biarake,
01:06:26 je crois qu'il y avait un couteau et un marteau.
01:06:30 En tout cas, des instruments qu'on trouve partout chez soi
01:06:35 et qui peuvent être extrêmement létales,
01:06:38 puisque l'on le voit avec ce jeune là justement
01:06:40 qui est venu vendre un T-shirt, il y a un début d'embrouille.
01:06:44 Comme vous le dites, c'est terminé ce qu'on faisait autrefois,
01:06:47 les bagarres à poing nu.
01:06:51 Aujourd'hui, on utilise des couteaux et on sort la lame pour rien.
01:06:54 Je crois plutôt que le terme d'ensauvagement de la société
01:06:59 est plus caractéristique.
01:07:01 Il y a un ministre du gouvernement,
01:07:03 et on pourra noter que d'ailleurs,
01:07:05 les membres du gouvernement ont des points de vue dissonants
01:07:08 sur la réalité de la société.
01:07:10 M. Darmanin a peut-être aussi des intentions électorales derrière,
01:07:14 donc il va plus coller à la réalité.
01:07:17 Je vous donne la parole dans un instant.
01:07:22 - Kevin Bossuet, vous lirez agir effectivement.
01:07:24 - Oui, parce que qu'est-ce que la droitisation ?
01:07:27 C'est le refus de la gauche d'admettre et de prendre en charge
01:07:31 les préoccupations des catégories populaires.
01:07:34 C'est pour ça que Mme Borne parle encore de sentiments d'insécurité.
01:07:38 Quand la social-démocratie traite le problème de l'immigration
01:07:41 ou de l'insécurité, comme au Danemark,
01:07:43 on dit qu'elle se droitise.
01:07:45 Regardez ce qui se passe aux Pays-Bas.
01:07:47 On m'a appris à la faculté que l'extrême droite
01:07:50 se servait notamment de la misère sociale.
01:07:52 Mais là, il y a une victoire de l'extrême droite aux Pays-Bas,
01:07:55 dans un pays qui a plus de 4 % de taux de croissance,
01:07:58 dans une société de plein emploi,
01:08:00 dans une société où il n'y a pas l'un des pays
01:08:03 les plus riches de l'Union européenne.
01:08:05 Pourquoi ? Parce que les gens en ont ras-le-bol
01:08:08 de cette insécurité et de cette immigration.
01:08:11 On est quand même dans un pays où on peut mourir
01:08:13 parce qu'on est policier, parce qu'on est professeur,
01:08:16 parce qu'on prend un verre sur une terrasse,
01:08:18 parce qu'on est juif, on retrouve une gamine Lola
01:08:21 démembrée dans une valise,
01:08:23 on se retrouve avec des gens qui poignardent des bébés,
01:08:27 notamment dans des poussettes.
01:08:29 Mais dans quelle société vivons-nous ?
01:08:31 Et même, là on parle des couteaux,
01:08:33 c'est l'insécurité du quotidien.
01:08:35 On peut risquer notre vie pour un regard trop appuyé
01:08:38 ou parce qu'on refuse une cigarette
01:08:40 avec des gens qui sont de plus en plus violents.
01:08:42 Quand ma dalle bonne va-t-elle se mettre au goût du jour ?
01:08:45 Je sens bien que c'est une femme du XXe siècle
01:08:47 qui n'a absolument pas envie de parler d'insécurité,
01:08:50 mais les Français en ont ras-le-bol.
01:08:52 Ils ne se sentent plus en sécurité,
01:08:53 et c'est pas un sentiment, ils ne sont plus en sécurité.
01:08:56 La démonstration de M. Roffert est implacable.
01:08:58 M. Roffert, justement, pour s'arrêter sur ce phénomène
01:09:01 des attaques au couteau, c'est vrai qu'autrefois
01:09:03 on connaissait les pistolets, il y avait les bandes,
01:09:06 il y avait ces attaques effectivement au point,
01:09:09 aujourd'hui, et c'est très excessivement dangereux,
01:09:12 le jeune âge aussi, des jeunes de 16 ans
01:09:15 qui meurent sous des coups de couteau.
01:09:16 Comment vous expliquez la hausse de ce phénomène
01:09:19 qu'on perçoit en tout cas ?
01:09:21 Deux mots d'abord.
01:09:22 Ce à quoi M. Le Saumier faisait allusion,
01:09:24 ça s'appelle des armes par destination.
01:09:26 Les armes par destination, il est naturellement illusoire
01:09:30 et risible de penser les interdire.
01:09:32 On ne va pas mettre un policier, d'ailleurs,
01:09:34 chaque individu qui a un marteau chez lui
01:09:35 ou un couteau pour manger son biftec,
01:09:37 vous comprenez, c'est absurde.
01:09:38 Deuxièmement, pour répondre à votre question tout à l'heure,
01:09:41 s'il n'y avait pas eu mort d'homme d'un gamin de 16 ans
01:09:44 qui avait une bonne bouille à Crépole,
01:09:46 là où il y a uniquement des blessés dans des affaires comme ça,
01:09:50 mais c'est tous les mois en France,
01:09:52 c'est tous les mois, puisque le nombre de morts reste stable,
01:09:56 mais le nombre de blessés, et notamment de blessés graves,
01:09:59 croît expansionnellement.
01:10:01 Grâce à la médecine d'urgence.
01:10:03 Voilà, exactement.
01:10:04 Les gens sont récupérés à la limite des fois,
01:10:06 mais ils survivent.
01:10:08 Mais autour d'eux, la famille, vous vous rendez compte,
01:10:11 le gamin trois mois à l'hôpital, etc.
01:10:13 Ça répand dans la population une peur qui n'a rien à ce sentiment.
01:10:17 C'est la peur pour des vrais blessés,
01:10:18 pour des vrais gens poignardés.
01:10:20 Différence entre les villes et les zones rurales aujourd'hui,
01:10:23 ou pas ?
01:10:24 On entendait le témoignage dans le sujet de cette femme
01:10:26 qui disait "je préfère aller à la campagne, je me sens plus sûre".
01:10:28 Oui, mais comme je vous ai dit,
01:10:29 depuis qu'il y a eu le gloubi-boulga,
01:10:31 où tout a été mélangé, les villes, les campagnes, etc.
01:10:34 C'est-à-dire à peu près depuis 2017, on n'en sait plus rien.
01:10:37 On n'en sait plus rien.
01:10:38 Avant, il y avait les statistiques bien divisées entre zones police.
01:10:42 Zone police, c'est moins de 10% du territoire,
01:10:44 les grandes métropoles.
01:10:45 Les policiers sont les forces de l'ordre.
01:10:48 Et la zone gendarmerie, un peu plus de 90% du territoire.
01:10:51 Et là, c'est tout, la campagne, les petites villes, etc.
01:10:53 Avant, on avait zone police, zone gendarmerie.
01:10:56 Donc grossièrement, on savait si ça s'était produit
01:10:59 dans une grande ville ou dans une petite ville.
01:11:01 Là, tout est mélangé.
01:11:02 Et puis, on ne sait pas si les gens, je vous dis,
01:11:04 ont été tués avec une arme à feu, une arme blanche,
01:11:06 ou quoi que ce soit.
01:11:07 Tout a été aplati, tout a été arrasé.
01:11:09 Et l'observatoire qui réunissait,
01:11:12 et qui parfois faisait des études indépendantes,
01:11:15 c'est-à-dire, attention, là, quand même,
01:11:16 c'est pas terrible et tout,
01:11:17 il a été supprimé impitoyablement,
01:11:19 quand M. Philippe était Premier ministre.
01:11:21 - Justement, ça m'interroge ce que vous venez de dire, M. Ruffert.
01:11:24 Et merci pour vos explications,
01:11:26 parce que vraiment, on en apprend beaucoup par vous.
01:11:29 Et cette volonté, en fait, pour que les citoyens
01:11:32 ne sachent pas exactement ce qui se passe,
01:11:34 je trouve ça extrêmement grave.
01:11:36 Et moi, je m'interroge sur le travail, en fait,
01:11:38 des parlementaires.
01:11:39 Je suis étonnée que des parlementaires
01:11:41 qui devraient faire ce travail pour nous
01:11:44 ne saisissent pas le ministère de l'Intérieur
01:11:47 pour avoir ces chiffres exactement,
01:11:49 et pour savoir pourquoi cet observatoire
01:11:51 a été supprimé à la lumière, un peu,
01:11:54 de ce qui se passe aujourd'hui.
01:11:55 Et effectivement, de cette insécurité
01:11:58 qui est loin d'être en sentiment.
01:12:01 - Comment vous répondre ?
01:12:03 Nous voyons des parlementaires, on leur parle.
01:12:06 Les problèmes de...
01:12:10 de petites gens d'insécurité au jour le jour
01:12:13 n'ont pas l'air de les fasciner tant que ça.
01:12:16 À l'heure actuelle, quand vous n'êtes pas appuyé
01:12:19 par un lobby quelconque, vous ne pesez pas lourd.
01:12:22 Il y a une explosion absolue.
01:12:24 On sait qui fait ça, bien entendu, on le sait.
01:12:27 On ne sait jamais à 100% qui commet tous les crimes,
01:12:29 mais on sait quand les gens sont arrivés,
01:12:31 sont toujours... qui sont arrêtés, pardon,
01:12:33 ont toujours le même profil, si vous voulez.
01:12:36 Le pillage des campagnes.
01:12:38 C'est-à-dire, comment voulez-vous faire
01:12:41 de l'agriculture à l'intérieur d'un coffre-fort ?
01:12:43 C'est naturellement impossible.
01:12:45 Donc vous avez, d'une part, les vols dans les champs,
01:12:49 les vols de tracteurs, les vols d'essence,
01:12:51 les vols de fioul, etc.
01:12:53 Plus, le fait de s'attaquer à ce qui est quand même ignoble,
01:12:56 à des vieilles gens, des gens qui sont chez vous
01:12:58 en disant "Bonjour, je suis la société des eaux,
01:13:01 il paraît que vous avez une fuite"
01:13:02 et qui vont leur voler leurs bijoux, leurs économies, etc.
01:13:04 Et ça, c'est effectivement très fréquent, cette délinquance.
01:13:06 Ça explose.
01:13:07 Ça explose, effectivement.
01:13:08 On va remercier Xavier,
01:13:10 refaire un grand merci d'avoir accepté notre invitation,
01:13:13 de nous avoir éclairés,
01:13:14 c'était absolument passionnant de vous avoir.
01:13:17 Et peut-être, cette dernière question,
01:13:18 aucun chiffre aussi sur cette petite délinquance du quotidien,
01:13:20 c'est-à-dire cette jeune femme qui va se faire suivre,
01:13:23 qui a peur, tout cela aussi, ça explose ?
01:13:25 Et les transports en commun ?
01:13:27 Les transports en commun, oui.
01:13:29 Alors, on le sait, parce qu'il y a des associations
01:13:32 de défense des femmes qui s'intéressent à ça.
01:13:37 Et donc, on a des chiffres.
01:13:38 On sait le nombre de fois où les gens sont harcelés dans le métro, etc.
01:13:41 Ça, on le sait mieux.
01:13:42 Mais s'agissant de la zone hors des métropoles
01:13:45 et s'agissant de ce qu'on appelait dans le temps la France profonde,
01:13:48 on a fort peu de données.
01:13:50 Les préfets les ont, mais elles ne remontent pas jusqu'à la presse.
01:13:53 Un grand merci, Xavier Roffert, d'avoir accepté notre invitation.
01:13:56 Est-ce que vous constatez dans vos communes
01:13:58 une augmentation de la violence ?
01:14:00 Vos réponses dans Punchline dans un instant.
01:14:03 Restez avec nous sur CNews.
01:14:05 A tout de suite.
01:14:06 De retour sur le plateau de Punchline.
01:14:11 Bienvenue, si vous nous rejoignez,
01:14:12 pour vous accompagner pour cette dernière partie.
01:14:14 Naïma M. Fadel, Elodie Huchard, Kevin Bossuet,
01:14:17 Régis Le Saumière, Véganade et Vincent Roy.
01:14:19 Dans un instant, on va s'intéresser à la question de l'immigration
01:14:22 avec le projet de loi du même nom qui arrive lundi à l'Assemblée nationale.
01:14:25 Mais avant, un point complet sur l'actualité avec Wadrier Spiteri.
01:14:28 La guerre entre Israël et le Hamas s'est entrée aujourd'hui
01:14:31 dans son 64e jour et les combats se poursuivent dans la bande de Gaza.
01:14:35 Dans le sud, une frappe israélienne à Cagnes aurait tué 6 personnes
01:14:39 selon le mouvement terroriste.
01:14:41 De son côté, le Hamas revendique de nouveaux tirs de roquettes
01:14:44 dans le sud d'Israël.
01:14:46 Et justement, dans ce contexte, une nouvelle manifestation de soutien
01:14:49 à la Palestine a eu lieu aujourd'hui.
01:14:51 Sous la pluie, les manifestants se sont élancés de la place de la République
01:14:55 pour aller jusqu'à la place de la Nation.
01:14:57 Les appels au cessez-le-feu ont été entendus sur place.
01:15:00 Une manifestation similaire a été observée à Londres aujourd'hui.
01:15:04 Et puis, 80 hommes soupçonnés de pédocriminalité ont été interpellés
01:15:09 cette semaine en France, résultat d'une vaste opération policière.
01:15:12 Parmi les personnes interpellées figure un élu,
01:15:15 deux professeurs des écoles et un surveillant.
01:15:18 Chez plusieurs mises en cause, plus de 100 000 vidéos et photos
01:15:21 pédocriminelles ont été retrouvées lors des perquisitions.
01:15:25 - Merci Adrien. On vous retrouve à 19h pour un nouveau point complet
01:15:28 sur l'actualité. L'information également marquée par le projet
01:15:32 de loi immigration arrive lundi à l'Assemblée nationale.
01:15:36 Et dans ce contexte, opération séduction hier du ministre
01:15:39 de l'Intérieur Gérald Darmanin à Menton.
01:15:42 Menton vit le symbole de l'afflux incontrôlé de migrants.
01:15:45 - Si le gouvernement affiche sa volonté de maîtriser l'immigration,
01:15:48 la réalité semble tout autre. Dans les territoires,
01:15:51 beaucoup de colère avec des migrants dispersés dans les villages
01:15:54 sans l'avis des populations locales. C'est le cas dans la commune
01:15:57 de Château-Neuf-Grâce. Le seul et unique hôtel de la petite commune
01:16:00 a été fermé pour accueillir des mineurs isolés.
01:16:03 Les habitants sont excédés, c'est ce qu'a constaté sur place
01:16:06 Mathieu Devese. Écoutez-le.
01:16:09 - C'est un véritable calvaire que vivent certains habitants
01:16:11 de ce village de Château-Neuf-Grâce.
01:16:13 Le calvaire a commencé au mois de juillet, quand le Campanile,
01:16:16 situé au coeur de leur quartier, a commencé à louer une partie
01:16:19 de ses chambres à des jeunes migrants.
01:16:22 C'est d'ailleurs le seul hôtel de ce village de 3600 habitants
01:16:25 situé dans les Alpes-Maritimes. Neuf mois plus tard,
01:16:28 l'hôtel n'accueille plus aucun client et tous ses salariés
01:16:31 ont été licenciés. En juillet, une association conventionnée
01:16:34 par le département pour prendre en charge les mineurs non accompagnés
01:16:37 a fini par occuper la totalité de l'établissement.
01:16:40 Des jeunes demandeurs d'asile, donc juste derrière nous,
01:16:43 sont désormais hébergés dans les 47 chambres
01:16:46 selon la procédure de l'accueil provisoire d'urgence.
01:16:49 Le temps pour le département de vérifier que ces mineurs
01:16:52 le sont vraiment. Tous les riverains que nous avons pu rencontrer
01:16:55 aujourd'hui avec Sacha Robin décrivent la même chose.
01:16:58 Ils nous décrivent une situation intenable.
01:17:01 Une habitante raconte tous les soirs de la semaine.
01:17:04 Les jeunes parlent fort, se disputent, écoutent de la musique.
01:17:07 On est émerveillés par l'alarme car ces jeunes fumeraient dans leurs chambres.
01:17:10 Et quand on demande à ces jeunes, c'est ce que nous dit cette habitante,
01:17:13 de faire moins de bruit, ils nous insultent, nous disent qu'ils sont chez eux.
01:17:16 Les riverains ont donc déposé plusieurs plaintes à la gendarmerie.
01:17:19 Le maire, lui aussi, est excédé. Il a utilisé, dit-il,
01:17:22 toutes les instances judiciaires et toutes les voies de recours
01:17:25 pour éviter la pérennisation de ce centre.
01:17:28 Et de son côté, l'association en charge des migrants
01:17:31 dément les nuisances et assure que le centre situé derrière nous
01:17:34 n'est pas un centre de vacances.
01:17:37 - Alors, une pétition d'un collectif d'habitants a été lancée en ligne
01:17:40 pour dire non à ce centre d'accueil à Châteauneuf-Grasse.
01:17:43 Vous le voyez à l'antenne. Et l'un des signataires,
01:17:46 Cyril, justement, est en liaison avec nous.
01:17:49 Bonjour, monsieur. Merci d'avoir accepté notre invitation.
01:17:52 Vous avez un souhait dans ce cas-là aujourd'hui.
01:17:55 C'est que les habitants de votre commune, on l'a bien compris,
01:17:58 retrouvent l'hôtel de Châteauneuf, que cet hôtel reprenne son activité.
01:18:01 On entend parler de la nuisance depuis que ces personnes,
01:18:04 ces migrants, ces mineurs isolés sont accueillis.
01:18:07 Quel type de nuisance, concrètement, vous subissez au quotidien ?
01:18:13 - Écoutez, je crois que les gens sont d'abord complètement démunis
01:18:16 aujourd'hui parce qu'ils n'ont plus aucun recours.
01:18:19 Quand j'entends que le président du département dit
01:18:22 qu'il n'a pas connaissance de certaines nuisances ou autres,
01:18:25 pour vous dire, la gendarmerie ne prend même plus les plaintes
01:18:28 tellement qu'il y en a eu, il faut savoir recadrer.
01:18:31 C'est-à-dire que 3 200 habitants de Châteauneuf,
01:18:34 tout est construit autour d'une petite place, l'hôtel y compris,
01:18:37 et à côté vous avez les riverains.
01:18:39 Ce qui veut dire que les jardins des riverains, qui sont 10 mètres de longs,
01:18:42 donnent dans les coursives de l'hôtel.
01:18:44 Ces gens-là ne travaillent pas, ils se rendorment à 4 ou 5 heures du matin,
01:18:47 font du bruit. Les gens ont envie de travailler, ils ne peuvent pas.
01:18:51 Quand ils demandent un peu de faire silence ou autre,
01:18:54 ils ne peuvent pas non plus, on les envoie poliment sur les routes,
01:18:57 je vais rester très poli, ils ne peuvent pas sortir,
01:19:01 parce que les trafics de drogue, ça commence.
01:19:04 On en voit beaucoup, hier soir il y a un monsieur qui s'est fait agresser
01:19:07 dans l'immeuble juste à côté, devant l'immeuble,
01:19:09 parce qu'il commence à tenir les murs, comme on dit, devant les immeubles.
01:19:12 Les gens ne peuvent plus vivre.
01:19:15 Imaginez-vous aussi, en tant que, alors un, propriétaire d'une maison comme ça,
01:19:19 elle est invendable si vous vouliez partir, et deux, comme vous le disiez justement,
01:19:23 c'est un hôtel à la base qui est campanile,
01:19:25 campanile loue à l'association, car Valdo, il faut savoir que campanile
01:19:28 n'est pas, fait son boulot de marchand de sommeil.
01:19:31 Et, campanile, donc, je crois aussi que l'immeuble n'est plus classé comme ERP,
01:19:38 c'est-à-dire que le maire ne peut plus rentrer dedans, il a été classé,
01:19:41 ça évolue en plus entre-temps, à savoir que maintenant on prend aussi
01:19:44 d'autres mineurs à difficulté, donc il y a un gamin qui a fait une overdose,
01:19:48 je crois, il y a un mois et demi, donc les gens n'en peuvent plus,
01:19:51 ils essaient d'avoir un peu de soutien, ils n'ont plus aucun soutien,
01:19:55 ils sont abandonnés, et le maire fait des procédures, on n'en est pas au courant,
01:19:59 on le sait qu'il a fait quelque chose, mais en gros, ces gens-là,
01:20:03 et nous aussi, quand on va sur la place, on se sent complètement abandonnés.
01:20:07 – Mais que disent les associations qui accompagnent, parce qu'on imagine
01:20:11 que ces personnes, ces mineurs isolés, sont accompagnés par des associations,
01:20:16 sont prises en charge par des associations,
01:20:18 ces personnes sont prises en charge, qu'est-ce qu'elles vous disent,
01:20:21 ces associations, quel rôle elles jouent, qu'est-ce qu'elles vous disent
01:20:24 face à votre ras-le-bol, qu'on comprend très bien quand on vous écoute ?
01:20:27 – Alors les associations, à partir du moment où les encadrants,
01:20:30 si on peut les appeler encadrants, vous traitent de racistes,
01:20:33 c'est-à-dire qu'aujourd'hui, dès que vous n'êtes pas d'accord avec quelque chose,
01:20:36 et que vous avez une personne en face qui est noire ou musulmane ou autre,
01:20:38 on vous dit que vous êtes raciste, comme ça, il n'y a plus de discours,
01:20:41 ce n'est pas le cas, on s'en fout, il y avait des gens de couleur à Châteauneuf,
01:20:45 des gens qui sont intégrés, ça se passe très bien, il n'y a pas de problème,
01:20:47 là, on n'est pas avec des gens qui veulent s'intégrer,
01:20:49 on est avec des gens qui sont en transit, qui sont loin d'être majeurs,
01:20:52 j'ai parlé avec eux, parce qu'il y en a beaucoup qui viennent de Côte d'Ivoire,
01:20:55 et moi, je suis né en Côte d'Ivoire, donc j'en connais,
01:20:57 ils viennent uniquement parce qu'ils ont un confort de vie,
01:21:00 et ils renvoient de l'argent au pays, parce qu'on peut…
01:21:02 – C'est ce qu'ils vous disent, c'est ce qu'ils vous racontent quand vous parlez avec eux ?
01:21:05 – Moi j'ai parlé avec eux, oui, parce que je suis né en Côte d'Ivoire,
01:21:08 je suis né à côté de… chez la députée Rachel Keké,
01:21:11 donc je connais bien la Côte d'Ivoire, et beaucoup étaient Ivoiriens.
01:21:15 – Mais alors pourquoi viennent-ils en France ?
01:21:17 Ils ne veulent pas quitter le Châteauneuf grâce ?
01:21:19 Quelles sont les perspectives ?
01:21:21 – Ils sont chez eux, ils nous disent qu'ils sont chez eux maintenant,
01:21:24 ils sont chez eux, ils nous le disent, on est chez nous, vous n'avez rien à faire,
01:21:27 et les encadrants disent la même chose, et en plus ça rigole,
01:21:31 ça nous traite de raciste ou autre, parce qu'évidemment,
01:21:33 on demande simplement un peu de calme, au bout d'un moment,
01:21:36 qu'est-ce que vous voulez faire ?
01:21:37 – Et vous n'avez jamais été consulté avant l'arrivée de ces personnes-là dans cet hôtel ?
01:21:43 La population n'a jamais été informée ?
01:21:45 – Jamais, alors encore, la population encore moins,
01:21:47 mais au moins si le maire pouvait avoir encore le pouvoir
01:21:50 de décider où au moins d'être consulté.
01:21:53 La municipalité de Châteauneuf n'est pas, comment dirais-je,
01:21:58 n'est pas apte à accueillir un encadrant migrant,
01:22:02 mais en plus, on n'aura pas des infrastructures pour ça,
01:22:05 il y a 3 200 habitants, c'est une petite commune,
01:22:08 alors en plus la commune se "dépeuple" parce que les habitants,
01:22:12 les enfants des habitants de Châteauneuf ne peuvent plus se loger à Châteauneuf,
01:22:15 pourquoi ? Parce que quand on est sur des prix à 6, 7, 8, 10 000 euros le mètre carré,
01:22:18 imaginez que c'est dur, alors pourquoi aider les migrants
01:22:21 et pas aider les enfants de Châteauneuvoir ?
01:22:23 C'est une question basique peut-être, mais je pense que…
01:22:27 – On comprend, et effectivement, Cyril, votre incompréhension,
01:22:29 un grand merci d'avoir accepté de témoigner sur notre antenne
01:22:33 pour relater votre quotidien avec ces mineurs isolés,
01:22:38 on l'a bien compris, qui sont aujourd'hui dans cet hôtel de Châteauneuf de Grasse,
01:22:42 il y a une parole d'Emmanuel Macron qui résonne particulièrement aujourd'hui,
01:22:47 on se souvient qu'il s'est dit favorable à l'accueil d'étrangers dans les campagnes
01:22:50 plus que dans les villes, au fond Naïma M. Fadel,
01:22:54 effectivement lorsqu'on entend ce témoignage,
01:22:56 on se dit clairement que ce n'est pas la solution.
01:22:58 – Absolument pas, et surtout qu'on choisit cette solution
01:23:04 dans le dos des collectivités, puisque les collectivités n'ont pas leur mot à dire,
01:23:08 on répartit les personnes, souvent on les répartit aussi par groupe ethnique,
01:23:15 parce qu'on s'est rendu compte qu'en fait il y avait des conflits inter-ethniques,
01:23:20 et donc on les répartit par groupe, ce qui fait qu'on fait,
01:23:25 on encourage et on favorise le séparatisme sur lequel on a fait quand même une loi,
01:23:31 parce que vous vous retrouvez avec 50, 100 personnes de même origine,
01:23:35 souvent pratiquement que des hommes,
01:23:38 donc on se retrouve en fait en créant une espèce de communautarisme.
01:23:42 Mais vous savez, ce n'est pas que d'aujourd'hui que ça a commencé,
01:23:45 ça a commencé environ il y a 5-6 ans, moi-même j'étais déléguée du préfet,
01:23:49 et à ce moment-là on avait dit qu'il fallait absolument répartir
01:23:52 notamment toutes ces populations qui arrivaient sur Paris,
01:23:56 les répartir dans notamment les villages.
01:23:59 Et il y a donc ce projet de loi immigration qui arrive lundi à l'Assemblée nationale,
01:24:03 on va en parler avec vous tout de suite Elodie Huchard,
01:24:05 et c'est vrai qu'on se dit en entendant Cyril qu'il y a un décalage
01:24:07 entre le contenu de ce projet de loi immigration
01:24:09 et la réalité que vivent certains de nos concitoyens aujourd'hui.
01:24:13 Alors Gérald Darmanin, il était, Elodie, en déplacement hier à Menton,
01:24:16 sur les terres d'Éric Ciotti, pour annoncer des moyens de lutte contre l'immigration,
01:24:21 mais également pour envoyer un message à deux jours de l'arrivée du projet de loi immigration à l'Assemblée nationale.
01:24:27 Comment est-ce que ce projet de loi se présente pour le gouvernement ?
01:24:30 Mal à n'en pas douter, si on doit résumer rapidement.
01:24:34 La première étape, en fait, lundi à 16h, ça va être l'étude d'une motion de rejet
01:24:39 qui a été déposée et tirée au sort, donc c'est celle des écologistes qui va être discutée.
01:24:42 Pour qu'on comprenne bien, si la motion de rejet est adoptée, c'est très simple,
01:24:45 il n'y a pas de discussion dans l'hémicycle, soit le texte repart au Sénat,
01:24:49 soit ils font une commission mixte paritaire, soit on abandonne le projet.
01:24:53 Et autant, il y a encore quelques jours, on se disait que cette motion de rejet n'avait aucun risque d'aboutir pour le gouvernement.
01:24:58 Et finalement, il y a eu des petites vexations, et notamment du côté des Républicains,
01:25:01 parce que jeudi, ils ont voulu faire discuter dans leur niche parlementaire
01:25:05 le fait de changer la Constitution pour lutter plus efficacement contre l'immigration.
01:25:10 Et finalement, le gouvernement leur a envoyé une fin de non-recevoir.
01:25:13 On sentait le discours des Républicains un petit peu se rédire.
01:25:16 Et encore ce soir, dans Le Parisien, Éric Ciotti s'exprime et dit à demi-mot
01:25:20 qu'effectivement, ce serait une bonne chose de voter cette motion de rejet,
01:25:23 ce qui permettrait de revenir au texte du Sénat.
01:25:26 C'est un équilibre dur à trouver pour les groupes, parce que d'un côté,
01:25:29 si vous ne votez pas cette motion de rejet, vous faites plaisir, entre guillemets, au gouvernement,
01:25:33 puisque le texte arrive dans l'hémicycle.
01:25:35 En revanche, si vous ne débattez pas du texte, y compris pour les LR ou pour l'ERN,
01:25:39 c'est une occasion manquée de défendre leur propre proposition.
01:25:42 Ça, c'est pour la première étape.
01:25:44 Ensuite, il faudrait, si le texte arrive dans l'hémicycle, qu'un jour il y ait un vote.
01:25:47 Et on voit bien que les groupes sont de plus en plus divisés.
01:25:50 Au sein des Républicains, on demande de ne pas voter, de voter contre ce texte.
01:25:53 Au sein du groupe Lyaute, qui devait être un allié, on voit bien que c'est pareil.
01:25:56 Le groupe Lyaute commence à se dire que finalement, il va falloir offrir des garanties.
01:26:00 Le problème, c'est que le texte sorti du Sénat fait très plaisir à la droite
01:26:03 et pourquoi pas au Rassemblement national.
01:26:05 Le texte sorti de commission fait plutôt plaisir à la gauche et encore.
01:26:08 Et donc, on va regarder quel texte sort de discussion s'il y en a une.
01:26:12 C'est le problème de la loi depuis le début.
01:26:14 Elle est construite sur le côté fermeté, humanité, on fait plaisir à la droite et à la gauche.
01:26:17 Et à la fin, personne n'est content.
01:26:19 Effectivement, on va suivre tout cela de très près lundi.
01:26:22 Et le pire, le fameux "En même temps", finalement, Élodie.
01:26:25 Poussé à son paroxysme.
01:26:26 Mais le problème, c'est que le "En même temps", sur certains sujets, a pu fonctionner.
01:26:29 LR a voté un grand nombre de textes, à peu près 60% des textes du gouvernement.
01:26:33 Sur des sujets aussi cardinaux et régaliens que la loi immigration,
01:26:36 dans le "En même temps", marche beaucoup moins bien.
01:26:38 En plus, tout ce pataquès pour une loi qui servira strictement à rien.
01:26:45 À rien du tout.
01:26:47 Puisque ce qu'il faut faire, c'est évidemment mettre fin à l'immigration illégale
01:26:51 et réduire l'immigration légale.
01:26:53 Mais on n'est pas là-dedans, pas du tout.
01:26:55 Il faut évidemment régulariser les immigrés qui n'ont pas de papier
01:27:01 mais qui ont un emploi dans un secteur en tension.
01:27:04 On ne touche évidemment pas à la ME, ça nous coûte plus d'un milliard d'euros.
01:27:09 Les gens viennent se faire soigner en France, mais on n'y touche absolument pas.
01:27:13 Les Français n'y comprennent rien.
01:27:15 Et d'un côté, il y a Elisabeth Bord qui nous dit "C'est affreux, l'URN est en tête aux Européennes.
01:27:20 Mais comme c'est étrange".
01:27:22 Mais ces gens n'ont absolument rien compris.
01:27:24 Et le jour où Marie Le Pen va être élue, ils vont bien pleurer.
01:27:27 Parce que c'est ce qui est intéressant, par exemple, sur l'aide médicale d'État.
01:27:31 C'est vraiment très intéressant parce qu'en fait, elle a été supprimée.
01:27:34 Il y avait l'aide médicale d'urgence.
01:27:36 Et tout le discours qu'il y a eu, c'est-à-dire,
01:27:40 certains ont passé leur temps à dire "l'aide médicale d'État est supprimée".
01:27:45 En fait non, c'était l'aide médicale d'urgence.
01:27:48 L'aide médicale d'État aujourd'hui, vous savez c'est quoi ?
01:27:50 C'est se faire recoller les oreilles, se refaire complètement les dents,
01:27:55 c'est effectivement les anneaux gastriques qu'on se fait poser, etc.
01:27:59 C'est quand même scandaleux.
01:28:01 C'est-à-dire que vous avez aujourd'hui les Français qui payent pour ça.
01:28:04 Et ce projet de loi immigration qui nous semble, en tout cas autour de ce plateau,
01:28:08 en décalage avec la réalité des Français.
01:28:10 La réalité des Français, il faut quand même regarder les choses en face.
01:28:13 La société aujourd'hui ne tolère plus ce genre de choses,
01:28:16 ne tolère plus tout ce qu'on voit là.
01:28:18 Et on a des réponses politiques qui ne sont pas à la hauteur.
01:28:21 Des réponses politiques pas à la hauteur et des constats aussi,
01:28:23 comme ce fameux constat de sentiment d'insécurité.
01:28:25 On va y revenir.
01:28:26 On va écouter nos téléspectateurs, mon cher Vincent.
01:28:28 Mon cher Vincent va écouter nos téléspectateurs,
01:28:31 puisque c'était la question du soir sur le sentiment d'insécurité.
01:28:34 Là encore, un sentiment en décalage avec la réalité des Français.
01:28:37 Il est temps à présent de vous entendre,
01:28:39 puisqu'après la prise de parole de Lisette Bedborn dans les colonnes du Figaro,
01:28:42 qui reprenait les mots du garde des Sceaux en 2020
01:28:45 en parlant de sentiment d'insécurité,
01:28:47 nous vous avons posé la question ce soir,
01:28:50 après avoir débattu autour de ce plateau.
01:28:52 Alors, est-ce que vous constatez dans vos communes une augmentation de la violence ?
01:28:55 Vous avez été très nombreux à participer ce soir,
01:28:59 à scanner le QR code et à nous avoir envoyé vos vidéos.
01:29:03 On va entendre quelques-unes de vos interventions.
01:29:06 On n'ose plus sortir le soir dans la rue,
01:29:09 promener son chien ou simplement rentrer chez soi à pied.
01:29:13 On l'entend aux infos, on l'entend partout.
01:29:16 Et nous, les commerçants, nous le vivons tous les jours en direct.
01:29:19 Cette violence, on peut la constater partout.
01:29:21 Il n'y a pas d'endroit où on est à l'abri.
01:29:24 Ça fait 40 ans que les sauvages nous pourrissent la vie
01:29:29 et là, depuis quelque temps, ils se lâchent.
01:29:32 Ils ont l'impunité de la justice, du gouvernement et tout va très bien.
01:29:38 C'est évident qu'il y a de l'insécurité sur l'ensemble national.
01:29:42 Ça gagne maintenant même nos campagnes.
01:29:44 Il y a donc des lieux où on installe des jeunes non accompagnés,
01:29:50 des mineurs en fait, qui en réalité ne le sont pas.
01:29:53 Il faut faire quelque chose.
01:29:55 C'est des coups de couteau tous les jours,
01:29:57 c'est des gens qui sont poignardés, c'est des attaques, c'est des vols.
01:30:00 Il n'y avait pas ça avant.
01:30:01 Donc il faut quand même avoir la lucidité d'enlever le mot sentiment.
01:30:04 Ce n'est pas un sentiment, ce n'est plus une pure réalité.
01:30:07 Merci aux téléspectateurs qui ont répondu à ces questions.
01:30:10 En tout cas, des réponses assez unanimes.
01:30:12 Vincent Roy, les Français n'ont pas un sentiment d'insécurité
01:30:16 mais constatent, en tout cas ceux qui nous ont répondu,
01:30:19 une réelle insécurité aujourd'hui sur le territoire.
01:30:21 Le bon sens fait qu'évidemment,
01:30:25 ils ne sont jamais les dupes de Mme Borne ou de M. Macron.
01:30:31 Les gens se rendent bien compte.
01:30:32 Ils le voient, ils le vivent dans leur quotidien.
01:30:35 Et par conséquent, ils ne prêtent aucun crédit à ce fameux sentiment d'insécurité.
01:30:41 Si j'osais, je vous dirais que ce mensonge de Mme Borne est honteux
01:30:45 et qu'elle a dépassé les bornes, mais de très loin.
01:30:47 Et depuis, à mon avis, longtemps.
01:30:51 Le problème, vous savez, en fait, la vraie question,
01:30:54 ce serait de savoir, ce serait de...
01:30:56 Enfin, j'ai la réponse d'ailleurs.
01:30:58 Ce serait de se dire, ce serait de se dire,
01:31:00 est-ce que cette insécurité galopante, grandissante, est franco-française ?
01:31:07 Alors, est-ce que vous avez la réponse ?
01:31:09 Oui, j'ai la réponse.
01:31:10 La réponse, elle est la suivante.
01:31:12 C'est-à-dire que dès que vous avez...
01:31:13 En fait, nous avons à la tête de l'État un banquier.
01:31:16 Un banquier dont l'imaginaire est coincé entre Wall Street et la City.
01:31:22 Les problèmes d'insécurité pour lui...
01:31:24 Bruxelles.
01:31:25 Et Bruxelles aussi.
01:31:26 Les problèmes d'insécurité, ça n'existe pas.
01:31:29 Il a là-dessus un imaginaire bloqué.
01:31:31 Où est-ce que l'insécurité, comme en France, monte et grandit ?
01:31:34 Quand vous avez un libéral libertaire à la tête de l'État,
01:31:37 je pense notamment à Richie Sounac.
01:31:40 Par exemple, en Angleterre, nous avons exactement les mêmes...
01:31:43 On peut faire le même constat.
01:31:46 Oui, mais sur la question migratoire, Richie Sounac prend les choses avant Abraham Cohen.
01:31:48 C'est vraiment différent.
01:31:50 Le Danemark, il y a des délits en Europe qui arrivent.
01:31:53 Ça veut dire que là, vous avez directement fait le lien entre immigration et montée de la violence.
01:31:58 Évidemment.
01:31:59 Il y a un lien qui est très clair.
01:32:01 Que Gérald Darmanin a fait d'ailleurs hier à Nice.
01:32:04 En parlant de l'immigration et du trafic de drogue.
01:32:06 Ça dépend des moments.
01:32:07 Comme là, effectivement, il a peut-être une vénéité de se présenter, etc.
01:32:14 Donc, il commence à faire le lien.
01:32:16 Là, pour l'instant, c'est purement électoral.
01:32:18 Il commence à faire le lien entre insécurité et immigration.
01:32:21 Mais le lien entre insécurité et immigration, si on ne le fait pas, ça veut dire qu'on se ment à soi-même.
01:32:28 Il est évident, ce lien.
01:32:29 Maintenant, on sait ce qu'est le macronisme.
01:32:32 Emmanuel Macron l'a théorisé.
01:32:33 Quand il a dit que dans une gare, il y a ceux qui ont réussi et ceux qui ne sont rien.
01:32:38 C'est-à-dire qu'il y a ceux qui ne sont pas victimes de l'insécurité.
01:32:41 Il y a ceux qui ne sont pas victimes de l'immigration et qui ont le droit à la parole.
01:32:45 Et il y a les autres qu'il faut mépriser, qu'il faut maltraiter, qui votent pour le Rassemblement National.
01:32:50 C'est ce mépris qui est insupportable.
01:32:52 Le mépris du peuple n'est pas tant chez Emmanuel Macron.
01:32:54 Ce qui fait qu'Emmanuel Macron est aussi populaire aujourd'hui.
01:32:56 On a l'impression qu'il y a les bons Français et les mauvais Français.
01:32:59 Et quand je vois qu'il veut faire un grand rendez-vous pour la nation,
01:33:03 qu'il commence à respecter tous les Français,
01:33:05 et peut-être qu'il sera légitime pour le faire.
01:33:07 Il n'y a pas de grand rendez-vous pour la nation.
01:33:09 Il est le premier à la défaire, la nation.
01:33:11 Il nous a dit il y a quelques années qu'il n'y avait pas de culture française.
01:33:13 Ça n'est pas propre à faire nation.
01:33:15 Monsieur Macron, arrête de se moquer du monde.
01:33:17 En attendant le grand rendez-vous pour la nation d'Emmanuel Macron,
01:33:20 un grand rendez-vous, c'est tout de suite face à beaucôté, juste après cette émission.
01:33:24 Un grand merci à tous les cinq d'avoir décrypté l'actualité, de l'analyser.
01:33:28 Merci à vous, téléspectateurs, d'avoir joué le jeu,
01:33:31 d'avoir participé à cette question que nous vous posions ce soir.
01:33:36 L'actualité continue sur notre antenne, face à beaucôté.
01:33:40 C'est tout de suite. Merci à Sabrina Slimani de m'avoir aidé à préparer cette émission.
01:33:43 À très vite.
01:33:45 ♪ ♪ ♪

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