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Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur : «J’ai toujours pensé qu’il y avait du racisme qui touchait tout le monde».

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Transcription
00:00 Gérald Darwana, après Edouard Philippe au journal du dimanche,
00:02 vous-même avez reconnu hier sur Brut l'existence d'un racisme anti-blanc
00:06 après le meurtre de Thomas Akrepol.
00:09 Cela a agité le débat public.
00:11 Est-ce que c'est la fin d'un tabou aujourd'hui ?
00:13 Moi, j'ai toujours pensé qu'il y avait du racisme et qu'il touchait tout le monde.
00:16 Il touche les Arabes, il touche les Noirs, il touche les Juifs,
00:19 il touche la communauté asiatique et il touche évidemment les Blancs.
00:21 Bien évidemment, le racisme par nature, c'est la peur de l'altérité.
00:24 C'est le refus de l'altérité et c'est la haine de l'altérité.
00:27 Donc évidemment qu'il y en a un contre les personnes de couleur blanche.
00:30 Personne ne dit le contraire.
00:31 J'ai été élu pendant 15 ans.
00:32 Personne ne dit le contraire ?
00:34 J'espère bien.
00:35 Une grande partie de la gauche ?
00:36 Ah bah si.
00:37 Beaucoup disent le contraire.
00:38 Ils sont dans le déni.
00:39 Moi, j'ai été élu local pendant très longtemps.
00:41 J'ai vu des choses comme maire,
00:43 des racisme qui touchait les Maghrébins,
00:45 qui touchait les Noirs et qui touchait bien évidemment aussi les Blancs.
00:48 Et ne pas le dire, ce n'est pas dire la vérité.
00:50 Mais ce qu'on peut le dire dans notre débat public sans être menacé,
00:52 à cette même place il y a quelques jours,
00:54 c'est la maire de Romand-sur-Isère, Madame Marie-Hélène Thoraval,
00:57 qui a évoqué ce racisme anti-Blanc,
00:58 qui a par ailleurs dénoncé une minorité,
01:01 a-t-elle dit, qui fait la loi dans le quartier de la Monnaie ?
01:03 Vous le savez, elle a été menacée de décapitation.
01:05 Et puis après des prises de parole dans la média,
01:07 elle a aussi été menacée en lui intimant de ne plus parler.
01:11 Je trouve que c'est fait dans une relative indifférence aujourd'hui
01:13 dans le débat public et politique.
01:15 Comment réagit le ministre de l'Intérieur ?
01:16 D'abord, elle est très courageuse, Madame le maire.
01:18 Nous avons eu des contacts avec elle.
01:20 J'ai constaté d'ailleurs qu'elle avait dit
01:21 que j'avais eu raison de parler d'en sauvagement.
01:23 Nous avons regardé sa sécurité.
01:27 Aujourd'hui, l'évaluation de sécurité montre qu'elle n'a pas
01:29 à être protégée par des services de police 24 heures sur 24.
01:31 Mais oui, nous la protégeons au sens où des consignes très strictes
01:34 ont été données à M. le préfet pour pouvoir la protéger.
01:36 C'est une maire très courageuse
01:37 et elle doit évidemment pouvoir dire ce qu'elle souhaite.
01:40 C'est vrai pour n'importe qui d'ailleurs,
01:41 sur des plateaux de télévision au nom de sa population.
01:43 Voilà. Moi, vous savez, j'étais maire de Tourcoing,
01:45 dans une ville qui est difficile également.
01:49 Les élus, ils reçoivent des menaces tous les jours.
01:51 Parce qu'il y a une forme, oui, d'en sauvagement contre eux.
01:54 Voilà. Et moi, je veux dire qu'ils soient du Rassemblement national à El-Effi.
01:57 Les élus de la démocratie, ils ont le droit de dire ce qu'ils souhaitent
01:59 et la police sera toujours là pour les protéger.
02:00 Vous assumez le rôle de maire de Tourcoing ?
02:03 [Musique]

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