Des artisans-taxis manifestaient lundi matin contre la nouvelle loi de finance de la Sécurité sociale, qui prévoit de mutualiser les trajets des patients médicalisés. A l'appel de l'Union nationale des taxis, des centaines de chauffeurs ont défilé à travers la France, ralentissant ou bloquant la circulation sur les grands axes de Paris, Marseille ou Bordeaux. En Ile-de-France, malgré des ralentissements sur l'A1 ou sur l'A4, le trafic est resté à son niveau de bouchons habituel, selon le site Sytadin. Ces taxis s'opposent à un article du budget de la Sécurité sociale (PLFSS), passé en force au Parlement début décembre. Le gouvernement veut pousser les patients à accepter une offre de transport sanitaire (véhicule sanitaire léger ou taxi conventionné) partagée avec un autre patient, via une plateforme en ligne. Sans raison médicale valable pour la refuser, les patients doivent faire l'avance de frais, et ne seront remboursés que sur la base du prix d'un transport partagé. Cette mesure ferait perdre certaines courses aux taxis, notamment en zone rurale, où le transport médical représente une part importante de leur chiffre d'affaires.
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00:00 - On dit non ! - Non !
00:03 - Non ! - Non !
00:06 ...
00:32 - Ca marche pas.
00:34 ...
00:41 - Cette réforme, elle dit quoi ?
00:42 Elle dit très simplement que dorénavant, c'est au taxi
00:45 d'imposer aux malades qu'on transporte quotidiennement
00:48 d'être transportés dans un covoiturage.
00:51 Nous, aujourd'hui, on est mobilisés pour dire non.
00:53 C'est pas à nous de porter la responsabilité de dire aux malades,
00:55 la personne vulnérable qui est déjà en difficulté,
00:57 qui se rend dans un centre de soins,
00:59 vous allez devoir partager votre taxi.
01:01 On a des patients qui, selon leur état de santé,
01:04 peuvent pas attendre plusieurs heures.
01:05 Vous avez des patients que vous emmenez en chimiothérapie le matin,
01:08 qui vont faire une chimio,
01:09 et parfois, donc, on va les faire attendre plusieurs heures
01:11 avec cette mesure pour leur retour à domicile
01:13 parce qu'on va devoir attendre un second patient, par exemple.
01:15 Et c'est pareil pour l'aller, on va leur faire faire des détours
01:17 de plusieurs kilomètres.
01:18 Franchement, c'est vraiment du grand n'importe quoi.
01:20 Et j'ai l'impression que, sous prétexte de vouloir faire des économies,
01:27 ils ne pensent pas du tout aux patients.
01:29 Là, c'est même pas une question du taxi,
01:31 parce que nous, on sera payés, on sera payés.
01:33 Mais par contre, le patient, le pauvre,
01:36 on a l'impression que c'est du bétail.
01:37 ...