Abib Sy très remonté contre le président Macron

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Transcript
00:00 Je me pose d'ailleurs la question de savoir est-ce que dans le Gota politique français,
00:11 il existe vraiment des stratégies, des intellectuels qui réfléchissent en profondeur pour comprendre
00:23 la situation en Afrique, pour comprendre les désidératas de notre jeunesse.
00:34 L'Afrique a changé et le Sénégal avec la configuration sociologique de la politique
00:47 a changé.
00:48 Le Sénégal de Senghor n'est plus le Sénégal de 2023.
00:57 Le Sénégal d'Abdou Diouf n'est plus le Sénégal des jeunes El Hadj Malik Ndiaye.
01:08 Le Sénégal d'Abdoulaye Ouad n'est plus le Sénégal d'Ousmane Sonko.
01:16 Et je crois que parce que le changement est tellement brusque, profond, qu'il ne donne
01:26 pas le temps à leur stratégie de faire la bonne réflexion.
01:31 Sinon, nous ne pensons pas qu'un pays aussi grand que la France puisse avoir de telles
01:41 attitudes et de tels comportements par rapport à notre pays.
01:47 Vous avez vu, vécu avec nous tout récemment, la visite du président Macky Sall à France
01:58 où il a été nommé de fait par le président Macron, envoyé spécial des quatre paix.
02:04 Nous nous sommes indignés et nous avons écrit une lettre ouverte au président Macron.
02:15 On croyait qu'on serait entendu et compris, mais tel ne semble pas être le cas.
02:23 Tel ne semble pas être le cas parce que le 7 du mois passé, le 1er mai à Modoba,
02:40 candidat attitré de l'Alliance au pouvoir, s'est rendu à Paris au nom d'un prétendu
02:49 séminaire intergouvernemental, cinquième édition.
02:54 Mais, Diandre, quand même, est-ce que vous avez eu souvenance d'un séminaire intergouvernemental
03:02 entre la France et le Sénégal ici à Dakar ? Moi, je ne m'en souviens pas.
03:06 Or, la France, le Sénégal, fait partie des pays les plus importants qui accueillent les
03:18 investissements français.
03:20 On aurait compris qu'au nom de sauvegarde de ses intérêts, de ses investissements,
03:30 et de promouvoir la rentabilité, au moins que la France aurait une fois décidé de venir
03:38 au Sénégal pour tenir un séminaire intergouvernemental.
03:41 Dans le cadre du respect entre les États, du respect entre les peuples, mais oui, comme
03:51 toujours, on se présente comme étant un État faible, qui n'a pas confiance en lui et qui
03:59 croit toujours à la politique de la mer tendue.
04:01 Cela, c'est fini.
04:05 Il faut qu'on le comprenne.
04:07 Et qu'est-ce qu'ils veulent ?
04:10 Tout récemment, quand le président Matissale a reçu Marine Le Pen, il semble que la France
04:20 n'était pas contente.
04:21 Le pouvoir français a, paraît-il, produit des frictions entre nos deux chefs d'État.
04:33 Alors, on avait cru que la France avait compris, parce que des collaborateurs du président
04:43 Macron ont été envoyés auprès du président Ousmane Sonko.
04:47 Vous vous souvenez ? Ils ont eu des échanges pendant des heures.
04:53 Cela n'a pas plu au président Matissale.
04:57 Et il semble que même ceux qui avaient effectué cette visite, après, ont changé de poste.
05:05 On les a affectés ailleurs, au retour de Paris.
05:09 Et ils veulent que nous, opposition, quand la France reçoit le premier ministre à trois
05:16 mains de l'élection présidentielle, le premier ministre qui est le candidat du pouvoir, de
05:23 la coalition au pouvoir, ils veulent que nous, opposition, on croise les bras ou bien on
05:29 ferme les yeux et qu'on applaudisse.
05:31 Non, ce n'est pas possible.
05:32 Nous considérons cela comme une ingérence.
05:36 Ils savent bien ce qu'ils font et nous aussi nous savons ce qu'ils font parce que nous
05:40 avons fait l'état, nous aussi.
05:41 Alors, je ne comprends pas, nous ne comprenons pas que la France, qui a des difficultés
05:53 un peu partout en Afrique et particulièrement en Afrique de l'Ouest, puisse se jouer d'un
05:59 pays aussi stratégique que le Sénégal.
06:02 Ce n'est pas possible.
06:06 C'est pour cela que nous demandons aux autorités de l'État français, c'est la moindre des
06:16 choses quand même, de nous respecter en tant qu'opposition parce que vu l'élan populaire,
06:27 vu aujourd'hui l'expression de la grande majorité des jeunes, le mécontentement des
06:33 Sénégalais, les difficultés économiques, un budget qui n'est pas sincère dont on vient
06:40 de vous faire la description.
06:42 Les Sénégalais qui ne mangent plus à leur faim, qui n'arrivent plus à se soigner, vu
06:52 tout cela, on doit avoir quand même l'intelligence de comprendre que le pouvoir va changer de
06:58 main en 2024.
07:00 La France doit comprendre qu'au mois d'avril 2024, c'est à nous qu'elle va s'adresser,
07:12 ce n'est pas à Matissa Loura ou à Moudouba.
07:15 Et pour cela, il faudrait, je le répète, beaucoup plus de considération et de respect
07:23 à notre égard parce que c'est nous qui allons définir le futur de la coopération avec
07:30 la France.
07:31 Ce ne sera pas à Moudouba.
07:34 Par conséquent, je crois que nous avons écrit, nous avons parlé à plusieurs reprises et
07:45 nous croyons que cette fois-ci, on sera bien entendu et bien compris.
07:53 La France est un partenaire que nous respectons.
07:56 Nous n'avons pas dit que nous allons couper les relations avec la France, c'est inimaginable.
08:01 Mais on va coopérer dans le cadre d'un partenariat, comme on dit, win-win, gagnant-gagnant, parce
08:11 que c'est ce que veulent les populations sénégalaises, c'est ce que veulent les populations
08:16 africaines.
08:17 Chacun y trouve son intérêt.
08:19 Et pour cela, il faudrait, je crois, encore plus d'intelligence, excusez-moi, plus de
08:30 vision, plus de compréhension de comment marchent aujourd'hui nos États.
08:39 S'il était là, rien que voir ces journalistes, la moenda c'est combien ? Certainement 19,
08:48 20 ans, 21 ans.
08:50 C'est ça qui est représentatif de la population sénégalaise.
08:55 Vous n'avez pas connu la colonisation, vous n'avez pas connu la domination.
09:01 Vous vous exprimez pour être des jeunes souverains qui maîtrisent leur pays, qui maîtrisent
09:11 leur destin.
09:12 Un pays où les ressources seront investies pour les jeunes de façon particulière, parce
09:20 que c'est ça l'avenir, et dans tous les domaines.
09:25 Et pour cela, nous, en tant que responsables politiques, faites-nous confiance.
09:33 Nous sommes dans ce combat, nous sommes dans cette lutte, nous sommes dans cette voie,
09:40 et c'est pour cela que nous nous battons pour notre pays.
09:43 Voilà, M.
09:44 le Président.
09:45 Bon, est-ce que ça nécessite le Wolof ? Parce que moi je m'adresse à eux.
09:55 C'est bon de prendre les Sénégalais à tes mots.
09:58 Mon jeune frère, à nouveau, est tellement fort en Wolof.
10:01 Deux mots.
10:02 Deux mots en Wolof.
10:03 Bon, on va essayer deux mots en Wolof, comme me l'exige le Président.
10:09 Alors, pour parler un peu de notre relation avec la France.
10:16 Je pense que les gens ne savent plus ce qui se passe en Afrique.
10:23 Je ne vois plus les gens qui sont là-bas, qui ont des compétences difficiles à comprendre,
10:31 à entendre, ce que vous savez que c'est notre pays.
10:35 Si on part de l'Afrique, on va perdre beaucoup de gens, surtout en Afrique de l'Ouest.
10:42 Le Sénégal est un pays qui est très, très fort, un pays qui est comme la Combi,
10:48 où tout le monde veut se battre.
10:50 La France veut nous battre.
10:51 Nous, on ne le fera pas.
10:54 Tout récemment, Marine Le Pen, qui est l'opposant de la France,
11:00 a reçu le président Macron, mais il n'y a pas eu le président Macron.
11:05 C'est ce que nous avons vu.
11:09 Le président Macron, nous avons compris qu'il allait venir ici pour faire des conseils,
11:15 pour chercher le président Ousmane Sonko, pour faire des discussions.
11:19 Il n'y a pas eu le président Macron.
11:23 Il est venu pour dire que Macron allait venir ici pour faire des conseils.
11:30 Nous voulons que, si nous sommes allés à Moudouba,
11:34 le premier ministre de l'Ouest sera le candidat.
11:38 Nous allons nous battre.
11:39 Ce n'est pas possible.
11:40 C'est ce que nous avons dit lors de l'élection sénégalaise.
11:44 Il est de notoriété, reconnu par tout le monde, accepté.
11:48 C'est la perception qu'à Moudouba, il est vu comme le candidat de la France.
11:55 Tout le monde a dit que Macron allait venir.
11:57 À Moudouba, le candidat de la France, il est venu.
12:00 Ce que je voulais ajouter, il se dit qu'au mois de janvier,
12:12 il y aura un forum international à Dakar, paraît-il.
12:17 La France sera là, les autorités, peut-être le président Macron,
12:21 et d'autres chefs d'État, pour essayer de faire la promotion du président Macky Sall
12:29 après l'exercice du pouvoir, dans le cadre, je crois, de la nouvelle finance économique
12:37 et de représentation au G20.
12:40 En même temps, adouber leur candidat à Moudouba.
12:44 Ça se dit, on va vérifier, on attend au mois de janvier.
12:47 De toute façon, quand cela se produira au mois de janvier,
12:50 retenez et dites qu'Abidjib nous l'avait dit.
12:53 On verra bien.
12:55 Donc, nous, nous faisons ça.
13:02 C'est ce que vous savez, c'est la politique intérieure du Sénégal.
13:06 Mais nous, nous respectons.
13:08 Quand la France fait une élection, personne ne l'écoute, ni les autorités, ni les gouvernements, ni l'opposition.
13:16 On fait des séminaires.
13:19 Et ces séminaires, je ne l'ai jamais vu,
13:22 on dit que c'est un séminaire entre le gouvernement de la France et le Sénégal.
13:25 On l'a fait ici, à Dakar, ou ailleurs ?
13:27 Ici, au Sénégal.
13:29 Et la France, nous avons une deuxième carrière.
13:33 Ce qu'on a ici, c'est l'investissement, qui ne l'a pas fait.
13:36 Mais nous, nous allons toujours y aller, même les pauvres,
13:40 les pauvres, c'est pas normal.
13:43 Alors, nous devons comprendre que le Sénégal doit être supplié.
13:48 L'Afrique doit être suppliée.
13:51 Les enfants qui sont ici,
13:53 qui ont 19 ans,
13:56 je ne sais pas comment on dit ça,
13:59 âge moyen,
14:01 âge moyen, au Sénégal,
14:03 il faut qu'ils aient un bureau,
14:05 les enfants.
14:07 Nous, on ne sait pas,
14:09 ce que vous savez, qu'il y a une relation entre la France et le Sénégal,
14:11 on ne le sait pas.
14:13 On veut qu'ils se réunissent.
14:15 Se réunissent.
14:17 Ce qui est en pétrole, on le réunit.
14:19 Ce qui est en gaz, on le réunit.
14:21 Ce qui est en zircon, on le réunit.
14:23 Ce qui est en fer, on le réunit.
14:25 Ce qui est en diamant, on le réunit.
14:28 Si la France ne comprend pas ça, elle ne sait rien.
14:31 Ce sont nos amis,
14:34 ils sont là pour nous.
14:36 Si vous voulez un visa,
14:39 si vous voulez un visa pour aller à l'étranger,
14:42 pour aller à la maison,
14:44 pour aller à la maison,
14:46 pour aller à la maison,
14:48 pour aller à la maison,
14:50 pour aller à la maison,
14:52 pour aller à la maison,
14:54 vous croyez que ça va continuer?
14:56 Si vous croyez que ça va continuer,
14:58 on va le réunir.
15:00 Alors, c'est ça.
15:02 C'est ce que nous voulions dire.
15:06 Et j'espère que la France va nous écouter.
15:09 Parce que dès que le président Macron
15:11 va être ouvert,
15:13 nous l'aurons entendu.
15:15 Nous allons le dire.
15:17 J'espère que la France va nous écouter.
15:19 Merci.
15:21 Nous avons été rejoints par le président Birame Souley,
15:25 qui est membre de l'ACOS,
15:27 et qui est candidat à la candidature,
15:29 président du groupe parlementaire.

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