Des crimes odieux ravagent la Côte d'Ivoire depuis quelques mois, le psychologue Nour BAKAYOKO tente de nous expliquer ce phénomène.
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00:00 Après des cas de suicides successifs courant janvier, l'histoire du pyromane qui incendiait
00:04 les véhicules survenus dans le mois d'octobre, la société ivoirienne fait face à une série
00:09 d'assassinats depuis le mois de novembre.
00:11 En moins d'un mois, on enregistre un double meurtre d'une institutrice et de son fils,
00:16 un double meurtre d'une douanière de 53 ans et son aîné de 59 ans et du meurtre
00:21 d'une autre dame, vendeuse de bijoux.
00:23 Ces personnes ont été retrouvées mutilées par des présumés coupables, qui sont malheureusement
00:27 des jeunes hommes dont l'âge varie entre 17 et 35 ans.
00:31 Face à ces tristes incidents, nous nous sommes tournés vers un psychologue pour avoir des
00:35 explications.
00:36 Le cas de la personne qui brûlait la voiture, vous voyez que cette personne va l'arrêter,
00:52 on la met en prison, c'est important qu'il aie une prise en charge là-bas pour que lorsqu'il
00:55 ressorte, il puisse ressortir sain parce que la prison peut le regarder dans son trouble
01:01 en question.
01:02 Pour le cas de l'instituteur qui a assassiné sa collègue, il nous est revenu qu'il a eu
01:10 les antécédents de problèmes de santé mentale et ces problèmes n'ont pas été pris en
01:14 compte et on a laissé cette personne là, on l'a plutôt affectée ailleurs et on a
01:18 vu les conséquences.
01:19 Le cas du meurtre de la marâthe de sa soeur commise par le jeune adolescent, les hypothèses
01:25 déjà qu'on pourrait avancer, c'est que quand on dit sa marâthe, c'est que ce n'est
01:30 pas sa vraie mère.
01:31 Donc on est dans une situation de famille recomposée.
01:33 Donc, quelles étaient plutôt les relations avec l'enfant en question et puis quelles
01:38 étaient aussi les ressentis de l'enfant vis-à-vis de cette personne là.
01:45 Aussi, comment l'enfant était traité déjà à la maison et puis est-ce que l'enfant
01:50 on l'a bien surveillé parce qu'il nous est revenu aussi des cas de prise de superfiant.
01:56 Généralement, tout le monde veut lier tout ce qui arrive à des problèmes d'ordre
02:00 psychique.
02:01 Il peut arriver qu'on puisse commettre un meurtre par vengeance.
02:06 Ça peut arriver aussi par nervosité, c'est-à-dire impulsif.
02:10 On peut commettre aussi ce meurtre-là pour pouvoir cacher quelque chose.
02:13 Vous voyez par exemple pour le cas de l'instituteur, quand il a assassiné la dame, son fils était
02:18 là.
02:19 Donc du coup, il était obligé de l'éliminer aussi pour éviter qu'il soit dénoncé.
02:24 Ce sont les femmes qui sont victimes par rapport à tout ce que nous avons vu.
02:29 Il y a d'autres qui sont, je veux dire, plus agressifs avec les femmes parce qu'on a défini
02:33 la femme comme un objet de possession.
02:35 Et vous allez voir que ces adolescents-là, ils sont déjà en perte de repère parce
02:41 que la société leur a montré que voilà comment les choses doivent s'obtenir et
02:46 ce ne sont pas des choses assez nobles.
02:47 Donc, vous allez voir qu'il y a d'autres qui sont des brouteurs.
02:50 Il y a d'autres qui sont dans l'alcool ou encore dans les drogues parce qu'on a défini
02:55 ça comme un moyen pour pouvoir oublier les problèmes.
02:59 Quand on parle par exemple d'aller voir le psychologue, ce n'est pas forcément que
03:02 la personne présente un trouble.
03:03 La personne peut présenter des incompréhensions à elle-même, son niveau.
03:06 La personne peut présenter des problèmes au niveau de la gestion des émotions et même
03:10 la gestion des attitudes.
03:11 Très souvent, pour la santé physique, tout le monde est mobilisé parce que ce sont des
03:16 éléments qui se voient à l'œil, à l'œil nu comme ça.
03:18 Mais quand il s'agit de la santé mentale, tout le monde se désintéresse un peu alors
03:23 que c'est le mental qui guide le physique.
03:26 Voilà pourquoi il est important déjà que l'État puisse songer à mettre des psychologues
03:31 dans les établissements scolaires pour pouvoir rattraper certaines choses.
03:35 Quand il y a ces cas de meurtre, en réalité, le bourreau, il est en prison.
03:40 Peut-être qu'il doit bénéficier d'une prise en charge en prison là-bas.
03:43 Si c'est en tête, il doit ressortir.
03:44 Tout son entourage aussi a besoin d'une prise en charge.
03:48 Pourquoi ? Parce qu'il y a des gens qui sont témoins de violences, qui sont traumatisés.
03:53 Et derrière ça, il faut dire que par rapport au climat de violences, que l'État va aussi
03:57 réguler de façon plus drastique le monde des réseaux sociaux.
04:03 Donc l'État doit prendre ses responsabilités déjà à ce niveau-là.
04:06 Et aussi à ne pas promouvoir l'impunité.
04:10 Parce que si quelqu'un a fait quelque chose, c'est mauvais.
04:13 La personne est censée être en prison.
04:15 Et que la personne n'est pas en prison, qu'on voit la personne dehors, c'est que les enfants
04:19 et surtout les adolescents vont se dire "non, on peut tout faire alors".
04:22 Donc, il y a un programme national de santé mentale.
04:25 Ça existe.
04:27 Je pense que l'État peut s'appuyer sur ce programme-là pour pouvoir s'occuper de la
04:32 santé mentale des populations.
04:34 [Musique]
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