ISEREMAG - 12/23 - SPECTACLE, AVIATION, RESTAURATION COLLECTIVE, EXPOSITION

  • l’année dernière
Dans ce nouveau numéro, un tour d'horizon des actions du département en matière de spectacles et une visite dans les coulisses de la MC2, l'une des 12 scènes ressources , qui propose aussi résidences et représentations en dehors de ses murs. Découvrez aussi comment sont préparés les légumes locaux avant d'être livrés dans les cuisines centrales puis les collèges, et l'exposition "Alpins, 7000 ans d'histoires" au Musée dauphinois.
Transcript
00:00 [Musique]
00:27 Bonjour à tous et bienvenue dans ce nouveau numéro d'Isermag,
00:30 l'émission qui se jette à corps perdu dans le magazine Isermag
00:34 pour en ressortir en image quelques-uns des meilleurs sujets.
00:37 Le dossier de ce numéro 43 est consacré à la culture et au spectacle.
00:42 C'est pourquoi je me trouve ici devant la MC2 de Grenoble,
00:46 la première maison de la culture inaugurée en 1968
00:49 par le ministre de la culture de l'époque, l'écrivain André Malraux.
00:53 Le vice-président en charge de la culture et du patrimoine au département,
00:57 Patrick Curteau, n'est pas très loin.
00:59 Mais avant de le rejoindre, on jette un œil au sommaire.
01:02 [Musique]
01:04 Le département investit 7 millions d'euros et donne des ailes à l'ENAC.
01:08 Atenant à l'aéroport Grenoble Alpizère,
01:10 l'École nationale de l'aviation civile modernise son centre de formation
01:14 et bénéficie de nouveaux locaux.
01:16 Quatre unités mitoyennes qui comprennent un pôle d'hébergement,
01:19 un atelier, un hangar, des salles de cours et des simulateurs de vol.
01:22 Épluchés, lavés, découpés, avant de passer à la casserole,
01:26 les légumes, les fruits et même les légumineuses
01:28 sont préparés par l'équipe d'Abbé Epluche.
01:31 La légumerie se fournit principalement chez les maraîchers de l'Isère
01:34 pour leur permettre d'avoir accès au marché de la restauration collective.
01:38 Le département est leur premier client.
01:40 Et puis prenez de la hauteur grâce à la nouvelle exposition permanente
01:43 du musée dauphinois.
01:45 Les alpins racontent 7000 ans d'histoire
01:47 au travers d'objets plus ou moins insolites.
01:50 Une statuette du diable, le piolet de Gaspar de la Mèche
01:53 ou encore des cartes postales à kits.
01:55 Et puis aussi des vidéos pour se plonger dans le quotidien des habitants.
01:59 - Bonjour Patrick Curtaud. - Bonjour.
02:13 - On vient donc de s'installer confortablement dans une des salles de la MC2.
02:18 Cette fameuse salle d'où tout est parti un petit peu pour la culture en Isère en 1968.
02:25 Alors, étant bien changé depuis 2015,
02:28 le département s'engage pour la culture et singulièrement le spectacle.
02:33 Pourquoi avoir fait ce choix ?
02:35 - Tout simplement parce qu'on part du principe
02:37 qu'il y a toute une partie du département qui est quelquefois oubliée
02:42 dans l'organisation du spectacle tout vivant.
02:45 Et notre principe dès le départ, dès qu'on a été élus en 2015 avec Jean-Pierre Larvier,
02:48 c'était de dire la culture pour tous et la culture partout.
02:52 C'est-à-dire pas uniquement à Grenoble, à Bourgogne, à Vienne, dans le pays rossillonnais, etc.
02:56 Mais également dans les zones de montagne, dans les zones rurales
02:59 où il est plus difficile pour les habitants de se rendre dans une activité, d'aller dans un spectacle.
03:04 Ne serait-ce que d'aller au cinéma, parce que souvent les cinémas il n'y en a pas.
03:07 Mais d'aller à un concert, d'aller assister à un spectacle théâtral.
03:13 Et l'idée c'était de dire, au lieu de faire en sorte que les gens aient des difficultés
03:18 ou ne puissent pas prendre leur voiture pour venir à Grenoble, pour venir à Vienne ou ailleurs,
03:22 c'était d'amener le spectacle vivant dans leur territoire, dans leur commune,
03:27 justement en lien, en collaboration, en partenariat avec ou les communes ou les intercommunalités.
03:33 - Pourquoi c'est important que les Iserois puissent aller au spectacle ?
03:37 Qu'est-ce que ça apporte le spectacle, la culture dans la vie ?
03:40 - On appelle ça le spectacle vivant. Donc le spectacle vivant c'est la vie.
03:45 Et je ne vois pas pourquoi, et on ne voit pas pourquoi,
03:47 certains pourraient profiter justement de ce spectacle vivant et pas d'autres.
03:51 Donc c'est la raison pour laquelle on a mis en place tout un tas de dispositifs
03:54 pour faciliter justement la vie des 1,3 millions d'Iserois.
03:58 Alors ils ne vont peut-être pas tous au spectacle,
04:00 mais au moins de leur permettre d'y aller le plus souvent possible.
04:03 - Alors on va voir comment ça se manifeste financièrement d'abord,
04:06 avec une enveloppe assez importante, conséquente.
04:09 - Conséquente, on consacre au spectacle vivant, notamment en 2023,
04:12 on a consacré 23 millions d'euros. Donc c'est quand même quelque chose d'important.
04:17 Et sur ces 23 millions d'euros, ça comprend aussi bien les concerts,
04:21 ça comprend les spectacles de théâtre, ça comprend les spectacles de danse, etc.
04:26 Avec des dispositifs totalement différents en fonction justement des besoins des territoires
04:31 et éventuellement des besoins des habitants.
04:34 - Alors ça permet d'aller à la rencontre des habitants, des scolaires aussi ?
04:39 Tout ce que vous avez mis en place, c'est dans les EHPAD ?
04:42 - Alors dans les EHPAD, c'est un peu plus compliqué,
04:44 parce que c'est surtout à la demande des responsables, des directeurs ou directrices d'EHPAD,
04:48 et éventuellement des familles aussi.
04:50 Mais on a mis en place un système qui permet justement,
04:54 par des financements auprès de compagnies théâtrales, de compagnies de danse,
04:59 de compagnies différentes et scéniques artistiques,
05:01 d'aller justement à tel ou tel endroit en apportant un financement,
05:05 notamment pour les compagnies en résidence de territoire, sur trois ans.
05:09 Et quand ces compagnies travaillent également avec des collèges,
05:12 il y a entre guillemets un bonus financier pour permettre justement à ces compagnies
05:16 d'aller dans un, deux ou trois collèges de leur territoire,
05:19 du territoire dans lequel ils vont travailler pendant ces trois années.
05:22 - C'est important ces aides à la création, parce qu'on le sait,
05:25 la vie d'artiste est pleine d'incertitudes ?
05:27 - Alors, non seulement la vie d'artiste est pleine d'incertitudes,
05:29 mais tous ceux qui travaillent avec des artistes aussi sont pleins d'incertitudes.
05:32 Ce sont les intermittents du spectacle, et ceux-ci, on ne les oublie pas.
05:35 Mais pour revenir justement aux artistes eux-mêmes,
05:37 si on n'avait pas mis en place ces dispositifs,
05:40 peut-être que certains seraient partis ailleurs, dans d'autres départements de France,
05:44 où on n'aurait tout simplement pas la possibilité de se produire,
05:47 de présenter des spectacles.
05:49 Et nous ne faisons appel qu'à des comédiens, qu'à des artistes professionnels.
05:54 C'est important parce que l'amateur a le droit d'exister,
05:57 mais l'amateur, ce n'est pas son métier.
05:59 - Vous avez aussi des aides à la diffusion,
06:02 il y a une quarantaine d'équipements, ou de saisons culturelles, qui sont financées,
06:05 et puis il y a 12 salles de spectacles, identifiées comme scènes-ressources.
06:09 Qu'est-ce que ça veut dire ?
06:10 - Alors, ces scènes-ressources, il y en a un peu partout dans le département,
06:14 l'AMC2 en fait partie, le Théâtre Transformpense à Ravienne,
06:17 le Théâtre du Velin à Villefontaine, la rampe Echirol, etc.
06:21 Ce sont des lieux où il y a une garantie d'avoir un travail qui est fait en amont
06:28 entre le lieu de diffusion et les compagnies,
06:32 justement pour garantir en quelque sorte la qualité
06:36 et garantir le fait qu'ils vont s'adresser également à toutes sortes de publics,
06:40 et pas seulement à leur public habituel.
06:42 Il est important de s'adresser aux plus jeunes,
06:44 s'adresser aux gens plus âgés, éventuellement,
06:46 alors pas forcément en Ehpad, mais de faciliter aussi la venue
06:49 dans un lieu de spectacle, dans un théâtre,
06:52 des spectateurs d'un autre âge, d'un certain âge,
06:57 qui ont des difficultés parfois à se déplacer,
07:00 et cependant les lieux de diffusion organisent leur déplacement.
07:03 - Et puis ces spectacles, il y a aussi tout ce qui va autour,
07:06 avec la répétition, les artistes s'installent pendant plusieurs jours dans un village,
07:10 ça fait aussi vivre le village, tout ça ?
07:12 - Alors ça, c'est un autre type de résidence,
07:16 c'est peut-être une résidence sur quelques jours,
07:19 pendant l'été, par exemple, dans le cadre d'un festival.
07:22 On a en Isère pratiquement 85 festivals.
07:26 Alors on a les grosses machines, Jazz à Vienne, le Festival Berlioz,
07:30 mais on a aussi de petits festivals qui vivent grâce justement
07:34 au travail qui est fait dans ces communes,
07:36 dans les communes rurales et communes de montagne de l'Isère.
07:38 - Donc vous aidez un certain nombre de festivals
07:41 qui se passent souvent l'été, mais pas que ?
07:43 - Oui, la plupart ont lieu l'été, naturellement,
07:45 mais c'est vrai qu'il est important d'aider ce type d'activité.
07:49 En plus, il y a un impact économique quand on organise un festival,
07:55 même un festival de petite taille dans un territoire rural,
07:59 il y a automatiquement une attractivité sur ce festival
08:04 et ça génère une activité économique également.
08:07 - Alors on a parlé de la musique, du théâtre, de la danse,
08:10 les arts visuels ne sont pas oubliés non plus, le cinéma ?
08:13 - Alors les arts visuels ne sont pas oubliés, le cinéma,
08:15 d'ailleurs je ne sais pas si on a pu voir ces derniers temps,
08:18 il y a eu l'ouverture d'une salle après sa rénovation à Bourpaire,
08:21 prochainement il va y avoir l'ouverture d'un cinéma
08:24 donc rénové, reconstruit au péage de Roussillon,
08:27 ça a mis un certain temps, mais ça se fait
08:30 et c'est important d'avoir ça sur les territoires.
08:32 En matière de spectacle visuel, on va dire d'art visuel exactement,
08:38 on a aussi ce qu'on fait en matière d'un contemporain.
08:41 En Isère, on a à peu près une douzaine de salles dédiées à l'art contemporain.
08:45 On les aide toutes à un niveau plus ou moins différent
08:50 et on consacre à peu près, pas loin d'un million d'euros,
08:53 chaque année justement à aider l'art contemporain
08:56 avec la création depuis maintenant 5 ans d'un prix départemental d'art contemporain
09:00 en lien avec le lieu de résidence artistique Maudit Sabata
09:03 qui se trouve à Saint-Blond.
09:05 - Quand vous vous rendez dans les salles, sur les festivals,
09:08 sur ces événements, est-ce que vous avez l'impression
09:11 d'avoir réussi votre pari, Patrick Curtaud ?
09:13 - Quand on veut souhaiter des gens, ça suffit.
09:15 Souhaiter des spectateurs, ça suffit.
09:17 On se dit, les organisateurs du festival, ils ont gagné,
09:20 mais nous aussi on a gagné dans le soutien qu'on apporte à l'art vivant.
09:24 - Merci beaucoup, Patrick Curtaud. - Merci à vous.
09:26 Musique douce
09:29 - Une partie de la politique du département en faveur du spectacle vivant
09:36 est confiée à AIDA qui organise les Allées Chantes,
09:40 le Festival Berlioz ou encore le concours international Olivier Mession
09:44 qui met à l'honneur des jeunes pianistes du monde entier
09:47 et la musique du XXe siècle.
09:49 Il s'est tenu très récemment dans ce magnifique auditorium
09:53 à l'acoustique incroyable et cette année c'est un Français,
09:56 Orlando Bass, qui a remporté le premier prix.
09:59 Musique douce
10:02 Et là on vient d'assister à une petite séance d'accordage du piano
10:19 de l'orchestre symphonique de la radio de Francfort
10:23 qui va se produire dans quelques heures.
10:26 Musique douce
10:29 Musique jazz
10:35 Ce qui est bien grâce à la culture c'est que ça permet aussi de voyager
10:41 après Francfort, juste derrière moi,
10:44 c'est une troupe franco-brésilienne qui répète le collectif artistique Spectrolab
10:50 dont une partie a traversé l'Atlantique pour venir se produire en Isère
10:56 et très certainement en avion.
10:58 Des futurs pilotes se forment actuellement sur le site de l'aéroport Grenoble-Isère
11:03 où l'École nationale de l'aviation civile de Grenoble entame une nouvelle ère.
11:08 Créé il y a près de 50 ans, le site isérois de l'ENA
11:12 qui passe du nord de l'aéroport au sud avec de nouveaux bâtiments,
11:17 un centre de formation, un lieu d'hébergement,
11:20 le tout avec vue sur la piste et le ciel
11:24 et dans lequel le département de l'Isère a investi 7 millions d'euros.
11:29 Voyez le reportage de Jérémie Pinard.
11:31 C'était un rêve d'enfant, devenir pilote est désormais une réalité pour les élèves de l'ENAQ.
11:38 Situé sur l'aéroport de Grenoble-Isère, l'École nationale d'aviation civile
11:43 informe depuis 1975 des pilotes de ligne, de l'armée de l'air et des cadets d'Air France.
11:48 Ici on est essentiellement sur la formation pilotage.
11:51 Il y a une spécificité à Grenoble par contre, c'est là où on fait tout ce qui va être
11:55 sensibilisation, qualification au vol montagne évidemment.
11:59 Là où on est placé, on a des avions pour faire ça.
12:03 Donc le vol montagne ça restera la spécialité, une spécificité de Grenoble-Isère.
12:09 Avant de voler au grand air, les élèves devront passer par le simulateur plus vrai que nature.
12:13 Lieux, météo, modèle d'avion, pannes accidentelles, tout est modulable pour mettre les élèves dans des conditions réelles.
12:19 Mettre l'élève aussi dans une vraie situation de vol, qu'il aura à découvrir,
12:24 qu'on lui enseigne et qui va lui permettre plus tard d'être plus performant
12:29 pour gérer des situations un peu anodines, c'est la grosse différence.
12:33 Donc ça fait gagner du temps, ce qui va permettre de faire beaucoup plus de procédures
12:36 dans le simulateur que dans la vraie vie.
12:38 Alors que l'ENAG de Grenoble était menacée de fermeture en 2017 car trop vétuste et trop coûteux,
12:43 l'État et les collectivités ont mis la main à la poche pour sauver le site.
12:47 Un investissement de 15 millions d'euros qui a permis de construire un nouveau centre
12:51 accompagné de sa résidence étudiante.
12:53 Pour le département et en tout cas pour la majorité du département,
12:57 aujourd'hui nous souhaitons conserver ce centre, nous en sommes fiers.
13:01 Je le rappelle, c'est une école d'excellence, donc nous sommes très heureux de l'avoir
13:06 sur le site de l'aéroport de Grenoble Alpes-Isère et aussi parce que cela permet
13:12 d'avoir un aéroport qui continue sa mission commerciale.
13:16 Avec une petite révolution technologique et écologique, un avion électrique.
13:20 Le Vélis Electro, plus léger, moins bruyant, moins polluant, devrait progressivement
13:24 remplacer tous les appareils de l'école.
13:26 C'est d'ailleurs le seul certifié au monde.
13:28 Alors pas le seul modèle, parce qu'il y en a de nombreux modèles construits comme celui-ci,
13:32 mais c'est le seul certifié qui permet de faire de l'école en aéroclub, en école de pilotage.
13:37 Les NAG de Grenoble comptent parmi les 9 sites présents dans toute la France
13:41 et représentent à ce jour encore 50% de l'activité de l'aéroport.
13:56 On s'installe à présent à la cantine de la MC2 pour parler légumes, mais aussi légumineuses.
14:02 Des produits sains locaux à faible impact environnemental qui, grâce au partenariat du département
14:08 et d'Abbé Epluche, font le bonheur des collégiens du Sud-Isère.
14:13 Abbé Epluche, c'est la première légumerie de France.
14:16 Elle est installée au Fontanil-Cornillon. Présentation avec Mirko Pesci.
14:24 Potimarron, carottes et choux, les légumes d'hiver sont dans toutes les cantines iséroises.
14:29 Mais avant d'être servis, le légume brut est traité par Abbé Epluche.
14:34 Créée en 2012, la légumerie du Fontanil-Cornillon a pour but de tisser un lien
14:39 entre les producteurs locaux et les cuisines collectives.
14:43 C'est vraiment un travail qui va vraiment de la source, c'est-à-dire du producteur,
14:46 qui nous amène ses légumes lui-même ici.
14:48 Nous ensuite, on va les stocker, on va les éplucher, les laver, les couper, les conditionner
14:54 et les renvoyer dans les cantines. On a tous nos légumes de garde qui sont là.
14:57 C'est la plus grosse période pour nous, paradoxalement, l'hiver de légumes,
15:00 puisque c'est là où on a le plus de légumes. Au printemps, on a peu de légumes
15:02 parce que tous les légumes de garde sont épuisés.
15:05 Alors pour travailler toute l'année, l'entreprise a lancé une conserverie
15:09 et y prépare des légumineuses. Riches en protéines, elles peuvent remplacer la viande
15:13 pour les menus végétariens. La légumerie encourage les agriculteurs iséraux
15:17 à cultiver des légumineuses et souhaite même développer une filière.
15:21 Fois chiche, haricots rouges, haricots blancs, flageolets,
15:24 c'est toutes des choses qui sont difficiles à préparer en cantine quand on voulait faire en sec,
15:27 puisqu'il y a une phase de trempage, et donc qui est très très longue.
15:30 Et nous, avec le process qu'on a mis au point, en fait, on peut passer vraiment du sec
15:33 à une légumineuse prête à être utilisée dans les cantines.
15:36 En 4 heures, la légumerie prépare 96 kg de haricots rouges.
15:40 Chaque jour, leurs produits permettent de préparer 25 000 repas.
15:44 Des petits producteurs aux structures plus importantes,
15:47 Abbe et Pluche s'approvisionnent auprès de 40 producteurs de l'Isère
15:51 et des départements limitrophes.
15:53 Nous avons au moins 2 ou 3 producteurs par légume pour éviter les aléas climatiques
15:58 et avoir les volumes nécessaires lors des gros pics.
16:01 Nous avons des producteurs locaux pour des clients locaux.
16:04 Nous avons donc les collèges mutualisés du département,
16:09 on en a à Saint-Egreve, à Echirol, on a aussi la ville de Grenoble qui nous commande.
16:13 Tout cela, c'est Mangeot et Bio-Isère qui commercialisent nos produits.
16:17 Le plus gros client de la légumerie est le département qui fournit 5 cuisines collectives.
16:22 Abbe et Pluche emploient 12 salariés et transforment 250 tonnes de légumes par an.
16:28 La légumerie espère très prochainement se lancer aussi dans les coulis de tomates
16:34 et les compotes de pommes. J'en connais qui vont se régaler !
16:38 Musique
16:41 Mais en hiver, ce ne sont pas les épluchures qui tombent du ciel,
16:54 mais bien la neige qui compote sur les routes.
16:56 Pour déneiger et traiter le verglas sur les 4680 km de route dont il a la charge,
17:03 dont 1000 km situés à plus de 800 m d'altitude, le département mobilise du 15 novembre au 15 mars
17:11 300 agents et 100 employés saisonniers, des agents et entreprises prestataires
17:17 qui sont formés pour mieux connaître les caractéristiques des produits de salage utilisés
17:22 et optimiser les quantités répandues.
17:25 Le département de l'Isère a d'ailleurs lancé une grande campagne de communication cet automne
17:31 pour sensibiliser les usagers de la route à la sécurité des agents toute l'année, pas seulement l'hiver.
17:37 Vous les croisez parce qu'ils travaillent pour votre sécurité.
17:40 Alors veillez à la l'heure grâce à un comportement et à une vitesse adaptée
17:45 parce que la vie d'autrui, la santé d'autrui ne vaudront jamais les quelques minutes gagnées sur la route.
17:52 Musique
17:56 Musique
17:59 Bonjour Arnaud Meunier.
18:07 Bonjour.
18:08 Vous êtes donc le directeur de la MC2.
18:10 Merci beaucoup de nous accueillir dans cette belle maison et dans votre très beau bureau.
18:15 On va parler un petit peu de ce qui fait vivre la MC2.
18:19 Vous accueillez énormément de spectacles chaque année, un petit peu pour tous les publics.
18:23 Sur une saison, il y a à peu près combien de spectacles ?
18:26 Environ 80 spectacles.
18:28 Environ 80 spectacles, toutes les disciplines, théâtre, danse, cirque, musique, concert, musique plutôt classique.
18:36 On essaye d'avoir un paysage et un panorama de tout le spectacle vivant.
18:41 Des spectacles qui font venir de plus en plus de spectateurs je crois.
18:46 Absolument, on s'en réjouit.
18:47 Effectivement, on a une très très belle dynamique de fréquentation en ce moment.
18:50 On a retrouvé des chiffres de fréquentation que la maison n'avait pas connus depuis plus de 10 ans.
18:54 Donc ça c'est évidemment une très très bonne nouvelle.
18:57 Surtout que ces publics, on les a beaucoup attendus après la sortie de la pandémie.
19:01 On sait que les lieux de culture avaient été durement touchés.
19:04 Donc c'est vrai que ça a fait plaisir de retrouver les publics et la fidélité aussi des publics.
19:10 On a tout mis en œuvre pour que chacune et chacun puisse entrer,
19:14 si on n'a pas l'habitude de fréquenter cette maison de la culture, et aussi puisse y revenir.
19:18 On a essayé d'avoir une gamme de tarifs qui a maintenant été complètement repensée,
19:22 à peu près pour tout le monde, et de faire que cette maison soit vraiment une maison pour toutes et pour tous.
19:27 Alors la maison de la culture, elle ouvre ses portes, elle ouvre ses fenêtres.
19:31 Ce n'est pas tant qu'on ne se sente pas bien ici ou à l'étroit,
19:34 mais vous avez décidé aussi de vous exporter un peu partout en Isère,
19:38 d'aller à la rencontre d'autres publics. Pourquoi avoir fait ce choix ?
19:42 Alors en fait quand je suis arrivé, la maison avait déjà commencé ce travail de tournée en Isère.
19:47 Moi j'ai souhaité le développer et aussi en faire un lieu de création.
19:50 C'est-à-dire que la saison dernière, on a créé un spectacle dans un village du nord de l'Isère,
19:55 à Saint-Bonique-de-la-Tour. C'était le jour J de Mademoiselle B.
19:58 C'était des artistes brésiliens et basques. Et pourquoi ?
20:04 Parce que la question c'est de se dire, qu'est-ce qui fait qu'on a envie à un moment donné de voir un spectacle ?
20:10 Qu'est-ce qui fait qu'on va s'intéresser à quelque chose dont on n'a jamais entendu parler ?
20:14 Si ce n'est pas un artiste mainstream, si ce n'est pas un artiste qu'on a vu passer à la télé ou entendu à la radio, etc.
20:21 Et le lien avec les gens, le lien inter-individuel, la rencontre, c'est la chose la plus forte qu'on puisse proposer.
20:28 Et la création ça crée forcément du lien. Parce que voir une équipe en train de répéter, en train de finaliser son spectacle,
20:33 crée des relations avec les gens. Si vous êtes en répétition pendant trois semaines, vous allez chez le boulanger du coin,
20:39 chez le boucher, vous travaillez avec les écoles par exemple qui sont autour de vous,
20:43 les écoles primaires, les collèges qui sont en général sur les territoires ruraux.
20:46 Et donc ces relations, on peut espérer qu'elles vont se développer et qu'elles vont créer de la curiosité mutuelle.
20:52 Et puis aussi c'est l'idée d'aller vers ce qu'on appelle des zones blanches, c'est-à-dire aussi des territoires qui ne sont pas munis de théâtre,
20:59 qui n'ont pas de salles municipales, qui… De manière à aussi, ce qu'on appelle les politiques culturelles,
21:04 on incite les élus qui sont sur place, les élus locaux à s'y intéresser.
21:09 Et donc c'est une sorte d'échange de bons procédés d'une certaine manière et qui fait qu'après on peut espérer qu'en retour,
21:15 ces publics-là viendront à Grenoble, viendront à la MC2 et au-delà de ça auront envie de continuer dans leur propre village
21:22 une politique de programmation culturelle.
21:24 Alors pour cette saison, qu'est-ce que propose la MC2 Orlémur en Isère ?
21:29 Alors il y a trois spectacles, donc la reprise de notre production sur le Georgie de Mademoiselle B,
21:32 qui est un spectacle qu'on peut voir en famille à partir de 7-8 ans.
21:36 Voilà, qui est vraiment un spectacle sur l'amour du théâtre.
21:39 L'amour du théâtre, ce que c'est que le théâtre, les coulisses, les légendes, etc.
21:44 C'est très haut en couleurs, c'est des artistes effectivement brésiliens très doués.
21:49 Ils chantent, ils jouent, donc voilà, c'est une sorte de comédie musicale on va dire.
21:54 Ça c'est le premier spectacle, donc une production de la MC2, donc ça veut dire qu'on le joue ici mais on le joue ailleurs.
21:59 C'est aussi une de nos ambitions, c'est d'aller jouer, voilà, on va jouer en Suisse,
22:03 on va jouer en Drôme, en Ardèche, on a joué à Paris pendant un mois, etc.
22:07 Le deuxième spectacle, c'est un spectacle autour du Larzac.
22:10 Là c'est très simple, c'est un acteur, tout simple.
22:13 C'est une table, une chaise, un acteur, et en fait il raconte l'histoire de la collectivisation de ces terres
22:19 et d'une forme d'utopie concrète puisque ce sont des terres dont personne n'est propriétaire
22:24 et qu'on a le droit d'occuper le temps d'une vie.
22:26 Et qu'on le transmet ensuite à une jeune agricultrice ou à un jeune agriculteur,
22:29 puis il y a une sorte de jury qui choisit qui c'est qui va venir.
22:32 En fait il raconte d'autres façons de fonctionner en société.
22:36 Il avait fait un très beau spectacle auparavant qui s'appelait "1336"
22:39 qui racontait la lutte des frères libres contre le géant uni, le vert.
22:43 Et donc là il raconte cette histoire du Larzac et ça c'est aussi un beau rendez-vous.
22:47 Le troisième spectacle, c'est un spectacle qui a été produit par la scène nationale de Sète.
22:51 Ça s'appelle "La Truelle", c'est une pièce de Fabrice Macchio
22:54 qui est un des auteurs français les plus joués, les plus traduits dans le monde entier
22:58 et qui raconte aussi une sorte d'histoire de la mafia.
23:01 Donc moi je suis gourde de bois depuis pas très très longtemps
23:04 mais j'ai trouvé que c'était pas complètement inintéressant de s'intéresser à l'histoire de la mafia.
23:08 - Merci beaucoup Arnaud Meunier. Quel programme en tout cas, ça donne vraiment envie.
23:14 Alors savez-vous que des histoires on peut aussi en découvrir dans une salle de spectacle
23:17 mais aussi au musée dauphinois.
23:19 Et quelles histoires celles des Alpins ?
23:22 Trois ans de chantier auront été nécessaires pour compter ces 7000 ans d'évolution.
23:27 Une expo qui démarre au néolithique dans les pas des premiers bergers
23:31 jusqu'à l'arrivée du chemin de fer, puis le XXe siècle entre guerre, révolution et grand défi de la montagne.
23:38 C'est un reportage de Lina Badreddine.
23:40 C'est une synthèse de l'histoire des Alpes depuis les premières sédentarisations à nos jours.
23:49 L'exposition "Alpins, 7000 ans d'histoire" témoigne de l'évolution et de l'adaptation des sociétés
23:56 dans cet environnement d'altitude qui, malgré ses montagnes, était loin d'être un espace clos.
24:02 Elle propose pour le découvrir cette carte interactive par exemple.
24:06 En relief, elle rend compte de l'importance des massifs et raconte l'histoire des mobilités dans les Alpes.
24:13 Cet espace alpin n'a pas empêché, cette montagne n'a pas empêché les populations de se rencontrer,
24:19 de traverser ces territoires d'altitude pour des raisons à la fois migratoires,
24:27 pour aller s'installer de l'autre côté, pour aussi aller travailler de temps à autre.
24:33 On parle des saisonniers encore aujourd'hui.
24:35 Il y avait une migration saisonnière dans les Alpes qui est très ancienne.
24:39 Et puis aussi parce qu'il y a des voies commerciales à travers les Alpes qui existent depuis fort longtemps,
24:46 mais que ces voies ont profité aussi aux armées qui les ont traversées,
24:51 ne serait-ce qu'à l'époque romaine ou encore à l'époque napoléonienne.
24:57 Et pour que même les enfants puissent connaître et comprendre l'environnement qui les entoure,
25:02 Charlotte, une jeune bergère et son chien accompagnent le jeune public tout au long de l'exposition.
25:08 Alpin, 7000 ans d'histoire, c'est aussi la promesse de découvrir les modes de vie d'autrefois, grandeur nature.
25:15 Nous sommes ici pour proposer aux visiteurs une "photographie" des modes de vie d'autrefois,
25:25 de ces populations qui vivaient dans les territoires d'altitude.
25:30 Avec notamment des objets qui sont emblématiques des collections du musée dauphinois.
25:36 Je pense à ce trinque-balle, ce chariot qui servait notamment à transporter les foins.
25:45 Et puis le coffre de charité qui est une autre pièce emblématique,
25:49 qui rappelle aussi l'organisation communautaire, l'entraide des populations de montagne vis-à-vis des plus nécessiteux.
25:57 7000 ans d'histoire, c'est aussi la montagne contemporaine du XXe siècle et du XXIe siècle,
26:03 avec les Jeux Olympiques de Grenoble par exemple, et bien d'autres choses à découvrir au musée dauphinois.
26:10 Pour satisfaire les nombreux visiteurs qui viennent découvrir notre département chaque année,
26:16 cette exposition est entièrement bilingue, anglais et français.
26:20 D'autres rendez-vous plus sportifs à découvrir dans l'agenda.
26:24 Elle compte parmi les courses de ski de fond en France les plus célèbres.
26:28 La foulée blanche revient sur le plateau du Vercors du 24 au 28 janvier.
26:33 De 5 à 42 kilomètres, l'événement rassemble chaque année sur le domaine nordique.
26:37 D'autres ont méaudre des milliers de pratiquants, du débutant à l'élite.
26:41 Foulée des enfants, des jeunes, des seniors, foulée blanche, en solo ou en relais.
26:45 Et dans la foulée, le défi hivernal pour participer à votre rythme.
26:49 Après le skating, le mushing, 65 mushers et leurs 600 chiens athlètes se donnent rendez-vous pour la grande Odyssée en janvier.
26:56 Une compétition sportive hors normes où les concurrents devront parcourir 400 kilomètres et 12 000 mètres de dénivelé positif.
27:03 Elle s'achèvera en Isère avec 3 étapes, au Sète-Los le 23 janvier, au Col de Porte le 24 et à Villars de Lens le 25 pour le final.
27:10 Le niveau de cette 20e édition est très relevé avec 8 nations représentées.
27:14 Dépoté, repoté, ce n'est pas du jardinage mais du ski alpinisme.
27:19 La belle étoile qui brille au firmament des courses, c'est les 27 et 28 janvier sur les plus beaux parcours de Belle Donne, au Sète-Los-Pipet.
27:25 Jusqu'à 5 000 mètres de dénivelé positif pour les meilleurs. On part à deux, on arrive à deux.
27:30 La belle étoile est qualificative pour les épreuves de la grande course dont la Piramenta, c'est goûter s'il y a du niveau.
27:36 Dans le même temps, le département Léo Grésivaudon reconduit pour la 2e année la rando étoilée.
27:41 En nocturne mais sur des parcours aménagés, elle s'adresse là à tous les pratiquants de skis de randonnée.
27:46 Départ samedi à 18h de Pipet. Pour participer, vous devez vous inscrire et être muni d'un équipement de ski de rando et d'un casque avec frontale.
27:54 Un système de navettes sera proposé depuis la plaine.
27:58 Plus d'infos, plus de découvertes dans ce numéro d'Isermag disponible à l'hôtel du département et aussi dans les maisons du département.
28:07 Et bien sûr sur le site internet isair.fr. Très belle fin de journée et à très bientôt.
28:14 [Musique]

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