Élisabeth Borne a dénoncé "une union sacrée" entre la NUPES et l'extrême droite, au lendemain du rejet du projet de loi sur l'immigration à l'Assemblée nationale. En Conseil des ministres, Emmanuel Macron a aussi critiqué "le jeu du pire" des oppositions qui voudraient "bloquer le pays".
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00:00 - Avant les débats, il faut expliquer aux gens qui nous regardent que le texte était passé en commission des lois aussi.
00:04 Il y a quand même eu 45 heures de débat où le texte du Sénat était complètement détricoté.
00:09 - Où tout le monde n'a pas participé, loin de là.
00:11 - Où les mesures d'un peu de fermeté ont été détricotées.
00:15 On peut mettre en lumière d'ailleurs l'attitude de Gérald Darmanin qu'on avait du mal à comprendre.
00:20 Quand le Sénat a supprimé l'aide médicale d'État, il s'est réjoui.
00:24 Et quand la commission des lois a réintégré l'aide médicale d'État, il s'est encore réjoui.
00:27 Donc je pense que ce texte était la quintessence de l'en même temps macronien
00:31 avec quelques petites mesurettes de fermeté et à côté un appel d'air sans précédent.
00:36 Notamment la régularisation des clandestins qui travaillent dans les métiers en tension.
00:39 Mais aussi le schéma national d'accueil des demandeurs d'asile.
00:43 C'est-à-dire de répartir les demandeurs d'asile sur tout le territoire.
00:46 Ou le droit au travail par exemple des demandeurs d'asile.
00:49 Qui sont des appels d'air et des incitations à venir sur notre sol.
00:53 C'est même une prime à l'illégalité pour ce qui est de la régularisation des clandestins.
00:57 Donc en fait c'était un en même temps macronien.
01:00 Évidemment que nous ne pouvons pas cautionner.
01:02 Moi, M. Calvi, j'ai été élue sur un programme de fermeté en matière migratoire.
01:07 Et ce texte ne répond absolument pas évidemment à l'enjeu migratoire que nous vivons.
01:11 Qui suscite des défis économiques, sécuritaires, sociaux et culturels.
01:15 Il faut un texte bien plus ferme.
01:18 Nous verrons ce qui va sortir de cette CMP.
01:21 Mais nous nous pensons au Rassemblement national.
01:22 Vous le savez qu'il faut passer par une révision constitutionnelle
01:25 pour graver dans le marbre les outils juridiques, politiques et administratifs
01:28 qui nous permettront véritablement, et j'en terminerai par là, de lutter contre l'immigration.
01:32 Ce qu'il faut dire quand même, c'est que Gérald Darmanin est le ministre de l'Intérieur
01:35 qui a fait rentrer le plus d'immigrés légaux en France depuis très longtemps.
01:38 On en est à pratiquement 500 000 par an.
01:40 C'est la ville de Toulouse, M. Calvi.
01:42 Et c'est aussi le ministre de l'Intérieur qui a le plus faible taux d'exécution
01:46 des obligations de quitter le territoire français.
01:48 Donc vous voyez, sa démission aurait sûrement dû être sur la table depuis longtemps.