Lens 2 - 1 Séville : le débrief complet de l'After Foot

  • l’année dernière
Gilbert Brisbois, Daniel Riolo, Emmanuel Petit et Fred Hermel reviennent sur la victoire 2-1 de Lens face à Séville ce mardi en phase de groupes de la Ligue des champions. Un succès qui permet aux Lensois d'accéder aux barrages de la Ligue europa.

Transcript
00:00 Les gars, Fred Hermel est avec nous parce qu'on va parler de Lens.
00:02 Et ça tombe bien parce que Lens jouait contre un club espagnol.
00:04 Donc c'est la doublette Fred Hermel.
00:06 Salut Fredo !
00:07 Hola chicos !
00:09 Ah, qu'est-ce qu'il veut Fredo ? Pourquoi il est là d'ailleurs ?
00:11 Bah parce qu'il est dans le fond.
00:12 C'est pour Lens, c'est pour Lens !
00:13 Je pensais que t'arrivais un peu tôt Fredo, je peux le dire.
00:16 Et Cévi, tu sais Cévi c'est une équipe espagnole.
00:18 Ah oui, tu vois, pardon.
00:20 Je pensais tout à ta joie pour le racing.
00:23 Bon alors les points...
00:24 Mon pouls est redescendu depuis 21h50.
00:26 Lens est en Europa League, très bien, ils ont fait le métier.
00:30 Enfin très franchement, Lens, c'est un match horrible.
00:33 Qui ? Attends, c'était quoi ta phrase de "ils ont fait le métier" ?
00:35 Tu peux me la refaire s'il te plaît ?
00:36 Lens, c'est Lens dont tu parlais.
00:38 Lens sont qualifiés, c'est ce qu'on attendait.
00:40 Non mais je n'étais pas ironique dans ma question,
00:41 c'était vraiment pour savoir si c'était ça que tu avais dit.
00:43 Bah en fait, je trouve que justement non, ils n'ont pas fait le métier.
00:46 Oui, c'est vrai, j'aurais pas dû employer cette expression.
00:48 Parce qu'ils l'ont mal fait leur métier.
00:49 Mais au final, le résultat est là quand même.
00:52 Ah non mais moi de toute façon...
00:53 C'est fort en première période quand même.
00:54 Quand je dis toujours, quand t'as un match coup près et qu'il y a la qualif au bout,
00:57 ce que tu retiens, ça va être la qualif.
00:59 Et je pense que les Lensois ce soir font la fête,
01:01 qu'ils sont très heureux.
01:02 Et maintenant, la suite c'est dans deux mois,
01:06 t'as le temps d'y penser, d'effacer tout ce qui n'a pas eu de bien dans ce match-là,
01:11 à t'être reposé, dans un instant on va parler de tout ce qui n'a pas été.
01:14 Mais la qualif, évidemment que tu la prends,
01:17 parce que mine de rien t'es dans un groupe où Séville a beaucoup plus d'expérience que toi,
01:21 c'est un club qui est plus grand que toi,
01:23 et ce soir tu le bats, même si t'as fait un match à l'envers.
01:25 Ce soir il y avait tellement d'absents du côté de Séville.
01:28 Il faut de temps en temps se reprofiter des circonstances.
01:30 Oui je suis d'accord, mais je ne m'attendais pas du tout à ce visage-là des Lensois en première période.
01:35 Je les ai vus conquérants sur les premiers matchs,
01:37 et au final, plus ça allait, plus les semaines passaient,
01:40 plus ça se liquéfiait en fait le jeu,
01:41 mais même le comportement et l'attitude des joueurs.
01:44 Je crois, si tu me permets une familiarité à moitié vulgaire,
01:46 que tout s'est un peu liquéfié du côté de Lens.
01:49 Jupport, on l'a mis quand Jupport.
01:51 Mais c'était pas de la trouille.
01:53 C'était au-delà de la trouille, ils chiaient dans leur fond.
01:56 Ils n'arrivaient pas à faire trois passes, deux contrôles.
01:58 Alors Fred, tu peux donner ton avis sur Lens aussi.
02:02 Oui, je suis d'accord, sincèrement.
02:06 Si Séville avait été un peu moins dans la merde,
02:10 parce que rien ne va dans ce club,
02:11 ce soir on ne passait pas.
02:12 Je pense qu'ils gagnaient à Bollard,
02:13 une équipe juste un peu au-dessus, ils gagnaient à Bollard.
02:16 Et je pense que Lens, en Ligue Europe 1,
02:19 en tout cas en barrage de Ligue Europe 1,
02:21 est à son niveau.
02:22 Je pense que, je vais dire une chose qui va peut-être étonner les supporters,
02:26 je pense que même la Ligue des champions,
02:28 par rapport au projet,
02:29 elle est même arrivée un petit peu tôt.
02:31 Elle est peut-être arrivée un peu tôt.
02:33 On aurait franchement notre niveau,
02:35 je veux dire notre niveau mental,
02:37 parce que ce soir, caca culotte côté Lensois.
02:39 Oui, mais peut-être que finalement, Fredo,
02:41 c'est vrai, on a tous constaté la trouille qui s'est emparée des Lensois.
02:44 Il y a eu un moment, les 20 premières minutes,
02:46 je crois que c'est arrivé, il n'est même pas à se faire une passe.
02:48 Mais quelque part, j'ai envie de voir,
02:50 à partir du moment où ils se qualifient,
02:51 qu'ils vont aller en Ligue Europe 1,
02:52 qu'ils s'entraident contre une compétition plus dimensionnée pour eux.
02:56 Même si le barrage, c'est un handicap de plus.
02:59 Mais peut-être que la différence entre aller en Ligue Europe 1 directement
03:04 et y aller en faisant troisième,
03:07 et donc en étant et en ayant goûté à la Ligue des champions,
03:11 peut-être que ça te permet de grandir un peu plus vite,
03:13 que ça t'apporte une expérience supplémentaire
03:15 et que ça te forme à tout prendre.
03:17 Il vaut mieux y aller par ce biais-là,
03:19 d'abord parce que tu ramasses un peu d'oseille et donc de l'expérience,
03:22 que d'y aller en terminant cinquième de ton championnat ou quatrième.
03:27 Donc finalement, il n'y a que du positif pour Lens.
03:29 Bien sûr, bien sûr.
03:31 Simplement, moi, ça fait des semaines que je vous explique comment Séville va mal.
03:36 Et même ce soir, ils ont un montant contre eux.
03:40 Voilà, cette équipe de Séville.
03:42 D'ailleurs, l'entraîneur va être viré dans les prochaines heures,
03:44 à priori, Diego Alonso.
03:46 Moi, j'ai eu très, très peur quand Ramos s'est égalisé.
03:49 Je sentais le coup venir d'un coup franc de Rakitic,
03:51 et une tête de Ramos à la 92ème.
03:54 Donc, je voyais le scénario et j'avais très peur.
03:57 À côté de ça, on échappe aux quatre.
04:01 On n'a pas joué la Ligue des champions depuis 20 ans.
04:04 On termine troisième devant une équipe comme Séville qui n'est pas rien du tout.
04:08 Mais surtout, on prend huit points quand même dans ce groupe, ce qui n'est pas rien.
04:12 Non, non, c'est pas mal.
04:12 C'est pas rien, huit points quand on voit qu'il y a des équipes qui ont pris un point.
04:15 Il doit y avoir quelques Lanceois qui ont une pointe de regret en se disant
04:17 qu'il y a même Mathieu à faire mieux.
04:19 Mais bon, c'est contre un domaine à la maison.
04:21 Ouais, mais c'est certain.
04:22 S'en met le deuxième.
04:24 L'Ile l'a fait il y a deux ans, quand ils étaient sortis d'un groupe
04:27 qui était un peu de ce genre-là,
04:29 un peu, qu'on appelle des groupes un peu homogènes.
04:31 Ils étaient avec, à l'époque, il y avait Milan, Wolfsburg,
04:35 et il m'en manque une.
04:36 Voilà. Et ils étaient sortis, ils étaient allés en huitième.
04:39 Je crois que Lance pouvait faire un petit peu mieux.
04:44 Mais bon, on va dire que le PSG est un club plus grand.
04:47 C'était Wolfsburg, Salzbourg et Séville, le fameux groupe.
04:50 C'était ?
04:50 Wolfsburg, Salzbourg et Séville.
04:52 Oui, d'ailleurs, l'Ile avait gagné à Séville.
04:54 C'était moins fort que maintenant, parce que là, cette année,
04:55 t'avais quand même Arsenal qui était nettement au-dessus.
04:59 Écoutez, Franck Haes, les gars qui, peu ou prou,
05:03 expliquent les mêmes choses que nous.
05:04 Ce deuxième but, il arrive à la fin d'un parcours de Ligue des champions
05:07 parce que la réalité, c'est que c'est la fin d'un parcours en Ligue des champions.
05:09 Mais c'est aussi une projection vers autre chose et toujours l'Europe.
05:14 Pour nous, quand je dis pour nous, c'est le club,
05:16 évidemment les joueurs, le staff, les gens qui aiment le club.
05:19 De continuer à vivre une aventure en Europe, je pense qu'il faut la prendre.
05:22 S'il n'y en avait rien d'entre vous qui m'avait dit
05:23 "Vous allez prendre huit points en Ligue des champions",
05:25 je pense que j'aurais mis une bonne caisse de grand vin ou de champagne.
05:28 Nous, on les a fait les huit points.
05:30 Ça ne donne pas la place pour rester en Ligue des champions,
05:32 mais on sort avec huit points quand même
05:33 et on sort de la Ligue des champions la tête haute.
05:35 Dans un instant, on aura retourné avec eux.
05:39 On aura Antoine avec nous, supporter de Lens.
05:40 On analyse le match ensemble, bien sûr.
05:42 Antoine est avec nous au 32/16, supporter de Lens.
05:45 Salut Antoine !
05:46 Bonsoir, bonsoir à tous.
05:48 Salut Mathieu, bonsoir Antoine.
05:49 Est-ce que tu es d'accord avec l'analyse pour l'instant de l'after sur le match de Lens ?
05:54 J'ai écouté un petit peu, ouais.
05:57 En première mi-temps, sur toute la première mi-temps,
06:01 ils étaient vraiment timorés et vraiment,
06:03 je les ai trouvés vraiment pas bons parce qu'il n'y avait pas d'intensité
06:08 dans les duels, techniquement, c'était encore assez faible.
06:11 Mais toi, tu as senti un manque d'intensité
06:14 ou tu as ressenti comme nous, une peur ?
06:17 Une peur de mal faire, une sorte de blocage psychologique
06:21 qui en fait est quand même un sacré vilain défaut
06:25 quand tu es sportif de haut niveau.
06:26 Ça arrive, on a vu des écroulements psychologiques
06:30 dans les sports individuels, c'est souvent plus marquant.
06:32 Ça arrive également dans le sport collectif.
06:35 OK, c'est quelque chose qui peut se produire,
06:36 mais quand tu le constates à ce point, c'est inquiétant.
06:39 Il ne faudrait pas qu'il revive ça
06:43 au moment de la suite de la compétition.
06:45 Mais 0-0, tu es qualifié.
06:47 À un moment, tu te poses des questions quand même.
06:49 Non, mais quand tu te poses des questions,
06:50 n'importe quel sportif de haut niveau, même un sportif amateur,
06:53 il se pose des questions.
06:54 Quand tu fais de la compète, tu te poses des questions.
06:56 Mais de là à ne pas réussir une passe, c'est terrible.
06:59 Ce n'est pas en début de match que tu te poses des questions.
07:00 On a parlé du PSG, chaque année,
07:02 quand on parle de Marquinhos ou d'autres,
07:04 chaque année, le PSG connaît des faillites mentales.
07:07 L'Ance, je ne l'avais pas encore vue
07:08 parce que je trouvais justement qu'ils étaient libérés
07:11 du fait qu'on n'attende pas grand-chose d'eux.
07:13 Là, ce soir, peut-être justement parce qu'on attendait
07:16 au minimum le fameux match nul dont tu parles,
07:18 et donc la troisième place, ça les a bloqués.
07:20 La première mi-temps à Séville pour l'entrée en Ligue des champions,
07:24 c'était exactement pareil.
07:25 C'est vrai que c'était flippant.
07:26 La peur des Lanceys, ce soir,
07:29 elle aurait dû être en deuxième période plutôt qu'en première.
07:32 Moi, en tant qu'ancien joueur,
07:34 connaissant l'importance de ce match-là,
07:36 je me dis, si même si je prends un but
07:40 sur les 20 premières minutes ou en première mi-temps,
07:42 j'ai toujours la deuxième mi-temps pour me rattraper.
07:44 Mais au final, ils ont déjoué,
07:46 ils n'ont pas joué en première période.
07:47 Et en fait, c'est ça que je craignais, moi.
07:49 Le fait d'avoir raté la première période,
07:50 tu risques de payer cash justement en deuxième période,
07:53 ce que tu n'as pas pu faire en première, en fait.
07:55 Tu dois oser certaines choses en première période
07:57 et peut-être être sur la défensive en deuxième
07:59 et essayer de gérer le résultat en deuxième période.
08:02 - Et il y a une question sur le chat,
08:05 YK10 et Copenhague, pourquoi ils n'ont pas peur ?
08:09 La peur, ça ne va pas avec le fait d'être petit, moyen ou grand.
08:14 La peur, elle peut te saisir.
08:16 On le disait tout à l'heure,
08:16 même des gens qui sont dans un club comme le PSG,
08:19 on l'a vu en Coupe d'Europe,
08:21 ils sont traumatisés par cette compétition.
08:22 Ils ont souvent du mal.
08:24 Donc, tu peux être petit dans un club,
08:27 on va dire de moindre importance comme Copenhague
08:30 et mentalement être costaud,
08:33 comme souvent on le voit en Ligue des Champions,
08:35 des petites équipes, ça n'a rien à voir avec le statut,
08:38 ton salaire ou je ne sais quoi,
08:42 la trouille de la haute compétition.
08:43 - La poule était différente quand même.
08:45 Bayern, il y a des grands noms européens
08:47 quand même dans leur poule avec eux.
08:49 - Antoine, tu veux rajouter quelque chose ?
08:51 - Oui, j'ai à peine eu le temps de démarrer mon propos.
08:54 - C'est vrai, c'est vrai.
08:54 Donc, on te laisse la parole.
08:55 Vas-y, vas-y.
08:56 - Mais oui, effectivement, ils étaient inhibés par la peur
08:59 et ça se sentait.
09:01 Et du coup, franchement, comme je disais,
09:03 ils ne sont pas rentrés dans les duels,
09:04 ils ne sont vraiment pas rentrés dans le match.
09:06 Il a fallu vraiment attendre la deuxième mi-temps
09:08 pour voir un petit peu une meilleure qualité
09:11 des joueurs sur le terrain.
09:12 Et du coup, on a vu quand même une différence
09:16 entre la première et la deuxième mi-temps.
09:18 Et même si je suis pressé par toutes les émotions
09:22 avec ce premier pénalty marqué par Frankoski,
09:26 l'égalisation où vraiment on sent,
09:28 comme disait tout à l'heure Fred Hermel,
09:30 qu'il pouvait y avoir tout de suite dans la foulée,
09:32 le soir, un deuxième but de Séville
09:34 ou alors à la 92e, un but de la tête de Ramos.
09:37 Mais voilà, on est vraiment passé par toutes les émotions.
09:41 Et au final, comme disait Daniel en introduction,
09:46 en début d'after, aujourd'hui, on ne va retenir que la qualif.
09:49 Et l'émotion aussi.
09:52 Oui, bien sûr.
09:53 Parce qu'en fait, franchement, entre 0-0...
09:55 Elle était forte à la fin, c'était bouillant.
09:58 Avec le but de Fulgini, c'est là...
10:00 On est libérés avec le but de Fulgini.
10:03 Il y a eu plusieurs épisodes.
10:05 Non, l'arrêt de Samba.
10:07 Le pénalty est un épisode important de ce match
10:10 en termes émotionnels,
10:11 parce qu'il n'y a pas eu vraiment de moments techniques,
10:14 de grands matchs.
10:15 C'était un petit match avec que des moments d'émotion
10:18 pour te faire vibrer.
10:19 D'abord, moi, je trouve cette règle...
10:21 J'espère qu'on refasse tirer le péno.
10:23 La règle du pied sur la ligne, elle est débile en fait.
10:25 Ça me saoule, ça me saoule ce truc-là.
10:27 Samba, il arrête le péno, on le refait tirer.
10:30 Donc, c'était un moment fort.
10:32 Et puis la fin où Lens était acculé.
10:34 Et très franchement, je pense qu'il y a beaucoup de l'ensoi.
10:36 Et je suis sûr que Fredo, t'étais dans ce cas.
10:38 Le mâle français de la Coupe d'Europe,
10:41 d'aller prendre le but à la fin avec Ramos.
10:43 Il faisait tout, tout, tout pour pourrir à la rencontre.
10:46 On l'a senti pas très bien.
10:48 Et que ça se termine par une interception de Sotoka
10:51 qui lance Fulgini, qui termine très bien.
10:53 Fulgini termine action plutôt de classe.
10:56 Ça a libéré l'élan.
10:58 C'était un grand moment quand même.
11:00 Et c'est parce qu'on a eu tellement peur
11:02 qu'il y ait ce but de Séville, que le but de Fulgini,
11:04 il prend une dimension fantastique.
11:06 Et on se souviendra souvent.
11:08 Si on avait fait un match pourri 0-0
11:10 et qu'on se qualifiait 0-0,
11:12 je pense qu'on se serait moins souvenu de ce match.
11:16 Il y a eu quand même des événements
11:18 à un certain moment donné,
11:22 qui rendent ce match incroyable.
11:24 Et on va s'en souvenir souvent.
11:26 Fulgini, c'est le premier et le dernier buteur
11:28 de cette phase de groupe.
11:30 Et voilà, moi j'ai trouvé ça...
11:32 Mais à l'an, on aime les émotions.
11:34 Écoutez Samba qui parle du fameux Peno à retirer.
11:37 Je savais que Sergio avait une préférence pour Croisé,
11:40 donc sur ma droite.
11:42 Mais j'ai été pris par son temps d'arrêt.
11:44 Il est sorti de la ligne, malheureusement.
11:46 Mais voilà, je pense qu'il faudrait revoir ces règles-là,
11:48 parce que ça ne facilite pas le gardien en toute franchise.
11:50 Mais bon, après c'est comme ça.
11:52 Dommage que ça ait été retiré,
11:54 il a mis cette panne en cadenas.
11:56 Mais comme je l'ai dit, je ne vais pas m'attarder sur mon cas.
11:58 Le plus important, c'est que le Racing Club de l'instant
12:00 s'est aimé de la finale de l'Europa League.
12:02 Il est d'accord avec tout, cette règle ne sert à rien.
12:04 Non, il ne faut pas dire qu'elle ne sert à rien.
12:06 Il n'y a pas un gardien qui va aller se mettre
12:08 au-delà de ses 6 mètres, par exemple.
12:10 Il ne faut pas dire qu'elle ne sert à rien.
12:12 Je comprends que tu ne peux pas,
12:14 pendant que le mec fait la course,
12:16 faire un pas en avant ou deux pas en avant.
12:18 Mais oui, mais le tireur peut le faire.
12:20 Il peut s'arrêter, repartir.
12:22 Pourquoi est-ce que le gardien ne pourrait pas ?
12:24 Le problème de cette règle, selon moi,
12:26 c'est plutôt qu'il est quasiment impossible,
12:28 du fait justement des joueurs qui s'arrêtent
12:30 ou qui ont une course d'élan plus ou moins longue,
12:32 que le gardien reste totalement statique.
12:34 Donc il va quasiment toujours bouger.
12:36 Et l'arbitre ne pourra jamais
12:38 avoir une décision unique.
12:40 Ça va tout le temps être des différences.
12:42 Un coup, c'est un petit peu trop.
12:44 Tu as l'impression qu'il y a une tolérance,
12:46 mais que tu ne sais pas jusqu'où elle est,
12:48 cette tolérance.
12:50 Donc tu vas toujours avoir des cas différents
12:52 et tu as l'impression que ça va te tomber dessus.
12:54 "Ah ben là, on le fait à retirer."
12:56 Mais il y en a plein qui sont arrêtés
12:58 de cette façon qu'on ne fait pas retirer.
13:00 C'est toujours un peu gênant, ce truc-là.
13:02 C'est une règle que tu as beaucoup de mal à appliquer.
13:04 Mais comme tu dis, le tireur, lui, il fait ce qu'il veut
13:06 et il ne fait pas ce qu'il veut.
13:08 Donc après, on a changé en permanence
13:10 les règles du football pour favoriser l'attaque.
13:12 - Oui.
13:14 - C'est sûr que les gardiens, les pauvres,
13:16 on ébrime le dernier en amont.
13:18 - Moi, je suis pas en accord avec le gardien.
13:20 À un moment donné, il va falloir se pencher
13:22 également sur la position du gardien
13:24 et lui donner un peu plus de liberté,
13:26 de mouvement, surtout.
13:28 - Parce que les temps d'arrêt des attaquants,
13:30 enfin des débuteurs, ce n'est pas normal.
13:32 - Antoine, cette fois, tu as un truc à rajouter
13:34 à notre course. - Une toute petite dernière chose.
13:36 Franchement, sur le pénalty,
13:38 justement, quand Ramos
13:40 va rechercher
13:42 le ballon et met un
13:44 grand coup de pied
13:46 sur la main
13:48 et en plus, sur la main de Samboy,
13:50 il blesse Samboy, après il se permet de chambrer
13:52 le public. Franchement, j'ai trouvé ça très...
13:54 - On ne découvre pas Ramos la garce.
13:56 - De quoi ?
13:58 - On ne découvre pas Ramos.
14:00 - Non, non, c'est sûr. Mais bon, c'est dans la continuité
14:02 de sa carrière. Pourtant, ça a été un super
14:04 grand défenseur, un des meilleurs du monde
14:06 quand il était au top de sa carrière au Réal.
14:08 C'est vraiment un défenseur que j'adore.
14:10 - Il devrait être au-dessus de ça, en fait.
14:12 - Non, oui, carrément, exactement.
14:14 C'est pas le rendre honneur à lui et à sa carrière.
14:16 - Je suis d'accord avec Antoine.
14:18 Et moi, ça m'a vraiment énervé parce qu'avec tout ce qui s'est
14:20 passé depuis deux jours, avec
14:22 les supporters de Seville, etc. - On va en parler dans quelques minutes, d'ailleurs.
14:24 - Les lançois qui ont fait une blèche pas possible
14:26 aux supporters de Seville, etc.
14:28 Le comportement de Ramos, il est lamentable.
14:30 - Merci Antoine !
14:32 - De vouloir faire taire un public
14:34 qui a tout fait pour accueillir les supporters de son club,
14:36 ça, j'aime pas. Il a le droit
14:38 de... Mais pas ce soir et pas avec ce public-là,
14:40 vu ce qui s'était passé. - Après, lui, il s'est
14:42 fait siffler, alors il répondait à ça.
14:44 - C'est peut-être aussi
14:46 le dernier petit relan de son passage
14:48 en France, aussi. - Voilà. Et si, comme
14:50 certains autres, il a pas aimé son passage en France,
14:52 voilà. C'est comme ça. - Ouais, mais...
14:54 - Peut-être qu'il aurait dû jouer à Lens, Fred,
14:56 et pas à Paris. - Et la dernière fois qu'il a joué
14:58 à Lens, il a perdu.
15:00 - Il est 23h36, Malu Petit,
15:02 Daniel Riolo est là. On analyse la soirée
15:04 de Ligue des Champions. Les Drôles de Lame, tout à l'heure, à minuit,
15:06 pour l'instant, Fred Ermel avec nous pour parler de Lens, de
15:08 Séville. Évaluation, juste avant,
15:10 j'aimerais qu'on écoute Florian Sotoca,
15:12 passeur décisif, ce soir,
15:14 qui amène le deuxième but,
15:16 celui de la qualif de Lens. - La soirée
15:18 difficile, en première mi-temps, on a beaucoup
15:20 subi face à cette équipe, face à cette belle équipe
15:22 de Séville, on le savait. Ils étaient à Moinery, mais
15:24 on sait que les grandes équipes, voilà, ils répondent
15:26 toujours présents, donc on a su se serrer les coudes
15:28 en première mi-temps, et après, je trouve qu'en
15:30 deuxième mi-temps, on a montré notre
15:32 vrai visage, donc voilà, c'est une soirée
15:34 exceptionnelle pour nous. Il faut se rappeler d'où on vient, il y a
15:36 quatre ans, on était en Ligue 2, tout le monde
15:38 nous voyait faire zéro ou un point,
15:40 et on se retrouve avec huit points, donc
15:42 pour tout le groupe, pour toute la région,
15:44 pour tous les supporters, on est très fiers de nous.
15:46 - Voilà, petit accent du sud
15:48 du Pas-de-Calais, pour... - Bien au sud,
15:50 c'est quasiment la Picardie.
15:52 - Mais c'est un gars du club, c'est un des joueurs
15:54 préférés des supporters avec Gradit,
15:56 parce que justement, il a connu les années
15:58 sombres, il a vécu
16:00 également le redressement du club jusqu'à cette
16:02 belle soirée-là, qui est une sorte d'aboutissement
16:04 quelque part, hein, ta phase
16:06 de poule de Ligue des Champions, tu vas jouer,
16:08 tu continues la Coupe d'Europe.
16:10 Moi, je suis très content, je les aime beaucoup, moi, ces mecs-là,
16:12 les gars qui ont ce genre d'histoire-là, c'est
16:14 toujours très touchant, toute cette bande-là,
16:16 Gradit, Sotoka,
16:18 à la base, c'est des...
16:20 sans leur faire offense,
16:22 c'est des petits joueurs, t'attendais pas à ce qu'ils fassent ça,
16:24 et moi, je trouve que c'est des belles aventures,
16:26 j'aime beaucoup ça. - C'est toujours deuxième
16:28 tableau de Ligue 1, voire
16:30 haut du tableau de Ligue 2. - Qui se sublime.
16:32 - Qui se sublime, voilà, et ils subliment
16:34 un club... - Après, justement, le fait
16:36 de s'être toujours sublimé
16:38 fait que ça m'a, à un moment,
16:40 parce qu'à un moment, je l'ai pas dit, mais dans le
16:42 match, ça m'énervait profondément de les voir
16:44 aussi peureux, aussi... aussi
16:46 empruntés, parce que je me disais "mais les gars,
16:48 avec tout ce que vous avez fait, tout ce que vous avez connu,
16:50 d'où vous venez, mais vous allez pas vous chier
16:52 ce soir, là, maintenant, comme ça."
16:54 J'étais prêt à passer sur les regrets
16:56 du PSV, l'aller-retour qui a mal tourné,
16:58 mais à un moment, je l'ai
17:00 vu, la quatrième place,
17:02 et je peux t'assurer que
17:04 je visualisais ça,
17:06 je mettais ça dans le grand sac des échecs des clubs français
17:08 en Coupe d'Europe, je me suis vu arriver
17:10 ici, agacé, en disant "comme
17:12 d'habitude, les clubs français nous déçoivent,
17:14 ils se sont chiés dessus, la mentalité,
17:16 on n'y arrive pas, mentalement, on n'est pas fort,
17:18 alors que justement, des clubs comme Copenhague,
17:20 le PSV, tout ça, eux, ils arrivent,
17:22 donc on a un problème d'éducation sportive,
17:24 de mentalité.
17:26 Je me suis vu, pratiquement,
17:28 j'étais presque prêt à dire ça, tellement je les voyais
17:30 paniquer comme ça, et je m'attendais
17:32 pas à ça, de "eux", parce que je me dis
17:34 "vous êtes une petite équipe, vous avez
17:36 galéré pour arriver là, soyez
17:38 libérés, quoi." Heureusement, ça a bien tourné.
17:40 - Oui, mais paradoxalement,
17:42 après la terrible première période,
17:44 quand il y a l'égalisation de Ramos,
17:46 l'Ance ne s'écroule pas.
17:48 - Ben, non, frérot,
17:50 ils y sont limite, quand même !
17:52 - Ils sont pas loin, ils sont au bord du Rhin !
17:54 - Non, mais on est mieux,
17:56 mais moi, je vous dis, j'avais peur de cette tête
17:58 de Ramos à la dernière minute, mais l'Ance
18:00 ne s'écroule pas ! - Frédo, ça veut pas dire qu'il s'écroule pas, il recule,
18:02 il finit le match, le cul dans la
18:04 surface ! - Je sais pas, moi, la première mi-temps...
18:06 - Ah non, je parle après, je trouve
18:08 qu'on est mieux... - Après le plébiscite de Ramos,
18:10 on s'écroule pas, on s'écroule pas !
18:12 On est mieux que
18:14 lors de la première
18:16 période ! - Bon, les gars, s'il vous plaît, j'aimerais qu'on accueille
18:18 Nicolas, au 32-16, qui est supporter l'Ansois. Nicolas,
18:20 bonsoir ! - Bonsoir à tous, bonsoir l'équipe !
18:22 - Salut ! - T'étais au stade ? - Ouais, j'étais au stade,
18:24 ouais, exactement. - Bon, évaluation avec
18:26 toi, est-ce qu'il y a des joueurs, quand même,
18:28 qui, selon toi, ont répondu
18:30 présent, ce soir, même si c'était un match
18:32 très moyen ? - Ouais, ben, déjà, au milieu
18:34 terrain, il y a le petit Elahinaoui, qui remplace
18:36 le petit, blessé en première mi-temps, je trouve qu'il a fait une grosse
18:38 impression.
18:40 Y'a Frankowski, qui est bien
18:42 sorti du lot, parce qu'à part son pénalty, il fait quand même
18:44 le taf. Et puis,
18:46 ben, puis on a Sotokok, qui
18:48 lâche rien, quoi, de la première
18:50 à la quatrième. - Le milieu terrain,
18:52 c'est pas encore la fête, on va dire ça. - Gandhi, il provoque un péno qui pourrait
18:54 éviter, peut-être. - Non, mais dans son attitude...
18:56 - Ben, le milieu terrain, t'en penses quoi, Alain ? C'est franchement
18:58 ses faiblards, quoi. Y'a pas beaucoup de technique,
19:00 c'est surtout ça,
19:02 dans la conservation de balles, dans l'élaboration du jeu
19:04 également, même dans les placements, aussi.
19:06 Des fois, je les ai trouvés naïfs. - Ah ouais...
19:08 - Pereira da Costa, c'est un
19:10 bon joueur de ballon, mais il a passé combien ?
19:12 60 minutes à pas savoir où être sur le terrain.
19:14 C'était... - Et je trouve que, ben,
19:16 le haut niveau, tu dois amener pas mal
19:18 de choses, d'ingrédients, mais y'en a un aussi en particulier,
19:20 c'est dans l'impact, dans les
19:22 duels, il faut que tu montes, que tu
19:24 sois présent. Et j'ai trouvé,
19:26 non seulement les lance-fois très mauvais,
19:28 sur le plan technique, mais également
19:30 dans l'attitude, dans l'impact, en fait.
19:32 Ils étaient sur le reculoir, mais même dans les duels,
19:34 je trouvais qu'à chaque fois, c'était un sévillant qui sortait
19:36 gagnant, la plupart du temps.
19:38 - Nicolas,
19:40 un mot des tribunes, parce qu'il faut qu'on en parle tout de même.
19:42 Donc, les sévillants
19:44 ont été autorisés, comme attendu,
19:46 on en parlait hier soir,
19:48 à 16h, donc, à assister
19:50 au match. On avait nos reporters sur place,
19:52 qui nous envoyaient des images de joie.
19:54 C'était un peu comme s'ils avaient marqué un but,
19:56 les supporters de Séville. Toi qui étais au stade,
19:58 ça s'est bien passé ? - Ouais, ça s'est
20:00 super bien passé. Après, je trouve quand même ça,
20:02 l'arrêté, assez
20:04 scandaleux. Mettre
20:06 un arrêté, après le retirer
20:08 quelques heures avant le match, un peu comme
20:10 les lançois avec ce qui s'est passé à Montpellier.
20:12 Interdit de déplacement, quelques...
20:14 Allez, on va dire la veille, je crois,
20:16 je ne sais plus exactement. Finalement,
20:18 autorisé à 3-4 heures du match,
20:20 des gens se déplacent,
20:22 font Séville-Lens.
20:24 C'est pas non plus Lens-Lille, c'est pas la porte à côté.
20:26 Les mecs, ils arrivent,
20:28 ils se retrouvent à 50 alors qu'ils devaient être
20:30 plusieurs centaines. C'est quand même un manque
20:32 de respect pour les gens
20:34 qui doivent... qui organisent
20:36 carrément... - En fait, le fond du problème,
20:38 c'est surtout que maintenant,
20:40 en 10 jours, on se rend compte que
20:42 les tribunaux
20:44 administratifs,
20:46 les uns après les autres, retoquent les
20:48 interdictions. Donc maintenant,
20:50 il faut se poser des questions, clairement,
20:52 sur la législation française.
20:54 C'est-à-dire, qu'est-ce qu'on veut ?
20:56 Comment le faire appliquer ?
20:58 Vu le mot "renoncer",
21:00 c'est tout à fait légitime de vouloir interdire,
21:02 on en a parlé longuement dans l'after, mais si au final,
21:04 la loi ne te le permet pas,
21:06 qu'est-ce qu'on fait ? - C'est pas que la loi
21:08 ne te le permet pas. La loi te le permet, mais qu'il y a des juges
21:10 qui interprètent la loi, qui interprètent la décision.
21:12 - Oui, t'as bien remarqué que là,
21:14 quasi toutes les décisions sont retoquées à chaque fois.
21:16 - Rappelez-vous ce qu'avait dit un jour
21:18 Mitterrand, "les juges ont tué la monarchie,
21:20 ils tueront la République". - Il y a combien
21:22 de supporters parisiens qui se déplacent demain ?
21:24 - À demain, il y en a presque 3 800.
21:26 - 3 800, ouais. - Ça pose pas de problème,
21:28 même s'il y a des individus qui sont à risque.
21:30 - Là, en l'occurrence, ça n'a pas été jugé à risque.
21:32 - Pour la police,
21:34 j'ai rassis moi des Jeux Olympiques,
21:36 on n'est pas capable... - Manu, ne compte pas avec les Jeux.
21:38 On a fait le débat hier, ça n'a rien à voir.
21:40 - Mais Manu... - Non, mais en termes d'organisation,
21:42 de sécurité... - Mais Manu, la police,
21:44 elle n'est pas la même partout. - Le rugby.
21:46 - Oui, j'ai bien compris ça. - Quand tu te déplaces
21:48 en Espagne, déjà, tu vois que c'est complètement différent
21:50 dans ce que la guardia civile a le droit de faire ou pas.
21:52 Je pense que ça incite
21:54 pas mal de supporters à se tenir un peu à carreau.
21:56 - Ça va plus vite les matraquer. - Quand tu sais comment ça peut sortir
21:58 très vite. Le problème en France,
22:00 c'est qu'on a le droit de tout faire.
22:02 Tous les déplacements de supporters tournent mal.
22:04 Donc ça veut dire qu'on n'est pas réellement capables.
22:06 Donc que tu dises, c'est peut-être inquiétant en vue de...
22:08 Je veux bien être d'accord avec toi.
22:10 - Non, je n'ai pas dit que c'était inquiétant en vue des IEA.
22:12 Je veux dire si on veut organiser... - Mais on a du mal.
22:14 On a du mal à gérer. On n'y arrive pas.
22:16 - On est le seul pays à avoir du mal à gérer ses supporters ?
22:18 - Visiblement, peut-être un petit peu plus.
22:20 - On est peut-être les meilleurs en organisation en tout cas.
22:22 - On a eu des voisins qui ont connu
22:24 des tragédies avec leurs supporters
22:26 et pourtant ils ont trouvé des solutions.
22:28 - Sauf qu'il y a des pays où quand il faut taper,
22:30 ça tape. Nous, on a du mal avec tout ça
22:32 parce qu'immédiatement, on tape sur la police
22:34 qui n'a pas le droit de faire respecter l'ordre.
22:36 On laisse tout faire aux gens. - On est d'accord.
22:38 - Le climat d'insécurité que tu as en France
22:40 aujourd'hui, tu ne l'as pas ailleurs en Europe.
22:42 - On est complètement d'accord. - On ne parle pas que du foot.
22:44 - Je me pose la question, pourquoi nos voisins
22:46 européens sont exemptés de tout ça alors qu'ils connaissent
22:48 également des problèmes avec les supporters ?
22:50 - Parce que la France a des particularités
22:52 dans visiblement
22:54 la gestion générale de la sécurité.
22:56 Pourquoi dans les stades en France,
22:58 t'as autant de mal à trouver des stewards ?
23:00 Les stadiers plutôt.
23:02 Il n'y en a pas. Parce que les clubs
23:04 ne mettent pas assez d'argent dedans parce qu'ils les payent
23:06 avec des lance-pierres, donc les mecs viennent pas
23:08 ou sinon ils les prennent
23:10 alors qu'ils ne sont pas complètement formés.
23:12 Voilà,
23:14 on a des problèmes avec la sécurité en France.
23:16 C'est comme ça.
23:18 [SILENCE]

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