Le "transporteur de bonheur" qui fait danser Paris

  • l’année dernière
Marie Gentric a rencontré Femi the Scorpion, chorégraphe à l'Opéra Garnier, qui fait danser les gens dans la rue à Paris. Il est surnommé le "transporteur de bonheur".
Transcript
00:00 - Marie, je voulais nous faire danser aujourd'hui.
00:02 - Oui. - Bonne idée ?
00:04 - Je voulais vous parler d'un jeune homme qui cartonne sur les réseaux sociaux.
00:07 En même temps, quand on voit ses vidéos, je crois que c'est impossible de pas sourire.
00:11 Regardez, il débarque dans les rues de Paris, comme ça, avec des couleurs super flashy,
00:16 une immense enceinte et puis il se met à danser.
00:19 Bon, jusque là, rien d'extraordinaire.
00:21 J'ai envie de vous dire son tour de force, c'est qu'il réussit à entraîner les Parisiens avec lui et à les faire danser avec lui.
00:28 - Moi, je l'ai vu, il est très extraordinaire.
00:30 Moi, je l'ai vu il y a quelques mois à Paris.
00:42 J'ai eu l'impression que c'était la fête de la musique.
00:43 Toute la rue dansait.
00:45 - Bien sûr, c'était incroyable.
00:46 - Il s'appelle Femi, ce jeune homme.
00:48 Il est surnommé Femi the Scorpion sur les réseaux sociaux ou le transporteur de bonheur.
00:52 Il a ces deux surnoms et en même temps, le transporteur de bonheur, je ne sais pas ce que tu en penses,
00:55 mais je trouve que c'est un surnom qui lui va parfaitement parce que vraiment, il dégage la bonne humeur.
01:00 Il est originaire du Bénin.
01:01 Il est arrivé en France il y a six ans pour pouvoir vivre de sa passion, la danse.
01:05 Aujourd'hui, il est chorégraphe à l'Opéra Garnier et sur son temps libre,
01:08 eh bien, il va comme ça dans les rues de Paris pour faire danser les gens.
01:12 Alors que ce soit le jour, que ce soit la nuit, que ce soit l'été, que ce soit l'hiver, ça fait deux ans qu'il fait ça.
01:16 J'ai parlé avec lui et je lui ai demandé comment l'idée lui était venue.
01:19 Écoutez.
01:20 - Il y a de cela, quelques années, nous avons vécu quelque chose.
01:25 Nous tous, on était éloigné de cette pandémie où la rue ne vivait pas.
01:31 J'ai vraiment pensé que pourquoi que ce soit en tant que chorégraphe professionnel que je suis,
01:38 que de m'exprimer tout le temps dans les théâtres ?
01:41 En fait, la rue aussi a besoin.
01:44 - Il a raison.
01:46 Alors dit comme ça, on a l'impression que c'est hyper facile pour lui qui s'éclate.
01:49 Mais au début, ça n'a pas été facile.
01:51 Il me racontait qu'il y a deux ans, la première fois qu'il a essayé de faire danser les Parisiens,
01:54 il s'est reçu un bocal de cornichons.
01:55 Parce que les gens n'avaient pas envie d'avoir du bruit à côté de chez eux.
01:59 Ce qui peut se comprendre, mais en même temps, ça ne dure pas très longtemps en général.
02:02 C'est happening, c'est performance.
02:03 Et ce qui est très drôle, c'est qu'il ne choisit jamais les endroits où il va aller danser.
02:06 Il se laisse porter.
02:07 Il choisit vraiment au hasard.
02:09 Et parfois, c'est même les gens qu'il suit sur les réseaux sociaux qui lui envoient un message
02:12 pour lui dire "tu ne veux pas venir mettre l'ambiance chez nous ?"
02:15 Et il me dit parce que les gens, ils ont besoin de ça, surtout à Paris.
02:18 - Les gens sont heureux.
02:23 Ils sont contents.
02:24 Ça les permet de leur donner l'avenir.
02:26 C'est vivant.
02:27 L'idée, c'est de mettre en connexion toutes les personnes dans les rues,
02:32 que ce soit devant les bars ou des places publiques,
02:36 et que ce soit dans les transports.
02:39 - C'est agréable de voir Paris comme ça aussi, je trouve.
02:42 On a tendance à dire "les Parisiens, ils font la tête, ils sont tout le temps maussades".
02:44 - Quand il y a un peu de musique, ils se mettent tous à danser dans la rue.
02:47 - Ça fait deux minutes que je me dis "il va rentrer sur le plateau".
02:48 - J'avais proposé finalement...
02:52 - On a des tubes de toutes générations.
02:53 - Il y a du ABBA, il y a de tout.
02:56 Et je propose de terminer en musique.
02:58 - Ah bah oui !
02:58 - Et en dansant, non ?
02:59 - On peut ?
03:00 - Vas-y, vas-y.
03:02 - Là, c'est plutôt froid, il est trop froid.
03:03 - Incroyable.
03:04 - Moi, je vais courir avec le bandana, mais Pierre, vas-y.
03:05 - Voilà !
03:06 - C'est incroyable.
03:08 - Wouh !
03:09 - Wouh !
03:10 ...

Recommandée