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Le Parisien explore les vieilles affaires criminelles à travers ce contenu audio aux 350 000 écoutes mensuelles.

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Transcription
00:00 Vos invités médias Céline Bayle d'Arcourt sont depuis un an les voix de Crime Story,
00:04 un podcast du parisien consacré aux faits divers.
00:06 Honneur aux femmes, bonjour Claudia Prolongeau.
00:08 Bonjour.
00:09 Vous êtes la présentatrice de ce podcast et vous qui racontez chaque histoire criminelle
00:13 et vous faites appel à l'expertise du chef du service Police Justice du Parisien.
00:17 Bonjour Damien Delsenie.
00:18 Bonjour.
00:19 Alors il y a je ne sais pas combien de contenus audiovisuels sur les faits divers, entre les
00:24 faits, entrez l'accusé, on ne l'attrapera compte, l'heure du crime, chronique criminelle
00:28 et j'en passe.
00:29 Pourquoi le Parisien s'est engouffré sur ce créneau ultra concurrentiel ?
00:33 Le traitement des faits divers fait partie de l'ADN du Parisien depuis longtemps.
00:37 Le Parisien s'était déjà positionné sur le marché du podcast avec un podcast d'actualité
00:41 qui s'appelle Code Source et donc c'était assez logique au moment de créer un autre
00:46 podcast thématique de partir sur la thématique des faits divers.
00:49 Parce qu'il y a tellement de matière Damien Delsenie, vous qui travaillez au service Police
00:53 Justice et qui le dirigez, il y a tellement de matière que vous n'arrivez pas à tout
00:57 caser dans le journal ?
00:58 Non mais là l'idée c'était quand même de revenir sur des affaires un peu plus anciennes
01:04 qu'on a traitées parfois il y a 20-25 ans et sur lesquelles on a beaucoup d'archives
01:08 finalement et ce qui est intéressant c'est parfois de se replonger dedans et de découvrir
01:13 des choses qu'on avait nous-mêmes oubliées alors qu'une affaire chasse l'autre souvent.
01:17 Donc c'est intéressant de revenir, de redécouvrir, de relire des affaires et même si on n'invente
01:21 rien parce que toutes ces affaires elles ont été effectivement faites dans plein d'autres
01:24 programmes.
01:25 Mais en quoi vous vous différenciez justement des autres émissions ?
01:27 Je ne crois pas qu'on ait la prétention de réinventer l'histoire mais le podcast
01:33 permet je pense une narration un tout petit peu différente.
01:36 On est souvent frustré en presse écrite et aussi en presse radio de raconter des histoires
01:41 de manière un peu courte et on a toujours envie d'écrire plus et de dire plus.
01:44 Là c'est vrai que ça nous offre quand même une liberté, un champ qui est plus
01:48 important.
01:49 C'est deux fois 15 minutes ?
01:50 Oui.
01:51 Deux fois 15 minutes et puis quand on parle de vieilles affaires on les voit aussi sous
01:56 un nouveau jour avec toutes les évolutions sociétales qu'il y a eu et donc c'est
02:00 intéressant de reparler de très vieilles affaires.
02:02 Comment vous expliquez que les Français se passionnent pour les affaires criminelles,
02:07 pour les faits divers ?
02:08 Alors ça c'est une vaste question qu'on nous pose beaucoup.
02:11 Parce qu'à chaque fois ça marche en fait.
02:13 Que ce soit les différents programmes que Céline a évoqués, à chaque fois ça marche.
02:18 Oui ça marche.
02:19 Après je ne sais pas si tout le monde se passionne pour ça.
02:22 Je ne crois pas que tout le monde se passionne pour ça mais il y a un public assez important
02:26 qui regarde beaucoup tout type d'émissions d'ailleurs et je pense que dans les gens
02:31 qui nous écoutent il y a beaucoup de gens qui écoutent aussi les autres podcasts d'affaires
02:34 criminelles et qui regardent des émissions.
02:36 Mais pourquoi ?
02:37 Moi je pense que ce qui a fondamentalement changé c'est que moi quand j'ai démarré
02:42 ce métier je pense qu'il y avait déjà autant de gens qui étaient fans de faits
02:45 divers mais qui ne le disaient pas.
02:46 C'était honteux.
02:47 C'était honteux oui.
02:48 Et ça ne l'est plus aujourd'hui.
02:49 Aujourd'hui on assume de dire que oui on est passionné par les faits divers.
02:53 Je pense qu'un fait divers qui fonctionne et un fait divers qui marche bien c'est
02:57 un fait divers qui est concernant.
02:58 C'est à dire que si chacun peut se retrouver dans une partie d'une histoire parce que
03:03 c'est une disparition d'enfants, une disparition d'enfants ça parle beaucoup,
03:06 c'est un fait divers qui est trop loin de notre univers quotidien, ça ne fonctionne
03:10 pas.
03:11 Ce qui fonctionne c'est quand on peut dire "Tiens ce qui est arrivé à cette personne
03:15 ça peut être ma soeur, ça peut être mon voisin".
03:16 Et dans ces cas-là il y a une identification et c'est comme ça que le fait divers marche.
03:21 Et les journalistes aussi traitent différemment des faits divers par rapport à il y a 10 ou
03:25 20 ans ?
03:26 Ah ben oui, oui je pense.
03:28 D'abord on est plus nombreux aussi à le faire.
03:30 J'ai connu une époque où on n'était pas si nombreux que ça à les faits divers.
03:32 C'était un peu d'abord les parias de la presse et puis c'est surtout un petit monde.
03:37 C'est vrai que plein de médias différents, nous le parisien on fait ça depuis des décennies,
03:41 mais il y a plein de médias qui se sont positionnés sur ce vecteur-là.
03:44 Et effectivement ça crée sans doute une façon d'appréhender les choses un peu différentes
03:49 aujourd'hui.
03:50 Mais surtout, je pensais, les médias aujourd'hui peut-être à travers une histoire sordide
03:54 tentent de dire ce que ça révèle de notre société.
03:58 Il y a un côté sociétal maintenant dans les faits divers, qui n'existait peut-être
04:00 pas il y a quelques années.
04:01 Oui, moi je pense qu'un fait divers il dit toujours quelque chose de la société dans
04:07 laquelle on vit.
04:08 On a parlé beaucoup ces derniers temps d'ultra-violence sur un certain nombre de faits divers, ça
04:12 dit des choses comme ça.
04:13 Ça je ne pense pas que ça ait fondamentalement changé, mais c'est vrai qu'encore une fois,
04:19 un fait divers ne doit pas rester qu'un fait divers.
04:21 À un moment donné, ça doit sortir de son champ et ça doit raconter quelque chose de
04:25 l'époque dans laquelle on vit.
04:28 Je pense que c'est pour ça que ça s'est un tout petit peu démocratisé.
04:33 Mais les médias n'en font-ils pas trop pour l'affaire Palmade ? Par exemple, qu'est-ce
04:36 que ça révélait de la société ? Pourquoi en avoir fait autant ?
04:38 Nous, dans Crime Story, on ne l'a pas fait.
04:41 Pas encore.
04:42 Non, je ne pense pas qu'on le fera.
04:44 C'est pas une affaire criminelle en soi en fait.
04:47 C'est un fait divers qui touche.
04:50 Mais l'affaire Palmade, elle tire sur beaucoup de fils en fait.
04:53 Elle tire sur le fil people, évidemment, la déchéance, la chute de quelqu'un qui
04:57 est connu.
04:58 Elle tire aussi sur la consommation de stupéfiants, sur la sécurité routière.
05:03 C'est un peu idiot ce que je dis, mais en fait, il y a plein de sujets dans l'affaire
05:06 Palmade.
05:07 Il y a des victimes qui sont aussi… voilà, il y a un petit enfant, il y a une femme enceinte.
05:13 Tout ça, encore une fois, c'est des choses qui concernent un petit peu tout le monde.
05:17 Et le drame de Palmade, évidemment qu'on n'en aurait pas autant parlé si ça n'avait
05:20 pas été Pierre Palmade au volant de la voiture, mais ça dit quand même plein de choses de
05:24 la violence routière, de la consommation de stupes.
05:27 Donc c'est aussi pour ça que ça fonctionne.
05:29 Alors Crime Story marche bien.
05:31 346 000 écoutes au mois de novembre.
05:34 C'est encore loin de votre grand frère Côte-Source que vous avez cité, Claudia.
05:36 Ça, c'est le podcast d'actualité du Parisien, plus de 800 000 téléchargements.
05:40 Alors lui aussi, Côte-Source traite des faits divers parfois.
05:43 Son présentateur, Jules Lavi, qui est aussi votre rédacteur en chef, me disait que 7
05:47 des 10 meilleures audiences de Côte-Source étaient sur des dossiers criminels.
05:50 Du coup, je me dis que vous marchez sur ces plates-bandes, non ?
05:52 Alors non, c'est très clair.
05:55 Non, non, on s'est mis d'accord sur le fait que nous on traité des affaires qui
05:59 étaient terminées et auxquelles on pouvait apporter une fin.
06:03 Alors que lui traite les affaires qui sont en cours.
06:07 Mais effectivement, le fait que les podcasts de Côte-Source qui soient le plus écoutés
06:11 soient ceux qui concernent des faits divers ont évidemment aussi joué dans le projet
06:16 de lancer un podcast qui traite spécifiquement des faits divers.
06:19 Et Côte-Source va continuer à traiter des faits divers ?
06:21 Oui.
06:22 Malgré votre présence et votre succès.
06:24 Ça prend combien de temps de faire un podcast ?
06:25 Alors, c'est assez basique, ce n'est pas du tout péjoratif ce que je vous dis, mais
06:30 il y a vos deux voix, de la musique en dessous parfois.
06:32 C'est long, ça prend combien de temps ?
06:33 C'est quand même assez long parce que souvent, moi, ce sont des affaires que je ne connais
06:36 pas du tout.
06:37 Donc, il faut quand même lire toutes les archives, tout savoir pour pouvoir écrire
06:43 le podcast.
06:44 Et ensuite, une fois qu'on l'enregistre, il y a la réalisation.
06:49 Donc, vous évoquiez la musique, les archives.
06:51 Ça, ça prend quand même une bonne journée.
06:54 Donc, en tout, il faut quand même 4-5 jours.
06:57 Ça prend à peu près une semaine en fait.
06:58 Donc, vous ne pourriez pas passer un rythme quotidien ?
07:00 Ah non.
07:01 Non.
07:02 Non, je ne peux pas.
07:03 Non, mais aujourd'hui, tel que c'est fait, non, ce n'est pas possible.
07:08 Le prochain numéro de Crime Story, samedi, ce sera sur quoi ? On peut le dire ?
07:11 Oui, ce sera sur l'affaire Yves Dandonaud, qu'on appelle le mort vivant.
07:16 On ne va pas en dire plus parce que sinon, on va tuer le suspect.
07:19 On va aller chercher qui est Yves Dandonaud parce que personnellement, je ne l'ai pas.
07:21 Je ne connaissais pas, non.
07:22 C'est déjà une affaire très connue et réellement, alors là, c'est vraiment un
07:26 sujet de film.
07:27 On ne peut vraiment pas en dire plus.
07:28 Et avec des personnages.
07:29 Parce que ce que j'ai oublié de dire tout à l'heure, c'est que le fait divers fonctionne
07:32 aussi beaucoup grâce à des personnalités et des personnages.
07:35 Quand il n'y a pas de personnages, il n'y a pas de fait divers.
07:36 Donc apparemment, c'est un personnage.
07:37 C'est un vrai personnage.
07:38 Il a fait croire qu'il était mort, mais en fait, il était vivant.
07:41 Ne se trompez pas, on n'est pas très loin.
07:43 Merci à tous les deux d'être venus nous voir sur France Info.
07:46 Merci à vous.
07:47 Merci à vous.
07:48 Le podcast Crime Story est donc disponible sur le site du Parisien, sur YouTube et sur
07:51 les plateformes d'écoute.
07:52 Merci à tous les trois.

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