Les Bleues n'ont laissé aucune chance à la Suède (37-28) vendredi en demi-finales du Championnat du monde à Herning (Danemark). Elles affronteront la Norvège dimanche en finale pour tenter de remporter un troisième titre mondial après ceux de 2003 et 2017.
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00:00 Je suis un petit peu mitigée.
00:02 Ah, pour quelle raison ?
00:04 Parce que je suis d'accord qu'on ne joue pas deux matchs de handball en même temps,
00:06 et que chaque match a une configuration différente,
00:09 et avec la dépense d'énergie, on est dans deux circonstances très différentes,
00:14 avec un match très engagé un peu plus tôt pour la Norvège,
00:16 et un match qui s'est déroulé tranquillement pour l'équipe de France.
00:20 Mais je pense quand même que l'équipe de France a marqué des points,
00:24 parce que ce n'est pas simple de remplir un match du début à la fin,
00:28 de mettre cette constante.
00:30 Donc je pense que je vais donner le point du côté des oui,
00:33 et seulement si l'équipe de France réussit à faire une entame de match aussi forte qu'elle a pu le faire aujourd'hui.
00:39 On a compris, la Suède est passée totalement à côté de cette rencontre.
00:43 Sans rester dans le bus.
00:45 Ça arrive parfois, ça arrive parfois aux équipes françaises.
00:48 Bon, c'est pas le même bus, mais ça peut arriver.
00:51 Bon, on va pas revenir sur ce truc d'épisode.
00:54 Mais pour l'équipe de France, sur la préparation,
00:58 elles ont pu quand même prendre de la confiance.
01:01 Ça compte énormément avant une finale.
01:04 Ça compte énormément, mais après c'est différent en plus dans le rythme.
01:08 Il y a un jour entre la demi-finale et la finale,
01:11 et c'est super long quand on est dans une compétition,
01:13 et qu'on est en forme et qu'on a envie de faire.
01:15 Donc c'est très très difficile.
01:17 On a envie d'enchaîner.
01:18 Exactement.
01:19 J'ai déjà vécu deux finales mondiales,
01:21 le jour d'avant avec la fatigue, l'envie, tout mélangé.
01:25 C'est très très compliqué.
01:26 Donc quand on revient le dimanche, quand on arrive au match,
01:29 on arrive vraiment au même niveau parce qu'il y a le temps de récupérer.
01:32 Mais c'est après à l'équipe qui se préparera le mieux
01:34 et qui se mettra le moins de pression.
01:36 Pour le coup, la France est peut-être un peu plus loin de chez elle.
01:38 Donc peut-être qu'il n'y aura pas cette pression du public.
01:40 Parce que le Danemark étant éliminé, la Norvège va faire le plein, je pense.
01:44 Mais c'est très compliqué quand même.
01:47 C'est surtout dans la préparation de l'équipe, c'est ce qui va jouer.
01:49 Une question de Greg Schneider.
01:51 Sur la valeur de l'équipe norvégienne et de l'équipe française
01:54 depuis le début de la compétition, qu'est-ce que vous avez pu constater ?
01:57 Ce que j'ai pu constater, c'est que l'équipe de France fait toujours peur par moments.
02:01 Ça c'est un des problèmes.
02:03 Ça manque parfois de constance ou peut-être d'adresse dans le tir,
02:06 de concentration sur des choses simples.
02:08 La Norvège a montré une force de caractère collective qui fait assez peur.
02:12 Parce qu'aujourd'hui, elles ont fait une entame de match 25 minutes
02:16 qui ont été vraiment catastrophiques par rapport au rendement habituel.
02:20 Et derrière, elles ont réussi à revenir en force.
02:23 Mais attention, parce qu'elles sont revenues en force avec la force d'une seule joueuse,
02:26 Reichtat, qui a marqué 14 buts.
02:30 Est-ce qu'elle va être capable de remarquer 14 buts deux jours après ? Je ne suis pas sûre.
02:33 Par rapport à cette victoire, on a parlé de la confiance.
02:37 Mais sur ce que disait Greg, on lui a un peu tous tombé dessus,
02:40 sur le côté "on ne joue pas deux matchs en même temps".
02:43 Il a raison.
02:46 À quel point c'est différent la finale de la demi-finale ?
02:50 Vous qui avez été une ancienne sportive de très haut niveau,
02:53 comment on gère cette différence-là ?
02:55 On la gère parfois difficilement quand on a des jeunes joueuses.
02:58 Parce qu'il y a cette envie de bien faire, cette pression qu'on ne connaît pas.
03:02 Là, il va y avoir des jeunes joueuses qui jouent leur première finale,
03:04 qui ont fait leur première sélection en équipe de France.
03:07 Donc ça va être très difficile à gérer.
03:09 Et c'est là où le rôle des anciennes va être primordial.
03:12 Si elles ne montrent pas l'énergie qu'il faut, la combativité dès le début,
03:15 si elles montrent un petit peu de doute,
03:17 et que l'arbitrage s'en saisit pour faire basculer,
03:19 c'est impossible de reprendre.