Miss France 2024 s'est confiée au Parisien au lendemain de son sacre. Elle est revenue sur les réactions suscitées par sa coupe de cheveux, mais également sur les commentaires acerbes sur les réseaux sociaux à propos de son physique.
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00:00 j'ai des cheveux courts, mais comme énormément de françaises.
00:02 Si on va dans la rue, on en croise énormément, donc je n'ai pas...
00:06 Je veux dire, les cheveux courts, ça ne fait pas...
00:09 Enfin, ça fait partie de moi,
00:10 mais ça n'est pas non plus quelque chose d'extraordinaire
00:13 et qui fera que je ne suis que la Miss aux cheveux courts.
00:16 Je ne suis pas que ça.
00:17 Pour moi, Miss France, ça incarne aussi une partie du féminisme.
00:29 Ça permet de mettre en lumière une jeune femme
00:32 et de faire passer ses valeurs à des millions de Français.
00:35 Quel programme peut nous permettre ça ?
00:38 Pendant l'aventure, suite à la diffusion des photos en maillot de main,
00:48 c'est vrai que j'ai reçu une vague de body-shaming
00:51 dès que je voyais des commentaires.
00:54 D'ailleurs, j'ai arrêté de regarder les commentaires,
00:56 mais dès qu'il y en avait,
00:57 je voyais qu'il y avait énormément, beaucoup plus de commentaires
00:59 qui critiquaient mon physique sur le fait que je n'ai pas de forme,
01:02 que je suis mince, que machin, que bidule...
01:05 Qu'on me critique sur mes cheveux, ça me dérangeait pas,
01:06 parce que mes cheveux, je peux les changer.
01:08 Je les ai choisis, mais mon corps, je ne le choisis pas.
01:12 Mes formes, je ne les choisis pas.
01:14 Le métabolisme que j'ai, je ne le choisis pas.
01:16 C'est des choses qu'on apprend à vivre avec.
01:18 Et je ne vois pas pourquoi il faut...
01:20 Enfin, je ne comprends pas qu'on puisse critiquer quelque chose
01:24 dont la personne n'a pas le choix.
01:25 -On a dû aussi vous faire beaucoup de compliments
01:27 dans votre jeune vie.
01:29 Vous ne vous doutez pas de votre prestance, j'imagine,
01:32 de votre élégance, de votre poté, aussi.
01:35 -C'est compliqué à dire, d'un côté.
01:38 Enfin, je reçois quelques compliments varci par là,
01:41 mais c'est un peu... Comment dire ?
01:44 C'est toujours des personnes qu'on côtoie,
01:46 donc on ne les prend jamais très au sérieux.
01:55 J'aimerais peut-être pouvoir faire passer mon envie des maths
01:59 aux plus jeunes, parce qu'en fait, c'est dès le jeune âge
02:02 qu'il faut commencer.
02:03 Il ne faut pas attendre d'avoir 17, 18 ans
02:06 pour commencer à aimer les maths.
02:07 J'aime les maths parce que je vois ça comme un défi.
02:09 À chaque fois, c'est pas "c'est chiant, on doit calculer,
02:13 on doit essayer de trouver des réponses".
02:15 Non, vraiment, pour moi, c'est un problème.
02:17 Donc s'il y a un problème, il y a une solution.
02:20 Et mon but, c'est d'aller jusqu'au bout, peu importe.
02:23 De prendre le problème, le retourner dans tous les sens,
02:25 pour, à la fin, trouver une solution.
02:27 C'est un jeu, et il faut trouver la solution de ce jeu.
02:31 Une fois qu'on arrivera à enseigner de cette manière-là,
02:34 une fois que, même au niveau de l'entourage,
02:37 parce que c'est pas juste les professeurs,
02:39 c'est aussi...
02:40 Si nos parents nous disent "Les maths, tu verras, c'est trop nul,
02:42 c'est super dur, franchement, tu vas galérer",
02:46 ça va être compliqué.
02:47 Si on le dit à son enfant,
02:50 "Tu verras, les maths, c'est vraiment super, tu vas t'amuser,
02:53 il y a un problème, tu dois le résoudre,
02:55 même si tu dois te tourner dans tous les sens,
02:57 à la fin, tu trouveras forcément une solution",
02:59 ça irait beaucoup mieux.
03:00 Oui, il y a un petit peu un choc culturel entre les deux.
03:10 D'un côté, on met beaucoup de beurre,
03:12 de l'autre côté, on met beaucoup d'épices.
03:13 Donc c'est vrai que c'est complètement différent l'un de l'autre,
03:16 mais on apprend à vivre avec,
03:18 et justement, ça permet de se dire qu'on n'a pas tous les mêmes goûts,
03:22 on n'a pas tous les mêmes affinités,
03:26 et on a tous des cultures différentes,
03:29 et il faut juste apprendre à vivre avec.