Invité ce lundi dans L'Équipe du Soir, Gérard Darmon a répondu aux questions d'Olivier Ménard et de ses chroniqueurs dans le cadre de l'interview « sur le grill ».
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00:00 C'est le moment, là, on va mettre le président sur le gris.
00:02 - Ah ouais ?
00:03 - J'ai des questions directes, des réponses évidemment directes.
00:06 On va faire en parler de Gérard.
00:07 Petite musique tranquille de Stéphane Grappelli.
00:09 Voilà.
00:10 - J'adore cette musique.
00:11 Excellent film.
00:12 - Ah c'est quoi Stéphane Grappelli ?
00:13 - Je sais pas si t'en as plus vu ça.
00:14 - Non, non, non, j'avais demandé du Stéphane Grappelli mais c'est pas très grave.
00:18 Il y aura un changement, vous inquiétez pas.
00:20 Vous êtes un téléspectateur régulier de l'équipe du soir.
00:23 Avec quel chroniqueur vous êtes ?
00:26 Jamais d'accord.
00:27 - Avec Il est pas là ce soir.
00:29 - Avec qui ?
00:30 - Avec Grégory.
00:31 - Oh.
00:32 - Et son nom m'échappe, pardon.
00:33 Il travaille à l'IB.
00:34 - On va l'embrasser.
00:35 - Ah Grégory ?
00:36 - Avec Greg.
00:37 - Greg Schmider.
00:38 - Oui, je trouve qu'il est un peu énervé.
00:39 Mais en même temps, j'aime bien parce qu'il est sincère.
00:43 Donc voilà, bravo.
00:46 Mais enfin, parfois il a des...
00:48 C'est quelqu'un qui a des certitudes.
00:50 Moi j'aime pas les gens qui ont des certitudes.
00:51 Les gens qui ont des convictions.
00:53 J'aime pas les gens qui ont des certitudes.
00:55 Les certitudes, il est rigide.
00:56 On peut pas le faire changer d'avis.
00:58 C'est compliqué.
01:01 Mais voilà, il serait là, je serais content de le voir et de lui dire en face.
01:07 - Il arrive.
01:08 Lui non.
01:09 Là il arrive.
01:10 - Ah bah voilà.
01:11 - On se reconnaît déjà.
01:12 - Il arrive.
01:13 - Vous étiez supporter au Parc des Princes bien avant la création du Paris Saint-Germain.
01:16 Vous suiviez le Racing Club de Paris, notamment de Roger March.
01:20 - Oui, absolument.
01:21 - Vous avez suivi la plupart des grands matchs au stade du Paris Saint-Germain.
01:25 Je voulais vous mettre un petit défi.
01:26 Le plus grand match du PSG, c'est pour vous on va dire, comme ça, historiquement.
01:31 La première victoire en Coupe de France avec Francis Borrelli qui embrasse la pelouse.
01:37 Après, c'est au tir au but contre Sarré.
01:39 - Encore un moment.
01:40 - Ou Casque d'Or, Antoine Comboiré qui qualifie le Paris Saint-Germain.
01:42 En 93.
01:43 - C'est pour moi.
01:44 - Alors moi j'ai donné deux dates, mais il y a peut-être une troisième que j'ai oubliée.
01:48 Pour vous, le plus grand match, c'est quoi pour vous ?
01:50 Ce qui vous reste dans votre panthéon.
01:51 - C'est la tête de Comboiré quand j'étais au Parc à ce moment-là.
01:56 Vous savez que les grands matchs avant c'était Racing-Rinz.
01:58 Par exemple, les grands matchs c'était Racing contre Rinz.
02:01 Le Rinz de Copa, de Fontaine et de Piantoni.
02:04 J'ai l'impression d'avoir un siècle et demi.
02:09 C'était quoi la question ?
02:10 - Comboiré.
02:11 - Enchanté Gérard.
02:12 - Comboiré.
02:13 - Ah mais quand même.
02:14 - Non mais il n'y a pas de problème.
02:15 Ah si j'ai un autre truc aussi.
02:17 Pour les 50 ans du Paris Saint-Germain, en 2020, Raï avait été le meilleur joueur
02:22 de l'histoire du PSG.
02:23 Est-ce que vous validez ce choix ?
02:25 C'était une élection chacun ?
02:26 Ou c'était qui votre chouchou, le joueur pour vous qui incarne votre PSG ?
02:30 - Je vous le disais tout à l'heure, il y a Ronaldinho, il y a Dalem.
02:35 J'ai adoré Ronaldinho.
02:36 Il y en a eu beaucoup.
02:37 Il y a eu beaucoup de très très bons joueurs.
02:41 Mais enfin, des espèces de perles comme ça, à chaque fois je voulais l'écarter.
02:46 C'est Ronaldinho, revient.
02:47 C'est Ronaldinho.
02:48 - Il y en a un à ton époque, c'est Savet Suzytch.
02:51 - Savet Suzytch.
02:52 - Absolument.
02:53 - Lui il était exceptionnel.
02:54 - Il a marqué le PSG avec Dalem aussi.
02:58 - Oui, avec Dalem, bien sûr.
03:00 - Savet Suzytch et Ronaldinho.
03:02 - Oui.
03:03 - Ronaldinho, tu sais ?
03:04 - Oui.
03:05 - Par rapport à Savet Suzytch.
03:06 - Ah oui, oui.
03:07 Ronaldinho tout le temps.
03:08 Il est venu pour l'invention, il a inventé des gestes, il fait frémir.
03:13 Bien sûr, je pense qu'il avait eu un tout plus de sérieux dans ce temps.
03:18 - Il a dû payer des bouteilles un soirée, non ?
03:21 - Oui, mais tu sais quoi ?
03:24 - Ça fête un peu moins.
03:25 - J'en avais parlé avec Luis Fernandez à l'époque parce qu'il était très, très
03:29 avec lui, il était très censeur.
03:31 Je lui ai dit "mais fous-lui la paix".
03:33 Il me disait "non, je ne veux pas faire deux poids, deux mesures".
03:36 Je lui ai dit "qu'est-ce que ça peut te faire s'il rentre à 6h du matin, s'il
03:39 est à 14h, il en met deux".
03:41 C'est ce qui se passait d'ailleurs.
03:42 Il en plantait deux.
03:43 Voilà, c'est une façon de faire, c'est tout.
03:46 Après, je ne sais pas, c'est très moral.
03:48 - C'est pas facile à gérer.
03:50 Zlatan Ibrahimović déclare en 2016 alors joueur du PSG "sans manquer de respect à
03:54 personne".
03:55 Le PSG est né quand le Qatar est arrivé.
03:57 Est-ce que vous vous y retrouvez dans ce PSG actuel où vous êtes un peu paumé ou
04:01 maintenant ça va mieux ?
04:02 Il y a eu une petite période de confusion.
04:04 - Oui, il y a quand même une petite période de confusion.
04:07 Moi, j'ai quand même vécu le PSG où à la 94e, on perdait contre le Mans avec un
04:12 genou d'un mec, je ne sais pas, des débuts de renard de raccroche.
04:16 J'avais une fille, c'est ce qu'il pleurait.
04:17 Il fait ce genre de match, contre Sochaux, contre l'époque des Lacombes, tout ça.
04:24 On avait un président qui s'appelait Perper, ça n'aide pas non plus.
04:30 Tout ça, ce sont des gens bien qui ont essayé de faire des choses, mais bon, ils étaient
04:35 à côté de la plaque, il n'y avait pas les moyens.
04:36 Ça a brillé un peu avec Canal parce qu'il y avait cette espèce de paillette comme ça
04:42 avec les skewers, avec Denisot, tout ça.
04:45 Mais sinon, le Qatar, c'est très difficile parce que je ne veux pas plomber et être
04:51 sérieux parce que le Qatar, vous voyez ce que je veux dire dans la géopolitique actuelle
04:57 par rapport au conflit ? C'est très compliqué pour moi d'être à 1000% avec.
05:04 Et en même temps, je dois dire qu'ils ont secoué le tapis, ils ont mis le pied dans
05:08 la fourmilière, ils ont changé plein de choses, ils ont apporté une espèce de luxe
05:13 comme ça qui manquait considérablement à la Ligue 1.
05:19 C'est magnifique quand on a vu les joueurs qu'on a vus ces dernières années fouler
05:25 la pelouse du parc.
05:29 Après, si on commence à rentrer dans les détails, et moi de temps en temps j'ai ce
05:33 petit défaut-là, c'est vrai qu'on a plutôt envie de se dire "je vais soutenir Lance,
05:40 Laurent Clouseau, Poiret sur vie".
05:46 - En 2015, dans une interview à l'équipe, vous regrettez d'être invité pour les matchs
05:51 mineurs par le club.
05:53 J'ai lu ça dans l'équipe.
05:54 Est-ce que c'est toujours le cas ou pas ?
05:55 - Non, ce n'est plus le cas.
05:56 On a tous un petit côté un peu orgueilleux, un peu fier.
06:01 Je remarquais qu'ils me sollicitaient beaucoup, mais c'est toujours pour PSG Sochaux, PSG
06:05 match, dès que ça commençait à être Lyon, à l'époque du Lyon, c'était déjà moins
06:12 évident.
06:13 Un jour, j'ai pris mon téléphone et je leur ai dit qu'il ne fallait plus compter sur
06:17 moi pour voir ce qu'ils se prenaient.
06:19 Et moi, je me prenais pour ce que je suis.
06:22 Et puis, comme par hasard, c'est toujours pareil, vous gueulez.
06:24 "Mais pas du tout, pas du tout, c'est lui, mais pas du tout".
06:28 Donc, ils m'ont réinvité et je dois dire à leur décharge que depuis cinq ou six fois
06:32 ils m'invitent, je ne peux pas y aller.
06:33 Le Bayern, tout ça, ils m'ont invité.
06:37 Et puis, j'ai eu l'occasion de serrer la main à Nasser, je l'ai appelé Nasser parce
06:42 que c'est son nom en plus, ça tombe bien.
06:47 C'est une question de piège que vous m'avez posée sur le Qatar, oui absolument.
06:51 - Je suis désolé.
06:52 Au Parc, vous avez connu toutes les places et la pire pour voir un match, c'est dans
06:58 les loges.
06:59 J'ai lu ça aussi dans l'interview.
07:00 - Ah les loges, non, les loges, je n'aimais pas ça.
07:01 Déjà quand je suis arrivé avec les cachemires, c'était…
07:04 - Les cachemires ?
07:05 - Oui, c'est les cachemires, on était tous les anciens présidents, les ministres avec
07:12 le manteau bleu et les chars, les cachemires.
07:15 Quand il y avait un but, c'est "ah, c'est ça pour moi".
07:21 Tu vois, c'était se lever, parler à l'autre.
07:24 Bon, tu vois, j'ai eu une magnifique, je ne sais pas si j'ai le temps de raconter
07:28 l'anecdote, à l'époque de Séguin, vous vous souvenez de Philippe Séguin qui était
07:32 assidu, qui adorait le foot.
07:33 Et il s'était présenté à la mairie de Paris avec la catastrophe électorale que
07:39 ça a été, ça a été terrible.
07:41 Et le match d'après, on était au Parc, il était là et il y avait un titi, parce
07:45 qu'il y avait encore des titis à côté, qui n'arrêtaient pas de l'appeler "M.
07:48 Séguin, M. Séguin, M. Séguin".
07:50 Et l'autre, homme politique, faisait comme s'il n'entendait pas, il regardait comme
07:54 ça.
07:55 Et au bout d'un moment, on s'est tourné vers Séguin, je répondais lui.
07:57 Il s'est tourné vers le mec, et le mec il lui fait "c'est moi qui ai voté pour vous".
08:04 - Magnifique.
08:05 Depuis des années, vous avez un rituel lors des matchs, des matchs qui comptent, OEM,
08:14 Paris Saint-Germain, Classico, vous regardez le match avec Roland Courbis, ex-coach de
08:18 l'OEM, que j'ai eu au téléphone.
08:19 - Et mon ami Adrien Racard, qui est aussi un grand fan de l'OEM.
08:24 Je suis entouré de fans de l'OEM.
08:26 - Le principe est immuable, vous pariez avec Roland et vous 20 euros avant le match.
08:30 Moi je voulais savoir, mais il n'a pas été très clair au téléphone, si parfois Roland
08:33 parie sur Paris.
08:34 Est-ce que ça arrive parfois ou non ? Il mise toujours sur l'OEM quand même.
08:38 - Je crois qu'il mise toujours sur l'OEM.
08:39 - Toujours ?
08:40 - Oui.
08:41 Mais nous on pousse, on veut la minute du but.
08:43 - Ah oui ?
08:44 - Ah oui, oui, quand même.
08:45 - Sinon il est mis à perdre des sous quand même.
08:46 - Parfois le score en a mis tant.
08:48 - Donc chacun prend son billet de 20 alors à la fin.
08:50 Parce que miser sur la minute...
08:51 - Non mais après si tu dis 54e et que ça arrive à la 56e et que tu es le seul à avoir
08:55 dit ça, on te le file.
08:56 - Ok, ok.
08:57 - C'est pas non plus...
08:58 - Ok.
08:59 - C'est amusant, c'est très très bien.
09:01 C'est des soirées extraordinaires chez Roland et Clara.
09:04 - Mais Roland justement dit "je suis parfois en sport de mauvaise foi" mais alors lui,
09:08 c'est un chauvinisme hors concours.
09:10 C'est vrai ou c'est faux ?
09:11 - Non, il en rajoute un peu.
09:12 C'est parce que je ne suis entouré que de Marseillais, c'est pour ça.
09:16 Donc il faut gueuler un peu plus.
09:17 - Ok.
09:18 Gérard, dans votre filmographie, il y a deux rôles qui ont eu une référence au sport.
09:24 Il y a "Le coeur des hommes" 2003, Jeff est supporter de l'OM.
09:27 - Oui, rôle de composition.
09:28 - Ma question c'est, que pensez-vous aujourd'hui du rapport au sport uniquement sur le prisme
09:32 d'un club ? C'est le supporterisme, genre vous avez joué en fan de l'OM, ça ne vous
09:36 pose pas de problème en tant qu'amoureux du PSG ?
09:38 - Non, non, ça ne me pose pas de problème.
09:39 - En général aujourd'hui c'est ça en fait.
09:40 - Non mais ça ne me pose pas de problème.
09:41 - Je suis fan du PSG donc je ne peux pas.
09:42 - Non, pas du tout.
09:43 Moi j'aime le foot.
09:44 D'ailleurs mes amis marseillais dont j'ai parlé tout à l'heure, ils le savent, je suis
09:51 suffisamment objectif.
09:52 Quand l'OM fait bien, ils sont bien.
09:55 Je ne suis pas, on dirait, un...
09:58 - Ah, alors il faut dire "Allez l'OM" alors.
10:01 - Ah non, tu vas me faire dire ça.
10:03 Tu crois que tu vas arriver à me faire dire "Allez l'OM" ?
10:05 - Oui, allez l'OM.
10:06 - Tu n'as pas honte.
10:07 - Donc tu es vraiment pro-PSG.
10:08 - Bien sûr, je ne m'en cachais pas.
10:09 - Non mais tu es en train de dire que tout le monde...
10:12 - Non, non, non mais...
10:13 - Tout le monde, c'est pas grave.
10:14 - Oui, je peux, mais voilà.
10:15 - Tu ne dis pas "Allez l'OM".
10:16 - Je peux regarder un match avec toi par exemple.
10:19 - Ah, avec plaisir.
10:20 - Pas de problème.
10:21 - Alors je suis obligé d'avertir Joachim Kuhn pour utilisation de ce moment,
10:25 mais je vais retirer ce carton parce qu'évidemment, c'est un homme de télé.
10:28 Il voulait avoir une petite séance.
10:29 - C'était le bon moment.
10:30 - Ah bah oui, c'était une petite séance.
10:31 - Tu l'as trollé, c'est bon.
10:32 - Ah, t'as...
10:33 - Oh, le panier.
10:34 - Je suis pas sûr que ça...
10:35 - C'est parti.
10:36 - C'est petit.
10:37 - Ah, bah il est là.
10:38 - Il est là quand même.
10:39 - Il a pas mis.
10:40 - Vous pouvez...
10:41 - Je l'ai pas mis, ça c'est bon.
10:42 - Il a pas mis.
10:43 - Qui est là ?
10:44 - C'est Paul.
10:45 - Ah, voilà.
10:46 - Ça va, Paul ?
10:47 - Dès que vous tenez son prénom.
10:48 - Il garde la lutte, il garde la lutte.
10:49 - Autre film, 3-0 en 2002 de Fabien Antoninette où vous incarnez l'agent de jour Oscar Marbello.
10:55 On a quelques répliques cultes de votre personnage Oscar Marbello.
11:00 - Platine pour tout le monde.
11:01 - On les gagne, regardez.
11:02 - Je veux récupérer le manque à gagner.
11:06 Est-ce que c'est bien compris, ça ?
11:10 - Je sens une espèce de flottement dans ce bureau.
11:14 - Alors, créatine pour tout le monde.
11:19 - Oui, président.
11:21 - Oui, alors je viens d'avoir les Grecs, là.
11:24 - Eh bien, ils lâcheront pas Brunovic à moins de 12, hein.
11:27 - Eh oui, je sais, président.
11:30 - Mais, vous connaissez les Grecs, hein.
11:33 - Voilà.
11:35 - Oui, à très vite.
11:37 - Ah, président.
11:39 - Bon, ce Michael Sylvain, là, il faut me le vendre tout de suite, hein.
11:41 Il est au top, là. Tout de suite !
11:43 - Oui, mais enfin, il a toujours pas à rénover le mandat qu'il a avec nous.
11:46 - Eh bien, il faut aller plus vite.
11:48 Il faut charger la mule, les gars.
11:50 Ingresser la famille et toute cette bande de rappeurs, là, qui tournent autour.
11:53 Les inépas sur les places présidentielles, les cuisines équipées, les paraboles, les "all the two teams"
11:57 et les patins et les couffins. Et allez, allez !
12:00 - Ça m'étonnerait que ce président le lâche.
12:01 - Un polytechnicien, il me gonfle. Voilà. OK ?
12:04 Il faut plus prendre de buts, il faut plus prendre de buts.
12:06 Il n'a qu'à diriger un club de natation. Il prendra plus de buts. Et voilà !
12:09 - Essaye la créatine et tu verras la juve.
12:13 - Voilà, Oscar Marreux.
12:15 - J'ai fait une petite tête de con et c'était bien réussi.
12:17 - Figurez-vous, Gérard, qu'il y a Fabien Antoniante qui voulait vous faire un petit coucou.
12:22 Nous avons un petit message aujourd'hui.
12:23 Regardez, il est à la mer, au bord de la mer.
12:25 Il voulait vous en laisser un des petits mots aimables.
12:27 Fabien Antoniante, il nous a mis un petit message de réalisateur. Regardez.
12:30 - Bonjour, les amis. Bonjour, Gérard.
12:33 Tout d'abord, je voulais te dire que dans ma vie professionnelle,
12:36 bon, elle n'a pas été si longue que ça, mais tu as été un de mes plus beaux souvenirs avec un personnage.
12:42 Comme Didier Bourdon, d'ailleurs. Il fait partie des gens qui m'ont marqué.
12:47 Et ce personnage de Marbello m'a énormément marqué.
12:51 Et je voulais savoir si dans ta vie, tu as vu des répercussions marbellesques,
12:55 c'est-à-dire des expressions qu'on te ressort.
12:58 Je sais que Grégory H.R., qui tient le plateau d'avant,
13:01 me dit que quand il est dans une culerie quelque part, il dit toujours
13:04 "Vous connaissez les Grecs, Président."
13:06 Et il y a le fameux "Créatine pour tout le monde", évidemment, que tout le monde me répète souvent.
13:12 Mais voilà, je voulais savoir si ça avait marqué ton quotidien.
13:15 Et puis, je te salue.
13:18 Et je vous souhaite une bonne soirée, les amis, sur cette équipe, la chaîne "L'Équipe",
13:22 que je chéris tant et que je regarde quotidiennement. Voilà. Salut.
13:26 - Voilà. - Salut. Merci beaucoup.
13:28 Oui, non, mais effectivement, c'est la "Créatine pour tout le monde" qui ressort.
13:32 - Oui, oui. - Loin derrière la "Carioca", mais oui.
13:35 - Et pour composer ce personnage à 100 fois de niveau,
13:39 vous vous êtes servi de votre culture sportive ou non ?
13:41 Le texte, le magasin ? Vous avez des petits trucs en plus ?
13:43 - Oui, des gens autour. Oui, je voulais des gens, des images que je faisais des gens,
13:46 des mixtes de gens que je connaissais, que je voyais dans les stades.
13:52 Voilà. Et avec ce petit côté toujours un peu voyou,
13:57 un peu... On ne sait pas bien les marges.
13:59 Moi, j'ai été élevé comme ça, j'ai été élevé là-dedans, j'ai été élevé par un père
14:02 qui était une fois dedans, une fois dehors.
14:04 Enfin bon, c'est... Donc je les connais, ces mecs-là.
14:08 C'était pas... Il n'y avait pas de problème.
14:10 - Est-il vrai que vous avez commenté un match de l'équipe de France avec Laurent Bafi ?
14:14 - Oui. - Oh, c'était quoi ?
14:16 - C'est vrai, c'était une arnaque totale.
14:18 C'était une marque de bière très connue qui commence par un H et qui finit par Ken.
14:26 - Je ne vois pas du tout, mon frère. - Ce n'est pas grave.
14:28 Et qui avait lancé ce défi, je crois que c'était pour une soirée privée interne,
14:34 où il voulait qu'on commente, en moyennant le poids, bien sûr,
14:39 et plutôt gentil, plutôt épuisant, craché à l'épée.
14:43 Voilà, un match de foot avec Bafi, qui ne connaît rien,
14:47 moi qui connaissais un tout petit peu.
14:49 Donc c'était une espèce de mixte comme ça qui était pas mal, qui était gentil.
14:53 - C'était pas mal. À boire, évidemment, avec modération.
14:55 C'est mon côté animateur. - Voilà, c'est ça.
14:57 - Votre autre grande passion, vous nous l'avez dit en début d'émission, c'est la boxe.
15:02 Vous avez connu Fabrice Benichoux, champion du monde en 89.
15:05 Est-il vrai que vous êtes resté un moment dans un combat, en 1992,
15:09 avec lui seul, dans le vestiaire, mais vous n'avez pas pu assister au combat ?
15:13 Il vous a mis KO, le combat ?
15:14 - Non, sur le championnat d'Europe, c'est moi qui étais KO.
15:16 J'avais un truc terrible.
15:18 Tant pis, ce n'est pas un secret médical.
15:22 J'avais ce qu'on appelle une orchide.
15:24 L'orchide, c'est une inflammation des yookettes.
15:27 Des coucougnettes.
15:30 - Non mais tu as... - Bien sûr.
15:33 - Je l'ai pas entendu. - C'est pas grave.
15:35 - En général, c'est quand on... - Non, mais vous vous y connaissez, non ?
15:40 - Non, je n'y connais pas. C'est vraiment ça.
15:42 J'étais très, très mal.
15:44 D'ailleurs, un psy m'a dit que dans l'orchide, il y a or et quitte.
15:48 C'est vrai que j'avais besoin de me délester d'un problème majeur.
15:54 - D'accord, je suis désolé pour l'orchide.
15:55 - Mais c'est pas grave, ça ne me dérange pas de parler de mes coucougnettes.
15:57 - On comprend.
15:59 - On comprend, c'est pas un direct.
16:01 Oui, absolument, mais je l'ai connu.
16:03 Mais le premier champion que j'ai connu,
16:05 ça va parler à Eric, je ne sais pas, c'était en 55.
16:08 Il était champion du monde de poids coq.
16:10 Il s'appelait Robert Cohen, juste avant Alphonse Halimi.
16:14 Lui, c'est le premier que j'ai connu parce qu'il avait un petit troquet,
16:18 un petit resto à Montrouge.
16:19 Et mon père, il y allait évidemment tous les dimanches matin avec ses potes,
16:23 Dédé Latomate, Roger Lapeugeot, tout ça.
16:26 Et il me prenait comme ça, avec cette belle main, je me souviens,
16:30 il me mettait sur le zing et il me disait,
16:33 "Alors, mon petit doigt, il m'a dit que tu connaissais une fable.
16:36 Alors, vas-y."
16:37 Et je connaissais "Le Loup et l'Agneau".
16:38 J'avais 7 ans, 8 ans, je récitais "Le Loup et l'Agneau".
16:41 Et il me donnait un petit bifton de Victor Hugo, les 5 euros.
16:45 Ça a été mon premier cachet d'acteur en réalité.
16:47 C'est Robert Cohen qui me l'a donné.
16:49 Je vous raconte le spectacle que j'ai écrit.
16:51 - À propos d'idole, j'ai l'impression qu'on s'est parlé pour préparer cette émission.
16:55 On va regarder une photo.
16:57 La photo.
16:58 Alors, c'est l'homme qui est en maillot jaune, alors.
17:01 C'est Jacques Angtil.
17:03 Et quand vous m'avez raconté votre passion pour Jacques Angtil,
17:06 j'ai l'impression que vous étiez un pro-Angtil et un anti-poupou.
17:09 - Je ne suis pas anti-poupou.
17:10 - Ah, non ?
17:11 - Non, non, j'étais simplement pro-Angtil.
17:13 Je ne comprenais pas ce déclenchement, cette haine qu'il suscitait
17:20 parce qu'il battait systématiquement Poulidor.
17:24 Pardon, j'ai encore une histoire à vous illustrer comme ça.
17:27 Poulidor est arrivé...
17:29 Enfin, il était très souvent derrière lui.
17:31 - Oui, il est revenu tout le temps.
17:32 - Il a gagné une ou deux choses.
17:33 Et en fait, ils étaient plutôt amis dans la vie.
17:37 Il n'y avait pas d'antagonisme comme ça.
17:39 Quand Angtil était sur son lit de mort,
17:42 puisqu'il est mort une semaine après,
17:44 Poulidor est allé le voir, lui dire au revoir.
17:47 Et ils se sont parlé, c'est ça.
17:49 Et Poulidor, à un moment donné, s'en va.
17:51 Il arrive à la porte de la chambre et Angtil l'appelle.
17:54 Et il fait "Rémon, l'autre il se retourne, tu vas encore faire deuxième."
17:58 - C'est bon.
18:00 - Il a de l'humour.
18:01 - C'est une belle histoire.
18:02 - Vous aimez la photo ?
18:03 - Regarde ce qu'elle est belle, cette photo.
18:04 Elle est magnifique.
18:05 - Elle est magnifique ?
18:06 - Là, il va battre Angtil, je crois.
18:07 Il va lui mettre quelques secondes, mais l'autre, c'est pas grave.
18:09 - Non, il démarre trop tard.
18:11 Poulidor va, il y a déjà des cours qui sont échappés.
18:13 Et Poulidor a quelques secondes de retard.
18:15 Et il démarre trop tard.
18:17 - Et pour le contraire, on voit plus.
18:19 Avec les cannes comme ça, elle est magnifique.
18:21 - Regardez, là, vous voyez ce que j'ai.
18:23 Je suis allé voir Alexandre Masnef,
18:26 qui s'occupe des photos chez nous.
18:28 Et voilà, je voulais l'offrir.
18:29 - Magnifique.
18:30 - C'est un cadeau.
18:31 - Merci, ça me touche beaucoup.
18:32 - Hein ?
18:33 - Oui, ça me touche beaucoup, beaucoup.
18:34 - Voilà, c'est pour vous.
18:35 - Merci.
18:36 - Vous pourrez, hop, l'encadrer.
18:37 - C'est extraordinaire, parce que je suis entouré de ça pour l'instant.
18:39 Parce que l'un des sujets d'un film que je vais tourner,
18:42 c'est un professeur d'histoire comme ça,
18:45 qui est un Alzheimer,
18:47 et qui est élevé,
18:49 pas élevé, qui est gardé par sa fille.
18:51 Et la seule chose qu'il retient en vie,
18:53 c'est qu'il adore Raymond Poulidor.
18:55 C'est un fou de Raymond Poulidor.
18:56 Il a des cassettes VHS de tous ses tours de France.
18:58 Et il met à longueur de journée...
19:00 Donc on m'a offert le Mercier, là, vous voyez, là.
19:02 - Le joli maillot.
19:03 - On me l'a offert, celui-là, le violet et je l'ai.
19:06 - Voilà.
19:07 - Mais voir en teal, en jaune, en contre la montre,
19:10 mon record de l'heure,
19:12 le coup de peigne à l'arrivée,
19:14 le champ de la verre de champagne,
19:16 les grandesses.
19:17 - Oui.
19:18 - Bravo, Jacques-Claude.
19:19 Bravo Zephou !