"Je me lève pour m'entrainer et devenir championne olympique", Solène Avoulète

  • l’année dernière
Solène Avoulète est championne de taekwondo. À son palmarès, entre autre, un double titre de championne d'Europe espoirs en 2018 et 2019. Mais si elle s'entraîne aujourd'hui, c'est pour faire partie des sélectionnés pour les Jeux Olympiques de Paris de 2024.



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Transcription
00:00 Je ne me lève pas juste comme ça pour aller m'entraîner.
00:01 Je me lève pour aller m'entraîner, pour devenir championne olympique.
00:03 Et bien sûr que c'est dans ma tête très souvent.
00:05 Je m'appelle Solène Aboulette.
00:08 Je pratique le taekwondo et mon objectif,
00:10 c'est les Jeux olympiques de Paris 2024.
00:12 Mentalement, ça demande une certaine intelligence tactique
00:26 parce que ce n'est pas qu'un combat de bourrin,
00:27 c'est des tactiques, c'est des stratégies
00:29 et c'est très important d'assimiler ce point-là.
00:31 Dans le taekwondo, j'ai une grande allonge.
00:33 Je suis difficilement touchable.
00:34 J'ai beaucoup de force.
00:35 J'impose un peu devant les adversaires.
00:37 Ce que j'aime beaucoup, c'est que c'est un vrai défouloir
00:39 et c'est un sport où on a le droit au KO.
00:40 Le fait qu'il y ait un peu cette notion de danger,
00:42 ça donne de l'adrénaline dans le combat
00:44 et c'est ça qui donne envie d'y aller encore plus
00:46 et de se donner à fond.
00:46 Moi, j'ai eu la chance de mettre des KO,
00:48 mais je n'ai jamais pris de KO.
00:49 Je touche du bois.
00:50 C'est mieux de mettre les gens au sol que l'inverse.
00:57 J'ai commencé le taekwondo à l'âge de 8 ans.
00:59 J'ai toujours été assez grande et longue des lignes.
01:01 Ma maman, elle voulait qu'après, elle me défende plus
01:03 parce que je me faisais un peu embêter à l'école,
01:04 parce que j'étais assez timide, assez renfermée.
01:06 Et mon cousin, il en faisait dans le club de ma ville
01:08 et du coup, elle m'a inscrit avec lui.
01:10 Et au final, j'ai tout de suite accroché.
01:12 Je n'ai jamais arrêté.
01:13 Dès les premiers cours, même si j'étais super intimidée
01:15 par mon prof de l'époque,
01:16 j'ai tout de suite adoré et j'ai voulu continuer dans cette voie-là.
01:18 Et au final, ça m'a beaucoup apporté, même dans ma personnalité.
01:21 J'ai toujours eu une nature assez gentille à l'écoute des autres,
01:23 mais je me suis vraiment affirmée grâce à ce sport.
01:25 Maintenant, je suis assez sociable,
01:26 je n'ai pas peur d'aller vers les autres
01:27 et je ne me laisse plus faire.
01:28 Lors d'une compétition, quand j'avais 14 ou 15 ans,
01:36 j'ai rencontré une fille qui était déjà dans les circuits Equipe de France.
01:40 Et je l'ai vraiment beaucoup bousculée
01:41 au point que les entraîneurs sont venus me parler
01:42 et m'ont dit "Viens faire les sélections à l'INSEP".
01:44 C'était une semaine qui était super difficile,
01:46 mais ils ont vu un potentiel en moi.
01:47 Ils ont décidé de me recruter
01:49 et c'est de là que l'aventure a commencé.
01:50 Une fois qu'on rentre à l'INSEP,
01:51 l'objectif devient clair.
01:52 Là, c'est plus les championnats d'Europe,
01:54 les championnats du monde
01:55 et forcément les JO à la fin.
01:56 Une semaine sur deux, je viens donner des cours.
02:17 En général, ils ont entre 8 et 10 ans.
02:19 Ça fait vraiment plaisir d'être avec eux,
02:21 de leur partager ma passion pour le taekwondo et pour l'olympisme.
02:24 C'est vrai que même si les JO, ça approche assez vite,
02:31 malheureusement, on ne sera fixés que très peu de temps avant.
02:34 Donc c'est important de se préparer comme si on y allait,
02:36 comme si on y était.
02:37 Et oui, si je pense tous les jours,
02:39 c'est une motivation tous les jours quand je me lève.
02:41 Je ne me lève pas juste comme ça pour aller m'entraîner.
02:42 Je me lève pour aller m'entraîner, pour devenir championne olympique.
02:45 C'est un rêve tellement grand
02:46 qu'il y a forcément une petite part de moi
02:47 qui se prépare un peu à la déception
02:48 parce qu'on ne sait jamais ce qui peut se passer.
02:50 Autant une blessure qu'une non-sélection.
02:52 Dans les deux cas, c'est très dur à digérer.
02:54 Ça fait partie du sport de haut niveau.
02:55 On ne peut pas être toujours bon,
02:57 on ne peut pas être toujours prêt,
02:58 on ne peut pas toujours tout faire.
02:59 Forcément, une médaille devant le public français,
03:04 et en plus, si c'est leur,
03:06 je n'ose même pas y imaginer.
03:07 Vous pouvez me souhaiter bonne chance,
03:15 croiser les doigts pour moi,
03:16 me souhaiter une belle qualification
03:17 et surtout, surtout, l'Or olympique, devant vous.
03:20 Sous-titrage Société Radio-Canada
03:22 Une vidéo sans soucis pour vous.
03:24 [Musique]
03:27 [SILENCE]

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