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00:00 On est au centre d'entraînement du Paris FC et regardez, je vais essayer de m'incruster.
00:06 C'est parti.
00:07 Salut !
00:09 Non, bah non, elle m'a dit que ce n'est pas le PSG.
00:20 Je crois que la rencontre commence mal.
00:22 Elle a des a priori sur moi.
00:24 On est à deux jours d'un match ultra important pour le Paris FC.
00:33 On a enregistré cette émission avant le match de Ligue des Champions face à Chelsea.
00:38 C'est le deuxième match du tour principal des Parisiennes face à une équipe anglaise vraiment renommée dans cette compétition.
00:45 Elles ont eu un très bon début de saison.
00:47 Les Parisiennes, c'est une certitude.
00:49 On va voir comment ça va se passer par la suite.
00:50 En tout cas, c'est déjà une réussite pour elles.
00:52 Là, je vais aller m'entraîner.
00:55 Je vais essayer de rentrer dans le stade et voir comment ça se passe.
00:58 On va aller passer un petit bonjour à Gaëtan Thinet et Julie Dufour.
01:01 C'est vraiment deux profils un peu différents, mais ultra importants dans cette équipe.
01:06 L'ancienne génération incarnée par Gaëtan Thinet, la nouvelle, les jeunes poussent avec Julie Dufour,
01:11 qui pousse et qui vient de connaître sa première sélection en équipe de France.
01:14 Allez, c'est parti.
01:20 Bonjour !
01:22 Vous m'attendez de pied ferme.
01:25 Bonjour, comment ça va ? Ça va bien ?
01:27 Ça va ?
01:28 Oui, ça va.
01:29 Gaëtan Thinet.
01:30 Julie Dufour.
01:34 Toi, tu as dit que ça fait délustre que tu aies l'air là, Gaëtan.
01:40 C'est vrai que tu as vu l'évolution, parce que tu étais avant même le Paris FC.
01:44 Tu as connu Juvisy.
01:45 Depuis 2008, oui.
01:46 Tu as vraiment la transformation.
01:48 Tu avais quel âge en 2008 ?
01:50 J'avais 7 ans.
01:51 Moi aussi.
01:52 C'est vrai, tu as quel âge ?
01:54 Je ne sais plus.
01:56 7 ans, c'est incroyable.
01:57 Je n'avais même pas commencé le foot.
02:00 J'ai connu évidemment l'évolution, la fusion.
02:05 Et là, c'est vrai qu'on a des conditions optimales par rapport à ce que j'ai connu.
02:09 Mais j'ai envie de dire qu'on a évolué avec le temps et avec le foot féminin en général.
02:13 Je pense qu'on a beaucoup de chance d'avoir un président qui pense comme ça
02:17 et qui, à 5 ans, s'est dit que les filles et les garçons seraient dans le même bâtiment en pro.
02:21 C'est-à-dire que si demain le Paris FC monte en Ligue 1,
02:24 ça sera exactement la même chose.
02:26 C'est peut-être plus facile de le dire quand ils sont en Ligue 2.
02:29 Mais ça permet d'échanger.
02:31 Quand ils vivent, en termes de résultats, des moments plus difficiles,
02:36 et que nous, par exemple, avec un début de saison un peu plus fou pour nous,
02:40 il y a un partage d'énergie qui se fait.
02:42 Et puis on se suit, on échange, on les soutient.
02:45 Et puis eux, ils nous soutiennent s'il y a un problème.
02:48 C'est sympa de vivre ça comme ça.
02:50 - Vous avez combien d'écarts, toutes les deux ?
02:52 - J'ai 22. - J'ai 22.
02:54 - 10. - 10 ans, oui.
02:57 - C'est beau ce qu'elle dit.
02:59 - On a 16 ans d'écart. - Ça, c'est qu'elle a eu 30 ans.
03:02 - On a 16 ans d'écart. - 16 ans, oui.
03:03 - Comment tu le vois, ton rôle, par rapport à Julie ?
03:05 - J'ai peut-être plus de chance qu'elle, parce que comme j'ai de l'expérience,
03:08 je profite un peu plus, je suis un peu plus focus sur le moment présent.
03:11 Parce que quand on est jeune, on se dit "On a le temps, on a le temps".
03:14 Et moi, je... Voilà, j'essaie de leur transmettre ça,
03:17 de profiter parce que les moments qu'on vit sont rares.
03:20 Et quand ils sont très joyeux, comme ce qu'on a fait en début de saison,
03:23 il faut vraiment profiter pleinement.
03:25 - Toi, t'as connu tes premières sélections, là, en équipe de France.
03:28 - C'est vrai qu'on en a discuté juste avant.
03:30 Elle m'a aussi expliqué comment ça s'est passé, elle, avant,
03:34 et comment ça se passe aussi.
03:36 - Quand on arrive jeunes. - Quand on arrive jeunes.
03:38 - Oui, voilà, des conseils. - Quand on arrive, oui.
03:40 - Et forcément, elle m'a donné des conseils.
03:43 On a parlé, et après, j'ai... J'y suis allée en pleine confiance.
03:47 Donc forcément, d'avoir des conseils de Gaëtan,
03:50 c'est quand même quelque chose de grand.
03:52 Elle a vécu beaucoup de choses.
03:54 Moi, j'en ai pas vécu beaucoup,
03:56 donc ça m'a fait plaisir d'avoir parlé avec elle juste avant.
03:59 Et ça m'a permis d'être libérée aussi là-bas,
04:02 donc c'est une bonne chose pour moi.
04:04 - J'ai bien vérifié. 16 buts à nous 3.
04:06 - Ouais. - C'est bien.
04:08 C'est un super début de saison. - T'as marqué quand, toi ?
04:11 - Je sais plus, mais en tout cas, le début de saison,
04:13 il est quand même absolument... Il est incroyable, quoi.
04:16 Là, offensivement, je pense que le Paris FC,
04:18 vous pouvez pas rêver mieux.
04:20 Vous pouvez rêver mieux, vous avez envie de marquer plus.
04:22 - On peut toujours faire mieux. - C'est votre force.
04:24 C'est votre principale force.
04:25 Et vous en êtes l'une des principales causes.
04:27 - Ouais. Je pense que notre force,
04:29 c'est surtout que tout le monde a marqué.
04:31 On récolte un peu ce qu'on a semé sur toutes ces années,
04:33 donc c'est cool.
04:34 Et en rajoutant des petits ingrédients,
04:36 dont Julie fait partie, parce que c'est des qualités
04:38 qu'on n'avait pas.
04:39 - Forcément, si nous, on est buteuses,
04:41 c'est pas grâce à nous, c'est aussi grâce à l'équipe,
04:43 comme elle l'a dit.
04:45 Et franchement, on a vraiment un groupe
04:48 qui est humble, en fait.
04:51 On est là, les unes pour les autres.
04:54 On lâche pas à chaque fois qu'on gagne ou qu'on perd.
04:57 Même en perdant, on est tout le temps là,
04:59 on s'encourage, on rectifie les choses
05:02 qui vont pas, des fois, et forcément,
05:04 ça nous regroupe et on est vraiment soutenus
05:08 avec les filles et le staff.
05:10 Donc c'est pas aussi grâce à nous,
05:12 c'est aussi grâce à l'équipe.
05:14 Et moi, je suis fière d'avoir fait ce début de saison
05:17 avec l'équipe et j'espère que ça va continuer comme ça.
05:20 - J'ai vécu des émotions extraordinaires
05:22 en équipe de France et en club aussi,
05:25 mais là, ce que j'ai vécu, franchement,
05:27 c'était dingue.
05:29 Battre Arsenal, battre Wolfsburg,
05:31 c'est comme s'ils lançaient l'Iminence City
05:33 et Real Madrid chez les garçons.
05:35 Donc nous, quand on connaît la pratique
05:38 qu'on y a depuis beaucoup d'années,
05:40 comme moi, je le vis, faire ça,
05:42 c'est un exploit considérable.
05:44 Et en fait, on l'a fait avec presque
05:46 beaucoup de spontanéité.
05:48 - De l'insouciance. - Ouais.
05:50 - De la naïveté, même. - Ouais, on a fini le match,
05:52 putain, on a battu Arsenal, quoi.
05:54 On gagnait 2-0, 2-2, on gagnait 3-2,
05:56 3-3 et on gagnait au penalty.
05:58 On était dans le WC, on dansait,
06:00 on savait pas ce qui se passait.
06:02 - On a joué ! On a joué !
06:04 - On a joué ! On a joué !
06:06 - On a joué ! On a joué !
06:08 - 3-2 ! 3-2 ! 3-2 !
06:10 - On s'est tapé ! On s'est tapé !
06:12 - On s'est tapé ! On s'est tapé !
06:14 - Du fou ! Du fou ! Du fou !
06:16 - Du fou ! Du fou ! Du fou !
06:18 - Moi, j'y croyais pas, je crois.
06:20 - Ouais, mais même, on se disait,
06:22 mais même toi, tu me disais,
06:24 "Je suis choquée." - Oui, je suis choquée.
06:26 - Depuis qu'elle est là, elle est choquée de tout.
06:28 - Ouais, c'est vrai. - Elle marquait pas de but,
06:30 on s'est retrouvées aux deux poches après
06:32 Wolfsburg, et je suis choquée.
06:34 On a gagné Wolfsburg.
06:36 - Non, non, c'est un truc... - Elle vit un début de saison
06:38 choquant. - Oui, c'est ça, en fait.
06:40 - Y a une vraie hype autour du Paris FC, du coup,
06:42 au même limite, ça devient cool, tu vois.
06:44 - Oui, oui, regarde. T'es là,
06:46 t'as le surmettre. Y a une vraie énergie
06:48 qui se dégage autour de nous, par rapport
06:50 à ce qu'on a fait, et aussi, maintenant,
06:52 dans le stade, y a un petit peu plus de monde.
06:54 - Puis y a la gratuité, en plus,
06:56 maintenant. - Ouais, voilà, et en fait, y a tout qui s'aligne
06:58 un petit peu. Je pense qu'on a un club
07:00 authentique, un club populaire,
07:02 un club qui se prend pas la tête, mais qui
07:04 est vraiment dans la réflexion du
07:06 haut niveau, de la performance.
07:08 Mais Carré va rester simple, parce que
07:10 quand on arrive en haut, des fois,
07:12 c'est difficile. Moi, quand j'ai des filles
07:14 comme Julie, qui commencent à être médiatisées
07:16 et tout, ma seule appréhension, c'est de me dire "j'espère qu'elle va
07:18 réussir à tout gérer".
07:20 Pas à cause d'elle, mais à cause d'un système
07:22 qui est des fois difficile à appréhender.
07:24 - Toi, comment tu l'as vécu, le début de saison,
07:26 à part le fait d'être choquée ?
07:28 - Bah, du coup, comme elle l'a dit...
07:30 - T'avais de la pression ? - Bah, pression, non,
07:32 pas du tout. Moi, je savais que j'allais
07:34 arriver ici et montrer mes qualités, comme
07:36 je savais faire avant. Après,
07:38 le groupe me permet d'être
07:40 la fille que je suis aujourd'hui sur
07:42 le terrain. C'est-à-dire,
07:44 m'exprimer plus, être
07:46 plus moi-même, et aussi, en dehors du
07:48 terrain, m'affirmer
07:50 et rigoler avec les filles
07:52 comme je suis, en fait. Moi, je suis
07:54 une fille comme ça, qui rigole et
07:56 qui aime prendre du plaisir, qui aime pas du tout
07:58 se prendre la tête, et c'est ce que je fais,
08:00 et ça marche plutôt bien en début de saison.
08:02 - Mais en toile de fond de tout ça, de cette aventure
08:04 fantastique, moi, je suis désolée,
08:06 je suis obligée de penser à l'équipe de France
08:08 pour toi aussi. On m'avait pas prévenue de cette
08:10 question-là, normalement, on met des
08:12 films sur les journalistes. - Je ne donne jamais
08:14 mes questions, jamais.
08:16 Non, mais je pense qu'après, tu réponds ce que tu veux.
08:18 Si t'as pas envie de répondre, tu réponds pas, y a zéro souci.
08:20 Est-ce que toi, pour toi, tu t'es dit "vas-y, je le laisse
08:22 de côté, et puis tant pis,
08:24 c'est pas grave, j'ai fait ce que j'avais à faire" ou
08:26 est-ce que t'as encore ce petit truc
08:28 qui est là ? Cette envie,
08:30 sachant qu'en plus, y a Paris 2024,
08:32 je suis désolée.
08:34 - Je vais demander à Julie.
08:36 Non, ça, c'est une question très difficile à répondre
08:38 sur une jeune qui vient d'arriver en équipe de France.
08:40 Que pensez-vous ? Gaëtane doit revenir, mais évidemment,
08:42 elle doit revenir. - Non, on va pas...
08:44 Franchement,
08:46 l'équipe de France,
08:48 c'est viscéral. Moi,
08:50 j'aime la France, j'aime tout ce que
08:52 j'ai vécu, c'est...
08:54 C'est mon rêve en continu.
08:56 Faire les Jeux, c'est... Pour moi, c'était
08:58 un point final parfait pour ma
09:00 carrière, et je pense
09:02 qu'au regard de tout ce que j'ai vécu,
09:04 parce que j'ai pas eu une
09:06 carrière internationale si facile que ça,
09:08 parce que je me suis toujours
09:10 affirmée, et on m'a toujours pas...
09:12 J'ai été parfois incomprise,
09:14 et je pense que les gens me connaissaient pas forcément
09:16 par rapport à mes choix, et...
09:18 Et voilà, pour moi, c'est...
09:20 Ouais, c'est dans le coin
09:22 de ma tête de me dire "je ferai les Jeux olympiques 2024",
09:24 parce que moi, j'ai toujours
09:26 besoin d'objectifs un peu irréalisables.
09:28 Bon, c'est pas si irréalisable
09:30 que ça, puisque je suis là,
09:32 je joue, je performe.
09:34 Après, les choix des coachs sont
09:36 leurs choix, mais...
09:38 Mais oui, je l'ai
09:40 dans le coin de la tête. De toute façon, je ferai les JO dans tous les
09:42 cas, parce que si je les fais pas avec l'équipe de France,
09:44 je vais courir le marathon, qui sera un
09:46 défi complètement fou, et personnellement,
09:48 je préférerais le faire sur le terrain de foot.
09:50 Mais voilà, non, mais
09:52 je veux pas me prendre la tête avec ça, parce que j'ai tellement
09:54 vécu de déceptions
09:56 quand les listes sortaient,
09:58 et toujours devoir me justifier,
10:00 pourquoi j'y suis pas, et elles critiquent,
10:02 et elle est difficile à gérer, à manager.
10:04 Très sincèrement, si je suis
10:06 difficile à manager, alors peut-être
10:08 qu'il y a des problèmes dans la formation des managers.
10:10 Parce que...
10:12 J'ai beaucoup de caractère, et j'ai une grosse qualité,
10:14 c'est ma franchise. Donc,
10:16 dans un monde où il faut des fois se taire,
10:18 c'est vrai que c'est compliqué, mais je pense
10:20 le faire avec tact, et...
10:22 Et voilà, mais
10:24 aujourd'hui, j'ai annoncé que c'était ma
10:26 dernière année, je profite
10:28 de chaque instant à fond.
10:30 Et voilà, évidemment, j'aimerais
10:32 finir avec une médaille autour du cou, et
10:34 chanter la Marseillaise une dernière fois, parce que quand je la chante,
10:36 j'ai envie de pleurer.
10:38 Demain, je vais être à Chelsea,
10:40 et j'ai monté à Stamford Bridge, j'ai envie de pleurer. Hier,
10:42 je pensais dans ma douche, j'avais les larmes. Là,
10:44 je peux avoir l'émotion tellement
10:46 je vis pour ça. J'ai 38 ans,
10:48 j'ai fait beaucoup de sacrifices dans ma vie personnelle,
10:50 et j'ai qu'une envie,
10:52 c'est de continuer à rêver. C'est même dur de me dire que c'est ma
10:54 dernière année, donc... Donc oui,
10:56 l'équipe de France, pourquoi pas,
10:58 mais je veux pas que ça me parasite.
11:00 - Oui, je comprends. Sachant que
11:02 quand tu parles toi-même de ton
11:04 caractère et autres, que
11:06 ta franchise, elle a toujours été bienveillante, en fait.
11:08 C'est pour faire avancer
11:10 les choses. - Oui, j'ai pris des risques.
11:12 - Un peu trop précurseur, finalement,
11:14 parce que c'est toi qui en a payé le prix,
11:16 en fait, pour les autres. - Oui, oui. Moi, j'ai
11:18 parlé beaucoup plus tôt que les autres.
11:20 On m'a pas écoutée,
11:22 mais... Et je l'ai fait avec
11:24 beaucoup de tact. J'ai parlé
11:26 de performance, j'ai parlé d'héritage pour les jeunes,
11:28 et que je pouvais pas cautionner, et tout ça
11:30 en prenant beaucoup de risques, sachant que je suis
11:32 à la fédération.
11:34 Voilà, c'est...
11:36 Donc c'était toujours...
11:38 J'étais toujours un peu...
11:40 Entre deux, mais je me suis
11:42 toujours positionnée.
11:44 Après, je suis dans un club qui a
11:46 un peu moins de poids politiquement,
11:48 et ça me préserve en tant
11:50 que personne, mais du coup, c'est peut-être
11:52 moins impactant quand je parle.
11:54 Les joueuses savent qui je suis, que ce soit
11:56 Wendy Renard, avec qui j'ai
11:58 une très bonne relation, même Eugénie,
12:00 à qui j'ai envoyé un message quand elle
12:02 était reprise pour la Coupe du Monde.
12:04 Voilà, je suis pas quelqu'un
12:06 de jaloux, pas du tout.
12:08 Moi, j'ai envie que les gens réussissent.
12:10 Leur réussite changera rien à la mienne.
12:12 Voilà. Et comme pour les jeunes,
12:14 moi, quand Julie, elle prend l'affiche,
12:16 tant mieux, quand Clara Mathéo prend l'affiche,
12:18 tant mieux. J'ai aucune...
12:20 J'ai aucune aigreur, en fait.
12:22 Moi, je suis hyper heureuse de participer à leur construction,
12:24 mais des fois,
12:26 quand on est un peu
12:28 différent,
12:30 c'est pas normal.
12:32 J'ai aucune...
12:34 J'ai rien à gagner de plus.
12:36 J'ai pas gagné plus d'argent en restant ici.
12:38 J'en ai gagné moins, mais j'avais une mission.
12:40 C'est que ce club évolue, c'est que
12:42 ces filles, aujourd'hui, elles soient payées, c'est qu'aujourd'hui,
12:44 on soit là, qu'on joue la championne de sigle. Moi, c'est ma réussite.
12:46 J'ai pas de trophée, mais c'est un vrai
12:48 trophée. Et il faut
12:50 respecter, en fait, le fait que
12:52 je sois une femme de projet, puisque...
12:54 Voilà. Moi, je le vis comme ça, tu vois.
12:56 - Quel regard tu portes sur elle ?
12:58 Par rapport à sa
13:00 carrière, tu la vois comment, toi ?
13:02 - Au mois de juillet, je pense, notre première
13:04 semaine d'entraînement, j'ai quand même
13:06 ressenti... Très vite, on a...
13:08 Sur le terrain, on s'est connectées.
13:10 Parce qu'elle sent le foot.
13:12 Elle a les qualités modernes, parce qu'elle
13:14 va vite.
13:16 Après, il faut
13:18 "faire attention", comme je disais.
13:20 C'est que tout va très vite, il faut être bien entourée.
13:22 Donc, voilà. En tout cas,
13:24 moi, j'essaye un maximum de
13:26 toutes les entourer, parce qu'elles vivent toutes un peu ce
13:28 moment-là. Et...
13:30 Et l'autre chose que je voulais dire, c'est que...
13:32 Oui, où il faut être bon dans le foot,
13:34 c'est le mental. Donc...
13:36 Et là, c'est pas propre à Julie, mais...
13:38 Le monde du foot est très
13:40 difficile. Très, très difficile, parce que
13:42 on nous monte
13:44 très, très haut et on peut redescendre très, très bas.
13:46 Moi, je l'ai vécu personnellement.
13:48 Et...
13:50 C'est très bien, parce que ça nous forge.
13:52 Mais il faut être prêt à encaisser
13:54 aussi les coups et... Mais bon, pour l'instant,
13:56 voilà, elle est dans son truc, tout va bien
13:58 et tant mieux, mais il faut juste être au courant
14:00 que des fois, il y a des dindes et que,
14:02 pour autant, on ne passe pas de "je suis
14:04 la meilleure" à "je suis nulle". - Bon, la suite.
14:06 Thérain
14:08 ou présidente de la Fédération
14:10 Française de Football ?
14:12 Tu t'as dit que t'avais
14:14 des gros objectifs. - Ouais, j'ai des gros objectifs.
14:16 - Donc, du coup, tu dis... Comment tu vois la suite, toi ?
14:18 - Le souci d'être présidente de la Fédération
14:20 Française de Football, c'est que...
14:22 C'est un monde très, très difficile, puisque j'y suis
14:24 depuis 2012, je le connais bien.
14:26 Et je me suis toujours
14:28 dit que je voulais le devenir, parce que
14:30 je voulais montrer qu'on peut être
14:32 à la tête d'une fédération et faire les choses en toute
14:34 transparence. Avec les années
14:36 qui passent, je me demande si pour y accéder, il faut...
14:38 On peut
14:40 y aller avec ces...
14:42 arguments-là, parce que, finalement, c'est un monde
14:44 très politique. Et...
14:46 Et je ne suis pas sûre d'être faite
14:48 pour le monde politique. Je peux dire
14:50 mes idées, mais j'ai du mal à faire semblant.
14:52 Donc...
14:54 On verra avec les années.
14:56 Mais déjà, je vais profiter de jouer.
14:58 - C'est sûr ? - C'est ce que j'aime le plus.
15:00 - Bien sûr. - Et après,
15:02 je verrai...
15:04 J'ai plein de possibilités, parce que j'aime
15:06 la vie, j'aime les gens, j'aime découvrir des choses,
15:08 donc je sais pas vraiment
15:10 ce que je vais faire, en fait.
15:12 - Bon, on va s'entraîner un peu ? Je dois m'étirer ?
15:14 - Bah oui. - Comment ça se passe ?
15:16 - T'as ramené des crampons ? - Ah, c'est vrai ?
15:18 - Tu choisis combien ? - Je fais du 38,5.
15:20 Vous avez des demi-pointures ?
15:22 - Alors là, je vous présente
15:24 Daphné Corboz. - Salut !
15:26 - Enchantée, Vanessa.
15:28 - Bonjour. - Théa Grébeauval.
15:30 - Enchantée.
15:32 - Là, on est sur Céline Aldossine.
15:34 - Ouais, one, two, three.
15:36 (rires)
15:38 - Donc y a... - Ah non, elle est occupée.
15:40 - Julie Soyer, alias
15:42 Piochon. - D'accord, c'est juste pour dire bonjour.
15:44 - Bonjour !
15:46 - Bonjour.
15:48 - Qui fait ses... - Bonjour, juste pour dire bonjour.
15:50 - Maxence, c'est pas... - Elle est sympa, ta physique.
15:52 - Bonjour, enchantée.
15:54 - Sarah Hunter, c'est notre petite pépite australienne,
15:56 qui a 19 ans. - Hello !
15:58 - How are you ? - Fine, thank you.
16:00 - Oui, j'ai bossé mon accent.
16:02 - You can speak in English ? - Thank you.
16:04 - Et là, les pépites habitent.
16:06 - Claire, Mathéo.
16:08 - Les pépites habitent. - Je sais pas.
16:10 (rires)
16:12 - Oui, c'est moi. - Et Mathilde Bourdieu.
16:14 - Bon bah OK, hein. - Voilà. - Bon bah, ça marche.
16:16 Je vais faire mes petits étirements.
16:18 - Je sais pas si je vais faire du bail.
16:20 - Ah, la coach.
16:22 - Aïe.
16:26 (rires)
16:28 - Je suis timide.
16:30 - Snoop, t'as une nouvelle joueuse. - Bonjour !
16:32 - Elle va s'entraîner avec nous.
16:34 - Ça va ? - Mais tu l'impressionnes, hein.
16:36 - Salut.
16:38 - N'aie pas peur, vas-y.
16:40 - Non, je n'ai pas peur, c'est mon premier jour.
16:42 (rires)
16:44 - C'est mes nouvelles fans. - Bonjour !
16:46 - Ça va ?
16:48 - Je peux me mettre où ? Ah, t'es gentille.
16:50 Tu vois ?
16:52 J'avais peur de pas avoir de place dans le messia.
16:54 - Bonjour, Linata. - Vas-y, là, c'est vidéo.
16:56 (rires)
16:58 (rires)
17:00 - Merci.
17:02 - Merci.
17:04 - Avant de partir sur le terrain,
17:06 on débute par une présentation
17:08 de Chelsea, comment elles attaquent,
17:10 à partir de l'arrière.
17:12 - Leur idée, c'est soit
17:14 trouver, bien sûr, l'intérieur
17:16 pour pouvoir attaquer la profondeur,
17:18 soit trouver l'arge pour
17:20 soit de nouveau attaquer la profondeur
17:22 avec des plongées, ou retrouver l'intérieur
17:24 pour aller dans la profondeur.
17:26 L'idée, c'est toujours, vous allez voir,
17:28 il y a beaucoup d'appels dans la profondeur,
17:30 c'est quelque chose qui est assez récurrent dans leur jeu.
17:32 Quand elles sont pressées,
17:34 sur ce qu'on a vu, elles jouent assez long
17:36 avec premier et deuxième ballon, pour s'installer plus haut,
17:38 donc elles servent de la ressortie
17:40 pour créer des espaces au-dessus
17:42 et jouer les deuxièmes ballons ensuite.
17:44 Là, si elles sont deux,
17:46 on retrouve ce qu'on fait habituellement
17:48 avec notre milieu off,
17:50 notre attaquante, ici, il faut que ce soit
17:52 une milieu qui vienne chercher la joueuse
17:54 qui est en base ici, d'accord, et on garde
17:56 le 1 pour 1.
17:58 Elles ont récupéré une passe entre les lignes
18:00 et pareil, ça va attaquer, donc là, importance,
18:02 même si c'est la fin de match,
18:04 de la ligne arrière, de venir
18:06 remonter sur la situation
18:08 offensive pour limiter les espaces à l'intérieur
18:10 et pour pouvoir contrôler les joueuses.
18:12 Ça marche ?
18:14 - OK, donc, on bascule
18:16 sur le saco,
18:18 on commence par l'échauffement, évidemment,
18:20 et ensuite, après, c'est un travail technique
18:22 où vous gardez,
18:24 vous vous mettrez bien en structure, OK ?
18:26 Donc vous allez passer à tour de rôle, vous restez bien au poste.
18:28 L'objectif, c'est de prendre des repères,
18:30 de travailler techniquement, tranquillement.
18:32 OK ? On est à J+2
18:34 ou à J-2, donc...
18:36 Et après, on fait un travail
18:38 sur comment on défend face à la déformation
18:40 de leur bloc.
18:42 On repère bien les espaces
18:44 qui pourraient nous poser problème
18:46 et comment on défendra face à cette équipe.
18:48 C'est OK pour tout le monde ?
18:50 Allez, go !
18:52 - Je sais pas, mais je teste pas.
18:58 - J'ai fait mon brushing.
19:04 Je suis embêtée.
19:06 (rires)
19:08 - Non, mais là, tu peux t'entraîner, du coup.
19:10 On marche. - Oui.
19:12 - Pour la tactique. - Ouais, pour la tactique.
19:14 C'est bien. - Tu as regardé la vidéo, ou quoi ?
19:16 - Ah ouais, mais c'est un... Mais tu vois, bah...
19:18 Magnifique palette. Tu vois, on peut la jouer
19:20 dans l'émission. Je vais lui demander si je peux
19:22 la récupérer.
19:24 - Non, mais c'est bien. - Ah ouais, franchement, ouais.
19:26 - Le truc de la vidéo, c'est que même quelqu'un qui se connaît
19:28 pas au foot, il comprend des choses. - Oui.
19:30 - Tu as appris des choses ou pas ? - Oui. Merci, Gaëtan.
19:32 (musique)
19:34 - Bonjour ! - Bonjour, ça va ?
19:52 - Comment ça va ? - On se dit "délo".
19:54 Ça va bien ? - Oui, ça va.
19:56 Merci beaucoup. - Ouais, c'est à moi.
19:58 Plaisir. - Comment ça se passe, alors ?
20:00 - Bienvenue. - Bah, merci.
20:02 C'est top, les installations, elles sont...
20:04 Elles sont superbes. - C'est votre
20:06 première fois ? - Ouais, c'est la première fois que je viens ici, ouais.
20:08 - Ah, normal. - Ce que je connaissais pas.
20:10 On va aller s'installer un peu à l'abri,
20:12 parce que là, il pleut. J'ai fait mon broche.
20:14 Du coup, je me suis regardée...
20:16 Non, franchement, c'est bien.
20:18 C'est super.
20:20 - Je t'ai pas habité,
20:22 mais soit sur le banc...
20:24 - J'aime beaucoup cette vanne.
20:26 Oui, on préfère vous voir sur le terrain
20:28 que sur le banc. Moi, je le dis,
20:30 moi, je suis
20:32 une grande subartiste du Paris-Saint-Germain,
20:34 parce que je suis née à Saint-Germain-en-Laye.
20:36 Et bah, voilà, donc j'ai pas eu le choix, les gars.
20:38 Ne m'insultez pas, c'est comme ça,
20:40 chacun vit les choses,
20:42 le football, comme il veut.
20:44 Moi, ce qui me surprend, c'est comment, en fait,
20:46 une icône
20:48 du Paris-Saint-Germain
20:50 atterrit dans l'autre club du
20:52 Parisien. Ça, c'est fou.
20:54 Ça, c'est fou. - Oui,
20:56 ça peut paraître étrange,
20:58 mais bien sûr
21:00 que mon histoire avec le
21:02 Paris-Saint-Germain,
21:04 ça va continuer, ça va être toujours fort.
21:06 Ici, c'est pas un club, on peut pas
21:08 considérer comme un club rival,
21:10 un club qui a des rivalités
21:12 fortes, peut-être que dans
21:14 le futur, mais
21:16 je suis déjà un passionné pour la ville aussi,
21:18 en plus du Paris-Saint-Germain.
21:20 J'ai une histoire avec le club,
21:22 il y a eu une histoire forte avec la ville,
21:24 et je crois que c'est une ville, je suis sûr,
21:26 en fait, que la ville mérite
21:28 un club de très haut niveau, un autre club
21:30 de très haut niveau aussi, dont
21:32 garçons et filles.
21:34 Et construire un projet,
21:36 quand on voit les résultats des
21:38 filles, c'est quelque chose de construit,
21:40 de...
21:42 petit à petit, il y a encore
21:44 plein de choses à faire,
21:46 des résultats qui surprennent,
21:48 parce que tout a été bien fait, bien pensé,
21:50 et construire un groupe, tous les détails,
21:52 peut-être avec
21:54 moins de moyens que d'autres
21:56 grands clubs, donc c'est des choses
21:58 qui aussi, qui motivent,
22:00 qui créent un défi.
22:02 Les athlètes ont besoin de défis.
22:04 Et c'est ça qui m'a fait venir
22:06 ici, je crois, que les supporters
22:08 de PSG le comprennent.
22:10 - Vous atterrissez, vous arrivez
22:12 comment, en fait, au Paris FC ?
22:14 En tant qu'actionnaire,
22:16 vous investissez vous aussi,
22:18 comment ça se passe, en fait ? C'est quoi
22:20 le plan, là, qui s'est passé ?
22:22 - Le plan, le rôle ? - Oui.
22:24 - D'abord, j'ai décidé, c'était une décision
22:26 de vie personnelle, de revenir à Paris,
22:28 d'avoir
22:30 d'autres projets ici, à Paris.
22:32 Et dans le foot, j'ai commencé,
22:34 il y a quelques années,
22:36 il y a des gens qui m'ont parlé déjà
22:38 d'un projet dans le deuxième club de Paris,
22:40 qui m'ont invité, mais qui après, ça n'a pas
22:42 abouti, donc c'est quelque chose qui m'a
22:44 resté, qui a resté dans ma tête.
22:46 Et après,
22:48 j'ai commencé à voir tout ce qui
22:50 faisait le Paris FC,
22:52 les résultats, le développement,
22:54 ça m'attirait
22:56 encore plus.
22:58 Et là, j'ai commencé
23:00 à faire des contacts.
23:02 Et, en fait,
23:04 pour l'accord,
23:06 j'ai voulu
23:08 arriver au club avec, déjà,
23:10 apporter quelque chose
23:12 en plus, déjà. Donc j'ai contacté des gens
23:14 que j'avais,
23:16 que je savais qui étaient intéressés d'investir
23:18 dans le football, le foot.
23:20 Donc avec moi,
23:22 il y a des gens qui sont arrivés pour investir,
23:24 donc j'ai ramené des investisseurs
23:26 qui m'ont donné
23:28 une participation.
23:30 Mon focal travail, c'était d'apporter
23:32 plus de soutien au club,
23:34 au niveau des investisseurs, mais aussi des
23:36 sponsors. On est en train
23:38 de faire, de construire, il y a des sponsors
23:40 qui vont arriver en plus.
23:42 Et moi, je suis très content,
23:44 parce que j'imaginais
23:46 dans ce club, il y a aussi des gens
23:48 qui sont arrivés, des nouveaux investisseurs
23:50 qui avaient de nouvelles idées,
23:52 avec beaucoup d'ambition,
23:54 qui rajoutent à ces ambitions
23:56 qu'il y avait déjà dans ce club.
23:58 Je suis très content et de plus en plus motivé.
24:00 Dans le foot,
24:02 il faut avoir des ambitions, des résultats,
24:04 de vouloir aller
24:06 plus loin, mais aussi
24:08 ce qui fait la différence dans le foot,
24:10 c'est le spectacle, et les filles
24:12 qui représentent complètement ça.
24:14 Et pour ça,
24:16 il faut oser.
24:18 Il faut avoir du courage aussi.
24:20 Parfois, il faut s'exposer, prendre des risques.
24:22 - Et donc, de prendre des buts.
24:24 - Parfois, de prendre des buts,
24:26 mais on en marque
24:28 beaucoup aussi.
24:30 - Justement, en parlant de spectacle, la gratuité,
24:32 ça, c'est ultra-novateur,
24:34 tout comme l'habitualité
24:36 au centre d'entraînement et compagnie,
24:38 mais la gratuité au stade,
24:40 c'est quelque chose qui est encore plus important
24:42 que la liberté d'expression.
24:44 - C'est vrai que le foot,
24:46 c'est un club qui est
24:48 en train de développer
24:50 des nouvelles idées,
24:52 qui veut penser
24:54 le foot autrement.
24:56 Et là, c'est une innovation
24:58 déjà pionnière
25:00 dans le monde même.
25:02 Le PFC montre aussi
25:04 qu'ils peuvent dicter aussi
25:06 des tendances de foot,
25:08 et ça montre ce côté
25:10 innovateur du club,
25:12 qui est aussi basé
25:14 sur ces valeurs,
25:16 d'avoir accès
25:18 à tous les genres de public,
25:20 qu'on puisse venir
25:22 avec la famille,
25:24 que tout le monde puisse se sentir dans une communauté,
25:26 indépendamment de sa classe sociale.
25:28 On a de plus en plus
25:30 de gens qui sont
25:32 pour cette idée,
25:34 qui supportent cette idée,
25:36 qui est non seulement
25:38 le public, mais aussi
25:40 les athlètes,
25:42 et aussi nos partenaires.
25:44 - Vous avez vu ou pas ?
25:46 - Ah oui !
25:48 - Moi, j'ai fait comme vous.
25:50 Moi, j'ai fait pareil.
25:52 Mon club de coeur, c'est le Paris Saint-Germain,
25:54 mais je me laisse tenter par le Paris FC.
25:56 Il y a un truc, il y a une hype,
25:58 je trouve ça un peu stylé, et puis ça me va bien.
26:00 - Je suis sûr que vous n'êtes pas la seule.
26:02 - Oui, oui. J'ai demandé à Sandrine,
26:04 dans l'équipe, je pense que je suis trop vieille,
26:06 ça y est. Je sais pas,
26:08 on sait jamais. - On sait pas,
26:10 on fait des essais. - Oui, oui.
26:12 - Pour voir comment on est.
26:14 - Je crois qu'il n'est pas au courant.
26:16 Je n'ai pas de pieds, c'est terrible.
26:18 Voilà.
26:32 - On se met dans la salle avec Sandrine Souberrand,
26:34 la coach du Paris FC.
26:36 Bonjour Sandrine. - Bonjour.
26:38 - Merci déjà de nous avoir accueillies un peu en inside
26:40 au sein du club.
26:42 En tout cas, c'est chouette à voir.
26:44 Ce que je répète depuis tout à l'heure
26:46 et qui m'a impressionnée, c'est le côté mixité,
26:48 et c'est-à-dire, surtout avec cette mixité,
26:50 la valorisation des joueurs
26:52 et des joueuses de la même façon, en fait.
26:54 - C'est un peu le reflet
26:56 de la société.
26:58 On n'est pas qu'entre filles
27:00 et qu'entre garçons.
27:02 Donc voilà, c'est un entre-soi
27:04 qui nous va bien,
27:06 dans lequel on se retrouve.
27:08 C'est parfait.
27:10 - Nous avons avec nous un monument du foot féminin français.
27:12 Et il faut le dire quand même, il faut le repréciser,
27:14 avec un CV absolument extraordinaire,
27:16 une carrière qui s'est construite
27:18 en tant que joueuse,
27:20 surtout à Jeuvisy, à l'époque.
27:22 L'ancien Paris FC,
27:24 et surtout avec, en équipe de France,
27:26 198 sélections, 17 buts.
27:28 C'est le record de sélection en équipe de France,
27:30 on est d'accord.
27:32 - Je pense qu'à un moment ou à un autre,
27:34 il y a des joueuses qui ont commencé très tôt
27:36 en équipe nationale, je pense à Eugénie.
27:38 Je pense qu'elle pourra très rapidement le battre.
27:40 Mais voilà, j'en tire aucune gloire.
27:42 Quand on finit la carrière,
27:44 en soi, c'est top ce qu'on a fait,
27:46 mais très vite, il faut rebasculer
27:48 dans autre chose.
27:50 - Mais c'est à mettre en perspective aussi,
27:52 parce que ça dit toute la longévité,
27:54 et surtout, comment vous avez vu
27:56 évoluer le football féminin en France,
27:58 avec aussi 5 championnats d'Europe,
28:00 2 Coupes du Monde, des Jeux,
28:02 et à chaque fois, une évolution aussi
28:04 au niveau de la performance
28:06 et une structuration autour.
28:08 C'est ça, en fait,
28:10 dont témoigne ce CV.
28:12 - Moi, quand j'ai commencé,
28:14 si je me souviens,
28:16 dans ma campagne,
28:18 les femmes travaillaient très peu,
28:20 donc faire du foot, c'était encore un peu...
28:22 même si moi, j'ai jamais eu de problématique.
28:24 Mais dorénavant,
28:26 les femmes, elles travaillent,
28:28 elles ont une place prépondérante
28:30 dans la société.
28:32 Donc elles ont une place
28:34 dans le monde du travail.
28:36 Donc il était évident
28:38 qu'elles allaient avoir envie
28:40 de s'émanciper à travers le sport.
28:42 Quand j'ai commencé mes études,
28:44 je pensais pas que je pouvais
28:46 devenir entraîneur, même si j'ai toujours
28:48 été motivée pour entraîner.
28:50 J'ai toujours eu dans ma tête
28:52 que je voulais être entraîneur.
28:54 Et quand je suis passée à la fac,
28:56 je me suis dit,
28:58 une fille qui entraîne, ça va être difficile,
29:00 une fille qui entraîne des garçons,
29:02 c'est voire impossible.
29:04 - C'est toujours le cas, ça, ou pas ?
29:06 - Non.
29:08 - Parce que c'est vrai qu'on a eu en France
29:10 le cas Corinne Viacre avec Clermont.
29:12 - Non, je pense que c'est beaucoup moins vrai.
29:14 Après, c'est vrai qu'on s'y lance pas forcément
29:16 parce que moi, par exemple,
29:18 j'ai la chance d'entraîner
29:20 dans un centre de formation,
29:22 donc quand même idéal.
29:24 Donc il y a pas de raison peut-être
29:26 d'aller voir du côté des garçons,
29:28 mais c'est un truc qui me tend très bien.
29:30 Honnêtement, à un moment,
29:32 quand j'étais à la Fédération,
29:34 j'aurais bien aimé rentrer
29:36 dans un centre de formation
29:38 chez les jeunes, chez les garçons.
29:40 Après, j'ai eu la possibilité
29:42 de venir à Paris FC,
29:44 et voilà, j'ai les conditions idéales
29:46 pour m'épanouir,
29:48 j'ai pas fondamentalement besoin
29:50 d'aller chercher autre chose,
29:52 mais je pense que c'est possible dorénavant,
29:54 alors que dans les années 90,
29:56 quand je suis rentrée à la fac,
29:58 j'ai dû me réorienter
30:00 pour devenir preuve d'EPS
30:02 alors que je voulais vraiment faire entraîneur.
30:04 Mais j'ai toujours eu ça
30:06 dans un coin de ma tête,
30:08 et au fur et à mesure,
30:10 j'ai pu accéder à cette profession.
30:12 - Moi, j'ai une petite question
30:14 par rapport à ça et par rapport
30:16 à la vie de vous et de votre équipe.
30:18 Vous mangez, vous dormez à Paris FC ?
30:20 - Je suis passionné de foot.
30:22 Je vais pas dire
30:24 que je mange foot, je dors foot,
30:26 je travaille foot,
30:28 mais je suis une passionnée de sport
30:30 et j'adore le foot depuis toute petite.
30:32 Je me suis toujours vue,
30:34 imaginée, en train de jouer
30:36 au stade Maracana.
30:38 Bon, ça n'arrivera jamais, ça, mais...
30:40 - On va reparler du Paris FC
30:42 plus précisément, de ce début de saison
30:44 et de ce coup d'éclairage sur votre travail.
30:46 Ce qui s'est passé lors du tour préliminaire
30:48 avec ces très belles victoires
30:50 face à Arsenal et Wolfsburg,
30:52 pas n'importe quelle équipe,
30:54 je crois qu'Arsenal avait battu Lyon
30:56 la saison dernière en Ligue des Champions.
30:58 C'était épique.
31:00 - C'est vrai que c'était un peu épique
31:02 parce que c'est un peu surréaliste
31:04 d'éliminer Arsenal. Alors une fois, ça va,
31:06 on se dit, bon, un coup de chance,
31:08 elles étaient moins prêtes
31:10 parce que beaucoup de leurs effectifs
31:12 en tant qu'équipe, ils avaient un peu moins travaillé.
31:14 Mais après, quand on bat
31:16 Wolfsburg sur un match aller-retour,
31:18 ben...
31:20 il n'y a plus rien d'épique.
31:22 (cris de joie)
31:24 (musique)
31:26 (cris de joie)
31:28 (cris de joie)
31:30 (cris de joie)
31:32 - On l'a fait !
31:34 (musique)
31:36 - C'est ça !
31:38 - C'est pas le fruit du hasard.
31:40 - On a tous performé.
31:42 Les joueuses ont été top
31:44 au même moment.
31:46 Et on a construit une vraie
31:48 force collective.
31:50 Et c'est ce qui a fait aussi
31:52 qu'on a réussi à travers ces trois matchs-là.
31:54 Mais aussi, même avant,
31:56 face à l'équipe ukrainienne.
31:58 Maintenant, on a vu que face à Aken,
32:00 c'était...
32:02 Il n'y avait rien à remettre en cause.
32:04 Mais on tombe dans une autre compétition
32:06 où là, on était
32:08 un peu moins "outsider".
32:10 Un peu moins... Voilà.
32:12 Tout le monde nous a regardés, nous a observés,
32:14 nous a étudiés.
32:16 Et évidemment, on n'est pas devenus
32:18 pourtant favoris de la compétition.
32:20 Mais en tout cas,
32:22 on a été pris très au sérieux.
32:24 Et on s'est fait aussi
32:26 un peu surprendre sur des choses
32:28 auxquelles on ne s'attendait pas.
32:30 Mais là, on devait
32:32 produire du jeu.
32:34 Elles nous ont attendues.
32:36 On était un peu moins efficaces.
32:38 - Ça me fait penser un petit peu à Lens.
32:40 Il y a un parallèle à faire sur votre parcours
32:42 un peu en Ligue des champions.
32:44 - Oui. Après,
32:46 je me nourris de tous ceux qui réussissent.
32:48 De Lyon,
32:50 de PSG, de Lens,
32:52 évidemment, des clubs
32:54 étrangers, européens,
32:56 et même d'autres sports.
32:58 Et quand j'entends que
33:00 l'intensité, c'est ce qui fait
33:02 la différence à haut niveau,
33:04 c'est vrai qu'on est là-dessus.
33:06 Maintenant, c'est vrai que
33:08 face à des adversaires qui ont
33:10 de plus grosses qualités, peut-être individuelles,
33:12 avec des joueuses qui sont
33:14 aguerries au niveau international,
33:16 nous, on manque ou on souffre un petit peu
33:18 de ça.
33:20 Je pense qu'elles ont été plus
33:22 efficaces sur les
33:24 2-3 détails qu'il faut
33:26 avoir à haut niveau.
33:28 Mais voilà, on apprend.
33:30 - Vous encaissez peu de buts en championnat.
33:32 La solidité défensive reste
33:34 en Ligue des Champions un nouveau point faible.
33:36 On vous voit prise de vitesse
33:38 en défense
33:40 face à des équipes comme Lyon,
33:42 en championnat ou en Ligue des Champions.
33:44 Du coup, évidemment, ça pardonne moins.
33:46 Et face à des joueuses, surtout comme
33:48 Linda Caicedo, ça va être le cas
33:50 avec le Real Madrid, ou Sam Kerr
33:52 avec Chelsea.
33:54 Est-ce que ça, ça vous inquiète pour la suite ou pas ?
33:56 - Je suis réaliste
33:58 sur les capacités
34:00 de mes joueuses.
34:02 J'ai pas l'équipe de l'OL,
34:04 je le sais.
34:06 Mais je suis très très contente et très très
34:08 satisfaite des joueuses que j'ai.
34:10 Je sais aussi
34:12 le projet dans lequel je suis.
34:14 On n'est pas là pour...
34:16 Il faut être ambitieux,
34:18 mais il faut être réaliste.
34:20 On est une équipe de Ligue 2
34:22 qui a jamais joué en Ligue 1.
34:24 Le projet du club, je le connais.
34:26 Je connais le budget du club.
34:28 Je connais le budget qui est alloué à la section féminine.
34:30 Et...
34:32 J'ai pas de problème à dire que
34:34 les joueuses de Lyon,
34:36 voire même de PSG,
34:38 au niveau du championnat,
34:40 ou alors sur la scène
34:42 continentale,
34:44 sont...
34:46 peut-être intrinsèquement
34:48 meilleures que les miennes. Mais moi, je le sais.
34:50 Pour autant, j'ai choisi
34:52 les joueuses que j'ai, avec
34:54 les moyens qu'on a.
34:56 J'essaie de les faire progresser au maximum
34:58 pour qu'on puisse rivaliser
35:00 avec Lyon, PSG,
35:02 évidemment sur la scène européenne.
35:04 Et je reste persuadée qu'avec
35:06 un peu moins de qualité, si on a
35:08 un vrai projet collectif, on peut être
35:10 performant quand même.
35:12 - Ça vous fragilise, cette histoire de vitesse
35:14 en défense, mais quand vous ne marquez pas.
35:16 Parce que finalement, vous marquez
35:18 beaucoup, avec un énorme
35:20 potentiel offensif.
35:22 Clairemateu, Gaëtan Thinet, Julie Dufour...
35:24 Eux-mêmes, ça vient de partout, finalement.
35:26 Au Paris FC.
35:28 Vos exploits autour préliminaire,
35:30 on l'a vu, contre Arsenal, il y a eu
35:32 beaucoup de buts inscrits, face à Wolfsburg.
35:34 Les deux étaient finalistes et demi-finalistes
35:36 la saison dernière. Ça, ça a été aussi un message
35:38 envoyé aux adversaires.
35:40 - Oui, parce que pour moi,
35:42 quand je vous dis
35:44 que je me suis toujours
35:46 vu jouer au Maracana, pour moi,
35:48 c'est le Maracana, c'est le Brésil,
35:50 c'est le jeu,
35:52 c'est les buts,
35:54 c'est les célébrations aussi.
35:56 Et je me dis que je préfère que mon équipe
35:58 marque un but de plus que l'adversaire,
36:00 qu'essayer de ne pas en prendre.
36:02 Déjà, je ne suis pas trop...
36:04 Même si je jouais milieu défensif,
36:06 je préfère toujours
36:08 être en capacité de marquer
36:10 que de faire que défendre.
36:12 Je ne dis pas qu'il ne faut pas savoir très bien défendre,
36:14 au contraire, il faut vraiment... Et je le dis tous les jours,
36:16 mes premiers défenseurs,
36:18 c'est les attaquants. Après,
36:20 je ne me renie pas, j'ai envie que mon équipe
36:22 joue, qu'elle soit joueuse,
36:24 quitte à ce que ça nous coûte des buts.
36:26 Je vois le foot comme ça,
36:28 je vois le foot comme un jeu,
36:30 comme un jeu d'échec,
36:32 entre essayer de poser
36:34 des problèmes à l'adversaire,
36:36 sur le plan défensif, je pense que c'est
36:38 un ajustement à trouver.
36:40 Je pense que jusqu'à la fin,
36:42 je ne vais pas mourir avec mes idées,
36:44 mais en tout cas, ce qu'il y a de sûr, c'est que j'ai très
36:46 envie qu'on attaque.
36:48 J'ai envie que les joueuses prennent plus de plaisir
36:50 à travers
36:52 le jeu offensif,
36:54 et essayer de poser un problème à l'adversaire,
36:56 même si on doit se faire contrer,
36:58 que de fermer le jeu.
37:00 - Vous avez déjà réussi votre saison,
37:02 où est-ce que ça rehausse encore vos ambitions ?
37:04 - L'équipe, elle est ambitieuse,
37:06 j'ai des jeunes joueuses, je ne peux pas leur dire
37:08 "écoutez, c'est bien, on a participé,
37:10 maintenant, on s'arrête à ça".
37:12 Non, je pense que ce qui les nourrit,
37:14 c'est de se challenger.
37:16 En plus, j'ai un groupe qui est assez compétiteur,
37:18 donc quand on perd,
37:20 ça fait mal.
37:22 Ça me fait mal à moi en premier, parce que je me dis
37:24 qu'on s'est un peu trompé, ou qu'on a oublié un truc,
37:26 mais ça leur fait mal à elles aussi.
37:28 Il faut avoir de l'ambition,
37:30 après, il faut être réaliste.
37:32 Je sais qu'on n'ira pas en finale
37:34 de la Ligue des champions,
37:36 je n'ai pas de problème avec ça.
37:38 - On ne le sait jamais.
37:40 - Après, avec quelques concours de circonstances,
37:42 pourquoi pas.
37:44 - On ne s'était pas forcément préparé à tout ça,
37:46 mais ça nous permet à tous,
37:48 chacun dans notre domaine,
37:50 au club,
37:52 de sortir un peu du quotidien
37:54 et de se sortir de la zone de confort
37:56 pour aller chercher mieux.
37:58 On sait que tous ensemble,
38:00 on va forcément progresser.
38:02 - Avec un modèle particulier pour vous,
38:04 des salaires moyens entre 2000 et 2500 euros,
38:06 en privilégiant des joueuses lancées
38:08 dans un double projet,
38:10 c'est-à-dire pour certaines,
38:12 un travail à côté,
38:14 un aménagement des entraînements,
38:16 on en a parlé avec Gaëtan et Julie Dufour.
38:18 A l'inverse,
38:20 est-ce que ça,
38:22 ce n'est pas limitant pour une coach ?
38:24 Parce qu'il faut s'adapter
38:26 à la vie de ses joueuses,
38:28 c'est une autre façon de penser le football.
38:30 - Comme vous l'avez si bien dit,
38:32 2500 euros,
38:34 on n'a pas beaucoup d'argent de côté.
38:36 Évidemment, il y a plusieurs modèles.
38:38 Je pense que les trois quarts
38:40 des sportifs de haut niveau en France
38:42 sont sur le double projet.
38:44 Alors évidemment,
38:46 il ne faut pas que ce soit au détriment
38:48 de l'activité sportive.
38:50 Il faut trouver les aménagements,
38:52 se trouver un rythme en fonction de chaque joueuse.
38:54 Moi, je ne déroge pas.
38:56 Je mets tous les entraînements l'après-midi
38:58 pour permettre aux joueuses,
39:00 il y a aussi la problématique des terrains chez nous,
39:02 d'avoir un cursus,
39:04 quel que soit le cursus,
39:06 professionnel ou universitaire,
39:08 d'avoir assuré une formation.
39:10 Je ne force pas à ce qu'elles aient
39:12 un emploi à côté,
39:14 mais je les incite quand même grandement.
39:16 Après, quand elles veulent pas,
39:18 c'est comme ça.
39:20 Mais est-ce que c'est limitant ?
39:22 Là, tous les matchs de ligue des champions,
39:24 elles sont disponibles.
39:26 Tous les entraînements que je mets le matin,
39:28 elles sont disponibles.
39:30 Quand je mets les après-midi,
39:32 elles sont toujours disponibles.
39:34 Quand on met le week-end,
39:36 les sports américains,
39:38 c'est quand ils finissent la fac
39:40 qu'ils accèdent au monde professionnel.
39:42 Nous, en fait,
39:44 on est obligés d'arrêter nos études
39:46 pour accéder au monde professionnel.
39:48 Je sais pas,
39:50 en tout cas, moi,
39:52 en tant que personne,
39:54 quand j'ai des joueuses en face de moi,
39:56 je peux pas leur dire,
39:58 "Non, continue pas tes études,
40:00 mais fais que du foot."
40:02 Pour moi, c'est quand même un lourd fardeau
40:04 de contraindre quelqu'un
40:06 à l'obliger à devenir professionnel
40:08 sans lui permettre
40:10 d'avoir ou de s'assurer
40:12 une reconversion.
40:14 - Vous sentez une responsabilité
40:16 par rapport aussi à l'équipe de France
40:18 en vue de ces Jeux ou pas ?
40:20 - Une responsabilité en ayant défendu
40:22 198 fois
40:24 les couleurs de la France,
40:26 évidemment, il y a une forme de...
40:28 Enfin, ça me parle.
40:30 En plus, les Jeux olympiques,
40:32 c'est un jeu où tu peux vivre une fois.
40:34 - En 2012, oui.
40:36 - Après, une responsabilité, non.
40:38 Je dois faire en sorte que toutes les joueuses
40:40 soient compétitives.
40:42 J'ai envie que la France,
40:44 elle performe,
40:46 que j'aimerais bien qu'on arrive
40:48 à avoir une médaille,
40:50 parce que nous, on était passés juste à côté.
40:52 - Dans le futur, est-ce qu'il y a quand même
40:54 les Bleus qui restent dans un coin de la tête ou pas ?
40:56 - Ben...
40:58 - Finir l'histoire.
41:00 - Je me suis jamais...
41:02 J'ai jamais eu un plan de carrière.
41:04 J'ai la chance de pouvoir décider
41:06 de ce que j'ai envie de faire.
41:08 Pour l'instant, je suis très bien au Paris FC.
41:10 C'est un projet qui me correspond.
41:12 Quand je suis parti de la Fédération,
41:14 j'avais envie d'entraîner au quotidien.
41:16 J'ai la chance d'entraîner au quotidien.
41:18 Évidemment, tout le monde
41:20 m'en a parlé
41:22 et puis mon nom est sorti.
41:24 Si ça doit se faire,
41:26 ça sera avec la France.
41:28 Ça sera avec plaisir.
41:30 Mais je ne cours pas derrière
41:32 et je n'ai pas de plan de carrière.
41:34 J'avais été sollicité
41:36 pour une nation étrangère.
41:38 C'est vrai que je n'ai pas forcément
41:40 envie de travailler
41:42 pour autre chose que la France.
41:44 Maintenant, si ça ne se fait pas,
41:46 je n'aurai pas forcément de regrets.
41:48 - Merci beaucoup, Sandrine.
41:50 - Merci.
41:52 - Parce qu'avec tout ce que vous avez fait
41:54 dans ce début de saison,
41:56 vous vous retrouvez avec ça,
41:58 des caméras.
42:00 - Ce n'est pas le plus évident,
42:02 les caméras, mais c'est un exercice
42:04 auquel il faut se soustraire.
42:06 Je n'ai pas de problématique là-dessus.
42:08 - Merci beaucoup.
42:10 Bonne continuation, bonne chance.
42:12 - Merci.
42:14 - De toute façon, j'ai mon complet.
42:16 - Pas de souci.
42:18 - Pour ceux qui ne connaissent pas
42:20 les filles de Paris FC,
42:22 qui ne sont jamais venus

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