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Retrouvez William Leymergie entouré d’experts, du lundi au vendredi en direct dès 12h30, pour une émission dédiée aux problématiques de notre quotidien.

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00:00 - Bonjour, Daniel Lavoie.
00:02 - Bonjour.
00:04 - Comment ça va?
00:06 - Très bien.
00:08 - Pas mal.
00:10 Je rappelle rapidement notre nom de paresse.
00:12 Pour ceux qui l'ont oublié, c'est inspiré du roman de Victor Hugo.
00:14 L'histoire parle d'Espéralda et de la passion terrible
00:16 que nourrissent pour elle 3 hommes très différents,
00:18 dont un prêtre, personnage que Daniel incarne depuis les débuts.
00:20 Ça fait quoi de revenir à jouer à Paris,
00:22 là où tout a commencé?
00:24 Je disais 25, 30 plus peut-être?
00:26 - 25.
00:28 - 25.
00:30 - On n'en mettra pas trop, quand même.
00:32 - Oui.
00:34 - Moi, je pourrais en mettre beaucoup plus,
00:36 mais 25, c'est bon pour Notre-Dame.
00:38 - Oui. Et qu'est-ce que ça fait de revenir ici, alors?
00:40 - Écoute, c'est agréable de revenir dans ce palais des congrès,
00:42 qui est quand même un théâtre merveilleux,
00:44 et de retrouver un public
00:46 qui est toujours amoureux d'Espéralda
00:48 et de Quasimodo
00:50 et qui déteste toujours autant Frollo.
00:52 - Eh oui.
00:54 - Eh bien, oui.
00:56 - La réception est merveilleuse.
00:58 Et je dois dire que j'ai toujours beaucoup de bonheur
01:00 à essayer de défendre un vieux prêtre pervers,
01:02 qui est assez difficile à défendre, je dois dire.
01:04 - Oui, pas les poticots, oui, c'est pas facile.
01:06 Effectivement.
01:08 Alors, qu'est-ce qu'ils vont découvrir, là,
01:10 ces nouveaux spectateurs?
01:12 Ou peut-être les anciens, qui vont le revoir sur scène.
01:14 Est-ce qu'il y a des choses qui ont changé ou pas?
01:16 Est-ce qu'il y a des choses qui ont changé?
01:18 - Il n'y a pas grand-chose qui a changé.
01:20 On a serré les écrous,
01:22 on a peaufiné un peu,
01:24 mais les Anglais disent...
01:26 "Evident, broke, don't fixe."
01:28 Si c'est pas brisé, on le répare pas.
01:30 Notre-Dame fonctionne très bien depuis 25 ans,
01:32 partout dans le monde.
01:34 - C'est vrai.
01:36 - Et je crois que les créateurs ont choisi de ne rien changer.
01:38 Et donc, les gens qui viennent le voir
01:40 retrouvent plus ou moins la même chose
01:42 qu'ils ont vu la première fois.
01:44 - Oui, quand c'est bon, c'est bon.
01:46 On va regarder un petit extrait.
01:48 Tiens.
01:50 - Voilà, ça marche, ça marche.
01:52 - Ça, c'est un peu comme un petit jeu.
01:54 - C'est un petit jeu.
01:56 - C'est un petit jeu.
01:58 - C'est un petit jeu.
02:00 - C'est un petit jeu.
02:02 - C'est un petit jeu.
02:04 - C'est un petit jeu.
02:06 - C'est un petit jeu.
02:08 - C'est un petit jeu.
02:10 - C'est un petit jeu.
02:12 - C'est un petit jeu.
02:14 - C'est un petit jeu.
02:16 - C'est un petit jeu.
02:18 - Voilà, ça marche, ça marche.
02:20 - Ça, ce titre-là, en plus, celui-là...
02:22 - Le seul problème, c'est que tout le monde connaît les paroles.
02:25 Il ne faut pas se tromper.
02:27 - Oui, il y a deux couplets où...
02:29 - Mais tout le spectacle, tout le monde connaît.
02:31 Je pense que tous les Français pourraient chanter "Notre-Dame"
02:33 du début jusqu'à la fin.
02:35 - Le public vous aide si vous vous trompez.
02:37 - Je ne sais pas si c'est comme ça dans le monde entier,
02:39 mais au Québec, peut-être aussi.
02:41 - Au Québec aussi. C'était un énorme succès au Québec.
02:43 - Vous faisiez partie de la distribution initiale.
02:45 Vous pouvez nous dire deux, trois mots
02:47 ou nous présenter vos nouveaux camarades
02:49 qui vous entourent là, sur scène.
02:51 - Angelo Del Vecchio, qui fait "Quasimodo",
02:54 avec qui je travaille depuis 2016,
02:57 et qui est un Italien qui a appris le français
03:00 pour jouer "Quasimodo" et qui fait un très beau travail.
03:03 Iwa Tawadji, qui est une grande chanteuse dans le monde arabe
03:09 et qui est connue partout dans le monde arabe.
03:12 C'est une grande chanteuse, vraiment, elle est une big star.
03:15 Et qui a choisi de venir chanter en français ici.
03:18 Et je suis ravi parce qu'elle fait une esmeralda
03:21 fougueuse et très belle, d'ailleurs.
03:24 Gianmarco Scarrelli, qui est un Italien,
03:28 qui est un grand ténor, avec qui j'ai beaucoup de bonheur à jouer.
03:32 Et la dernière, c'est Elisée.
03:35 - C'est Alizé. - Alizé Lalande,
03:37 qui joue "Fleur de lys" et qui était là en 2016.
03:40 - D'accord. Alors vous, vous incarnez Frollo.
03:42 Vous l'avez dit tout à l'heure, c'est le méchant.
03:45 Vous n'en avez jamais eu assez, d'incarner le méchant.
03:48 Et du coup, est-ce que vous vous êtes dit,
03:50 je vais peut-être faire évoluer le personnage,
03:53 ou alors, là encore, on touche rien.
03:55 - Non, je quittais quand même pendant 18 ans
03:57 et j'ai eu le temps de maturer un peu tout cela.
04:00 Et oui, bon, Frollo a vieilli comme moi.
04:02 Donc il a un peu changé.
04:04 J'ai essayé de lui donner un peu plus d'humanité.
04:07 J'ai essayé de sortir un peu le côté de chacun de nous,
04:11 d'un Frollo, parce qu'on est tous un peu Frollo,
04:13 même si on le nie, comme tout le monde.
04:17 On a déjà dit que tout le monde est un bourreau quelque part.
04:20 Et je pense que tout le monde est un peu Frollo.
04:23 Donc j'ai essayé de lui donner un peu de pathétique,
04:26 un peu d'humanité. Et à ce niveau-là, il a changé.
04:29 Il est moins noir et blanc, il est plus en teint de gris.
04:33 - Et les petits jeunes, quand ils vous rencontrent,
04:35 c'est quoi, c'est le pater familia, c'est ah ben ouais,
04:38 c'est Daniel, il était là depuis le début, quoi.
04:40 Respect, quoi, non?
04:42 - Non, je ne donne pas de conseils à personne.
04:44 J'essaye de prêcher par l'exemple.
04:47 Et c'est un métier que j'adore.
04:49 J'adore la scène, j'adore le théâtre.
04:51 Donc j'y vais toujours le pied au plancher,
04:54 heureux tous les soirs.
04:56 Et je crois qu'ils n'ont pas le choix que de me suivre.
04:59 - Est-ce que vous êtes d'accord pour dire que l'une des forces
05:02 du spectacle, il y en a beaucoup, c'est aussi des chansons
05:05 qui parlent de sujets qui sont, me semble-t-il,
05:08 toujours d'actualité et intergénérationnels.
05:11 Je ne sais pas si vous êtes d'accord avec ça.
05:14 - Je crois, je crois que ça parle de choses...
05:17 On s'entend que les personnages sont assez stéréotypés
05:20 et qu'on peut assez facilement s'identifier à l'un ou à l'autre
05:23 sans chercher trop dans les détails.
05:26 Mais effectivement, on parle des problèmes des sans-papiers,
05:29 des gens qui n'ont pas de maison, qui sont perdus dans le monde,
05:32 des immigrants.
05:34 Et donc oui, effectivement, c'est une comédie musicale
05:37 qui parle toujours de sujets qui font l'actualité.
05:40 Et puis l'amour, bah... - Ça, ça va.
05:43 - Et les vieux prêtres pervers... - C'est d'actualité.
05:46 - Hélas, oui.
05:48 - Il est plus méchant que pervers, je trouve.
05:51 - Oui, voilà. - Voilà, allez.
05:54 Alors, j'ai découvert qu'au tout début de l'aventure,
05:57 personne ne s'attendait à un tel succès. Vous vous souvenez de ça ?
06:00 - Je m'en souviens très bien. Moi, je croyais venir à Paris
06:03 pour quelques mois et retourner chez moi. J'avais entendu la musique,
06:06 j'ai vu la musique très belle, mais je ne croyais pas
06:09 que c'était une musique à grand succès. Et surtout,
06:12 une chanson comme "Belle" qui faisait 5 minutes, à une époque
06:15 où les chansons étaient 3 minutes, on savait que ça ne passerait
06:18 jamais à la radio. Et à notre grand étonnement,
06:21 c'est devenu le plus grand succès de la chanson française.
06:24 Donc les radios n'ont pas toujours raison,
06:27 et les chansons de 5 minutes, ça plaît aux gens.
06:30 - Mais surtout, ça veut dire quoi sur la société ?
06:33 Le fait que ça revienne 25 ans après, c'est parce qu'on est
06:36 très nostalgique ou c'est parce qu'on n'a jamais rien fait de mieux
06:39 que "Notre-Dame de Paris" et que c'est vraiment le spectacle du siècle ?
06:42 - Non, je crois qu'il y a eu énormément de très beaux,
06:45 très belles comédies musicales, mais je crois qu'on est un peu nostalgique
06:48 et je crois que "Notre-Dame" s'impose quand même malgré tout
06:51 à travers tout ce temps, parce qu'on a quand même joué partout
06:54 dans le monde et "Notre-Dame" a marché énormément. J'ai joué en Chine,
06:57 j'ai joué en Corée, j'ai joué en Russie, j'ai joué à Londres,
07:00 et je rencontre un public très enthousiaste partout.
07:04 - Oui, à chaque fois, ça peut bien l'imiter.
07:06 - Donc, je pense que les Français sont juste très heureux de retrouver
07:09 quelque chose qui leur a déjà fait plaisir, comme un bon vin, vous savez.
07:12 - Vous voyez ? - On n'est jamais tristes
07:14 de retrouver un bon vin. - C'est ça.
07:16 - Surtout quand on vous dit ici, à Paris. Parce que c'est curieux,
07:20 on croyait que les Québécois avaient tous un accent. Pas du tout.
07:23 - Bien, j'ai un accent. - Un peu, un peu.
07:25 - Quand je suis au Québec, je parle comme les Québécois,
07:28 quand je suis en France, je parle comme les Français.
07:30 - Ah oui, mais ça, vous... - Je suis un petit peu iguane.
07:32 Pas iguane, mais comme un caméléon.
07:34 - Caméléon. C'est pas loin. - Peut-être iguane aussi.
07:36 - C'est pas loin. Bon, merci de votre visite.
07:38 Alors, c'est Notre-Dame de Paris, le spectacle musical qui s'élève,
07:41 c'est 25 ans, c'est au Palais des Congrès.
07:43 C'est au même endroit, que vous connaissez bien, d'ailleurs.
07:46 C'est un bel endroit. Et puis ensuite, vous partez en tournée
07:49 dans toute la France jusqu'à la fin 2024.
07:51 Eh bien, bon voyage. - Merci beaucoup.
07:53 - Et merci de votre visite.
07:55 [Musique entraînante diminuant jusqu'au silence]

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