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Yaël Braun-Pivet, présidente de l'Assemblée nationale, est l'invitée d'Apolline de Malherbe dans le "Face-à-Face" sur BFMTV et RMC, ce mercredi 20 décembre.

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Transcription
00:00 - Yael Branpivet, votre successeur à la présidence de la Commission des lois, Sacha Houllier,
00:06 dit ce matin qu'il a un sentiment de gueule de bois.
00:10 Il dit "je ne pense pas qu'il faille satisfaire toutes les demandes populaires".
00:14 Comment est-ce que vous vivez le fait que votre successeur, l'un des piliers de la malchronie,
00:18 ne se soit pas seulement abstenu, mais qu'il ait voté contre ce texte ?
00:21 - J'ai beaucoup échangé avec lui et il l'a fait en conscience. C'était douloureux.
00:26 Vous savez, il ne faut pas croire que les parlementaires, lorsqu'ils prennent des décisions telles que celles-là,
00:33 le font de gaieté de cœur ou de façon légère. Ce sont à chaque fois des décisions que nous mûrissons profondément.
00:40 Donc je le comprends, j'ai beaucoup échangé avec lui. Il a fait, il a rempli sa mission jusqu'au bout,
00:47 parce que c'est lui qui a présidé la Commission mixte paritaire.
00:50 Donc il fait partie des acteurs qui ont permis la réussite de cette Commission mixte paritaire.
00:57 - Est-ce qu'aujourd'hui, il est encore en mesure de présider la Commission des Lois ?
01:00 - Justement parce qu'il a été d'une loyauté exemplaire, puisqu'il a présidé cette Commission mixte paritaire,
01:04 avec les lignes qui étaient celles de la majorité. Donc je trouve ça vraiment très méritant et remarquable de sa part.
01:12 Donc évidemment qu'il peut continuer à présider la Commission des Lois.
01:16 - Alors qu'il vote contre le texte qui est présenté et qui est défendu par le président de la République ?
01:20 - Il a rempli sa mission pleinement. Moi, vous savez, je vois cette majorité vivre, exister.
01:26 Elle a des convictions, elle fait de la politique. Et je crois que c'est ça que les Français attendent.
01:31 Ils n'attendent pas. Et on l'a tellement entendu, Madame...
01:33 - Mais quand je vous écoute, ça veut dire qu'il n'y a plus de Macronie, en fait ?
01:35 - Non, pas du tout. Mais on a tellement entendu pendant le précédent quinquennat, les députés Godillot,
01:39 ils votent tous avec le doigt sur la couture du pantalon. Et le jour où...
01:43 - Là, c'est pire que les frondeurs. Vous vous souvenez des frondeurs de François Hollande ?
01:46 - Ça n'est pas pire que les frondeurs. La majorité est soudée. Maintenant, elle est diverse.
01:51 Et c'est ce que l'on voit. Et elle prend ses responsabilités.
01:54 - La majorité est soudée. Mais est-ce qu'il n'y a pas une forme de déni ?
01:55 Je comprends que vous le souhaitiez. Mais vous le constatez. Ça n'est pas...
01:59 - Parce que vous, vous avez ce... Vous êtes...
02:01 - Non, moi, je regarde juste les chiffres.
02:03 - Justement, vous avez un regard de l'extérieur. Et vous tenez les comptes.
02:06 Moi, cette majorité, je la vis au quotidien. Je la côtoie, vous savez, à l'Assemblée nationale.
02:12 Je vois au quotidien les députés de la majorité. Mais je vois aussi les députés de l'opposition.
02:17 Je dialogue au quotidien avec eux. Moi, je vois cette Assemblée vivre.
02:21 J'entends ce qu'elle nous dit. Et moi, ce que je peux vous dire aujourd'hui,
02:26 c'est que la majorité, elle est diverse. Elle se pose des questions.
02:29 Mais elle est unie derrière le président de la République.
02:32 Et elle a envie de continuer à avancer dans l'état d'esprit qui est le nôtre,
02:36 c'est-à-dire dans l'état d'esprit du macronisme.

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