Læticia Hallyday: "J'ai essayé de protéger mes filles et de les élever en leur transmettant de jolies valeurs"

  • l’année dernière
Læticia Hallyday a accordé une interview à BFMTV dans le cadre de l’exposition dédiée à Johnny Hallyday. L'occasion de revenir sur sa vie commune avec l'artiste et les difficultés vécues depuis sa disparition. 

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Transcription
00:00 J'y reviens. Elle s'en peut partout dans cette exposition. En photo, il y a certain objets qui leur appartiennent aussi et que vous avez laissés. On les a vus pour la première fois.
00:11 Vous avez quasiment donné des interviews. C'était les premières interviews qu'elles ont données.
00:14 C'est la première fois qu'elles parlaient et qu'on les entendait parler.
00:17 Vous avez eu la trouille ?
00:18 Oui, c'était leur choix. Comme le cœur d'une maman, je les ai tellement protégées mes filles. J'ai tellement essayé de les protéger, de les élever en leur transmettant des jolies valeurs.
00:32 L'éducation, c'est tellement important. Et puis, pour moi, j'y attache beaucoup d'importance. Elles disent que je suis une maman sévère.
00:38 C'est vrai que Johnny avait toujours le bon rôle et moi j'avais le mauvais rôle. Mais il en faut bien dans la famille.
00:44 Oui, on connaît tous ça.
00:46 Oui, je suis une maman assez sévère mais c'est pour les protéger. J'ai voulu en faire des belles personnes, tourner vers les autres, qu'elles soient tolérantes aussi avec la vie, avec les autres.
00:57 Elles ont grandi dans la lumière. On les a toujours vues grandir. Johnny a jamais caché nos enfants.
01:05 C'était sa vie, il partageait tout avec son public et il était heureux. C'était une autre forme de paternité pour lui.
01:13 Il a enfin fait la paix avec ses démons quand Jade est arrivée. Il a pu pardonner à ses parents.
01:19 Et il s'est réparé aussi à travers cette adoption. Et mon rôle à moi, c'était de les protéger.
01:24 Et puis, depuis quelques temps, depuis quelques années, depuis que leur papa est parti, il n'est plus là pour les protéger.
01:30 Donc elles sont victimes quand même de beaucoup de jugements. Ce qui est normal. Johnny aussi, ça a été sa vie.
01:37 Il y a une vraie violence contre elles. Il y a des choses très violentes qui sont dites à la contrelle.
01:42 C'est un harcèlement qui est compliqué. C'est la génération. C'est la génération des réseaux sociaux. C'est compliqué.
01:48 Elles sont victimes de harcèlement, de menaces de mort tous les jours, de racisme. Elles en souffrent beaucoup.
01:54 Elles ont besoin de s'exprimer, de parler, de mettre des mots, de verbaliser certaines choses.
01:59 C'est leur vie. Personne n'a vécu leur vie. Il n'y a qu'elles qui peuvent expliquer ce qu'elles ont vécu.
02:05 L'amour pour leur papa, le papa qu'il était, ce qu'elles ont vécu, comment elles avancent dans la vie, leurs états d'âme,
02:13 leur souffrance, leur joie, leur bonheur. C'était important pour elles. C'est une étape.
02:20 - Elles ont grandi. - J'étais pas rassurée.
02:26 Mais en même temps, c'est juste parce que je veux les protéger. Mais elles grandissent. Elles jadent à 19 ans.
02:31 Il y a 15 ans, c'est plus des petites filles. On a l'impression que c'est des petites filles.
02:35 J'entends des jugements sur elles. On a l'impression que c'est des petites filles. Mais c'est plus des petites filles.
02:39 C'est des jeunes adultes avec des rêves, avec des envies.
02:43 - Vous avez entendu aussi les critiques qui ont pu vous être adressées ces dernières semaines au moment où elles ont pris la parole
02:50 en disant "Regardez ce que fait Laetitia. Laetitia met ses filles en avant, notamment pour porter un certain nombre de choses
02:58 contre David, en parlant de leur tristesse, de l'abandon, etc." de la part de David. Il y a eu ces critiques-là aussi.
03:04 Qu'est-ce que vous répondez à ça ? - Je suis tellement habituée. Je suis tellement habituée. C'est l'histoire de ma vie avec Johnny.
03:12 Et j'ai appris à accepter les critiques et les jugements. Mais je sais que ça ne m'atteigne pas. Mais l'essentiel pour mes filles,
03:21 c'était de pouvoir s'exprimer, que les gens apprennent à les connaître aussi. Elles sont comme elles sont.
03:28 Elles ont vécu des souffrances. Elles sont personnelles. Elles les expriment aujourd'hui. C'est ce qu'elles ont vécu.
03:34 Personne ne les a vécues à leur place. Et je suis fière d'elles. Je suis fière. C'est pas facile. Je ne sais pas si à leur âge, j'aurais eu la force
03:42 de parler devant des caméras et d'exprimer des états d'âme ou des rêves, là où elles en sont dans leur vie aujourd'hui.
03:51 Je ne sais pas si j'aurais eu la force de faire ça à leur âge. Mais je suis très fière de ces jolies personnes qu'elles sont.
03:58 - Je vois vos yeux qui brillent un peu, un peu plus que pendant le reste de l'interview quand vous parlez d'elles.
04:04 - Oui, mais c'est mes filles. C'est la chair de mon homme. Je suis toute seule à les élever.
04:12 - C'est dur, ça. - C'est dur, oui. C'est dur et en même temps, c'est la vie. C'est comme ça. Je continue de me nourrir de Jenny.
04:21 Je continue à partager des choses avec elle. On en parle beaucoup. Ça nous fait du bien. Le confinement nous a fait du bien.
04:27 C'est paradoxal, mais on s'est retrouvées toutes les trois. Le monde s'est arrêté de tourner. On s'est retrouvées toutes les trois.
04:34 Ça a été une étape aussi de notre deuil. On s'est fait du bien toutes les trois.

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