Burkina Faso : Chasser le chômage avec la bouillie

  • l’année dernière
Latifatou SAWADOGO est diplômée d'une licence en Transport et Logistique. Lorsqu'elle a obtenu son diplôme, elle peinait à avoir du boulot et c'est dans la recherche, que l'idée de créer son entreprise est née.

Créée en 2019, l'entreprise « Ma bouillie préférée » transforme les céréales en bouillie et en couscous pour nourrissons et adultes. Malgré les difficultés rencontrées dans ses débuts pour la commercialisation de ses produits, Latifatou SAWADOGO a persévéré dans sa vision.

L'entreprise, autrefois créée pour lutter contre le chômage, est devenue aujourd'hui une passion pour la promotrice. Elle ambitionne pouvoir embaucher d'autres personnes dans le futur. Apprenez plus sur cette jeune promotrice en suivant la vidéo.
Transcript
00:00 Nous transformons des céréales en farine pour bouillies, couscous.
00:05 Nous faisons également la bouillie pour les bébés de 6 mois en 1 an.
00:10 Des bouillies enrichies en vitamines pour leur permettre une croissance assez équilibrée.
00:17 J'ai la licence en transport logistique.
00:23 On a fini les études et nous n'avons pas de boulot.
00:27 C'est ce qui a motivé la création de l'entreprise.
00:31 Par la suite, c'est devenu une passion.
00:35 Il est arrivé des fois où on a été contacté pour des contrats et j'ai préféré rester faire mes bouillies.
00:45 Je préfère créer mon entreprise et pourquoi pas créer de l'emploi dans un futur très proche.
00:55 Par semaine, nous pouvons produire 100 à 200 kg de blé et dans le moins 400 à 500 kg.
01:03 Là, c'est tout un mélange de céréales locales.
01:09 Il y a le petit mil, le maïs, le soja, les arachides que nous mélangeons avec des épices pour donner cette bouillie que nous appelons affectueusement « souter bouillie ».
01:30 C'est une farine infantile à la base, mais les adultes l'adorent aussi parce que ça a un très bon goût.
01:38 Nous nous conditionnons actuellement à un paquet de 300 g.
01:43 Certains gérants d'alimentation nous ont vraiment découragés.
01:46 Il y a de ces moments où tu te demandes si ton produit a de l'avenir dans ce pays.
01:52 Tu sors avec un produit, tu arrives, tu pars, on ne te regarde même pas, on ne te répond même pas, on te traite d'une certaine façon.
02:01 J'ai persévéré et voilà qu'aujourd'hui, il y a certaines alimentations qui nous contactent, qui nous appellent pour venir livrer nos produits.
02:12 Ma bouillie préférée a été créée en 2020.
02:22 Nous avons commencé avec une production de 20 kg par mois, une petite production vraiment.
02:30 Ce n'est pas parce que la demande n'était pas assez forte, mais parce que les moyens étaient limités.
02:34 Donc il fallait aller chercher les produits et dès que ça finit, on repart encore chercher le blé.
02:40 Donc c'était vraiment une petite production.
02:42 Au début aussi, on était obligé d'aller dans les moulins du quartier pour moudre nos céréales.
02:51 C'était un contre-cœur parce que ce n'était pas vraiment ce qu'on voulait.
02:55 Mais on a préféré le faire et attendre le bon moment pour nous acquérir notre propre moulin.
03:05 Je l'ai connue par l'intermédiaire de certaines personnes.
03:17 Ils ont tellement parlé de ma bouillie préférée que j'ai eu envie d'y goûter.
03:22 Je dis bravo à Mme Sawadogo pour son idée géniale.
03:27 Parce que ça nous avantage tous et je la félicite encore.
03:32 Je n'ai jamais regretté mon choix d'avoir entrepris dans l'agroalimentaire.
03:38 Au contraire, je suis chaque jour plus fière de mon choix.
03:42 Je ne suis pas encore au stade où je vais remercier certaines personnes
03:48 de ne m'avoir plus contactée après les entretiens d'embauche.
03:51 Mais je pense qu'au stade où j'en suis, je recrute aussi des personnes.
03:59 J'espère pouvoir créer de l'emploi et donner de l'emploi à plusieurs personnes.
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