• l’année dernière
En mars 1988, le programme Hydra VIII, dirigé par Henri-Germain Delauze, le fondateur de l'entreprise, et par le docteur Xavier Fructus, responsable du Centre d'Essais Hyperbares, aboutit à un exploit : en Méditerranée, des plongeurs de la Comex connectent deux tronçons d'un pipe-line par 534 m de profondeur.

Des records jamais égalés

Descendus en caisson, ils travaillent ensuite en pleines eaux, respirant de l'hydreliox, un mélange hydrogène, hélium, oxygène. Quatre ans plus tard le programme Hydra X bat le record du monde de profondeur en plongée simulée dans un caisson.

Trois plongeurs sont engagés dans l'aventure. Deux d'entre eux, Serge Icart et Régis Peilho, s'arrêtent à - 675 m ; le troisième, Théo Mavrostomos, décide de continuer pour atteindre le but fixé : la barre des 700 m. À - 701 m, il établit un record à ce jour jamais battu. Il aura vécu 313h de descente, passé 74h au fond et mis 559h pour remonter a la surface, soit au total 23 jours. Ces records n'ont jamais été égalés.

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Transcription
00:00 On te redonne cette place de ton quartier.
00:03 Merci.
00:04 C'est clairement une légende, puisque ce qu'il a fait,
00:10 personne ne l'avait jamais fait avant lui.
00:12 Et je suis, maintenant on est tous quasiment certains
00:14 que personne ne le fera après lui.
00:16 C'est une légende de la plongée.
00:18 J'ai l'habitude de dire que c'est le Zidane de la plongée,
00:20 mais maintenant c'est plutôt le Mbappé de la plongée.
00:22 C'est un peu évolué, mais oui, c'est une légende.
00:24 Il représente la légende dont on s'inspire
00:26 quand on aime la plongée professionnelle,
00:28 quand on rêve aussi de tout ce qui est sous-marin,
00:31 monde sous-marin, travailleurs sous l'eau.
00:33 C'est, à mon sens, l'homme le plus grand
00:36 et le plus profond du monde.
00:38 C'est la référence.
00:40 On est rentré dans le caisson, on nous a comprimés.
00:52 Et les premiers, alors l'équipe qui était avec moi,
00:55 les deux collègues qui étaient avec moi,
00:57 ils avaient le record à 534 mètres en mer.
01:00 Au-delà de ces 500 mètres, d'ailleurs,
01:05 ils n'étaient plus sereins.
01:08 Ils n'avaient plus le moral,
01:12 ils avaient plus faim, ils vomissaient.
01:15 C'est là qu'on a fait la décision d'arrêter à 615 mètres
01:20 et de retourner à 650 mètres
01:24 pour faire tous les tests qu'on devait faire.
01:26 Dans ma tête, c'était prévu que je laisse mon nom dans la profession.
01:31 Donc je n'arrivais pas à l'accepter.
01:34 J'ai donné des tas de raisons pour pouvoir continuer.
01:37 Vers 6 heures du matin, ils venaient me voir,
01:39 ils m'ont dit "ça y est, on me donne le top, il me laisse aller".
01:42 Et lui, il a mis sa société sur carte sur table.
01:45 Parce que s'il arrivait quelque chose,
01:47 au max, c'était fini.
01:49 Voilà, ça s'est fait, je suis allé à 700 mètres,
01:51 puis tout le monde était content, moi aussi.
01:54 Après la décompression, on balayait.
01:56 Quelques trois jours de décompression.
01:58 Et voilà, c'est fini.
02:00 [Musique entraînante diminuant jusqu'au silence]

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